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La Vie En Rock 2014 : samedi 24 mai Spécial

Écrit par Didier Deroissart
&

De nombreux artistes se sont mobilisés pour subventionner la recherche contre le cancer. Les deux organisatrices du festival La Vie En Rock, Laurence et Janique, sont toutes deux passionnées de musique rock. En outre, elles mènent un même combat contre le cancer du sein. C'est une terrible maladie que toutes les femmes portent en elles. Toutes celles qui sont atteintes traversent une épreuve douloureuse. Moralement, d’abord. Les traitements sont lourds, les proches sont atteints. Le soutien de la famille et des amis est essentiel pour lutter contre cette pénible maladie, la vaincre et espérer en guérir, alors qu’elle est souvent considérée comme une banalité de l’existence. Malheureusement, des personnes perdent encore la vie après avoir contracté cette tumeur maligne. La recherche contre le cancer permet cependant de repousser les limites de cette terrible affliction. Mais cette recherche a besoin de fonds. Laurence et Janique ont décidé de monter ce festival avec l'aide de la ville et du festival de Dour, qui ont apporté une aide logistique essentielle dans l'organisation de cette première édition. Il faut signaler également que le concours apporté par les bénévoles est également important lors d’un tel événement. 20 artistes contactés par Laurence et Janique ont répondu présent à l'appel et ont accepté de s’y produire gratuitement. Des artistes locaux tels que Antoine Henaut, Vegas, Inc.Ognito, Ozvald, Over Me ou encore Super Like You, mais également quelques pointures internationales ou émergentes comme Aqme, Lys ou Nicola Testa et des valeurs sûres de notre rock national, dont Marka. Avaient également répondu présent de belles découvertes comme les Brugeois de Transcoder et les sympathiques Parisiens de Bagdad Rodéo, qui avaient un message à faire passer avec humour. Tous les bénéfices récoltés seront reversés à la Fondation contre le cancer.

L'événement se déroule sur le site de la Machine à Feu, bien connu des festivaliers du célèbre Festival de Dour, dans la salle de Dour Sports où deux scènes ont été aménagées. Le festival a marqué des points dans l'accueil des festivaliers d'un jour. Les scouts de Dour ont organisé des activités pour les enfants. L'acoustique a été améliorée par des aménagements dans la salle où se déroulent les concerts. Un confort permis grâce aux professionnels du festival d'été. A l'heure de l'apéritif, le magique Mighty Dan va nous émerveiller derrière ses platines. Dan est un guitariste/bassiste bien sympathique qui milite au sein de plusieurs groupes de rock : Driving Dead Girl et Jane Doe and The Black Bourgeoises.

Paire D'As ouvre cependant réellement les hostilités à 12h15. Un duo finaliste du concours 'L'Envol Des Cités' réunissant L'rapace aka Laurent Demine et Moz aka Charles Degrelle. En cours de set, ils sont rejoints par Dj Xel.2014. Pas facile d’ouvrir un festival et de défendre son potentiel en 45 minutes. Mais finalement ils s'en tirent plutôt bien. Leur rap a de la consistance. On sent qu’ils partagent une même passion pour la musique et veulent transmettre la bonne parole. Dans le genre, Paire D'As me fait penser à Makyzard, le poète dans l'âme. Une belle surprise !

Place ensuite aux Carolos d'Over Me. Ce sont un peu les petits frères de Vegas. Un sextuor réunissant 2 frères, 2 cousins et 2 amis, fondé en 2011. Ils puisent leurs influences chez Archive, Incubus et Radiohead et dispensent un rock teinté d'électro qui allie puissance et musicalité. Votre serviteur les avait découverts l’an dernier, sur la Scène Off du festival Scène-Sur-Sambre. Je confirme, c'est un des groupes montants de notre scène rock wallonne. Ils terminent toujours leurs déclarations par le terme 'Peace '. Alors, 'Paix ' les amis.

Cette longue journée sera empreinte de bonnes sensations et pleine de surprises musicales. Super Like You est la troisième formation à monter sur l’estrade. Je reconnais au chant le guitariste de Jane Doe and The Black Bourgeoises, Antoine Canon. Le second gratteur, c’est Julien Mus et il est particulièrement doué (NDR : Daniele, sa maman, également responsable du fan club de Fed Lani, me glisse à l'oreille que c'est son gamin ; et le gamin, je l'ai vu cinq jours plus tôt à la Rotonde du Botanique, empoigner la guitare d'un membre du groupe liégeois d'It It Anita pour nous accorder un fameux solo de guitare). Denis Gehain et Nicolas Scaillet sont les deux autres membres de Super Like You. J’apprends également qu’il y a un bout de temps que le band ne s’est plus produit en ‘live’ et qu’il est temps qu’il sorte un album. On l’attend donc impatiemment…

On passe ensuite aux choses sérieuses en compagnie des Louviérois d'Inc.Ognito. Quatre amoureux du son et du rock, responsables d’un premier Ep 6 titres, « Do It Yourself ». Et il a bien été accueilli par la critique musicale. Mourat Agjij (bassiste et l'ingénieur son indispensable du Botanique), Loïc Vanhooland (talentueux guitariste du groupe de covers Rock En Stock), Lucas Lepori (également batteur de Romano Nervoso) et enfin d'Angelo Guttadauria (chant et guitare) sont les quatre mousquetaires. Angelo a laissé de côté ses claviers aujourd'hui. Inc.Ognito prépare un nouvel album ; nous allons donc découvrir de nouvelles compos. Ils ont peint une bande noire à hauteur des yeux, un peu comme un masque de Zorro. Novateur, leur rock est bourré d'énergie et mature. Ils n'ont certainement pas inventé la dynamite, mais ils auraient pu. Ils reconnaissent pour influences majeures, Nirvana, Queens Of The Stone Age, Foo Fighters et The Ramones. Dès leur enfance, ils ont été biberonnés au rock, au punk et au grunge. Une claque magistrale ! Et pas besoin de boules-Quiès pour savourer leur musique énergique et chargée de décibels…

Les organisatrices tenaient à programmer dans leur festival, une formation issue du Nord du pays. Ce sera Transcoder, un quintet issu de Bruges. La Flandre regorge de talents, mais peu d’entre eux se produisent en Wallonie. Ils ont assuré les deux premières parties, à l'Ancienne Belgique, d’Arid. C'est d'ailleurs Steven Van Havere, le batteur de la bande à Jasper Steverlinck, qui les a découverts et les a pris sous son aile. Ils viennent de publier un Ep intitulé « For My Blood », en vinyle collector. Produit par Luc Van Acker, il pourrait être rapidement épuisé (NDR : votre serviteur s'est donc précipité au merchandising pour acquérir son exemplaire signé par les artistes). Jan Van Acker, le chanteur, et Miguel Wensch, le bassiste, affichent un look à la Triggerfinger. Et leur musique libère une énergie comparable. Précis sur son instrument, Miguel me fait même penser à l'imposant Mr Paul. Au sein de Transcoder, militent également trois jeunes loups : le nouveau guitariste Jonathan Verrier, le second gratteur Steve Lehnen et un fameux batteur répondant au nom de Minco De Bruin. Manifestement, le band est influencé par les Stooges, Sonic Youth, Joy Division et Radiohead. Et cet astucieux cocktail procure des sensations dans le bas du dos. Leur set est énergique, tout en puissance et assez rock'n'roll. Une belle découverte ! Allez donc les applaudir en concert, vous ne serez pas déçu. Et puis, vous pourrez même aisément leur parler après leur show, ils sont charmants.

Laurence, drapeau Breton en main, annonce un groupe qui lui tient chaud au coeur : Lys. Qui dit Bretagne me fait penser directement à Lorient et son festival inter celtique. J'en ai déjà la chair de poule. J'adore ce mélange de musique celtique et de rock. Mais c’est une petite déception, car non seulement ce quatuor nous vient de Rennes, mais il nous balance un pop/rock teinté d'électro, aux références anglo-saxonnes particulièrement marquées. Pas grave quand même, et finalement plaisant à écouter. A leur actif, une galette intitulée « Go Your Own Way ». Gravée en 2001, elle a été produite par l'ex-batteur de Placebo, Steve Hewitt, qui poursuit son projet solo en compagnie de son frère Nick : Love Amongst Ruin. De très bonnes sensations musicales pour ce projet à suivre de très près…

Je me retourne vers la table de mixage et je vois arriver le second ingénieur-son de Puggy, un des mes groupes favoris. Pourtant, le son est parfait ; cependant, Alex possède une technique toute particulière pour rendre le son cristallin, un son qui n'agresse pas les tympans délicats. Et c’est un plus lors d'un concert. Alex va se charger de mixer le set de Nicola Testa. Je ne pourrais y assister, puisqu’une interview est calée au même moment. J'espère pouvoir le découvrir prochainement, en salle.

L'interview terminée, je retourne dans la salle pour y découvrir un groupe régional, Ozvald. Drivé de main de maître par Giuseppe Petolillon, il se singularise par la présence d’une talentueuse violoniste de remplacement (Hélène Cambier), qui a intégré le groupe après seulement deux répétitions. Elle a suivi une formation classique et les sons qu'elle tire de son instrument communiquent une forme de mélancolie aux compos atmosphériques de Giuseppe. Le capitaine de ce navire est flanqué d'un doux rêveur à la six cordes, Stéphane Panozzo. Eminemment sympathique, le sourire constamment aux lèvres, Stéphane est pourtant batteur de formation. Le line up est complété par le bassiste Fabrice Giacinto et le drummer Maxime Pasquini. Ozvald est venu défendre son Ep 5 titres, « United Opposites », paru il y a peu. Malgré un son légèrement trop fort à mon goût, qui n'altère heureusement pas la qualité du concert, la musique est aérienne et vous transporte dans un voyage intemporel rempli de rêves et d'elfes. Mais le périple peut aussi s’achever en douceur dans les fjords du Grand Nord et de l'Islande, un pays béni pour les artistes créatifs. Une nouvelle découverte musicale à épingler à ma collection d'albums et surtout un collectif d’artistes attachants et totalement ouverts à la discussion. D’ailleurs, à l’issue du set, j’ai pu rencontrer Giuseppe et ses quatre acolytes…

Nouvelle impasse pour les concerts d’Antoine Henaut et de Marka, pour cause d'interviews…

Mes entretiens terminés, je reviens assister à la prestation d'un groupe essentiel et émergeant de la scène belge, Vegas. Ce n'est pas la première fois. Il a publié, il y a quelques mois, son troisième album « Everything You Know Is Wrong », sous la houlette de Charles De Schutter. Vegas est actif sur le circuit rock belge depuis 2005, année au cours de laquelle il a sorti son Ep inaugural. Eponyme, son premier elpee est paru en 2006. Second LP, « An Hour With » a été enregistré au studio Noise Factory (Channel Zero) et mixé par Charles De Schutter (Superbus, Vismets, Pleymo, Stereo Grand et M). Le troisième album constitue, en général, un tournant dans la carrière d'un groupe. Il explose ou disparaît dans la zone crépusculaire de l’underground. Et « Everything you know is wrong » a bien été accueilli par la critique. Vegas est occupé de se forger une réputation de plus en plus solide. Plutôt électro/pop, le single « I Know » est plus que prometteur. Les sensations sont bonnes, la mélodie accrocheuse et même contagieuse. Le virage électro est une invitation à se rendre sur le dancefloor. Un public de fans est aggloméré devant le podium et va nous démontrer, à grands cris, qu'ils sont capables de danser sur la musique de ce groupe que je vous recommande vivement. 

Bagdad Rodeo nous vient de l’Hexagone. Il est même parisien. A leur actif, deux albums simplement intitulés « Un » et « Deux » (NDR : ce dernier vaut vraiment le détour !) Ce quintet réunit MSR De La Tourette, un chanteur un peu fou et déjanté, le guitariste Christobal Sanchez Del Rodéo, coiffé d’un chapeau de cow-boy (NDR : une paire de sympathiques joyeux lurons !), Yayo à la basse, Romain à la batterie et Houston aux claviers. Sur l’estrade, le combo plonge son spectacle dans la dérision totale. Si les textes sont engagés, ils sont cependant parfois inachevés, et on reste un peu sur sa faim. Bagdad Rodéo utilise l’humour pour faire passer son message. Le set est bourré d’énergie. Les riffs de guitares sont précis et incisifs. Festif, leur rock peut aisément virer au country. Un ukulélé introduit « Dis-Moi Papa ». Quatre filles sont invitées à monter sur le podium pour participer aux choeurs et chanter le refrain légèrement incorrect (‘On suce des bi..es’). Hilarante, « Mon Pote Jésus » est une compo qui baigne dans la country. Le contact entre les musicos et le public est total. Il s’agit de leur premier concert en Belgique, et c’est pour une bonne cause. Ils sont à l’affiche des Francofolies de Spa. Si vous souhaitez passer un bon moment en leur compagnie, ne les manquez surtout pas.

Originaire de Mons, Komah est une formation de métal. Le line up implique Leny Andrieux au chant, Luigi Chiarelli et Greg Discenza aux guitares, Nicholas Brynin à la basse ainsi que Jonas Sanders à la batterie. Le quintet compte deux elpees en rayon : « Straight Line » sorti en 2009 et « Between Vice And Virtue », un disque enregistré et mixé par Charles Deschutter, en 2012. Puissante et bien structurée, leur musique libère ses décibels. De quoi ravir les aficionados du style, comme votre serviteur. Komah s’était produit dans le cadre du Graspop Metal Meeting, en 2013. Pas étonnant qu’il ait de la bouteille…  

Il est déjà 23h10, lorsque Aqme débarque sur l’estrade, un groupe parisien de rock/métal alternatif dont les lyrics sont chantés dans la langue de Molière. Un quatuor au sein duquel militent Vincent Peignart-Mancini au chant, Julien Hekking à la guitare, Charlotte Poiget à la basse et Étienne Sarthou à la batterie. Sa discographie compte, à ce jour, la bagatelle de six elpees studio, 2 Eps et un cd/dvd live. Il est venu défendre son dernier long playing « Épithète, Dominion, Épitaphe », paru en 2012. Vincent a une présence scénique impressionnante. Un charisme qui déborde d’énergie et de passion. Mais le concert ne manque ni d’humour, de folie ou de bonne humeur. C’est mon fiston qui m’a permis de découvrir Aqme, il y a quelques années et j'ai accroché immédiatement. Il n’est pas courant de voir une dame se charger de la basse, chez un combo métal. Mais elle excelle sur ses quatre cordes. Les riffs de guitare dispensés par Julien sont incisifs et ravageurs. Etienne frappe frénétiquement sur ses fûts. Quel bonheur de revoir ce groupe attachant, que j’avais tant apprécié lors de sa prestation accordée dans le cadre du défunt festival Autumn Rock, de Braine-Le-Comte.

Il est 01h00 du matin, la journée a été longue et pleine de surprises. Il est donc temps de quitter Dour. Le festival La Vie En Rock est une belle expérience. Il en était à sa première édition et c'est une totale réussite. A l'année prochaine, pour la deuxième...

(Organisation : La Vie En Rock ASBL-Laurence Musique et Janique Saussez)

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2014-05-24
  • Festival Name: La Vie En Rock
  • Festival Place: Salle Dour Sports, Plaine de la Machine à Feu
  • Festival City: Dour
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