La cavalcade de Jéhan…

Poussé par un nouvel élan poétique, Jean Jéhan a sorti son nouvel opus, « On ne sait jamais », le 18 novembre 2023. Pour ce cinquième elpee, Jéhan fait le choix de s'affranchir de ses affinités folk rock, pour aller vers des horizons plus dégagés. On retrouve…

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Shaka Ponk - 14/03/2024
Béber

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lundi, 05 décembre 2022 12:44

Fast Idol

Depuis le départ de Ty Kube, Black Marble est devenu le dessein solo de Chris Stewart. Et « Fast idol » constitue le deuxième opus du Marbre Noir, sur le label new yorkais Sacred Bones. Une écurie qui convient parfaitement au projet. Il s’agit du premier essai de Stewart depuis qu’il est installé à Los Angeles. Le soleil californien n’a toutefois pas eu d’emprise sur la musique de Black Marble. Elle est toujours trempée dans un mélange de cold-wave et de synth-pop. Le dress code est plus au noir qu’à la chemise à fleurs. Malgré ce constat, les paroles en retrait, « Fast Idol » est loin d’être un album déprimant. On retrouve des mélodies accrocheuses. Le son est éthéré. Stewart s’amuse avec ses synthés qu’il pose sur une boîte à rythmes. Les ambiances planantes laissent place à des passages plus entraînants a l’instar du titre introducteur, « Somewhere ». Ce voyage dans les 80’s nous rappelle les belles heures de New Order, The Smith ou The Cure. Plus proche de nous, on pense à un artiste comme John Maus.

mercredi, 23 novembre 2022 15:05

Marching with feathers

Originaire de Portland, Rob Burger est un multi-instrumentiste surtout connu pour ses collaborations opérées auprès de John Zorn, Norah Jones, Tracy Chapman ou encore Iron and Wine. Il a également signé de nombreuses B.O. de films. On en sait finalement très peu sur son travail en solo. Bien qu’âgé de 51 ans, « Marching with feathers » ne constitue que son cinquième elpee en solitaire. Sur ce long playing, Rob mêle à nouveau instrumentation acoustique et sonorités électroniques.

L’opus s’ouvre par « Figurine », un morceau mélancolique dominé par le piano.  Sur « Library science », les synthés entrent dans la danse et impriment un tempo hypnotique. « Walking Up Slowly » nous entraîne au sein d’un univers oriental. Mais en général, l’atmosphère de cet opus est plutôt contemplative. Tout au long de « Hotel for Saints », Rob Burger nous replonge dans « Le Grand Bleu » d’Eric Serra.

Sans être bouleversante, « Marching with feather » constitue une œuvre propice à la quiétude…

lundi, 31 octobre 2022 15:56

Barbara

Depuis 2019, date à laquelle est paru son premier opus, « Happy to be here », de nombreux évènements ont marqué la vie de Barrie Lindsay. La New-Yorkaise d’adoption a ainsi été touchée par la maladie d’un de ses proches mais également, et plus heureusement, par l’amour, suite à sa rencontre avec Gabby Smith. Ecrit durant le confinement, « Barbara » est marqué par ces émotions contradictoires.

Mixé par Joseph Lorge (Phoebe Bridgers, Perfume Genius) et masterisé par Patricia Sullivan (Mac Miller, Blake Mills), ce deuxième elpee, construit de A à Z par Barrie Lindsay, nous plonge au sein d’un univers musical coloré et richement instrumenté (une mandoline, une clarinette, une flûte, un violoncelle, une trompette, et la harpe). Résolument pop et accessible, « Barbara » propose des morceaux tantôt guidés par des synthés, comme sur « Frankie » ou « Concrete », tandis que d’autres se révèlent plus folk, à l’instar de « Jenny », dédié à sa nouvelle compagne ou de « Dig », porté par de superbes chœurs. Les onze morceaux de ce nouvel LP baignent au sein d’un climat atmosphérique, caractéristique de la dream-pop qui s’inscrit merveilleusement bien en cette période d’été indien. En publiant « Barbara », Barrie relève haut la main le défi du deuxième album.

 

dimanche, 23 octobre 2022 16:41

Geist

L’ex-guitariste de FEELS poursuit une carrière solo qui monte en puissance. Et elle le démontre sur son cinquième opus (NDR : le quatrième pour Sub Pop !).  « Geist » (NDR : qui signifie ‘esprit’, en allemand) constitue un long playing introspectif et éthéré rappelant l’œuvre de Nick Drake. Pour enrober son folk, elle a pu bénéficier du studio de Jarvis Taverniere (guitariste de Woods) ainsi que de la collaboration du multi-instrumentistes Ben Boye (Bonnie Prince Billy, Ty Segall), de Devin Hoff (Sharon Van Etten, Xiu Xiu, Julia Holter) ainsi que de Ty Segall qui prodigue quelques soli de guitare sur « Sur » et « Shores ».

Si à première écoute, cet LP peut paraître minimaliste, en l’écoutant attentivement, on décèle une instrumentalisation riche et parfaitement dosée qui met en exergue la sèche et les susurrements de Shannon Lay. Sa voix douce et aérienne est susceptible d’anesthésier. Une apesanteur que l’on perçoit tout au long de « Geist ». Parmi les dix morceaux, on épinglera le chant a capella adopté sur « Awaken and Allow » qui rappelle les origines irlandaises de la Californienne en nous entraînant au cœur des pubs celtiques. Notons également la délicate reprise du « Late Night » de Syd Barrett. En rendant hommage aux esprits, Shannon Lay nous propose l’un de ces albums les plus aboutis à ce jour.

samedi, 15 octobre 2022 12:56

La Luz

Après s’être autorisé un petit break pour publier un album solo, Shana Cleveland a réintégré son band pour graver un quatrième elpee studio. Un éponyme ! Depuis « Floating Features », sorti en 2018, le quatuor a été réduit à un trio, suite au départ de Marian Li Pino. Mais ce changement ne modifie en rien le style de La Luz. Le groupe de Seattle tire toujours à merveille sur les ficelles de son surf/rock. Et malgré le recours à Adrian Young (issu du hip hop, de la soul et du jazz) à la production, aucune révolution notable n’est à constater. La grande nouveauté réside dans la multiplication de chœurs et l’introduction d’influences doo wop qui nous plongent encore un peu plus dans les 60’s. Pour le reste, on retrouve les lignes de guitares scintillantes et les voix enjouées qui nous rappellent les plages ensoleillées… et les Beach Boys. Si les compos de cet opus ne manquent pas de qualité, il souffre, quand même, de l’absence d’un tube potentiel. Les dix pistes défilent naturellement, sans jamais réellement bousculer l’auditeur, mais permettent toutefois de passer un bon moment…

samedi, 15 octobre 2022 12:54

God Damn

Fondé en 2010, God Damn compte à ce jour, cinq long playings à son actif. Eponyme, le quatrième est paru en 2020. Issu de Wolverhampton, ce groupe a quand même a subi quelques changements de line up. Ainsi le claviériste/guitariste James Brown (NDR : un homonyme, pas le fantôme du parrain de la soul), n’a plus participé aux sessions du dernier LP, « Raw Coward », paru en 2021. En outre, d’un trio, le band a été réduit à un duo, avant de s’élargir à un quatuor.

Cet elpee constitue un exutoire idéal pour évacuer le trop plein de frustrations accumulées au cours de ces dernières semaines. D’ailleurs, l’expression sonore vous sera d’un grand secours, le jour où vous ouvrirez votre facture de régulation énergétique…

Dès les premiers accords de « Dreamers », le punk-rock des Anglais déferle sans crier gare. Pourtant, la recette est simple, connue et efficace : des riffs rapides, des refrains entraînants (« High Frequency Words »), une rythmique tonique ainsi que les vociférations de James Brown et/ou Thomas Edward. L’ambition du band insulaire n’est clairement pas de révolutionner le genre. Sa seule volonté est de tout envoyer balader sans aucune prise de tête. On affonne ces onze titres d’une traite, sans aucun haut le cœur. On en redemanderait presque !

jeudi, 29 septembre 2022 18:48

Good and green again

Deux ans après avoir gravé « Out of Sight », le guitariste et songwriter Jake Xerxes Fussell nous propose son quatrième opus. Soutenu par une floppée de musiciens expérimentés dont Bonnie ‘Prince’ Billy ou encore James Elkington (Jeff Tweedy, Steve Gunn, Nap Eyes, …), tel un historien soucieux de ne pas perdre les traces du passé, il est allé rechercher, dans les archives, de vieux chants américains. S’il reprend les codes faussement minimalistes de la country, du folk et de l’americana, une écoute attentive révèle, tout au long de l’album, la présence de cuivres, outre les interventions de pedal steel et d’autres instruments qui appartiennent à l’équipement du parfait ‘folkeux’. Comme intermèdes aux chansons traditionnelles, Jake Xerxes Fussell nous réserve trois compositions personnelles instrumentales s’inscrivant parfaitement dans l’atmosphère bucolique de ce quatrième long playing. Loin des turpitudes actuelles, « Good and Green Again » constitue une ode à la déconnexion. Son écoute apaise et nous ramène dans un temps où la nature avait encore le dessus…

dimanche, 25 septembre 2022 11:56

A matter of life…

C’est en 2009 qu’Arthur Jeffes décide de relancer le Penguin Cafe Orchestra, un projet monté par son père Simon, décédé en 1997, alors qu’il n’avait que 48 ans. Fort d’une formation musicale (et accessoirement archéologique), il cherche alors faire renaître de ses cendres, les desseins de feu son paternel. Pour y parvenir, il invite alors différents musiciens aux solides références. En l’occurrence Cass Browne (Gorillaz), Neil Codling (Suede), Oli Langford (Florence and the Machine) ou encore Darren Berry (Razorlight) et rebaptise le projet Penguin Café, orphelin donc, de son ‘Orchestra’…

« A Matter of Life » constitue le premier album d’Arthur Jeffes. Il est paru en 2011 sur un label méconnu. Et pour célébrer le 10ème anniversaire de sa sortie, le musicien anglais et l’écurie Erased Tapes (hébergeant aujourd’hui Penguin Cafe) ont décidé de ressortir le disque remastérisé. Pour la circonstance, un titre supplémentaire a été ajouté, « Harry Piers », un morceau qu’il a composé, en souvenir de la mort son père…

Tout au long de ce long playing, Arthur Jeffes pose les bases de la future production de Penguin Cafe. Sans recours à l’électronique, le collectif privilégie l’aspect classique de l’expression sonore à travers la mise en exergue du piano. Une musique qui nous invite également au voyage. Les interventions d’une cornemuse nous entraînent jusqu’au Northumberland tout au long de « Landau » et « Two Beans Shaker », mais aussi en Amérique du Sud sur « Ghost in the Pond ». Et si les autres pistes sont moins aventureuses, elles n’en restent pas moins intéressantes.

Cette réédition devrait inciter certains mélomanes à sonder la discographie de Penguin Cafe, voire du Penguin Cafe Orchestra...

lundi, 05 septembre 2022 17:06

Oxy Music

C’est en 2014, suite à la réédition de « Jumping the Shark » que votre serviteur a découvert Alex Cameron. Personnage attachant, ce crooner australien au célèbre déhanché est parvenu depuis à s’imposer, en enchaînant les albums sentant bon les 80’s. Assumant un goût prononcé pour le kitsch, il n’a jamais reculé devant le recours (excessif ?) des synthés et des boîtes à rythmes.

Pour ce quatrième opus intitulé « Oxy Music », Alex Cameron reprend les choses là où il les avait laissées. On retrouve cette pop sucrée, caoutchouteuse, et cette voix de crooner. Il a de nouveau reçu le concours de plusieurs collaborateurs (NDR : on se souvient que sur « Forced witness », son second elpee, il avait partagé un excellent duo en compagnie d’Angel Olsen). Dont son camarade, Roy Molloy, au saxophone, et tout particulièrement sur le single « Sara Joy ». Mais aussi, le rappeur californien Lloyd Vines, qui vient poser sa voix sur « Cancel Culture » ainsi que Jason Williamson (Sleaford Mods) pour le titre maître. Car finalement, musicalement, « Oxy music » baigne au sein d’un climat fort proche du précédent long playing, « Miami Memory » …

L’unique changement procède des thèmes abordés. Malgré un semblant de légèreté qui semble planer sur les compos, l’elpee traite de sujets aussi sérieux que la solitude, la vulnérabilité, l’échec, la peur de l’avenir et les excès.  

Alex Cameron poursuit son petit bonhomme de chemin sans prendre trop de risques. Faute d’étincelles, ce quatrième long playing, même s’il est de qualité, ne trônera toutefois pas au faîte de sa discographie.

dimanche, 28 août 2022 19:27

Regards to the End

Texane de naissance mais établie à Brooklyn, Emily Wells a déjà accompli un sacré parcours. Quasiment inconnue chez nous, cette multi-instrumentiste, auteure-compositrice et vidéaste vient pourtant de graver son douzième opus, outre les nombreuses collaborations auxquelles elle a participé.

Tout au long de « Regards to the End », Emily Wells n’a rien de réjouissant à nous raconter… Et pour cause, elle explore des thèmes aussi brûlants que la crise du SIDA et le réchauffement climatique. Et elle ose même établir un parallèle entre les militants qui ont porté à bout de bras ces deux luttes. Ainsi, l’artwork de la pochette emprunte un cliché da photographe new-yorkais Alvin Baltrop qui dans les 70’s et 80’s a immortalisé sur pellicule les entrepôts de West Side Manhattan, lieux désaffectés mais fréquentés par bon nombre d’homosexuels. Et certains morceaux sont dédiés à des artistes et autres activistes de ces deux causes. « Come on Kiki » rend ainsi hommage à Kiki Smith, une artiste américaine. « Arnie and Bill to the Rescue », à Bill T. Jones et Arnie Zane, un couple de danseurs. « David’s got a problem », à David Wojnarowicz, artiste qui a dénoncé la passivité du gouvernement face à la crise du SIDA. Enfin, « Love saves the day » est dédié à David Buckel, avocat des droits civiques et militant écologiste qui s’est auto-immolé, pour attirer l’attention sur la crise écologique.

L’Américaine déverse ses incantations lyriques sur une pop sombre et magistralement orchestrée. Elle vient superposer des synthés, des nappes de chants ainsi que des instruments à vent et/ou à cordes. Lors des sessions, elle a cependant reçu le concours de quelques collaborateurs. Dont son père, préposé à l’orgue sur « Come on Kiki ».

Difficile de définir l’expression sonore d’Emily Wells. On pense parfois à celle de Björk ou à alors à l’univers plus gothique d’Emma Ruth Rundle. Si plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’assimiler les compos, elles finissent par se révéler accrocheuses et bouleversantes. Emily Wells : une personnalité qui mérite une attention particulière, tout comme sa musique, par ailleurs…

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