Le soleil tape encore plus fort qu'hier. On annonce déjà plusieurs catastrophes dues à la météo. Les festivaliers restent prudents et traquent le moindre coin d'ombre. Les pompiers arrosent abondamment la foule.
14h20, on commence en mode léger par Fakear. Une électro ethnique, qui nous invite à voyager entre l'Asie et l'Afrique. La salle aérée nous permet de profiter pleinement de cette musique apaisante, loin du soleil de la plaine.
Petit passage chez The Notwist. Leurs micros et instruments créent des sons uniques et originaux. Je ne m'attarde pas malgré les très bonnes critiques à leur sujet et leur énergie décidément contagieuse.
Direction la Redbull Elektropedia Balzaal pour N'to. La Balzaal est pleine à craquer, or c'est un vrai sauna. Difficile de profiter du set, dans ces conditions. Rentrons au camping pour se retaper.
Retour à la Balzaal pour le live de Kölsch. On commence par le regarder en retransmission sur le plancher placé à l'extérieur. Très vite pris de remords, nous décidons d'entrer dans la tente. Plus chaude encore qu'en après-midi, la température à l'intérieur dépasse largement les 40°. C'est une expérience proche de la transe que tout le monde est en train de vivre. Kölsch, pour son premier passage à Dour, nous offre un live incroyable. Les jeux de lumière suivent le rythme de la techno épurée qui jaillit des baffles. Ce cocktail explosif met la foule sens dessus dessous. Rien ne les arrêtera, pourtant tous dégoulinants, motivés par un DJ souriant et chaleureux. Une heure et demie de mix qui va totalement nous retourner. C'est définitivement un artiste à suivre!
Bakermat lui succède au même endroit. Vous comprendrez que j'aille suivre sa prestation dehors. Le rythme entêtant de la techno cède le relais à un style plus mélodieux. Le jeune Bakermat, décontracté, incite à se déhancher en écoutant un style deep house mais agrémenté d'accents jazzy. C'est une performance correcte, plaisante mais pas transcendante.
Il est temps de rejoindre péniblement la Last Arena, bravant la foule pour rejoindre ‘le’ concert attendu ce vendredi. Si Dour 2013 recevait Fritz Kalkbrenner, c'est Paul qui est prévu pour l'édition 2014. Le public est on ne peut plus impatient de passer une heure et demi en compagnie de la star de la techno berlinoise. Paul Kalkbrenner apparaît enfin derrière ses platines. La magie opère dès les premières secondes. Un immense écran lumineux fait défiler des formes minimalistes qui répondent à la musique. La qualité de ses productions nous laisse tous sans voix. Sa techno est froide, un peu folle, parfaitement rythmée. Cette impression de perfection rythmique ne nous quittera plus. Le site est bourré de monde. C'est un moment des plus intenses, un moment de communion. Lui, derrière sa table, dressée comme un véritable autel, sa musique nous entraîne dans un recueillement presque religieux. On s'attendait à voir la star, nous avons rencontré un artiste humble, discret mais réceptif. Le public en redemande. Il revient pour une dizaine de minutes. A quelques mètres de la scène, nous le remercions chaleureusement. C'est une véritable claque. Assurément le coup de cœur de la soirée. Le prince de la techno mérite amplement son titre!
Pressons-nous avant la fin du show de Noisia. De la techno minimale nous passons maintenant à une drum'n'bass énergique. Les amateurs du genre sont au rendez-vous, le chapiteau est rempli. Leur remix de Prodigy "Smack my bitch up" conclut sur le coup de 2h30 une soirée riche en émotions.
(Organisation Dour Festival)