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Ardentes 2012 : jeudi 5 juillet Spécial

Écrit par Adrien Fassotte et Akim Serar
&

Flots incessants arpentant les sentiers longeant la Meuse, présences synthétiques et absences éthyliques, frénésies sacramentelles et dévotions païennes, averses météorologiques et canicules publiques, brèves de pissoir et traumatologies de comptoir, ce millésime ardent voit s’éteindre les dernières braises sur la plaine incandescente de la Principauté, avec dans le rétroviseur, un bilan de quatre jours en ces lignes fidèlement relaté…

Jeudi 05 Juillet

13h, les portes s’ouvrent. Rendez-vous immanquable pour les mélomanes amateurs de houblon et de rencontres improbables. Le temps de déambuler sur les lieux, de déguster la première mousse et de discuter avec quelques vieilles connaissances croisées sur la route des saveurs (lieu de rencontres inopinées numéro un du festival liégeois) que les New Yorkais de Here We Go Magic, déjà remarqués lors de leur passage en 2010, allument les premières brindilles sous le toit en tôle des Halles, à l’aide de leur pop métissée. Ils laissent ensuite la place à School Is Cool, nouvelle coqueluche issue au Nord du pays. Ce band éveille un semblant d’intérêt auprès d’un auditoire encore parsemé et toujours assoupi.

Mais les premiers émois et frissons de cette édition seront réservés aux échines alignées devant le podium où se produit Birdpen. Envolées et lovées dans les cordes vocales de Dave, moitié cérébrale d’Archive, les chansons du combo prennent corps et habillent ces premières minutes d’une aura charnelle, prouvant au passage que ce projet a l’étoffe de ses ambitions. Malheureusement, après ces quelques minutes prometteuses, on redescend vite, trop vite, sur terre. Dressant le tableau d’une coquille vide, jolie certes, mais une simple coquille abandonnée dans une nature morte.

Les compos de Sallie Ford & The Sound Outside s’égrènent sur la plaine du Parc Astrid, avant que celles somme toute classiques et dénuées de toute fulgurance de Shearwater ne déçoivent quelque peu. Même podium que Birdpen, même public, même semi-déception.

Au contraire d’un Maverick Sabre bien dans ses bottes et dont les accents soul titillent les tripes (hop).

Charmante et drôle, touchante et fraîche, Soko attire les curieux et régale ses fans, tandis que les premières averses se transforment aussi vite en déluge et trempent la foule au point de gâcher l’entrée en matière d’Edward Sharpe & The Magnetic Zeros.

La première claque (et quelle claque !) éventre le ciel lors du passage remarqué des Warpaint, croisées quelques minutes plus tôt aux côtés de Soko, en apogée de son set. Un son, une présence, une prestation qui définitivement, lance les hostilités.

The Ting Tings est en grande forme. Le duo boute le feu au paysage marécageux dessiné par l’orage de début de soirée. Débordant d’énergie, ce set rend le sourire à des festivaliers pris en tenaille entre certitude et incertitude du temps. « Shut Up And Let Me Go », incontournable, non contourné, incontrôlable machine à danser, ainsi que d’autres hymnes assénés par le groupe mancunien ravissent le public bien compact.

Mais dans les Halles, l’ambiance prend une consistance métaphysique, dès l’apparition de Patti Smith. Immuable égérie du Punk et prêtresse du Rock, la grande dame distille son répertoire (puisé essentiellement dans au sein de son dernier elpee) et mue l’émotion en particules d’air palpables. Un frisson universel caresse la foule recueillie à ses pieds. Au summum de sa forme, elle gratifie le public liégeois de nombreuses poignées de main sur fond d’un « Gloria » tout droit sorti du paradis. Déjà un des moments forts de cette édition.

The White Lies ne parvient pas à gommer toute trace de scepticisme à l’égard d’un show certes d’une grande maîtrise mais incapable d’éviter le piège du romantisme nauséeux, à l’instar du dernier opus, se contentant du minimum syndical. Le temps d’errer brièvement sur l’allée des saveurs, dans le vague espoir de se sustenter, et se profile l’enchaînement infernal.

Dionysos a déjà débuté son concert exalté et ô combien enflammé, et abreuve les fans de son nectar.

La grande interrogation du jour viendra ponctuer de trois points de suspension dubitatifs après la performance d’un Morrissey, certes hautement professionnelle, mais d’un ennui profond. Fidèle à lui-même, Big Mouth ne choisit pas l’évidence et se concentre sur les recoins obscurs de son répertoire plutôt que sur ses hits solo ou issus de la gloire des Smiths.

Allant jusqu’à livrer ces derniers comme une vulgaire aumône au parterre de fans transis par la pluie mais réchauffé dans leurs cœurs.

L’extrémiste végétarien de Manchester ne parviendra jamais réellement à convaincre l’assemblée. La faute à une météo digne du cap Horn et à son indéniable orgueil.

Reste l’indéniable présence et l’incroyable voix de ce monstre sacré, à qui, finalement, on s’habitue de tout pardonner.

Se clôture alors cette première journée dans l’ambiance endiablée de Caravan Palace et de son jazz manouche balayé de rythmiques électro, véritable remède à la morosité pour tout qui veut se laisser emmener, à l’exception de vos deux chroniqueurs chéris préférant de loin les bras musclés de Morphée aux accords chaloupés de ces Django du dancefloor.

(Organisation Les Ardentes)

Voir aussi notre section photos ici 

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2012-07-05
  • Festival Name: Ardentes
  • Festival Place: Liège
  • Festival City: Halles + Parc Astrid
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