Chanel Beads fait la police…

Lavers a créé Chanel Beads comme un exutoire pour ses chansons affectées qu'il écrit, enregistre et produit en utilisant un mélange rogue d'instruments synthétiques et réels. Chaque chanson de Chanel Beads comporte une couche transcendante : mi-fabriquée,…

logo_musiczine

L’oubli de Divine Shade…

Groupe à géométrie variable, Divine Shade puise ses influences dans la cold wave, la musique industrielle et électronique, à des degrés divers. En 2022, la formation avait assuré le supporting act de la tournée britannique de Gary Numan. Et c’est son…

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Ardentes 2012 : samedi 7 juillet Spécial

Écrit par Adrien Fassotte et Akim Serar
&

Flots incessants arpentant les sentiers longeant la Meuse, présences synthétiques et absences éthyliques, frénésies sacramentelles et dévotions païennes, averses météorologiques et canicules publiques, brèves de pissoir et traumatologies de comptoir, ce millésime ardent voit s’éteindre les dernières braises sur la plaine incandescente de la Principauté, avec dans le rétroviseur, un bilan de quatre jours en ces lignes fidèlement relaté…

Samedi 07 juillet

Les allures de routier en panties eighties et roubignoles zébrées de Big Moustache Bandits ne peuvent laisser indifférent. Tout comme le rock bariolé de Romano Nervoso préparé à la sauce spaghetti. L’efficacité est pourtant aussi au rendez-vous. Mais c’est dans la douce mélancolie de Dan San que s’évaporent les récentes émanations d’alcool ingurgité jusqu’alors.

Comme de subtiles bulles s’élevant dans le ciel on commence à bien connaître ces Liégeois au talent plus que confirmé en nos terres et sur le bord des frontières. Le public en tombe même sous le charme.

Absynthe Minded confirme tout son talent à travers un show héroïque (quelle présence !) et Joshua tout le foin que l’on fait autour d’eux.

Rappelés à l’ordre dans les Halles, par un Jonathan Wilson dont le folk daté ressuscite quelques souvenirs d’illustres aînés à peine envisageables et rhabille ces fantômes de parures bien plus enviables, on est distrait par le hype Pony Pony Run Run. Cependant, c’est The Experimental Tropic Blues Band qui allait distiller la première décharge véritablement électrique de la journée dans le corps évanescent de votre paire de chroniqueurs alanguis.

Salaces et sauvages comme des étalons en rut, les trois compères subjuguent une assistance pourtant rôdée à l’incandescence de leurs performances. Et ce malgré l’absence d’un Jon Spencer qu’on rêvait pourtant de voir s’acoquiner avec ses jeunes protégés.

Divine confirme son audace et la maîtrise de son flow, quant aux Brigitte, elles oscillent entre douceur (« Je veux un enfant ») et prise de risque maximale, se fendant de leur reprise de NTM quelques minutes à peine avant l’entrée d’un Joey Starr, plus star que Joey.

The Jon Spencer Blues Explosion se fend d’un set fidèle à ses préceptes plus punk que blues, et ce même si, ladies and gentlemen, le Bluuuuuuuuuues is number one.

En résumé, ce show était tellement bien fait qu’il est devenu ennuyeux à souhait. « Damage » comme Jon le dirait lui-même. Vraiment « Damage ».

Le moment fort de cette troisième journée sera sans conteste la performance certes tout en contrôle, mais parfaitement calibrée de Death In Vegas. Hypnotique et puissant, leur subtil mélange de rock et d’électro ne cesse de prendre forme physique tout au long cette heure de jeu, au cours duquel les hymnes « Dirge » et « Aïcha » se révéleront les moments forts de leur prestation.

50 Cent enfin assure plus que l’essentiel. Sa gouaille et un son professionnel jusqu’au bout des ongles vont mettre à genoux plus d’un curieux. Prouvant qu’être une superstar du rap US n’implique pas toujours l’aspect raclure, prétentieuse et je-m’en-foutiste. L’homme a pris du plaisir sur scène et est parvenu à captiver l’assemblée malgré les trombes d’eaux. Un joli pied de nez à celles et ceux qui se moquaient de la pertinence de sa présence aux Ardentes.

Le reste de la nuit se déclinera sur platines, entre Kavinsky, Mr Oizo, au rythme des fesses qui claquent et des cuisses qui s’entrechoquent.

Loin des envolées raffinées de leurs débuts respectifs, seul l’interlude sorti du film Drive offre un semblant de répit aux nombreux spectateurs venus assister à ce carnage auditif.

(Organisation Les Ardentes)

Voir aussi notre section photos ici 

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2012-07-07
  • Festival Name: Ardentes
  • Festival Place: Halles + Parc Astrid
  • Festival City: Liège
  • Rating: 0
Lu 2695 fois