Après avoir été programmé au Rock Werchter et s’être produit dans un Wiltloof Bar comble, il y a deux ans, Sam Fender est de retour au Botanique, mais dans le cadre des Nuits. Pas étonnant que l’Orangerie ait vite affiché complet. Et qu’une grande partie du public soit anglophone. Faut dire qu’il a bénéficié d’un sérieux coup de pouce médiatique outre-Manche, grâce à sa nomination au ‘BBC's Sound of 2018’ et surtout après avoir décroché un ‘Brit Awards Critics’ Choice’.
Et la soirée débute déjà sous l’égide britannique, puisque The Pale White ouvre les hostilités. Originaire de Newcastle, ce trio semble vouloir nous en mettre plein la vue et surtout les oreilles, sur le peu de temps (30 minutes) qui lui est imparti. Sans temps mort, il enchaîne sept titres, tel un Anthony Joshua qui alignerait ses uppercuts ou encore un Queens of The Stone Age qui aurait suivi une cure de jouvence (NDR : et son public aussi). « Loveless », « Medecine » et en clôture « End of time » constituent autant de singles que l’on entendrait volontiers sur les ondes radiophoniques…
L’Orangerie se remplit davantage avant que Sam Fender et sa troupe ne débarquent. La température monte d’un cran, au propre au comme au figuré, les jeunes filles agglutinées aux premiers rangs commençant à pousser des cris stridents. Le set commence fort par le très rythmé « Millenial », un morceau rappelant Arctic Monkeys. Guère avare de commentaires entre les titres, le natif de North Shields (NDR : une petite ville proche de Newcastle d’où est originaire le supporting act) n’hésite pas à plaisanter avec l’auditoire, le comparant à celui de Glasgow. A l’instar de son dernier passage au Bota, « Dead boys » et « Hypersonic missiles », des titres qui devraient figurer sur son premier LP, un éponyme, font mouche. Le second gratteur, Dean Thompson, enrichit les compos, pourtant déjà captivantes, de touches plus rock, parfois folk. Et ses interventions sont judicieuses. « Play gold » clôt une première moitié de set, à l’issue duquel Sam est abandonné par son backing group. Seul sur les planches, il simule un rappel. Puis nous réserve trois titres en solo. Sa voix est alors haut-perchée, comme hantée par le regretté Jeff Buckley. Toujours aussi loquace, ce beau gosse continue son one-man show en blaguant entre les morceaux (NDR : son expérience d’acteur, notamment dans des séries anglaises, doit certainement le servir). Lors du final, la formation est à nouveau au complet pour attaquer le single « That sound ». Si le premier elpee de Sam Fender ne paraîtra qu’au mois d’août prochain, manifestement, la route vers le succès de ce jeune Britannique qui vient de souffler ses 25 bougies est toute tracée…
Sam Fender + The Pale White
(Organisation : Botanique)
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