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Dour Festival 2006 : samedi 15 juillet Spécial

Écrit par Redouane Sbaï et Bernard Dagnies
&

L'avant-dernière journée démarre sur les chapeaux de roues. Sur les coups de 14h, à la Red Frequency, Les Trois Accords, trublions canadiens à la fois décalés et originaux, s'élancent dans un set rock amusant faisant la joie des nombreux fans qui, tous, chantaient à tue-tête des titres tels que « Hawaïenne » ou « Saskatchewan ». Bien qu'il était difficile de comprendre quoi que ce soit, vu leur accent québécois très prononcé, le combo a réussi à amuser la galerie. Et dans un festival comme celui de Dour, on n'en demande pas beaucoup plus. Même chose pour The Locos, qui prend d'assaut cette même scène quelques instants plus tard. Conduite par l'ex-leader de Ska-P, la formation accorde un set dans la même lignée que celui de son prédécesseur, tout en humour et bonne humeur.

Ensuite, direction 'La petite maison dans la prairie' où Ms John Soda, bercée par les douces vocalises de Stefanie Böhm, accomplit un set à la fois simple et enivrant. On ne pourra pas en dire autant des français de Colder et de leur concert très moyen, sous la Dance Hall. Le leader de la bande semblait tout simplement s'emmerder sur scène, voire à deux doigts de bailler. Si l'effet escompté était celui de faire fuir l'auditoire, le jeune homme y est parvenu. Mais ne nous lui en tiendrons pas rigueur : il y a des choses bien plus intéressantes à voir ailleurs.

A commencer par le grand retour des mythiques Mudhoney sur les planches de la Last Arena. Certes, la formation issue de Seattle n'a jamais vraiment disparue (NDR : il n'a jamais été question de split) mais sa relativement longue période d'hibernation laissait présager le contraire. La reformation des Pixies aura-t-elle donc insufflée un nouveau souffle à tous ces groupes issus de l'époque 'grunge' ? A voir le quartette se démener sur scène, il semblerait que ce soit le cas. Entre vieux classiques et titres extraits de leur dernier album « Under A Billion Suns », Mudhoney a réconcilié différentes générations alors présentes. Et même si leur set a connu quelques passages un peu plus brouillons, le groupe a pu se retirer, satisfait de sa prestation.

On en attendait beaucoup des ex-Unicorns, Islands. On n'aurait pas dû. Le set, agréable mais un peu mou, n'a pas convaincu grand monde. De plus, la formation a eu la mauvaise idée de négliger son premier essai, « Return To The Sea », afin de délivrer une série de nouveaux morceaux sans grand intérêt.

Nos espoirs reposaient donc sur les géants (au propre comme au figuré) de 31Knots, un trio particulièrement créatif qui a dû beaucoup écouté Fugazi, fIREHOSE, At The Drive In, Blonde Redhead et même King Crimson pour concocter une musique aussi élaborée. Fort d'une réputation scénique sans pareil, le trio a tenu toutes ses promesses en se lançant dans un set époustouflant. Véritables bêtes de scène tout en se révélant d'excellents instrumentistes, les gaillards ont démontré une maîtrise impressionnante qui a laissé une large partie du public quasi sans voix. A un tel niveau, ce n'est plus une claque que l'on a pris mais carrément un poing dans la gueule. Au point de s'en mordre les doigts de les avoir manqués au Recyclart en avril dernier (NDR : ils y étaient également la veille de cette prestation)…

Attention mesdames et messieurs, le spectacle va commencer ! Lequel ? Mais le spectacle de marionnettes, pardi ! Le pouvoir du bouche à oreille a été particulièrement convainquant, provoquant une cohue ahurissante du côté du Club Circuit où se produisent les Puppetmastaz. C'est donc sous un chapiteau surpeuplé que les pantins allemands ont balancé leur hip hop humoristique et efficace, n'hésitant pas à parodier de grands classiques du cinéma (un Yoda moins zen que de coutume) ou à s'auto-parodier ('on virerait un membre du groupe que vous ne vous en apercevriez même pas', balancé après un sketch sur le clonage). Bien plus qu'un simple concert, le grand show jovial des Puppetmastaz a certainement été un des meilleurs moments de cette édition de Dour.

An Pierlé vient donc de sortir un nouvel album. Un disque plus accessible, plus pop, mais toujours de bonne facture. Sur scène, An passe allègrement du piano, derrière lequel elle est toujours assise sur un ballon transparent, et un accordéon. Flanquée de son White Velvet, sa prestation empreinte de bonne humeur communicative et d'enthousiasme fait plaisir à voir et à entendre. C'est ce qui rend sa musique si attachante. Elle n'oublie pas d'interpréter sa cover si décalée du « Paris s'éveille » de Dutronc. Ni de remercier son public qui lui réserve de folles acclamations…

Il faut avouer que les dernières prestations 'live' de Venus n'étaient guère fringantes. Faut croire que la formation bruxelloise s'est rachetée une conduite. Le quatuor fait véritablement bloc. La section rythmique est tout bonnement impressionnante. Et au sommet de son art, Marc Huyghens n'en fait pas trop, mais juste ce qu'il faut pour convaincre. Après avoir conclu leur excellent set par la reprise du « 'O Marie » de Daniel Lanois, la formation s'est retirée un peu éberluée, se rendant compte avoir atteint l'état de grâce, sans trop savoir pourquoi… Nous non plus !

Giant Drag est le nouveau hype de la scène britannique. Du NME en particulier. Une image de marque que le band est venu défendre, à travers de nouvelles compos, sous une « Petite maison dans la prairie » clairsemée. Annie Hardy, réputée pour son répondant et son humour acerbe, racontera notamment comment Chris Isaak lui a volé sa virginité et, surtout, le texte d'une de ses chansons avant d'entamer la reprise de « Wicked Games », le seul véritable classique de l'homme. Hormis cette anecdote amusante, il n'y aura finalement rien de bien intéressant à signaler à propos de ce concert.

Après avoir accordé un set très décevant lors du Pukkelpop 2004, je craignais le pire pour Archive. Et ce nonobstant un dernier album de bonne facture. Le remplacement du vocaliste Craig Walker par Pollard Berrier a apparemment eu un effet très bénéfique sur le groupe. Pollard possède une très belle voix dont les inflexions peuvent rappeler Thom Yorke. Et quand il ne chante pas, il participe activement aux parties de guitare. Il est en outre relayé par Dave Penney, l'autre chanteur/guitariste. Seule Maria Q, vient poser son timbre soul sur un seul morceau, « I will fade ». Les périodes les plus intenses du set impliquent cependant les deux râpes. Sans oublier l'envoûtant titre maître du nouvel opus qui ouvre le concert ainsi que l'inévitable « Again ». De chaque côté de la scène les deux claviéristes épicent le tout de sonorités cosmiques, atmosphériques, presque floydiennes. Et le public en prend plein les oreilles. Un concert somptueux et bien équilibré qui demande cependant confirmation. A l'AB le 6 octobre prochain, peut-être…

Informations supplémentaires

  • Date: 2006-07-15
  • Festival Name: Dour
  • Festival City: Dour
  • Rating: 0
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