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Lokerse Feesten 2008 : samedi 2 août Spécial

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« Punk’s not dead » : c’est le titre du premier album d’Exploited, un disque qui avait cartonné en 1981. C’était aussi une façon de balayer, d’un revers de la main, les prétendues critiques annonçant la mort du punk, dès 1978. Force est de constater que le punk est parvenu à traverser les décennies, tel un navire résistant aux plus grandes tempêtes. Et l’affiche de ce samedi soir, réunissant de nombreuses légendes du genre, en est la plus belle illustration.

Les Belges The Kids ouvrent le bal. Sur leur MySpace, ils se targuent d’être ‘The Kids Belgians 1st Punkband’. Ce n’est pas tout à fait faux. Nous arrivons cependant un peu tard pour apprécier l’intégralité de leur set. Les membres fondateurs Ludo Mariman et Luc Van De Poel assurent toujours. Au fil des remaniements de line-up, ils se sont adjoint les services de Franky Saenen, le batteur des Scabs. Autant dire que leur popularité dans le Nord de notre pays n’a pas baissé d’un cran.

La pluie cesse définitivement. Le ciel se dégage et les éclaircies embellissent la scène. Tout juste pour admirer une autre référence intemporelle keupone : les Buzzcocks. Formé à Manchester en 1975, le band avait connu une pause entre 1981 et 1989, une période au cours de laquelle chaque membre avant embrassé des projets en solo. Depuis 1990, la formation a repris son bâton de pèlerin, en concoctant d’ailleurs un cinquième album studio, dès 1996. Pour fêter leurs trente années de carrière, ils ont gravé « 30 » sur Cooking Vinyl, un opus réunissant la quintessence de leur œuvre (NDR : allez jeter un coup d’œil sur la chronique Cd qui lui a été consacrée). Ce soir, leur prestation se met doucement en place et le public tarde à réagir. Mais à coup de tubes qui n’ont pris aucune ride, le feu commence à prendre et la foule à s’embraser. La voix de Pete Shelley est toujours aussi savoureuse. On se met à fredonner en chœur « What do I get ? ho ho ». Et c’est sûr c’est un tout bon ‘best of’ que nous réserve les Mancuniens. Hormis Steve Diggle, les musiciens sont cependant statiques. Faut dire que Steve est un spectacle à lui tout seul. Il s’agite comme un possédé et détruit une partie du matos en fin de parcours.

Changement de style en compagnie des New-York Dolls. Incontestablement les plus anciens, et aussi ceux à qui l’étiquette ‘sex, drugs and rock’n’roll’ colle le mieux à leur peau! Fondé en 1971, ils ont tracé la voie aux Clash, Damned et autres Pistols. Il ne faut pas oublier que Malcolm Mc Laren a été le manger des Dolls avant de devenir celui de la bande à Johnny Rotten. Le boss de leur ancien fan club, Morrissey, les a toujours soutenus et c’est même lui qui les a poussés à se reformer en 2004. Entretemps, les Dolls ont traversé de nombreuses épreuves. Tout d’abord le décès Billy Marciad, suite à l’absorption d’un cocktail d’alcool et de pilules. Celui de Johnny Thunders, ensuite. En 1991. Par overdose. Le bassiste Arthur Kane, enfin. Après une tentative de suicide manquée, il meurt en 2004, des suites d’une leucémie foudroyante. Quant au chanteur, David Johansen le chanteur il est toujours bien ‘alive and kicking’. Et tout particulièrement ce samedi à Lokeren. Mais son visage est marqué par les excès. Il me fait penser à Mick Jagger, voire même à Lou Reed de l’époque des Velvet. Leur punk est cependant bien différent de celui de leurs héritiers de la fin de 70’s. Outre le titre initial, on s’écarte un peu des 2-3 accords et des refrains simplistes qui ont rythmé le set des Buzzcocks. Les Ricains brouillent rapidement les pistes en embrayant, dès le deuxième morceau, par une reprise de Janis Joplin : « Piece of my heart ». S’enchaînent ensuite quelques temps forts comme « No Future », « Too much too soon » et un sublimissime « Trash », interrompu avant de redémarrer de plus belle. Autre fait marquant, le “You Can't Put Your Arms Around a Memory” que Sylvain Sylvain dédie à Thunders.

Les New-York Dolls sont vraiment une légende vivante ; mais peut-on en dire autant des Sex Pistols ? Leur tournée de reformation avait été vivement stigmatisée en 1996 (NDR : ceux qui ont assisté au concert chaotique à Zeebruges s’en souviennent encore). Ce ‘Filthy Lucre Tour’, comme ils s’étaient amusés à l’appeler par provocation, avait été accueilli de manière tout aussi critique par les médias et les spectateurs. Et à l’époque, la foule n’avait pas manqué d’invectiver le groupe sur scène. Mais si ce soir, il y a du peuple (NDR : il ne reste plus beaucoup de place disponible), ce n’est quand même pas sold out ! En outre, l’audience semble plus paisible, aussi. Après un « Pretty vacant » dynamique, le concert va se dérouler en mode pépère. Sans grande surprise. Les tenues de scène loufoques, le jeu de scène clownesque et les singeries répétitives de Johnny Rotten finissent même par lasser. Heureusement l’interprétation puissante d’« Emi » nous rend un peu d’enthousiasme. Le band réclame plus de bruits pour les rappels ; et très réceptif à la sollicitation, le public s’exécute. Il aura ainsi droit à deux ‘encore’ ; donc finalement à un concert d’une bonne heure trente. « Anarchy in the UK » chanté en chœur par toute la foule est plaisant ; et la formation quitte la scène après un long et bienveillant au revoir. Il faut reconnaître que le concert était techniquement au point. Et même de bonne facture. Mais cette touche provoc’ qui avait déclenché différents incidents lors de l’édition 96 du Beach Festival était absente aujourd’hui. Or, finalement elle a quand même manqué cruellement ce soir. Le public était courtois. Johnny Rotten exubérant. Mais il me faisait penser au pensionnaire d’un hôpital psychiatrique ou d’une maison de repos à qui on avait autorisé la sortie… Les Pistols auraient-ils (mal) vieilli ? Ou ont-ils décidé de se remplir le plus facilement leur portefeuille. A moins que ce ne soit leurs bides de plus en plus gras. Tout comme leurs prestations, d’ailleurs…

 

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2008-08-02
  • Festival Name: Lokerse Feesten
  • Festival Place: Grote Kaai
  • Festival City: Lokeren
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