Et c’est reparti pour une nouvelle édition du Brussels Summer Festival ! Cette 16ème mouture commence sur un mode mineur. Seules deux scènes sont concernées ce dimanche, en l’occurrence La Madeleine et le Magic Mirrors. Donc les spectacles se dérouleront en salle. Il paraît que rien n’arrête un festivalier. Ni les travaux sur la route vers la capitale. Ni les difficultés à y garer son véhicule. Mais c’est aussi le cas pour retirer son pass ; car après avoir été redirigés vers quatre endroits différents, le cinquième était le bon.
Quand on débarque au sein du Magic Mirrors, Magyd Cherfi achève son set. Ses compos oscillent entre un raï proche de Rachid Taha, et un jazz manouche à la Sanseverino. Et il n’est pas avare de commentaires entre les titres. La mise en scène est même quasi-burlesque pour introduire « Inch’allah peut-être ».
Les mesures de sécurité freinent considérablement nos déplacements. Mais bon, vu le contexte actuel, elles s’imposent. On arrive enfin dans la Madeleine. Car le jeu en vaut la chandelle. Nouvelle Vague s’y produit. Fondé en 2004, il est drivé par Marc Collin et Olivier Libaux. Ce dernier se consacre à la guitare, assis, côté droit du podium. A ce jour, une bonne dizaine de chanteuses ont transité au sein du line up. Plus charmantes les unes que les autres. A l’instar d’Helena Noguerra ou de Mareva Galenter. Ce soir le duo féminin réunit Mélanie Pain, fidèle depuis de nombreuses années, et Elodie Frégé (NDR : elle avait avoué, lors d’une interview accordée pour à Europe 1, qu’elle a failli rater l’invitation à rejoindre le groupe à cause d’un e-mail non lu). Suivant un même rituel, le band revisite de nombreux succès new wave à leur sauce bossa-nova. Les spectateurs en voient de toutes les couleurs. Depuis le « Blue Monday » de New Order au « All cats are grey » de Cure, en passant par le « I just can’t get enough » de Depeche Mode. La voix presque enfantine de Mélanie –qu’on pourrait croire née d’un hybride entre Elizabeth Fraser et Alison Shaw– se pose à merveille sur certaines compos. Elodie se réserve plutôt des chansons originales, dont « La pluie et le beau temps ». Lors de la finale, le « Love will tear us apart » de Joy Division est repris en chœur par le public. Un public choyé par les musicos, qui précisent que cette date au BSF est l’ultime de leur tournée (NDR : ils rentrent au bercail, après avoir accompli un long périple aux States). Ce qui les incite à nous réserver un second rappel en prenant même le temps de quitter les planches. Une date de clôture de tournée pour une ouverture de festival, la formule était toute trouvée…
(Organisation : BSF)
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