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Festival D'Hiver Rock 2008 : samedi 9 février Spécial

Écrit par Bernard Dagnies & Sébastien Leclercq
&

Les spectateurs sont nettement plus nombreux pour ce deuxième jour de festival. Peut-être la présence de noms plus connus comme Hollywood P$$$ Stars y est-elle pour quelque chose ? Les organisateurs avaient cependant le droit de faire la moue en enregistrant 600 entrées la veille. Ce samedi, ils ont été récompensés de leurs efforts, l’assistance ayant presque doublé. Et l’ambiance n’a pas reculé d’un cran…

Attagirl est le titre d’un album de la formation batave de britrock Bettie Serveert. C’est également le nom d’un quatuor issu de la région de Tournai qui a notamment reçu le prix des Francofolies de Spa en 2007. Un combo au sein duquel milite Maxime Leclercq à la basse, musicien qui apporte son concours aux drums auprès d’Yves Ghiot. La formation manque encore de planches, mais possède de nombreux atouts pour faire la différence. De bonnes mélodies, une excellente voix, une section rythmique bien équilibrée et un guitariste plutôt doué (NDR : et bien équipé en pédales de distorsion). Maintenant, il faut admettre que leur patronyme est très susceptible de provoquer la dérision (NDR : ben oui, Attagirl qu’est ce qu’elle à ma g*****)

Tiens c’est marrant le chanteur principal de Love is Love possède une voix aussi enrouée que celle de Joe Cocker. On arrête ici les comparaisons, puisque cet ensemble dont le line up implique outre le drummer, deux bassistes, deux guitaristes et deux chanteurs, pratique une sorte de noisy très proche du post rock. Malheureusement, leur set a beau être correct, les compos semblent toutes construites sur le même schéma et manquent singulièrement de relief.

Formation locale, 20 Lousy Lumps écume les festivals régionaux depuis quelques années. Ils sont sympas, écrivent leurs propres compos, ne sont pas de mauvais musiciens, mais ne parviennent décidemment pas à passer à la vitesse supérieure. Leur set souffre d’arrangements approximatifs et le chanteur tente de pousser sa voix dans un registre qui ne sera jamais le sien. Ce qui est plutôt casse-gueule. Le groupe aurait décidé d’arrêter les frais. Ce n’est qu’une rumeur, mais elle inquiète certains organisateurs de festivals régionaux. Ben oui, le band comptait quand même de nombreux aficionados…

The dIPLOMAT est encore une formation belge dont le talent est unanimement reconnu. Alors que leur manque-t-il (NDR : oui on sait, à chaque Tour de France, Anquetil terminait toujours devant Poulidor) pour passer en division supérieure ? Une meilleure médiatisation, peut-être… Pourquoi ne pas faire appel à un diplomate ? Une chose est sûre leur pop/rock énergique, glamour, mais aux mélodies contagieuses et sophistiquées a fait mouche lors de cette édition du D’Hiver Rock. Les musiciens sont loin d’être des manchots, la bassiste, Sophie Chiaramonte, est plutôt jolie et le chanteur/guitariste, Fabrice Dubard, assez beau gosse. Et il le sait ; surtout lorsqu’il invite une jeune blonde pour le rejoindre sur scène afin de danser. Ce qu’elle ne parviendra jamais à faire. Elle doit d’ailleurs se demander ce qu’elle foutait sur les planches. Grosse acclamation néanmoins pour leur prestation d’excellente facture.

Willis Drummond nous vient du Pays Basque, en France. De la région de Bayonne très exactement. Un quatuor qui pratique une sorte de noisy rock davantage américain que britannique. Leur gros son, mélodique et rageur évoque même parfois le grunge ‘seattlenesque’. La maîtrise des larsens semblent être leur dada. Et parfois les trois musiciens (les deux guitaristes et le bassiste) font face à leurs amplis en même temps pour conjuguer leurs sonorités stridulentes. Pas mal foutu, mais un peu daté quand même…

Mutiny on the Bounty : franchement, parfois on se demande si l’extravagance ne guide pas de plus en plus les artistes pour le choix d’un patronyme. MOTB est un quartet luxembourgeois (NDR : d’Esch sur Alzette, très exactement) qui pratique une musique quasi-instrumentale (NDR : honnêtement après un quart d’heure, il n’y avait toujours pas eu la moindre intervention vocale). Le résultat d’un mélange entre post, math et noisy rock. Le combo revendique d’ailleurs des références qui oscillent d’At The Drive In à The Mars Volta, en passant par Pelican. Beaucoup d’intensité dans leur solution sonore sensée reproduire des climats épiques, sombres ou encore tragiques. Mais pas assez de créativité pour leur accorder plus de vingt minutes d’attention, lors d’une longue journée de festival…

D’autant plus que The Display Team nous a réservé la surprise de cette édition 2007 du D’Hiver Rock. Un collectif issu de Londres qui pratique du pronk, c'est-à-dire un mélange de prog, de punk et de ska. Hormis le saxophoniste (il remplace provisoirement le trompettiste), les cinq autres membres du groupe (un tromboniste, deux guitaristes, ainsi qu’un batteur et un bassiste répondant respectivement aux surnoms de Chuckles The Clown et d’Ozrick Testicles) chantent. Et très bien, d’ailleurs. Même si le lead vocal est assumé par le drummer. Des vocaux aussi soignés et polyphoniques que chez Chumbawaba et surtout Gentle Giant ; alors que leur musique semble née d’un cocktail subtil et énergique opéré entre Madness, Mad Caddies, Frank Zappa et les Cardiacs. Tout un programme ! Un groupe à suivre, c’est une certitude. Responsable d’un unique Ep à ce jour, alors qu’il milite déjà depuis 2000, The Display Team se prépare à sortir son premier opus. En attendant, s’il passe près de chez vous, ne les manquez surtout pas !

Des Suédois qui causent aux théières ! Quatuor suédois, Talking To Teapots pratique une sorte de garage/rock inspiré notamment par Weezer et Supergrass. Mais en plus impétueux. Encore que dans ses moments les plus lents et complexes, la musique peut évoquer Pavement. On aurait pu créditer leur prestation d’excellente si le son avait été moins pourri. D’autant plus que le vocaliste est un excellent showman qui n’hésite pas à monter sur les retours de scène ou à descendre au beau milieu du public. Appréciant apparemment la fantaisie, il joue la plupart du temps en portant des lunettes de soleil sur le nez (NDR : peut-être est-ce parce qu’il imagine que c’est ‘les thés’), un peu comme John Kay de Steppenwolf ; et au début du concert, agite une étoile de papier montée sur un bâtonnet. En outre, il se sert, pour un morceau, d’un casio miniature.

Sonic Boom 6 était manifestement une des formations qui valait le coup d’œil. Si elle s’est déjà forgé une solide réputation, chez eux en Angleterre(NDR : ce sont des Mancuniens !), elle n’est pas encore bien connue de ce côté-ci de la Manche. Il est même amusant de lire ‘Tournai-Belgium’ sur la ‘tour list’ de leur website, au milieu de dates prestigieuses de concerts programmés à l’Astoria ou l’Underground de Londres ou encore annoncées lors d’une tournée au Japon et aux USA. Il y a donc fort à parier que leur punk-ska déjanté pourrait faire recette bientôt chez nous. Leur  petite chanteuse est plutôt sexy (n’hésitez pas à aller mater notre section photos) et son look un peu juvénile évoque une certaine Gwen Stefani. D’ailleurs une partie de leur show lorgne du côté des No Doubt originels, à moins qu’il ne s’agisse de King Prawn. L’énergie punk est assez proche de groupes comme No Fun At All. Sans oublier la petite touche de hip-hop inoculée dans l’esprit de The Go! Team. Mais en mettant toujours en exergue la voix douce et tendre de la frontwoman. Pas étonnant qu’un fan ose jumper sur scène afin de rejoindre la chanteuse pour la saluer. Laquelle, fort sympathiquement, accepte de lui faire la bise. C’est qu’on lui pardonnerait tout à cette petite Anglaise. Même un set un peu trop ‘ado’.

Hollywood P$$$ Stars s’était déjà produit en 2004 et en 2005 au d’Hiver Rock. La première fois, il avait laissé une excellente impression, alors que la seconde, il s’était un peu perdu, en fin de parcours, dans un trip semi psychédélique, semi métallique trop confus pour vraiment convaincre. Auteur d’un troisième opus beaucoup plus pop (« Satellites »), le quatuor liégeois semble aujourd’hui parfaitement maîtriser son sujet. Ce qui ne l’empêche pas de continuer à dispenser une musique savoureusement électrique et chargée d’adrénaline. Simplement le sens mélodique beaucoup plus présent se mue parfois en feeling hymnique et semble dompter naturellement la rage, l’énergie et la fièvre. Ce qui permet de mieux apprécier également le timbre acidulé du chanteur. Et la qualité du son y est sans doute aussi pour quelque chose. Le groupe est au sommet de sa forme et communie instinctivement avec les spectateurs. Encore que la descente du guitariste dans la foule semble un peu préméditée ; et lorsqu’il refile sa gratte à une personne du public pour jouer sur le podium, le résultat est tellement bon, qu’on est en droit de se poser des questions. Bref, H.P.S. a accordé un set rafraîchissant, puissant, terriblement efficace, et manifestement le plus professionnel de tout le festival.

Et comme c’est de coutume lors de ce D’hiver rock, changement de salle, et radicalement de style en compagnie de Banane Metalik. Anecdote amusante : à l’heure d’écrire ces quelques lignes, j’essaye d’aller faire un tour sur leur website. Mais mon filtre parental bloque l’accès au site, en le cataloguant dans la rubrique ‘violence’. Et manifestement, leur show devrait presque être interdit au moins de 16 ans. On se replonge vite dans l’ambiance trash des bons vieux films d’horreur série B des années 80. Ou quelque part entre le clip « Thriller » (qui refait surface) et Evil Dead (tiens, c’est vrai les films gore reviennent aussi à l’affiche). Musicalement, on navigue en plein punk/trash. Les quelques vieux punks présents dans la salle en profitent pour lancer de lourds pogos devenus rares. Mais un peu comme leurs compères de Punish Yourself, c’est surtout le visuel qui capte l’attention. Et Banane Metalik sait comment s’y prendre. Quelques couteaux de cuisine bien taillés à la Marilyn Manson, du sang un peu partout (dont ils parlent dans un de leurs titres), un décor glauque. Mais aussi une danseuse fétichiste (voyez aussi notre section photo) qui met un peu de baume dans le décor. Quoiqu’elle semble trahir des penchants SM, quand même. Au final, on retiendra surtout le jeu de scène, et la grande sympathie de ces Français, malgré les apparences de morts vivants ! (S.L.)

'Non mais t’as vu la chanteuse/guitariste ? Quelle poule!' (NDR : encore une, c’est le jour) C’est la réflexion que me faisait un copain dans la salle. D’abord, ce n’est pas une poule, mais une des Suprêmes Dindes. Et c’est vrai que ses traits sont fins. De jolies jambes. Peu de poitrine quand même, comme Jane Birkin. Sexy. Remuant bien le cul et une très belle voix. Mais est-ce un mec ou une fille ? Serait-ce un androgyne. Tout au long du concert, on se posait quand même des questions sur la nature de son sexe. Elle (ou il) assure quand même sur les planches. Et se fait appeler Jacqueline Bonjon. Il y a bien une fille dans le groupe. Pas le(a) bassiste, c’est sûr, mais la guitariste soliste. Le cas porte moins à confusion. Enfin, il y a un vrai mec derrière les fûts. Un moustachu. Mais les trois autres portent talons aiguilles, combinaisons, colliers de perles et maquillage outrancier. Les Suprêmes Dindes se moquent de la société et de l’establishment. Elles cultivent l’autodérision. Leur accoutrement caricatural, c’est aussi, leur façon de dénoncer les préjugés. Tout comme leurs textes, particulièrement engagés. Sorte de Wampas kitsch, elles propagent la même énergie que Dionysos. Mais au fil du set, on finit par oublier leur look totalement extravagant et leur jeu de scène détonnant pour mieux en apprécier leur punk sauvage mais contagieux. Et ce n’est pas parce que le(a) bassiste a cassé une corde que le show en a pris un coup : le groupe possède suffisamment de planches pour retomber sur ses pattes. Et un musicien participant au festival lui a même prêté son instrument ( ?!?!?!) Sympa ! Un groupe à revoir, c’est une certitude…

Le festival avait laissé une petite place au ska punk festif en invitant Poulycroc. Ils sont jusque 11 sur scène dont cinq cuivres et s’amusent comme des fous. Le public présent aussi d’ailleurs. La couleur orange domine leurs accoutrements et même leurs cheveux. Pas de prise de tête, rien que des reprises, un peu de théâtre, du folklore et une communion incessante avec le public. Idéal pour sonoriser toutes les fêtes au cours de laquelle la bière coule à flots… Santé !

On vous le disait en introduction, l’ambiance est demeurée bon enfant tout au long de ce samedi. Quelques stands ont été ajoutés. Mais mon Dieu, on a évité le marketing de récupération qui nous est imposé lors des festivals traditionnels. Ainsi, pas d’échoppe bancaire casse-pieds destinée à faire souscrire des compte-jeunes ou à la gloire de boissons à la caféine ; mais plutôt des stands de mobilisation. Ou encore un emplacement réservé à nos sympathiques amis, les René Binamé (à l’affiche l’année dernière). Ils viennent déjà promouvoir la sortie de leur prochain album. A leur façon, c'est-à-dire dans le pur respect du rock alternatif et de l’auto-distribution. A noter qu’il y avait également une scène dans le bar où se sont produits des groupes de blues, de rockabilly et puis en clôture, Momo Lamana. Un duo tournaisien qui pratique une forme de punk/rock/garage minimaliste dans la lignée de Suicide, Alan Vega ou des Mummies. Une boîte à rythmes, une chanteuse/bassiste/claviériste (Momo), un chanteur/guitariste/claviériste (Lamana), tous deux vêtus de cuir noir comme les défunts et mythiques Ramones auxquels le groupe voue une grande admiration. Quoique revivaliste, on peut les créditer d’un set sympa, à défaut d’être original, même si on n’entendait pas trop la basse (pas de table de mixage). Mais vu l’heure avancée, il était temps d’aller au pieu pour roupiller…

Il y a bien eu La DK Dance, ABB et X Makeena, mais on n’a pas vu grand-chose. Juste l’intro des derniers cités. Une superbe mise en scène. Il y avait même des loupiotes au-dessus de leurs masques. Mais bon, même si on pourrait imaginer une version hip hop de « The lamb lies down on Broadway », c’était du hip hop ; et Seb s’étant éclipsé, il ne fallait pas trop compter sur Bernard pour donner son avis sur ce qu’il ne parvient toujours pas à assimiler…

A l’année prochaine !

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2008-02-09
  • Festival Name: D'Hiver Rock
  • Festival Place: Maison de la Culture
  • Festival City: Tournai
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