Le Hellfest a fait peau neuve cette année avec l'introduction de nouvelles attractions et de changements de disposition qui ont suscité à la fois l'enthousiasme des festivaliers. Parmi les nouveautés les plus remarquables se trouve le Sanctuary, une imposante structure remplaçant la Valley à côté de la cathédrale. Il s’agit d’un temple grec qui s'étend sur 1 500 m² abritant les produits officiels du Hellfest. Cet ajout, même s’il n’a pas éliminé les files, a tout du moins rendu la circulation dans toute la partie centrale du site beaucoup plus aisée.
Un autre changement majeur a été opéré avec la relocalisation de la Valley en face de la Warzone. Les amateurs de la scène bénéficient désormais d'un espace plein air plus grand avec deux écrans de chaque côté. Cela a aussi permis d’ajouter un bon nombre de stands de nourriture assez variés dans ce nouvel espace.
Non loin de la Valley, les festivaliers ont pu découvrir et jouer avec la roue Charon, créée par l'artiste américain Peter Hudson pour le Burning Man en 2011 entourée de nouveaux points d’ombre, toujours dans un style « war zone ».
Ce samedi 17 juin, les Main stages du Hellfest étaient une fois de plus au centre de notre attention, malgré la solidité de la programmation de la ‘Warzone’. Les enchaînements entre groupes de rock progressif, de death mélodique et de power promettent une journée pleine de surprises.
Originaire d’Inde, Bloodywood est le premier groupe à se produire. Très engagé, il est responsable d’un metal folk-fusion. Malgré l'heure matinale de sa programmation, il a complètement retourné le public. Impressionnant !
Cap vers la ‘Warzone’ pour assister au concert de Zulu, un groupe afro-américain de hardcore. Bien que sa prestation ne soit guère transcendante, le moment s’avère agréable pour profiter des mosh pits. Heureusement, Zulu a terminé son set dix minutes plus tôt que prévu. Ce qui a permis de ne pas devoir courir pour assister au concert tant attendu de Fever 333, le groupe à ne pas manquer de la journée. Grâce à une performance à la fois tonique et originale, la formation qui milite contre le racisme est parvenu à communiquer efficacement ses messages : en rassemblant tout le monde devant sa musique enivrante.
Trois combos de rock progressif sont à l’affiche, aujourd’hui : Riverside, Puscifer et Porcupine Tree. La prestation de Riverside a été appréciée par la foule. Face à la Main stage, elle semblait avoir passé un bon moment ; mais il n'est pas certain que la setlist du groupe polonais ait été la plus adaptée pour le Hellfest. En revanche, Puscifer a fait l'unanimité en proposant un spectacle dynamique et une superbe scénographie.
Porcupine Tree a débarqué juste après le show explosif d'Arch Enemy, dont les mélodies irrésistibles et la virtuosité de ses solos ont littéralement transporté le public. La formation de Steven Wilson avait pourtant concocté une setlist à la hauteur de l'événement en commençant par "Blackest Eyes". Malheureusement, l'enchaînement des trois morceaux de son nouvel opus a quelque peu endormi le public du fond, qui en a profité pour s’accorder une sieste royale. Pour les fans présents au milieu de la fosse, mêlés aux ceux d'Iron Maiden qui attendaient là depuis le matin, le concert était à la hauteur des attentes et a atteint son apogée lors des 17 minutes de pure émotion libérées par l'incroyable "Anesthetize…
Quelle chance d'assister aux concerts d'Iron Maiden et Carpenter Brut, deux univers très différents qui se sont enchaînés plutôt harmonieusement. Le légendaire Iron Maiden a, comme d'habitude, offert un spectacle sensationnel en mêlant des morceaux de son dernier long playing "Senjutsu" et du sixième, "Somewhere in Time", tout en délaissant certains de ses plus grands hits comme "The Number of the Beast". Un set audacieux qui a apporté un peu de fraicheur au festival, malgré plusieurs passages au Hellfest, au cours des dernières années. Enfin, l’électro-metal de Carpenter Brut a parfaitement conclu la soirée en transformant la fosse en une gigantesque boîte de nuit…
(Pour les photos, c’est ici)