'Le Rock Thrills’ est un festival organisé par l'Alhambra, dans le cadre de Mons 2015. Il y privilégie les découvertes. Dont Midas Fall. La tête d’affiche. Une formation insulaire qui, vu son potentiel, devrait rapidement prendre une autre dimension. Et puis le duo montois La Jungle ainsi que le quatuor bruxellois Empereur. La soirée se clôturant par le Dj set de Front 242.
Quand votre serviteur débarque dans la salle, Empereur a déjà entamé son show. Le combo (NDR : qui s’appelait autrefois Thieves of Silence) implique le claviériste Nicolas Van Peteghem, le chanteur/guitariste Paul Paccod, le bassiste Quentin Franckx et le drummer Jérome Elleboudt. C’est lorsque ce dernier –un ex-Private Joke– a rejoint le line up, que le band a opté pour le nouveau patronyme. A son actif, un premier Ep. Eponyme, il vient de paraître. En outre, le band a assuré le supporting act de Wire, au Botanique, ce 1er décembre.
Le post punk pratiqué par Empereur semble hanté par Joy Division et Sisters Of Mercy. Un peu dans l’esprit d’Organic. Vitaminée, sa musique vous incite à vous balancer, à danser voire même à jumper. Les claviers dominent une expression sonore criblée de beats électro. A suivre de très près !
Midas Fall est un quatuor écossais établi à Manchester. Né en 2009, il a été repéré par Tom Robinson. A ce jour il a publié un Ep (« Century ») et trois elpees : « Eleven, Return And Revert » en 2010, « Wilderness en 2013 et « The Menagerie Inside » en 20015, dont il va nous réserver de larges extraits.
Chez Midas Fall, ce sont les deux filles qui se réservent les grattes. En l’occurrence la chanteuse Elizabeth Heathon et Rowan Burn, qui a sacrifié ses claviers, ce soir. La section rythmique réunit deux garçons ; en l’occurrence le bassiste Chris Holland et le drummer Steven Pellat. Il s’agit de la dernière date européenne du band ; et il a envie de la clôturer en beauté.
Sa musique est le fruit d’un mélange d’electronica, de post-rock et d’alt-goth. Les riffs de guitares sont particulièrement incisifs. Lorsque Elizabeth chante, elle ne touche pas à ses cordes et se concentre sur son chant. Limpide, sa voix évoque très souvent celle de Simone Simons (Epica). Les trois gratteurs sont bien ligne, en front de scène. Le light show est dominé par les lumières bleues. Mais des stroboscopes viennent également l’alimenter suivant les frappes du batteur… Une superbe prestation qui incite à revoir le quatuor en ‘live’…
La Jungle est un groupe local qui jouit d’une excellente notoriété dans sa région. Il vient de sortir un vinyle. Eponyme, il a été gravé à 500 exemplaires.
Au sein de ce tandem, Matt se réserve le chant, la guitare et les machines, alors que Rémy se charge des drums. La musique est nerveuse, agressive et tribale. Une sorte de noise rock métallique et particulièrement énergique. Lorsque Matt pousse sa voix, on se demande par quel chamane il serait bien habité (« Apeinapython »). Tout en jouant de sa six cordes, il ne cesse de se contorsionner. Son compère frappe frénétiquement et sauvagement ses peaux et ses cymbales. Il ne faut pas deux minutes pour que les deux musicos soient en nage. De plus en plus nombreuse, la foule se met à remuer. Et vu les bonnes vibrations communiquées par la paire, votre serviteur s’associe à cette danse collective.
La Jungle se produira dans le cadre de la soirée ‘Le Père Noël Est Un Rockeur’, organisée à Dour le 18 décembre.
La soirée est donc ponctuée par un Dj set baptisé ‘Back To Electro Roots’, que vont assurer Richard 23 et Patrick Codenys, membres fondateurs de Front 242. Votre serviteur n'accroche pas trop aux Djs set. Il préfère vivre la musique d’EBM, en ‘live’. Et décide de s’éclipser…
(Organisation : l'Alhambra + Mons 2015)
La Jungle + Midas Fall + Empereur + Front 242 (Dj set)