La rébellion de Jewly…

Auteure-compositrice engagée, Jewly est investie d’une mission : celle qui la pousse à écrire pour ouvrir les consciences et les libérer grâce à des vibrations rock salvatrices pour les uns ou salutaires pour les autres. « Rébellion » est un concept album…

logo_musiczine

Hippo Campus sort la tête de l’eau…

Hippo Campus sortira son quatrième album « Flood », ce 20 septembre 2024. « Flood » constitue à la fois un disque et une renaissance. En effet, il a fallu cinq années au combo du Minnesota pour enregistrer 13 titres en seulement 10 jours à la frontière du…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Within Temptation - Lotto...
godspeed_you_black_empero...
Didier Deroissart

Didier Deroissart

mercredi, 19 juin 2024 17:12

Un CONCERT en lettres capitales…

Originaire de Salt Lake City, dans l'Utah, iDKHOW (NDR : c’est la contraction de ‘I Don't Know How But They Found Me’), réunissait, au départ, le leader/chanteur/guitariste, Dallon James Weekes –un ancien membre du band américain Panic ! At The Disco, au sein duquel il a milité pendant plus de dix ans– et le drummer Ryan Seaman. En 2016, ce dernier quitte le navire et iDKHOW devient le projet solo de Dallon…

Un Ep et trois elpees à son actif, dont le dernier, « Gloom Division », paru en février dernier et coproduit par Dave Fridmann (Mercury Rev, The Flaming Lips, …) Ce soir, il va nous en proposer de larges extraits. Le concert est sold out.

Le supporting act est assuré par le jeune band anglais The Molotovs. Un power trio drivé par la charismatique chanteuse et bassiste leader Issey Carts. La chevelure blonde décolorée, elle est vêtue d’une veste d’officier anglais (période Tuniques rouges), d’un shorty de teinte noire, et chaussée de bottes en plastique de couleur rouge vif. Elle est soutenue par le guitariste/chanteur Matt Molotov et le drummer Will Fooks, dont la chevelure rappelle celle des mods qui ont sévi au cours des sixties (The Who, The Small Faces, The Kinks, …) Matt a enfilé une veste de soldat de couleur verte (Tommy de la Grande Guerre) garnie d’un tas de décorations et Will, un costume de ville de teinte bleue.

Pas moins de 300 concerts au compteur, mais pas encore d’Ep ni d’album à son actif, mais simplement des démos.

Le set s’ouvre par « More, more, more ». Le drumming est littéralement tempétueux. Tout comme sur « New Flash ». Au début de « Satisfaction » les sonorités de sixcordes s’ébrouent en douceur, puis le morceau monte en puissance, avant l’explosion finale. Bien en phase, la section rythmique canalise une énergie punk aux relents rhythm’n’blues (NDR : probablement ceux qu’ils empruntent aux groupes mod des sixties).

Sur les planches, Issey ne tient pas en place, tout en servant de sa basse ; elle sautille ou se dandine sur place, faute d’espace laissé par le matos d’iDKHOW. Bref, le concert a libéré une fameuse dose d’énergie et bien chauffé la salle pour la tête d’affiche.

(Lien vers la page ‘Artistes’ de The Molotovs )

Setlist : « More More More », « Johnny », « Satisfaction », « Wasted Of Mouth », « New Flash », « The Game », « Rhythm Of Yourself », « Don’t Doubs Me », « No Time To Talk », « Come On No ».

iDKHOW fait une entrée remarquée en entamant son show par « SPKOTHDVL ». Au lieu d'attendre le rappel ou la fin de parcours pour attaquer ses compos les plus populaires, il les aligne d’entrée de jeu et notamment « Do It All The Time », « Cluster Hug » ainsi que « Social Claim », des chansons que la foule reprend passionnément en chœur.

Le backing group de Dallons James Weekes est constitué d’un guitariste/claviériste (Anthony Purpura), d’un bassiste (Isaac Paul) et d’un drummer (Ronnie Strauss). Il est en totale interactivité avec le public, et descend, à plusieurs reprises, dans la fosse, pour y circuler en chantant sans micro, ni électricité. Et il semble ravi de constater que ses fans connaissent les paroles.

La setlist va nous réserver six plages de son nouvel opus (NDR : dont les titres s’écrivent en lettres capitales) et quatre nouvelles versions de pistes signées par son band précédent, The Brobecks, dont l’énergique et excitant « A letter ».

Weekes demande, en plaisantant, à toute personne de moins de 25 ans de se boucher les oreilles pendant « WHAT LOVE ? », une chanson qui détaille les tentations provoquées par une relation toxique et torride.

Pendant « Visitation of the Ghost », la fosse s’ouvre en deux parties afin de permettre au frontman de se frayer un passage. Dès qu’il remonte sur l’estrade, le band nous réserve une excellente cover du « Murder On The Dancefloor » de Sophie Ellis‐Bextor. Toute la salle saute en l’air et danse. Les téléphones s’allument et se balancent. Et iDKHOW achève son concert, comme il a commencé, par trois skuds : « SUNNYSIDE », « Choke » et « Razzmatazz », avant de quitter la scène.

Le combo revient rapidement pour accorder un rappel, dont un des premiers morceaux publiés sous le nom d'iDKHOW : « Nobody Likes The Opening Band », bien que Weekes précise qu’il n’a gardé aucune rancune envers Benches. Et il prend encore le temps de présenter ses musicos.

On a assisté, ce soir, à un CONCERT en lettres capitales d’iDKHOW ; mais on épinglera, surtout, la voix de Dallon Weekes, qui chante en ‘live’ aussi juste qu’en studio…

Setlist : « SPKOTHDVL », « Do It All The Time », « Cluster Hug » (The Brobecks cover), « Social Climb », « DOWNSIDE », « GLOOMTOWN BRATS », « New Invention », « INFATUATION », « SIXFT », « Leave Me Alone », « A Letter » (The Brobecks cover), « WHAT LOVE ? », « Visitation Of The Ghost » (The Brobecks cover) », « Murder On The Dancefloor » (Sophie EllisBextor cover), « Kiss Goodnight », « SUNNYSIDE », « Choke », « Razzmatazz ».

Rappel : « Nobody Likes The Opening Band », « Boring « (The Brobecks cover).

(Organisation : Ancienne Belgique)

Après une longue et intense collaboration avec Sasha Vonk au sein du duo bruxellois Juicy, la multi-instrumentiste Julie Rens a décidé d’explorer son univers musical personnel à travers son nouveau projet Julie Rains.

Julie a déclaré : ‘Le travail d’écriture seule a commencé il y a quelques mois et ça a d’abord été très vertigineux de me plonger dans la composition, en sachant que tout était possible et que je pouvais aller dans toutes les directions. Je cherche ma singularité musicale et ça passe par beaucoup d’étapes. La première étant de sortir d’un rapport de rentabilité et d’efficacité. Voir ce qui émerge, quand on a travaillé en binôme pendant si longtemps et si intensément. Qu’est-ce qui m’est propre et comment le proposer. L’envie également d’arrêter de « protéger » les auditeurs- trices d’être déroutés par des rencontres de styles.’

On y entend tout son bagage empreint de musique classique et de jazz qui rencontre un grondement de synthés sur des textes en français qui touchent à l’intime. Cette première carte blanche répond à un besoin de valoriser les processus de création, souvent invisibilisés dans le domaine musical, de la volonté de présenter des étapes de travail et de recherches.

Les morceaux sont retravaillés en étroite collaboration avec Rowan Van Hoef et joués sur scène avec

Julie Rens : chant/claviers, Lou Wery : claviers/backings, Lennart Heyndels : modulars/basse, Olivier Penu : batterie.

Invités : sextet de flûtes vibrations

Julie Rains se produira dans le cadre du Marni Jazz festival le 14 septembre 2024.

samedi, 22 juin 2024 19:17

Kokopeli, une affaire de famille…

A l’écoute de la pop rêveuse de Kokopeli, on pense à D’Ibeyi, Cocorosie et The Do. Notamment !

Kokopeli, vous connaissez ? Mais non, ce n’est pas une marque de semences bio (avec deux « l ») ! On vous parle de musique. Et de la bonne ! Dans le genre pop-folk-indie, le trio poitevin devrait rapidement faire parler de lui hors des frontières de l’Hexagone.

L'aventure Kokopeli a débuté au sein des fêtes de famille : Carla et Julie sont cousines et grandissent dans une famille de musicien.nes. Elles n'hésitent pas à impressionner mamie Claude avant de réaliser leurs premiers concerts. Julie à la basse/contrebasse et au chant, et Carla au chant, à la guitare et au n'goni. Les deux cousines composent à quatre mains et traversent les années, les affaires familiales et les routes de France sur une bande son solaire et mélancolique. Le duo s'inspire du parcours des deux sœurs du groupe Ibeyi, et d'autres formations telles que The Do, Alice Phoebe Lou ou encore Warpaint. Une pop rêveuse et étonnante, qui convoque les contes poétiques, les récits intimes et la complicité de celles qui ont tout fait ensemble.

Kokopeli est accompagné par La Sirène. Le groupe a été lauréat du prix Riffx Paris Music Festival, en 2023. A la suite de sa bonne prestation aux derniers Inouïs du Printemps de Bourges et l’arrivée de nouveaux partenaires, la sortie de l’album est reportée au mois d’octobre.

En attendant, il nous propose un second extrait de son Ep, « Family Affair », pour lequel il a reçu le concours de la Sirène, et sous forme de clip,

 

 

samedi, 22 juin 2024 19:16

Trixie Whitley sur la corde raide…

Il y a un bon moment que Trixie Whitley n’avait plus donné de ses nouvelles, car hormis quelques remaniements au sein du line up de son backing group, elle n'a rien sorti depuis son dernier album, « Lacuna », paru en 2019. Son nouveau single, « High Wire », brise enfin le silence.

Trixie Whitley est prête à écouter les battements de son cœur, qu'ils soient douloureux pour l'état du monde, qu'ils appellent son enfant ou qu'ils soient simplement synchronisés avec ses baguettes sur sa batterie.

Musicienne dans l’âme, dont la vie a été une succession de mélodies, de danse et d'expression personnelle, la nouvelle ère de Whitley consiste à creuser dans le ‘primal’, en insufflant à ses chansons toutes les joies, les peines et les complexités de la maternité - et de la vie elle-même.

« High Wire » est issu de l’Ep « Dragon Of Everything » qui sortira le 27 septembre 2024. Cette compo aborde des tas de thèmes, de l'amour maternel à la perte d'autonomie corporelle. C’est une vieille chanson écrite il y a 10 ans.

Il a été baptisé, à juste titre, d'après une illustration de sa fille qui figure également sur la pochette du disque. Trixie signale : ‘J'ai besoin d'écouter mon utérus, mes tripes’.

Le single s'ouvre sur un rythme sensuel de guitares et de batterie, puis la voix agréable de la chanteuse prend le dessus et glisse doucement dans nos tympans. Les guitares confèrent à la chanson une atmosphère presque lourde et sombre, même si les instruments à vent apportent un contraste plus soulagé. Bien que Whitley expérimente parfois le rock alternatif, l'étiquette de ‘blues rock’ est attachée à sa musique. « High Wire » démontre pourquoi on lui a collé cette étiquette et ce single ne serait certainement pas déplacé dans une salle de concert.

Pas encore de vidéo mais le titre est en écoute

Les concerts :

30/06 Live is Live – Antwerpen, BE

31/08 Road Rock – Kuurne, BE

01/10 Botanique – Brussels, BE

02/10 Casino – Sint-Niklaas, BE (SOLD OUT)

06/10 Wintercircus – Gent, BE (SOLD OUT)

07/10 Wintercircus – Gent, BE (SOLD OUT)

08/10 Het Depot – Leuven, BE

09/10 Trix – Antwerpen, BE

12/10 Metropool – Hengelo, BE

13/10 Cactus – Brugge, BE

 

samedi, 22 juin 2024 19:15

EYM Trio met le cap sur Casablanca…

Inspiré par ses voyages et son exploration du monde, EYM Trio vient de sortir son cinquième album, « Casabalanca », avec toujours cette interaction totale entre les trois musiciens, et une pédale d’effet sur le piano qui donne d’étonnantes sonorités proches de la viole ou du oud.

Un an après avoir gravé l’elpee « Bangalore » en compagnie de la chanteuse indienne Varijashree Venugopal, le groupe poursuit ses explorations nomades et se recentre sur une création à trois, comme une nécessité de retour aux sources après s'être nourri de tant d'aventures et de collaborations.

Composé d'Elie Dufour au piano, Marc Michel à la batterie, et Yann Phayphet à la contrebasse, la formation s’amuse avec des éléments de langage de musiques issues des quatre coins du monde, le tout dans des métriques innovantes laissant place à une grande liberté d’interprétation. A eux trois, ils créent un univers captivant, amusant et surprenant qui invite avec légèreté au voyage et au lâcher prise.

Nous embarquant dans un jazz mélodique qui se joue des frontières, ce long playing s’inscrit dans la continuité du projet Nomad' Sessions, initié en 2019.

Cet opus est l’occasion de dévoiler en avant-première une innovation pianistique. Elie Dufour a profité du confinement avec Robert Kieffer, pour créer une pédale mécanique, acoustique, ayant pour but de muter la partie centrale du piano et ainsi de pouvoir avoir accès à des modes de jeu inédits. Elle est omniprésente sur l’album « Casablanca », permettant au piano de sonner comme un nouvel instrument, proche du oud et des instruments à cordes pincées. Belle découverte !

Le clip d’animation consacré au titre maître est disponible ici et la session tournée à Casablanca,

 

Afin de célébrer les 20 ans de son album emblématique « Blow », Ghinzu opère son grand retour en accordant une série de dates exceptionnelles, dont 5 concerts à l’AB. Et les spectacles ont été décrétés quasi-soldout dans l’heure de mise en vente des tickets d’entrée. Votre serviteur assite à celui du mardi 11 juin 2024.

Pas de supporting act et l’affiche attire un public multigénérationnel.

Paru en 2004, « Blow » a servi de B.O. à de nombreux films et en particulier pour « Dikkenek », « Les Chevaliers Du Ciel », « Taken ». Et surtout le titre maitre pour le documentaire environnemental « Nous Resterons Sur Terre » ainsi que le long métrage néerlandophone « Ex-Drummer ». Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, la formation devrait sortir, prochainement, son quatrième opus ; il serait même prêt à 80%. Le band va même nous réserver quelques morceaux, au cours du show. On l’attend avec impatience !!!

Au sein du line up, le leader/chanteur/claviériste John Stargasm, le bassiste Mika ‘Nagazaki’ Hasson (également impliqué chez Polyphonic Size) et le guitariste Greg Remy sont toujours au poste. Mais c’est Antoine Michel qui assure les drums alors que Jean Montevideo se consacre aux claviers, à la sixcordes et aux backing vocaux.

C’est la bande originale préenregistrée du film Rocky, « Going The Distance, qui sert d’ouverture. Et puis, le quintet attaque « Blow », alors que Stargasm mime les gestes du boxeur. Proches des structures prog, les multiples parties et variations d’intensité, entre douceur et rage, se succèdent tout au long des 9 minutes, et sont aussi susceptibles de rappeler Muse…

Déjà, les fans se bousculent, sautent dans tous les sens en scandant les paroles, et le concert opère un virage chaotique qui se marie bien avec l'élégante excentricité de la musique et du style de Ghinzu. De façon générale, ce sont les morceaux les plus nerveux du groupe qui fonctionnent le mieux. A l’instar de « Cockpit Inferno » au cours duquel les claviers sont puissants et la section rythmique devient entêtante. Mais également « Dragon », « Mirror Mirror », « Until You Faint » et « Mine » dont les riffs résonnent avec violence dans le temple de l’AB.

Le light show est spectaculaire : leds, stroboscopes, projecteurs, lasers, etc.)

Dans la fosse, la foule pogote sec et les round circles se multiplient ; mais heureusement, la sécurité veille au grain, et en particulier pour les adeptes du crowdsurfing. Et Stargasm n’hésite pas à se mêler aux antagonistes.

Le band ira également puiser l’un ou l’autre morceau dans « Electronic Jacuzzi » et » Mirror Mirror », ses deux autres elpees studio, parus en 2000 et 2010.

Pendant « Cold Love » et « 21st Century Crooners », les voix du public recouvrent presque les instruments.

Interprété en mode piano/voix, l’envoûtant « Sweet Love » permet à tout le monde de souffler. Les spectres de dEUS et d’Archive se mettent à planer.

John Stargasm est en continuelle communion avec son auditoire. Emu, il semble ravi de la réaction des fans de la première heure, qu’il complimente à plusieurs reprises. Il rejoint encore la fosse pendant « The End Of The World ».

La setlist est structurée de telle sorte que Ghinzu offre à son audience deux rappels : un premier composé de 5 chansons, ouvert par le sublime « Sweet Love », qui va aller crescendo jusqu’à « Mine » et ainsi replonger la fosse dans le chaos et un second encore, au cours duquel Ghinzu va nous réserver « Forever », morceau absent des plateformes de streaming mais joué en live dès 2015. Au bout de 90 minutes de set, le public est conquis par la performance, malgré une majorité d’oreilles dont les tympans ont fini en compote…

Ghinzu n’a rien perdu de sa superbe en live, qui a tant contribué à sa réputation et son succès.

Setlist : « Going The Distance » (préenregistré), « Blow », « Jet Sex », « Cockpit Inferno », « High Voltage Queen (The Reign Of) », « Dragon », « Sea-Side Friends », « Barbe Bleue », « The Dragster-Wave », « 21st Century Crooners », « Cold Love », « Do You Read Me ? », « The End of the World », « Dracula Cowboy », « 'Til You Faint »

Rappel 1 : « Sweet Love », « Mother Allegra », « Mirror Mirror », « Dream Maker », « Mine ».

Rappel 2 : « This War Is Silent », « Forever »

(Organisation Ancienne Belgique + Progress Booking)

 

mercredi, 05 juin 2024 19:48

On n’a pas vu les 90 minutes passer

Fondée en 1993, dans l’Ontario, sous le patronyme Pezz avant de se rebaptiser Billy Talent en 1999, la formation canadienne est parvenue à s’imposer comme une valeur sûre du rock alternatif, construisant son succès autour de titres puissants tels que « Red Flag » ou encore « Fallen Leaves ». A son actif, sept elpees studio, dont le dernier « Crisis of Faith », paru en 2022, célébrait un retour aux sources. Son dernier album, « Live at Festhalle Frankfurt » est, comme son titre l’indique, un disque immortalisé en public.

Le concert est sold out, et c’est Wargasm qui assure le supporting act.

Né en 2019, ce duo anglais est surtout connu pour son mélange unique et dynamique de punk, de metal et d’électronique. Réunissant Milkie Way et Sam Matlock, il a rapidement attiré l’attention grâce son énergie brute et explosive libérée sur les planches et ses paroles percutantes. Sa musique est souvent décrite comme intense et provocante, alors que les paroles des compos traitent de la politique, de la société et de la mentalité des jeunes.

Les haut-parleurs crachent un collage de « Loveshack » des B-52's et « Before I Forget » de Slipknot. De quoi déjà mettre l’ambiance dans la fosse. D’autant plus que le couple est vêtu comme s’il allait à la plage. Elle porte un microshort et un haut de bikini de couleur noire et lui, un short hawaïen à fleurs. Ils sont accompagnés d’un scratcheur/claviériste/percussionniste (il frappe, de temps à autre, impétueusement sur une grosse caisse), d’un batteur et d’un bassiste.

Le concert s’ouvre par le titre éponyme du second album, « Venon ». La chorégraphie du duo –qui déménage beaucoup sur le podium– est sémillante et plaisante. Une belle interactivité s’opère entre les musicos et un public devenu chaud-boulette ; et votre serviteur l’est tout autant...

Un set puissant et électrique que vous pourrez (re)voir dans le cadre des Lokerse feesten… (Page ‘Artistes’ consacrée à Wargasm ici)

(Pour le reportage photos signé Romain Ballez, c’est )

Setlist : « Venon », « Fukstar », « Rage All Over », « Bang Ya Head », « Feral », « Pyro Pyro », « Feral », « Modern Love », « Bang Ya Head », « D.R.I.L.D.O », « Spit », « Do It So Good ».

Place ensuite à Billy Talent. Divisée en 4 parties, une grande toile a été tendue en arrière-plan. Tout au long du show, des vidéos y seront projetées. Perché sur une estrade, le drummer est entouré d’une imposante rampe d’éclairage.

A l’instar de la plupart de ses spectacles, « Devil in a Midnight Mass » entame les hostilités. Dès que les cordes de Ian D'Sa se mettent à vibrer, on attrape la chair de poule. Il ne faut pas très longtemps pour que les gobelets (réutilisables) de bière, volent aux quatre coins de la fosse, déclarant officiellement le premier mosh pit. Et ils se multiplieront tout au long de la soirée. Tout comme les pogos et round circles…

Si les Canadiens étaient peut-être conscients que leur discographie est gravée dans la mémoire du public, Benjamin Kowalewicz –bien qu’infatigable– n’a jamais demandé ni imploré d’interaction. Il a préféré ne pas perdre de temps en interprétant le plus de morceaux possibles. Après environ une demi-heure, « Rusted From the Rain » a véritablement dynamisé le set en rapprochant le band de la foule. Caractérisé par une solide attitude rock'n'roll, le leader connait ses classiques punk/rock très old school, par chœur. Puissant, « End of Me » nous replonge une dizaine d’années en arrière. Et le détonnant « Surprise Surprise » pète littéralement des flammes. Les fans transforment chaque chanson en hymne. Intense, « Viking Death March » constitue un autre moment fort du concert.

On n’a pas vu les 90 minutes passer. Et c’est l’hymnique « Red Flag » qui clôture une prestation qui vous rebooste pour la semaine…

(Pour le reportage photos signé Romain Ballez, c’est ici)

Setlist : « Devil in a Midnight Mass », « This Suffering », « I Beg To Differ (This Will Get Better) », « Afraid Of Heights », « The Ex », « River Below », « Pins And Needles », « Rusted From The Rain », « Try Honesty », « Surrender », « Saint Veronika », « End Of Me », « Diamond On A Landmine », « Reckless Paradise », « Surprise Surprise », « Fallen Leaves », « Devil On My Shoulder », « Viking Death March », « Red Flag ».

(Organisqtion : Live Nation)

 

mardi, 11 juin 2024 19:13

Cape Forestier

Originaire de Newport, dans la banlieue de Sydney, en Australie, la fratrie Angus et Julia Stone est enfin de retour.

Ensemble, en tant que musiciens, producteurs et auteurs-compositeurs, ils forment les deux moitiés d'un groupe musical dont les paroles et les sons révèlent un amour pur et authentique pour la musique et un talent pour raconter de belles histoires. Des histoires qui les ont emmenés aux quatre coins du monde.

Sixième album d’Angus et Julia, « Cape Forestier » fait à nouveau vibrer la fibre sensible d’un auditeur averti et amoureux de superbes arrangements et des mélodies classieuses déjà rencontrées sur la plage d’entrée, « Losing You ».

La fratrie renoue avec ses racines folk et les thèmes abordés à ses débuts. On y retrouve ainsi les sonorités acoustiques aux lignes épurées aussi bien que les textes empreints de poésie et de légèreté qui ont fait le succès du duo. Le titre « Cape Forestier » se réfère à un chalutier appartenant à un ami et il est dédié à leurs parents et grands-parents, qui comme tous les marins et les pêcheurs, sont partis en pleine mer sans savoir ce qui les attendait. La nature et l’amour ont toujours été des thèmes récurrents dans les chansons du duo aussi. « Down To The Sea », « My Little Anchor » ou « No Boat No Aeroplane » mettent le cap sur l’océan immense et mystérieux.

Angus avait 16 ans quand il a écrit « No Boat No Aeroplane ». Paradoxalement, c’est probablement la chanson la plus réussie de l’opus. Une autre résurgence du passé. Tout au long du single « The Wedding Song », joué maintes fois en live (pour avoir assisté à de nombreuses repises aux concerts de la paire, votre serviteur confirme), les cuivres s’éclatent et poursuivent la voix enjôleuse de Julia.

Sorte de retour aux sources, « Cape Forestier » se distingue également par la qualité des arrangements qui subliment l’ensemble, signe d’une maturité acquise au fil des années dans leur carrière solo. Mais la magie n’opère que lorsqu’ils sont réunis. L’harmonie conjuguée par les deux voix sur « Losing You » est susceptible de faire fondre les cœurs, tel un glaçon au soleil. Il fallait l’oser : reprendre le classique de Bob Dylan « I Want You ». Angus y souffle dans son harmo ; et on tombe sous le charme. « The Wonder Of You », bien que très court, sert de conclusion. Parfaite, elle démontre, par un ensemble de cordes, la beauté de leur musique.

Prenez la mer sans hésitation avec pour seul ami ce « Cape Forestier » et débarquez sur une ile déserte. Un pur délice !

Né en 2016, Dusk Of Delusion réunit des transfuges de formations lorraines (AkromA, Forsaken World, La Horde, Elvaron et RedLine) autour d’une volonté commune de squatter les planches d’une scène en y proposant une musique burnée et énergique et surtout mélodique dans les riffs de 6 cordes.

Rapidement, après avoir écumé les premiers concerts (dont la première partie de Blazing War Machine avec Franky Costanza), Dusk of Delusion sort son premier opus intitulé « (F)unfair ». Pour le second, « Watch Your 6 », l'histoire avec un grand ‘H’ constitue un élément clé et son univers. Elle nous emmène sur les chemins de la première guerre mondiale et nous raconte des histoires de vies de soldats, de civils, d'hommes ou de femmes, français, anglais, allemands ou russes, qui racontent leur expérience du conflit et les sentiments qui les traversent. Après avoir exploré le passé, lors de ses précédentes productions, Dusk of Delusion nous propulse, tout au long de « COrollarian RObotic SYStem [CO.RO.SYS], dans le futur. Sous un titre bizarre se cache un nouveau concept album dont l’univers a été imaginé et travaillé dans les moindres détails.

Le concept s’appuie sur une nouvelle de science-fiction, écrite spécialement pour l’occasion et incluse dans sa version physique. « CO.RO.SYS » se projette dans les années 2050. Après une vague de guerre civile en Europe, la firme russe COROSYS met sur le marché des robots organiques anthropomorphes (les corollaires). Au départ conçus pour être des soldats, ces corollaires vont bientôt devenir des assistants personnels que chacun peut acheter pour le remplacer dans les diverses tâches de la vie quotidienne. Petit à petit les corollaires vont même être recrutés pour occuper des métiers délaissés par les humains de cette nouvelle société : serveur, ripeur, prostituée.

Après une intro émise sous forme de flash info venue de l’année 2077 faisant un point sur la situation bien malheureuse du monde, « Shadow Workers » met en scène, dans un bar du centre-ville, une serveuse robot à l’apparence humaine, prise au piège d’un travail monotone. Il s’agit d’une ‘corollaire’ fabriquée par l’entreprise russe COROSYS. Ce robot enchaîne ses journées et ses nuits dans l’arrière-boutique dudit bar. Sur ce titre, la formation livre un metal à la fois puissant et mélodique, au refrain entêtant et empreint de mélancolie. On entend l’influence d’Avenged Sevenfold voire de Bullet For My Valentine, pour les sonorités de guitares, qui prennent ensuite un virage prog voire blues/rock. Une mise en bouche qui nous met en appétit. Pour « The Snap », il y a un couac, les corollaires rencontrent un bug important et certains androïdes mutent en meurtriers. L’être humain est reconnu comme une menace et doit être éliminé. Le band y enrichit un son électro dynamique. Sur « £1ONH€4RT_B4$T4RD », le band nous balance un son électro/indus, en y incluant un chant particulièrement mélodique. « Tinplate Soldiers » offre une parfaite illustration sonore du passé militaire de cette armée de soldats robotiques. Pour « Legal Slaves », la voix est évidemment robotisée. Le combo varie les ambiances tout au long du disque, tel « Market Street » et son atmosphère dark metal traversée par une intervention inattendue au saxophone. « The Hatred Confession » s’ouvre par une voix féminine soutenue par une autre, mais orientale. Servies par un refrain punk rock, elles sont appuyées par des chœurs empruntés au metal symphonique.

« For The Flesh, Press Repeat » mêle metal et rock progressif, et l’opus s’achève par les screams désespérés de « Erotic Infusion ».

Chaque plage a son histoire et on en décèle 11 bien structurées. Les épisodes s’enchaînent naturellement comme la lecture d’un livre ou une bande dessinée passionnante…

Enfin, magnifique, l’artwork est signé par Le Chromatoriu.

 

Six ans après avoir publié son dernier album, « Comme De Niro », Madame Robert nous propose son second, « C’est pas Blanche-Neige ni Cendrillon » qui, on peut l’affirmer, sent le groove à plein nez !

Madame Robert aurait pu être le fraté ou le blaze (argot) d’une maison close à Pigalle, au cours de 50’s. Ou bien votre voisine d’appartement, peu aimable, qui vit avec ses 3 matous angoras ou encore celui d’un vieux professeur de math un peu retorse. « Madame Robert », c’est également une chanson de Nino Ferrer.

Madame Robert c’est encore le patronyme d’un groupe musical tout droit sorti d’un jukebox de ce troquet de quartier. Madame Robert, cette créature amicale, toute en rondeurs et en sourires aguicheurs, toujours accueillante derrière son bar et prête à en découdre à la première parole déplacée. Elle est la confidente des pochetrons et le soutien moral des estropiés du bonheur. Il était temps que quelqu’un rende hommage à cette héroïne du quotidien.

Le band est drivé par un fervent adepte d’un rock musclé, en l’occurrence le chanteur Reuno (Lofofora, Mudweiser). Il implique aussi le bassiste Stef Zen (ex-Parabellum, il milite toujours au sein du Harvest Blues Band), le sixcordiste Julien Mutis (Harvest Blues Band, lui aussi), la claviériste Léa Worms (elle accompagne généralement les chanteuses Gaëlle Buswel et Nina Attal) ainsi que le drummer Fabien Rault (Little Odetta). Bref un quintet parisien, formé en 2016, dont la musique agrège rock’n’roll, rhythm’n’blues, soul, chanson française et bonne humeur.  

Baptisée « Chez Madame Robert », la plage d’ouverture démarre sur les chapeaux de roues. Dans son troquet ou son pochtron, on est bien accueilli, à condition de laisser son cafard sous le paillasson. « Parisien » cultive l’autodérision et le second degré. C’est à l’image du combo : fun, décalé et sans prise de tête. Un rock nerveux, rétro, bien emballé et qui nous fait chaud aux mirettes. Reuno a souvent eu recours, dans ses projets parallèles, à sa voix de crooner, mais alors sans se frotter au rock métallique. Son timbre chaud à la Gainsbourg période sixties en est la plus belle démonstration sur « Presley ». Si « A Ciel Ouvert » lorgne vers la soul, « La fille du Dr Jekyll » véhicule des accents funky voire disco. Très 80’s, certainement ! « Toutarien » et « L’effet Pervers » sortent des sentiers battus pour emprunter ceux des Beatles. Stef est vraiment impérial sur ses quatre cordes, tout au long d’« Irresponsable » et de « Les Dancefloors ». Le long playing s’achève par « Le Dimanche », une compo toute en subtilités. Et la production est nickel !

En espérant que le groupe se produise bientôt, près de chez vous…

Page 4 sur 112