Les Nuits Bota battent leur plein ! Il a fallu opérer des choix en cette troisième journée qui accueille George Ezra au Grand Salon, Cat Power au Cirque Royal, Arc Iris à la Rotonde et White Denim à l’Orangerie. Mais difficile de résister à l’appel des Australiens de Jagwar Ma qui venaient présenter leur irrésistible « Howlin’ », sous le Chapiteau du festival.
Pas d'urgence ce soir. C’est qu’il fait 21° dehors ! Complètement allergique à la pop insipide de Jamaica, je pénètre dans le chapiteau sur les coups de 22h30. Soit à l'instant même où la lumière s'éteint. Il reste pas mal de place, le concert n'est pas complet. La tente éphémère est tout de même bien remplie, et le parterre à l'air particulièrement motivé. Tant mieux, c'est exactement ce que Jagwar Ma est en droit d’attendre de son public. Parce que, Jagwar Ma, ce sont deux mecs australiens qui ont compris exactement comment faire bouger une foule.
Le duo (trio pour le ‘live’) est au rendez-vous pile à l’heure. Les gars avaient déjà fait leurs preuves sur une scène belge, en l’occurrence celle de l’AB, il y a un peu plus d’un an lorsqu’ils accompagnaient Foals pour leur tournée européenne. Une performance qui n’avait pas laissé indifférent les fans du quintet, puisque plutôt bien acclamée.
Sur l’estrade, pas de batterie. Jono Ma se charge de l'intro de « What Love », derrière son dispositif de DJ. Son binôme et interprète, Gabriel Winterfield, prend place derrière son micro, aux côtés de leur bassiste live, Jack Freeman. Une heure durant, les trois gaillards vont enchaîner les morceaux de l’excellent « Howlin’ ». Des versions revues et corrigées pour la scène, comme ce « Come Save Me », titre rock’n’roll aux accents psyché qui bifurque dans ses dernières minutes vers un véritable hymne dancefloor, rallié à un « Exercise », un peu plus faiblard. Les singles « Man I Need » et « The Throw » finissent par dégourdir les jambes d’un public chauffé à blanc. « Four », l’un des morceaux les plus electro de la bande, et le spasmodique « Let Her Go » achèvent le boulot.
Au bout de 45 minutes, Winterfield annonce la fin des festivités, clamant ‘We only have one album guys !’ devant la déception manifeste du parterre. C’est donc en omettant les deux ballades de leur premier LP que les trois musiciens effectuent un rappel sur un « That Loneliness » brillamment allongé de quelques beats bien placés. Une petite heure directe et efficace.
A revoir cet été au festival de Dour, le 19 juillet prochain !
(Organisation Botanique)
Jagwar Ma