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PLK - 02/08/2024

Fleddy Palooza 2022 : samedi 16 avril Spécial

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Fleddy Melculy a donc programmé la troisième édition de son ‘Fleddy Palooza’ (NDLR : le ‘lollapalooza’, dans un coin de la tête), ce samedi 16 avril 2022. Les deux premières s’étaient déroulées en 2017 et 2019. Le groupe flamand y invite, chaque fois, les pointures du métal qui sévissent au Nord de la Belgique. En septembre 2021, le groupe a gravé son 4ème album, « And Just Niks For All ». Ouverture des portes à 15h00. On se demandait quand même quel serait l’ordre de passage des groupes ; car rien n’avait filtré sur le net. Le festival n’a cependant attiré que 350 âmes…

Hippotraktor

Les hostilités débutent dès 16h30 par Hippotraktor, un poulain de l’écurie allemande Pelagic. Réunissant des musiciens issus de Psychonaut et Before He Shot Her, cette formation malinoise a publié son premier elpee, « Meridien », en octobre 2021. Elle pratique une forme de metal, qu’on pourrait qualifier de sludge progressif, les compos se révélant tour à tour sauvages ou fluides. Particularité, le line up implique deux vocalistes. Chevelu, Stefan De Graef, tient solidement son pied de micro et lorgne constamment vers le second, Sander Rom. La tignasse blonde, il se cache derrière les amplis entre chaque chanson. En fait, il est normalement préposé à la guitare, mais comme il s’est blessé, il se limite aux parties vocales. C’est Chiaran Verheyden qui se consacre à la six cordes, alors que Jakob Fiszer se réserve la basse et Lander De Nyn, les drums.

Deux toms basse sont mis à la disposition de Stefan, qui ne va cependant s’en servir qu’à deux reprises. Point d’orgue du set, « God Is In The Slumber » se distingue par la rythmique basse-batterie-percussion très prog. Une rythmique qui se révèle particulièrement saccadée sur « Joncture », un autre morceau prog au cours duquel les cordes électriques paisibles et le tempo martial jouent sur les contrastes. Un peu court, mais excellent !

Coffin Feeder

Chez Coffin Feeder, les musicos sont issus des trois régions différentes de la Belgique. Le band implique des membres d’Aborded et Leng Tch’é, ainsi que le chanteur de Fleddy Melculy, Jeroen Camerlynck, reconverti pour la circonstance, à la guitare. La setlist est puisée au sein d’un Ep 6 titres. Baptisé « Stereo homicide », il est paru début mars 2022. Quelque part entre screamo, death metal, grindcore et hardcore, la musique de Coffin Feeder décoiffe littéralement. Au micro, Sven hurle à s’arracher les cordes vocales. Parfois, ses cris supplantent le volume des drums. Sur les planches, Sven est partout à la fois. Heureusement que le set n’a duré que 30’, sans quoi, il terminait aphone. Une prestation énergique, mais franchement assourdissante !

Setlist : « Volumes », « Plug It In », « Dead Or Alive, You’Re Coming With Me », « Capture For », « Consumption », « Toolbox », « DFENS », « A Good Supply Of Body Bags », « Stereo Homicide », « Doomsday Device », « Several Survival »

Bark

Place ensuite au trash metal de Bark. Dont le sigle est reproduit sur une toile à l’arrière du band, soit celle d’un loup aux yeux rouges, la gueule ouverte et montrant les crocs.

De petite taille et coiffé d’une crête d’Iroquois, Ron Bruyneels se consacre aux vocaux. Sa voix est susceptible de déchirer vos tympans. Une chose est sûre : il a du coffre. Et puis, les grattes libèrent des sonorités sales et graisseuses. Pourtant, ténébreuse, l’expression sonore demeure mélodique. 

Martin Furai, le sixcordiste de Destruction, est revenu expressément de Glasgow, pour se produire en compagnie de Bark. Les compos sont bien structurées. Très présent, le chanteur invite la foule à exécuter des round circles qui s’amorcent timidement. La setlit va privilégier des extraits du dernier long playing, « Relics » (le groupe doit en avoir sorti une dizaine, à ce jour), gravé l’an dernier, et ne pas oublier le dernier single, publié en novembre 2021, « Stitches ». Un set bien structuré, mais pas vraiment conseillé aux tympans délicats…  

« Voice of dog », « All hell breaks loose », « Mass lobotomy », « Day of the witch », « I'm a wreck », « Hollow words », « Written in stone », « They are all dead », « Roll the dice », « Last breath », « I remain untamed ».

Killthelogo  

Originaire de Kontich, Killthelogo réunit deux anciens membres de .Calibre et de Facedown. En l’occurrence le chanteur Daniel Mies et le guitariste Niko Poortmans. Fondé en 2002, .Calibre pratiquait une forme de funk/metal. Et il avait intitulé un de ses albums « Killthelogo », dont le band s’est inspiré pour déterminer le patronyme du groupe. Qui est devenu particulièrement populaire, se produisant notamment dans le cadre des festivals Pukkelpop et Werchter. Le band a cependant pris une pause de 16 longues années, avant de refaire surface, mais en compagnie de trois autres musiciens. En l’occurrence Sven Leyemberg (ex-Minus45°, Cyclus) à la guitare, Herwig Scheck (ex-Quiet, ex-Concrete) à la basse et le drummer Jonas Sanders (Pro-Pain, Angel Crew, Komah, Emptiness). Et un nouvel album est paru en novembre 2021, « Reset ».

Tout comme chez Bark, le logo imprimé sur une grande toile, est tendu à l’arrière-plan. De larges extraits du dernier long playing figurent au sein de la setlist.

« Iconoclast » ouvre les hostilités. D’abord paisible et bercée de cordes de gratte empreintes de sérénité, cette ballade finit par s’emballer. Malgré l’injection d’une dose furieuse de nu-metal, « The Deep State » trahit toute la fragilité du chanteur. Les textes tiennent parfaitement la route, dénonçant les injustices sociales, s’insurgeant face à la vente sur Internet, condamnant les entreprises qui exploitent les transporteurs de colis ou encore critiquant les taxes, l'industrie pharmaceutique et le culte des individus. Musicalement, le mélange de metal, de rap (NDR : la voix est plus scandée que chantée) et de funk s’inspire naturellement de Rage Against The Machine et de Linkin Park. La section rythmique s’impose tout au long des puissants « Taxes » et « Conspiracy ». La ligne de basse domine « Buy More Sh!t », alors que les lignes de guitares s’activent, dans l’esprit d’un Limp Bizkit originel. « Calibre » et « Meritocrazy » retournent aux sources. Back to the 90’s !

Setlist : « Iconoclast », « The Deep State », « Taxes », « Boutique Pharma », « Calibre » (cover), « Meritocracy » (cover), « Conspiracy », « Warehouse Moguls », « Fuck Your Data », « Buy More Sh!t », « Riot As One »

Spoil Engine

Il était temps ! Enfin une femme figure au sein du line up d’un groupe, ce soir. Une chanteuse, fallait s’en douter. Jeune et jolie, Iris Goossens possède une voix grave, mais puissante. Dommage que ce soit la dernière fois qu’elle se produit en concert, car elle a décidé de suivre son ami à Los Angeles, pour s’y installer. Car, c’est elle qui apporte la touche d’originalité au metalcore de Spoil Engine. Pas de bassiste cependant, mais deux gratteurs (Loco et Gaze), dont les interventions huileuses et graisseuses sont pourtant rigoureuses ; et un drummer dont la frappe métronomique est implacable. Le band s’autorise une excellente cover du « Yesterday Don't Mean Shit » de Pantera. D’après les mauvaises langues, la version serait bien plus pétillante que l’originale. La setlist va nous réserver plusieurs extraits du dernier elpee du combo, « Renaissance noire », publié en 2019, ainsi que le single « Unlock And Release », paru en 2021. Lorsque les riffs de gratte commencent à galoper, c’est pour talonner la voix particulière d’Iris. Un concert vraiment épatant. Signe qui ne trompe pas, la formation a réveillé la foule. Elle a même mis une ambiance de feu et déclenché, dans la fosse, de nombreux rounds circles…  Une belle claque métallique dans la tronche…

Fleddy Melculy 

Pendant, le changement de matos, les haut-parleurs crachent des morceaux du Queen. Car évidemment, Fleddy Melculy s’est invité pour son festival. Il assure la tête d’affiche. Au sein du line up, la tête pensante, c’est le chanteur, Jeroen Camerlynck, autrefois impliqué chez Fanfaar. Le patronyme est emprunté à une pièce de théâtre consacrée à feu Farrokh Bulsara. Le quatrième album du combo, « And Just Niks For All », est sorti en 2021.

Les aficionados sont maintenant chauffés à blanc. Votre serviteur également. Une immense rampe lumineuse s’étale sur toute la largeur du podium. Derrière le drummer une toile sur laquelle figure le nom du band a été tendue.

Les gratteurs sont masqués (un guitariste et le bassiste). Ils sont hyper actifs, livrent des riffs dévastateurs et viennent constamment haranguer le public. Les textes sont dispensés dans un dialecte bruxellois flamand. L’idiome est amusant à écouter.

Jeroen est particulièrement interactif. Entre les morceaux, il raconte des blagues dans son patois si truculent. Sculptés dans un metalcore intense, les titres s’enchaînent dont le plus connu reste toujours « Tee Shirt Van Metallica ». Mais Fleddy a également son tee-shirt. Mais pas de trace du succulent « Apu Van De Nightshop ». Toutes les chansons sont devenues des hits au Nord de la Belgique.

Sven (Goffin Feeder) débarque pour chanter d’une voix puissante « De Wereld Is Wondermooi ». Ross de Length Of Time fait le pitre sur les deux estrades placées à l’avant du podium où sont dissimulées d’impressionnantes machines à fumigènes. Iris prête aussi sa voix à « 668 ». Enormément d’intensité au cours de ce show qui a conquis le public venu applaudir Fleddy Melculy.  

A l’année prochaine pour la quatrième édition du Fleddypalooza !

Setlist : « Slaap », « Ik Ben Kwaad », « Stop », « Fuck Uw Vrienden » », « Feest Je In Uw Huisje », « Geen Vlees Wel Vis », « God Is Een Kapper », « De Wereld Is Wondermooi », « 668 », « Freddie », « De Hel Niet Gezien », « Beest », « Backstage », « Niks », « Geen Tijd Voor Spijt », « Brood », « Tee Shirt Van Metallica-Fleddy ».

Rappel : Voor Altijd Jong ». 

(Organisation : Ancienne Belgique)

Fleddy Melculy + Spoil Engine + KillTheLogo + Bark + Coffin Feeder + Hippotraktor

Informations supplémentaires

  • Date: 2022-04-16
  • Festival Name: Fleddy Palooza
  • Festival Place: ABBox
  • Festival City: Bruxelles
  • Rating: 7
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