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Rock en Seine 2006 : samedi 26 août Spécial

Écrit par Sabby
&

Première pensée du samedi matin : "Bang ! Bang ! My baby shot me down". La reprise accordée la veille par les Raconteurs fait toujours son petit effet. On sort du lit, réveillé par un chat bougon et… mouillé ! C'est le signe qui ne trompe pas : il pleut dehors... Génial ! Mon anorak très seyant va entrevoir son utilité.

Arrivé sur le site, pas motivé pour un sou et agencé comme un sac, on se dirige en direction du concert des Broken Social Scene qui se déroule sur la Scène de la Cascade. Les Canadiens créent la surprise par l'entremise d'un subtil mélange de rock, de pop et de psyché. Le mix est efficace. Grande amie de la formation, Feist se fend également d'une apparition sur scène. Le concert est somptueux ! Surtout le morceau « Anthem For a Seventeen Year Old Girl », chanson envoûtante, idéale pour oublier la pluie.

Une fois le set achevé, nous partons à la pêche aux amis, retrouvés miraculeusement devant "La Boîte à Sucre" (oui, ce nom laisse songeur...). Nous décidons alors de faire notre B.A de la journée en allant voir un groupe sélectionné par les Avant Seine : Fancy. Grand bien nous en a pris ! Fancy est original, Fancy est glam, Fancy est chic et choc. Face à nous, un trio explosif, emmené par Jessie Chaton, chanteur tout droit sorti du Rocky Horror Picture Show. Sa coupe afro et son débardeur dos nu sont d'ailleurs du plus bel effet. Les têtes bougent et les jambes remuent sans peine. La reprise de « I'm So Excited » nous réchauffe. Au chant, Jessie Chaton alterne voix aiguë et grave pour notre plus grand plaisir. Enfin un groupe qui n'essaie pas de calquer le dernier répertoire à la mode...

Après ce sursaut d'énergie, nous allons rendre visite à Xavier Rudd. Son spectacle détonne par son décor roots et ses étendards tye-and-dye. Très cool. L'Australien est seul sur scène et joue de tout : guitare, djembé, didgeridoo… Un mystère de l'hémisphère sud qui ramène un gros et brillant soleil. C'est fini, il ne pleuvra plus de la journée... Merci Xavier !

Sa performance est intéressante mais les mélodies tournent en rond... Alors, nous nous déplaçons vers Phoenix. Et là, retour à la démotivation ! Visiblement : il convient d'être fan pour apprécier sinon c'est très difficile de rentrer dedans. De plus, les problèmes de son (assez nombreux sur ces deux journées de festival) n'arrangent rien.

Après Phoenix, retour au calme. Le programme connaît un creux avec Skin (sa voix beaucoup trop imposante, à la limite du cri) et Daddy Longlegs (groupe aperçu à l'occasion du festival Indétendances à Paris Plage. Pas original pour un sou...). Nous en profitons donc pour observer le festival et ses festivaliers. Pour éviter la boue, les bénévoles étalent de la paille par terre mais c'est inutile : la pluie est déjà loin.

Autour de la Grande Scène, c'est l'effervescence : les gens se tassent, se poussent pour obtenir les meilleures places. Certains n'ont pas délogé de tout le festival ! Les fans forment une masse compacte devant la scène et ne comptent pas bouger jusqu'à la fin du set de Radiohead. Comptant sur une capacité à jouer des coudes pour trouver une place correcte par la suite, nous nous éloignons en direction du concert de The Rakes. Malheureusement, ce groupe est ennuyeux... Les musiciens dansent bien mais la musique est répétitive. Et après « Open Book », le retour à la Grande Scène est indispensable. Histoire de ne pas louper le début de Beck.

Son entrée est retardée mais remarquée. Sur scène, tout est calme. Mais sur les écrans géants, une marionnette à l'effigie de Beck entonne « Loser ». Soyons honnête, au début nous ne comprenions pas grand-chose. Non pas que nous pensions que Beck s'était transformé en marionnette (quand même !) mais qu'il s'agissait simplement d'une vidéo d'intro. En fait, non ! Les marionnettes se trouvaient au fond de la scène et mimaient, du haut de leur petit théâtre, Beck et ses musiciens. La mise en scène est impeccable, on en oublie un peu la musique, dommage. Lorsque Beck entame « Lost Cause », ses musiciens s'installent à une table au centre de la scène. 'Tiens, c'est rigolo, les musiciens de Beck mangent sur scène'. Quelle naïveté de notre part ! Subtilement, la table se transforme en instrument à part entière : les musiciens font tinter verres, assiettes et table. Pour sa part, la salière se mue en maracas. Au début de « Clap Hands », les instruments ne sont plus nécessaires : la table est là ! Les Beck-puppets miment tout. Y compris les cameramen avec l'adorable puppet camera qui diffuse ses images sur les deux écrans placés de chaque côté de la scène. Mais voilà, Beck et ses musiciens s'en vont déjà : 40 minutes de set, très peu pour la Grande Scène. Les écrans restent allumés pour diffuser… le Puppetotron ! Les marionnettes 'beckiennes' font leur show : visite de la Tour Eiffel, de l'Arc de Triomphe, chasse aux pigeons et destruction de la loge de Radiohead ! Chantonnant Karma Police et complètement ivres, les marionnettes entrent sur scène, en compagnie cette fois de deux ours géants. Délire total sur scène comme dans le public : un ours qui rappe, il gère Beck !

Beck a laissé une forte impression. Devant la scène, le public est de plus en plus dense. Et là, nous nous assignons une mission de folie, digne des commandos les plus redoutés de la planète : passer de la gauche de la scène à la droite de la scène où la vision est meilleure car c'est en pente ! Grand détour, bousculade, coups de coudes (ok, c'est pas sport mais l'excuse est trop bonne : Radiohead !) et hop, nous trouvons l'emplacement rêvé, surplombant la scène et le public. C'est beau. Mais beaucoup moins que ce qui nous attend. Avec quelques minutes de retard, les voilà enfin. L'émotion est à son comble pour les cinq d'Oxford. Ils commencent forts : « Airbag ». La set list est idéale. Certains classiques n'y sont pas mais le manque ne se fait pas sentir. Thom Yorke est en forme, jouant avec le public, les caméras et… dansant.  Trente mille personnes rien que pour Radiohead... Le groupe remplit parfaitement son contrat et nous envoie dans les étoiles. Pour ceux qui voient la scène en tout cas... Pour les autres, tout au fond, la réalisation n'est vraiment pas bonne. Les deux écrans 'géants' ne permettent pas d'apprécier le spectacle rien voir si on est loin de la scène, d'autant plus qu'ils étaient splittés en 4 pour Radiohead et quand les écrans s'éteignent, j'imagine que ça soit encore être bien pire ! Thom et son air de chaton mouillé nous offre des moments incroyables, offrant au public parisien deux nouvelles chansons. Arrivés à « Pyramid Song », notre cerveau décroche. Seule l'écoute s'impose. Au final, nous avons bénéficié d'un très beau concert de Radiohead. Mais la formation n'a pas surpris, assurant un concert convenu, attendu. Cependant, le groupe semblait présent, heureux d'être sur scène. De cette manière, nous n'avons pas eu la sensation de vivre un concert parmi d'autres mais un moment spécial, partagé avec le public présent.

Informations supplémentaires

  • Date: 2006-08-26
  • Festival Name: Rock en Seine
  • Festival City: Paris
  • Rating: 0
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