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Pukkelpop 2009 : vendredi 21 août Spécial

Écrit par Béber et Taï
&

En ce deuxième jour de festival, la chaleur est bien plus supportable. Manifestement la conséquence de l’orage qui s’est abattu sur la région, la veille. Les spectateurs vont affluer toute la journée, pour finalement atteindre le chiffre de 59 000. Il faut dire que l’affiche est également très alléchante ce vendredi ; et entre dEUS, Kraftwerk, The Ting Tings ou The Living End, le choix risque d’être cornélien.

En guise d’apéritif, nous nous dirigeons vers le Club. Un combo gantois s’y produit : Yuko. Drivé par Kristof Deneijs, la formation pratique une pop atmosphérique empreinte de douceur. En extrapolant, on pourrait décrire leur expression sonore comme le chaînon manquant entre Tunng et Mùm. Idéal pour remettre les idées de la veille en place.

Par contre, en optant ensuite pour le podium Shelter (NDR : pour la deuxième année consécutive, il remplace la Skate Stage), on sait d’avance qu’on va en prendre plein les oreilles. Car cette scène est réservée aux formations réputées pour la puissance de leur volume sonore. Et elle permet en même temps aux accros à ce style d’apprécier cette musique dans les meilleures conditions. Le premier groupe invité à monter sur ces planches, ce samedi, répond au patronyme d’And So I Watch You From Afar. Un patronyme aguicheur ! Malheureusement, la formation n’a que le nom d’intéressant. Leurs compos sont instrumentales, mais reproduisent tous les stéréotypes du groupe punk de bas étage. Bien sûr, la puissance y est ; mais c’est à peu près tout. Et l’évocation d’une possible comparaison avec 65daysofstatic est suffisante… 

Suite à cette parenthèse finalement sans grand intérêt, place à Alberta Cross. Dans un style réminiscent de Kings of Leon, la formation new-yorkaise va se fendre d’une belle prestation. Les envolées sont bien maîtrisées. Le son est parfait. L’audience du Marquee est totalement conquise. Ce qui leur vaudra probablement une rapide ascension dans l’univers du pop/rock, d’ici quelques mois…

Mais le premier véritable événement de la journée débute à 15h10. Et pour cause, les cinq marionnettes de Puppetmastaz sont au programme. Le spectacle est à peine commencé que le public vibre. Et s’il réserve ses faveurs au déjà célèbre Maître Yoda ainsi qu’au rhinocéros déjanté, il acclame l’intégralité du show, qui va s’étaler sur 40 bonnes minutes. Parfois en ne sachant plus où donner de la tête. Le collectif hip hop allemand va donner tout ce qu’il a dans le ventre. Il va même se dévoiler, le temps d’une chanson. Et nous permettre de découvrir qui se cache derrière ces étranges bestioles. Tout de blanc vêtus, les cinq membres exhibent alors leur flow, en direct, à tour de rôle…

C’est donc une âme d’enfant retrouvée que nous retournons au Shelter afin d’y assister à la prestation du trio gallois Future Of The Left. Première constatation, le chanteur et le batteur du défunt groupe McLusky sont toujours des fous furieux. La basse martèle de bons gros riffs pendant qu’Andrew Falkous se déchaîne au chant. La batterie découpe le rythme par saccades. La musique de Future Of The Left a même gagné en intensité ce qu’elle a perdu en subtilité. Ce qui rend le tracklisting fort homogène. Malgré leur set de bonne facture, on s’attendait quand même à mieux de la part d’un groupe qui a recueilli tellement d’éloges lors de la sortie de son dernier opus, « Travels With Myself and Another ».

Juste le temps de souffler 10 minutes et il est déjà temps de rejoindre le Château afin de suivre le récital de Bill Callahan. L’imposant gaillard est flanqué de ses musiciens. L’ex-chanteur de Smog alterne chansons calmes comme l’excellente « Too Many Birds » et d’autres plus rythmées telle que « Diamond Dancer ». Le crooner folk, dont le timbre n’est pas sans rappeler celui de Kurt Wagner (Lambchop), nous livre une prestation véritablement impressionnante, en opérant une sélection dans le répertoire de ses deux albums solo, « Woke on a Whaleheart » et « Sometimes  I Wish We Were An Eagle ». Et lorsque l’Américain quitte la scène, il nous abandonne à notre spleen festivalier…  

Next stop, The Jesus Lizard. Encore un retour ! Mais à l’instar de celui de Faith No More, celui-ci ne sent pas la naphtaline. 10 ans après leur dernier concert, les énervés de Chicago revenaient à Hasselt, drivés par un David Yow toujours aussi ravagé. Libérant une fameuse dose d’énergie, les Yankees revisitent leur 4 albums dans un Shelter rempli et comblé de redécouvrir ce groupe vraiment pas comme les autres. La moitié du temps dans la fosse, le leader tient le public en éveil, malgré la fatigue et la chaleur ambiante. David Yow devrait mourir sur scène…

Le Marquee est notre destination suivante. Nous ne voulons pas manquer la révélation de l’année 2008, Vampire Weekend. Le monde afflue pour découvrir le rock, aux influences africaines revendiquées, des New-yorkais. Certains pourraient leur reprocher le côté propret des musiciens et de leur musique ; mais leur prestation ce vendredi a été tout simplement superbe. Emmené par Ezra Koenig et Rostam Batmanglij, visiblement heureux d’être là, Vampire Weekend enfile une à une les perles pop de leur unique album concocté à ce jour. Le public participe à la fête qui devient même totale. Car pendant une petite heure, les dignes héritiers des Talking Heads ont vraiment ravi leur auditoire.

Cap ensuite vers le Château afin de découvrir les très hype Crystal Antlers. Une hype qui n’en est pas vraiment une ; car mêlant habilement rock, psyché, hard et prog, le set tient la route. Dès les premiers accords, nous sommes littéralement fascinés par leurs compositions hypnotiques et survoltées. La voix de Jonny Bell est rauque mais envoûtante. C’est décidé, dès mon retour à la civilisation, je me paie leur album.

Déjà minuit. Nous sommes toujours au Marquee où va se produire une des têtes d’affiche : dEUS. En fait la formation anversoise se produit deux jours de suite au Pukkelpop. Ce vendredi et le lendemain, pour ses deux seules apparitions en ‘live’ de l’année 2009. dEUS est à n’en pas douter le meilleur groupe belge de tous les temps. Nous avons, en outre, un petit faible, pour leurs trois premiers opus. Mais à l’issue de ce set en demi-teinte, on se demande si la bande à Tom Barman n’est pas au bout du rouleau. Le début du set est laborieux. Et la suite nous semble à la limite du soporifique. Nous sommes peut-être placés un peu trop loin du podium ; n’empêche, cette prestation constituera certainement une de nos plus grandes déceptions de cette édition du Pukkelpop…

C’est sous le coup de la désillusion que nous arrivons au bout de notre petite escapade musicale du weekend. Kraftwerk se chargera de fixer les dernières images sur nos rétines. Les pionniers allemands de l’électro nous surprennent en se servant de projections d’un autre âge. Par contre, si leurs compos sont spartiates, elles sont bigrement dansantes. « Autobahn » ou « Tour de France » sont des classiques que nous sommes heureux de découvrir en direct. Leur musique n’est pas notre tasse de thé, c’est un aveu. A cause de ce manque d’humanisme qui à force peut devenir agaçant ; mais la cohérence de l’ensemble ne peut laisser indifférent.

A l’issue de ce concert électronique presque apaisant, nos esprits se réveillent rapidement. En fait mon frère m’annonce avoir perdu notre sac contenant nos clefs de voiture et nos GSM. La nuit risque d’être longue et… rock n’ roll !

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2009-08-21
  • Festival Name: Pukkelpop
  • Festival Place: Kiewit
  • Festival City: Hasselt
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