Dorian Sorriaux croit au changement…

Guitariste-chanteur dans l’univers du psyché/folk, Dorian Sorriaux a sévi comme guitariste au sein du groupe suédois Blues Pills. Il s’émancipe en explorant de nouveaux univers musicaux, et notamment à travers un folk plus acoustique et des textes plus…

RIVE sous tension…

Entre la nuit et le jour, RIVE propose "Tension", un 4ème extrait de son album…

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Meril Wubslin fait ça… et dans la langue de Molière…

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Shaka Ponk - 14/03/2024
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Didier Deroissart

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dimanche, 17 septembre 2023 18:20

Me Against The Wolrd à travers le miroir…

Me Against The Wolrd (MATW) délivre un concentré d’énergie au style hybride, alliant punk, heavy et hardcore dont les textes relatent les tourments de l’humanité. Le groupe originaire de Marseille réunit 4 musiciens : Yanis Kateb (chant/guitare rythmique), Florian Cedard (guitare lead/choeurs), Thomas Niziolek (batterie), Léo Capon (basse). MATW puise dans ses diverses influences (Four Year Strong, A Day To Remember, The Offspring et Avenged Sevenfold), afin de proposer un son et un style qui lui est propre.

Le nouvel Ep de MATW, « Through The Looking Glass », est paru ce 89 septembre 2023. Moins punk rock que le précédent, il recèle des passages qui penchent davantage vers le hardcore et le heavy. Son processus d’écriture et d’enregistrement s’est étalé sur plusieurs années : à partir de mars 2020 jusqu’à début 2023. Il était question au départ d’un album 15 titres mais le groupe a finalement décidé de scinder en deux en proposant deux Eps, dont le premier s’intitule « Through the Looking Glass ».

Les morceaux qui y figurent ont été globalement composés par Yanis et Florian, avant l’arrivée des deux nouveaux membres, Léo et Thomas, qui ont ensuite pu apporter également leur touche artistique. L’Ep a été complètement enregistré dans le home studio de Florian. Le groupe aborde des thèmes personnels et actuels : la manipulation des médias et de nos dirigeants, les effets néfastes des religions, parle de leur rapport à la maladie, l’egotrip et le narcissisme qui règne sur notre société actuelle notamment au sein des réseaux sociaux, mais aussi du racisme et de la peur d’autre. ‘Chaque morceau demande une remise en question de notre rapport à nous- mêmes et aux autres.’ explique le groupe.

Extrait de cet Ep, « Save The World » est disponible sous forme de clip ici

 

samedi, 09 septembre 2023 17:52

Chaud dedans, chaud dehors…

Daniel Norgren est un habitué de l’AB. Il s’y était produit en 2015 au sein d’un AB Club bien rempli, puis en 2016 dans un l’AB Flex conquis. Février 2020, il avait quand même foulé les planches du Crique Royal. Et il nous revient ce samedi 9 septembre, mais dans la grande salle de l’Ancienne Belgique. Et c’est sold out.

Son dernier elpee, « Wooh Dang », date de 2019, mais grâce à sa solide réputation live et à la bande originale du film primé du jury de Cannes 'Le Otto Montagne' (2022), l’intérêt du grand public à son égard, n’a fait que croître.

Pas de supporting act, le concert débute à 20h30. Il fait encore plus chaud à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il y fait même torride. Et l’ambiance sera au diapason.  Heureusement la musique nordique devrait nous apporter un petit vent de fraicheur. Car Daniel Norgren est suédois, même si sa musique semble venir des grandes plaines des States. Sur scène, il est accompagné par un organiste (un Hammond ?), un drummer, un guitariste et un bassiste. Daniel s’installe devant un piano droit de couleur brune, éclairé par deux lampadaires à la luminosité blafarde. D’ailleurs le light show oscille entre ombres et lumières tamisées. Casquette vissée sur le crâne, l’auteur-compositeur semble plutôt timide. Sa voix est capable d’être aussi haut-perchée que celle de Neil Young mais un rien plus rauque (Tom Waits ?). Une chose est sûre, elle a quelque chose de fascinant.

Il ne faut pas très longtemps avant que cet artiste nous attirer dans son univers sonore. Il laisse choisir le public, puis l’entraîne là où il le souhaite. Après avoir attaqué les 3 premiers morceaux aux ivoires, Daniel passe à la guitare et l’atmosphère devient magique. Les titres sont longs mais grimpent progressivement en intensité. Le concert va d’ailleurs 120 minutes !

La musique est construite comme un paysage. Une guitare lancinante, une ligne de basse impeccable et une touche de psychédélisme habillent des textes empreints s’une grande sensibilité. On a ainsi droit à des ballades au piano, à du rock épuré, une escapade americana ou encore un folk bien bluesy sorti tout droit du bayou louisianais. L’ambiance est différente à chaque titre, nous tenant suspendus au bout de ses lèvres et de sa guitare ou de ses ivoires délicats, avec une dose de mélancolie et de malice. Ravi, le public écoute religieusement. Malgré la chaleur étouffante, on se laisse bercer par des harmonies musicales et vocales lancinantes, délicates et chargées de spleen…

Le public aimerait qu’il revienne bien vite pour un nouveau concert, mais plus dans une atmosphère aussi irrespirable. Peut-être, alors en hiver, pour nous réchauffer les cœurs…

Setlist : « Why May I Not Go Out and Climb the Trees ? », « Like There Was A Door », « If You Look At The Picture Too Long », « Everything You Know Melts Away Like Snow », « Moonshine Got Me », « I Waited for You », « New Home », « Putting My Tomorrows Behind », « Music Tape », « People Are Good », « Whatever Turns You On », « The Power ».

Rappel : « Let Love Run The Game ».

(Organisation : Ancienne Belgique)

 

 

dimanche, 10 septembre 2023 07:52

But Here We Are

En 2022, la mort inopinée du drummer Taylor Hawkins laissait Foo Fighters dans une douloureuse incertitude quant à son avenir. En 2023, paraît un nouvel LP, une tournée mondiale est annoncée et Josh Freese remplace le batteur décédé. Comment aborder la mort de proches à travers la musique ? C’est le délicat défi que propose Foo Fighters. Mais pour enregistrer cet opus, c’est Dave qui siège derrière les fûts. Les deux derniers elpees de Foo Fighters manquaient d’inspiration. La formation semblait s’être installée dans une zone de confort qu’elle n’arrivait plus à fanchir. Sur « But Here We Are », Dave Grohl et ses complices en reviennent aux sources. C’est le onzième long playing studio en 28 ans de carrière.

« Rescued » ouvre les hostilités et se distingue par ses paroles puissantes, percutantes et significatives (« It came in a flash/It came out of nowhere » (Cela est arrivé comme un éclair/Cela venait de nulle part) ainsi que ses riffs incisifs. Alors qu’habituellement, Grohl construit des envolées lyriques et des variations d’octaves pour exprimer vocalement la progression d’une chanson, ici il emprunte un chemin différent. Sa voix manifeste une forme de résignation plaintive, mêlant parfois optimisme et douleur. C’est une manière plus nuancée de communiquer les émotions liées à son deuil. Un autre retour aux sources jaillit d’« Under You ». Ses airs enjoués et son énergie faussement naïve rappellent « The Colour And The Shape » (1997).

Ce disque prend le contrepied du précédent, « Medicine At Midnight ». Il s’inscrit à la fois dans la lignée des Foo Fighters de 1997 (« Under You » pourrait être une chute de bande qui a servi au premier album, paru en 1995) voire de 2002 époque « One By One », mais habité par toute la souffrance féroce qu’un homme a besoin d’évacuer, avec comme point d’orgue le morceau maitre qui atteint donc des sommets d’intensité. Il est dans la continuité de la plage précédente. « The Teacher » constitue la pièce maîtresse. Elle rend hommage à Virginia Grohl, sa mère écrivaine disparue. Durant les dix minutes de cette piste, le chanteur nous entraîne dans un voyage introspectif à travers une relation parent-enfant confrontée aux défis de la mort. Il se questionne sur la transmission, l’après, l’annonce de sa propre mort à venir et celle des êtres qui lui sont chers. Telle une chevauchée épique, cette compo commence de manière planante, puis se distingue par des riffs incisifs soutenus par une batterie galopante avant de laisser la place à un abandon et de s’achever par un ‘goodbye’ empreint d’émotion contenue.

La formation évite cependant de sombrer dans le pathétique et, a contrario, atteint une forme de douceur et d’apaisement. C’est une composition plutôt inattendue dans le répertoire de Foo Fighters.

« Hearing Voices » élève le tempo alors que la voix de Grohl se déploie majestueusement et reproduit son originelle vigueur d’antan. Néanmoins, cet elpee manque de quelques brûlots énervés et incendiaires dont la band a pourtant le secret. Des traces de colère, souvent ressentie après une perte aussi soudaine et inexpliquée, auraient pu pimenter la plage. Une certaine résignation envahit même le titre maître. Dave Grohl pousse sa voix sur certains mots, atteignant presque le cri pour insuffler davantage de force au message. Nonobstant la ligne de basse groovy, « Nothing At All » souffre de son refrain trop formaté. Peu convaincant, « Show Me How » manque de dynamisme.

Le long playing recèle deux ballades, « Beyond Me » et « The Glass ». La première manque singulièrement de punch. Minimaliste, la seconde se signale par une intro émouvante.

Légèrement teinté de psychédélisme, « Rest » oscille entre légèreté et lourdeur. Une belle manière de clore cet opus. Car s’il est dédié à Taylor Hawkins et Virginia Grohl, il ne faut pas oublier que Foo Fighters s’est formé à la suite de la disparition de Kurt Cobain. Son ombre plane d’ailleurs tout au long de l’œuvre…  

vendredi, 08 septembre 2023 14:41

Herring, le showman…

Depuis 2006, Future Islands a gravé six elpees. Epatant sur disque, il atteint le max de son potentiel en ‘live’, notamment grâce au parolier et chanteur Samuel T. Herring, une bête de scène totalement habitée par la musique. Le dernier opus du combo, « As long as you are », remonte à octobre 2020. Depuis la formation a sorti quelques singles, dont le dernier, « Deep in the Night », est paru en août dernier. Et un nouvel LP serait en préparation. Aujourd’hui, Future Islands est considéré comme un des groupes les plus dynamiques de la culture pop. Il réinvente la synthwave, le post-punk et parfois le hardcore. Dans le cadre de sa nouvelle tournée mondiale, le quatuor de Baltimore (Maryland) se produisait à l’Ancienne Belgique. Et le concert est sold out.

R.A.P. Ferreira assure le supporting act. De son véritable nom Rory Allen Phillip Ferreira, il débarque seul sur les planches. Il prend place sur un siège, enlève sa gratte semi-acoustique de son étui, déclare qu’il vient de Chicago et entame son récital dans un blues qui nous vient des profondeurs de la Louisiane. Soyez rassurés, il n’est pas poursuivi par des alligators.

En cherchant un peu sur la toile, on apprend que cet artiste est étrangement MC, producteur, agriculteur et fondateur du label Ruby Yacht ; et qu’il s’est forgé une certaine notoriété dans l’univers underground du hip hop. Tout ceci pour expliquer qu’il termine sa prestation par deux morceaux de rap minimalistes, mais dansants.  

Setlist : « Preachin' the Blues - Part I » (Son House cover), « Illinois Blues » (Skip James cover), « Catfish Blues » (Robert Petway cover)

Préenregistré, « In Evening Air » permet aux instrumentistes de s‘installer sur leur estrade respective, mais en retrait. Soit le claviériste Gerrit Welmers, le bassiste/guitariste William Cashion et le nouveau batteur Mike Lowry. Une toile blanche a été tendue en arrière-plan devant laquelle ont été installées quatre maquettes de montagnes en basalte, de hauteurs différentes, qui changent de couleur en fonction d’un éclairage placé en hauteur.

Samuel T Herring débarque. Il dispose de tout l’espace scénique pour déambuler. Une véritable bête de scène qui exécute des pirouettes et interagit avec la foule. Et la fosse devient un véritable dancefloor dès le morceau qui ouvre le set, « For Sure », une compo inondée de sonorités de claviers.

C’est Samuel la star du band ; il a le charisme d’un Morrissey totalement déglingué. Le band embraie par un extrait du dernier album, « As Long As You Are », en l’occurrence « Hit the Coast ». La voix de Samuel est alors proche de celle de Tom Barman (dEUS). Etonnant, non ? D’autant plus qu’en général, elle est plutôt caractéristique et unique en son genre. Très gutturale. Mâle si vous préférez. Les sonorités de cordes sont incandescentes, mais dispensées par des samples injectés dans le synthé.

Dès « Ran », le troisième morceau, Herring est trempé de sueur. Sa capacité à attirer le regard est vraiment particulière. Il donne l’impression de chanter pour chaque individu personnellement. Il tend les bras et rejette la tête en arrière tout en profitant de l'énergie de la foule, l'absorbant et s'assurant que ses mouvements presque frénétiques se poursuivent. Pendant « Plastic Beach » et « Walking Through That Door », il se frappe la poitrine, tire sur son tee-shirt noir ou se frappe la gorge.

On observe une véritable symbiose entre les mélodies modernes et catchy, la voix surpuissante et l’instrumentation. Aussi incroyable que soit Herring, les musicos du groupe constituent le ciment qui fédère Future Islands et empêche Herring de déraper dans son attitude théâtrale. Le claviériste Gerrit Welmers, le batteur Michael Lowery et le bassiste William Cashion y parviennent en alliant sobriété et efficacité.

En fin de parcours, la basse discordante de Cashion vient asséner un uppercut dans le ventre des spectateurs sur le single « King Of Sweden », une des chansons préférées des auditeurs. Le band n’en oublie pas son plus grand succès, « Seasons (Waiting for You). Pendant « Long Flight », Herring exécute une glissade ventrale sur le podium, bondit, puis enfonce son poing dans sa bouche. Le concert s’achève akos par « Thrill », un des morceaux les plus calmes de la selist.

En rappel, Future Islands va accorder deux compos. Tout d’abord « Vireo's Eye ». Le son de basse de Cashion se révèle particulièrement musclé. Alors que l’auditoire applaudit, Herring tend la main, fait mine de saisir l'air, porte la main  à la bouche et se comporte comme s'il avalait quelque chose, ingérant l'énergie de la foule. Puis « Little Dreamer », une chanson qui résume tant de sentiments de joie, de rage, de douleur et d’amour. La chanson commence comme un discours et alors que le groupe entre lentement dans la musique, Herring passe du déclamatoire au chant. Lorsque la chanson s’achève, Future Islands remercie l’auditoire et tire sa révérence…

Certains médias estiment que Future Islands mériterait le statut d’Elbow voire de The National. Et ils n’ont probablement pas tort…

Setlist : « In Evening Air » (intro préenregistrée), « For Sure », « Hit The Coast », « Ran », « Plastic Beach », « Peach », « Diep In The Night », « Walking Through That Door », « Before The Bridge », « The Painter », « In The Fall », « A Dream Of You and Me », « Ancient Water », « King Of Sweden », « Seasons (Waiting on You) », « Long Flight », « Tin Man », « Thrill ».

Rappel : « Vireo's Eye », « Little Dreamer »

(Organisation : Live Nation)

 

Udo Dirkschneider est l'une des incarnations du heavy metal à travers le monde. Il possède une voix unique dans cet univers et façonne des hymnes rock légendaires depuis les années 80. Actif depuis 5 décennies sur scène, Dirkschneider est une véritable icône de la scène métal.

Malgré sa longue histoire et les nombreux hauts et bas que comporte la vie rock’n’roll, Udo Dirkschneider continue d’écrire sa propre histoire et ne cesse de surprendre. Cette année ne fait pas exception.

Dans la deuxième moitié des années 80, le groupe de Heavy Metal allemand Accept s'oriente vers une musique plus mélodique, plus proche du Hard FM. En 1987, le chanteur Udo Dirkschneider décide de quitter la formation, estimant cette évolution incompatible avec son timbre de voix. Il fonde alors son propre groupe, U.D.O., dont il est l'unique membre permanent, et sort dans la foulée « Animal House », un album entièrement écrit par Accept en guise de cadeau de départ. Trois opus suivent de 1989 à 1991, avant que Dirkschneider ne mette fin à U.D.O. en 1992, au profit de la reformation de son précédent groupe. 1996 marque une nouvelle séparation d'Accept et le retour d'U.D.O., qui depuis continue inlassablement de tourner et de sortir des albums à intervalles réguliers. Le seizième opus, intitulé « Steelfactory », est paru fin août 2018. À noter également que le chanteur a participé en 2005 à une réunion d'Accept le temps de quelques concerts, mais a refusé de s'impliquer davantage. Toujours concernant Accept, Udo avait pour habitude d'en inclure plusieurs titres dans ses setlists, il décide de tourner définitivement cette page afin de consacrer ses concerts exclusivement à U.D.O. En cause, sa lassitude des comparaisons entre ses prestations et celles de la version actuelle d'Accept.

Le nouvel album du band U.D.O. « Touchdown » sortira le 25 août, et encore une fois le nom dit tout. Le ‘touchdown’ dans le football américain décrit un objectif important pour les joueurs et les équipes, il en va de même pour l'album de Udo Dirkschneider, colonne vertébrale de U.D.O.

Le nouvel elpee a été conçu et mixé sous la houlette du producteur Martin ‘Mattes’ Pfeiffer puis a été masterisé par Stefan Kaufmann. Y a collaboré, le violoniste Stefan Pintev sur le morceau éponyme. Le line-up du groupe est complété par l’ancien bassiste d’Accept Peter Baltes depuis le mois d’avril, qui a enregistré les pistes de basse sur ce disque. L’artwork est l’œuvre de Martin Häusler.

Sven Dirkschneider aurait déclaré que le premier single dévoilé, « Forever Free », est censé inciter les gens à ne pas se contenter de croire ce qu’ils entendent ou ce que leur montrent les médias, par exemple, mais à réfléchir individuellement.

« Touchdown » est paru ce 25/08/2023

La vidéo de « Touchdone » est disponible et celle de « Forever Free », ici

 

mardi, 22 août 2023 12:21

SOROR entretient le mystère…

SOROR est un groupe bruxellois né de la rencontre entre Sophie Chiaramonte, bassiste passionnée de rock, et Alice Ably bercée au trip-hop des années 90.

Cette osmose entre basses envoûtantes et voix infusée à la Beth Gibbons est soutenue par les grooves de batterie tranchants de Théo Lanau et traversée par les lignes de guitare subtiles de Thibaut Lambrechts. SOROR livre des chansons intimes, et profondes. Son premier Ep, enregistré et mixé par Koen Gisen, sorti en mars 2020, définissait alors la ligne de conduite du groupe, à savoir, un son organique, mélancolique. Le groupe tournera alors dans toute la Belgique et en France (Botanique, Brass, Atelier 210, Olt Rivierenhof, Eden, Reflektor, Supersonic, Pop-Up du label …) Le groupe publiera un nouvel elpee en septembre 2023. Son titre ? Ce sera la surprise !

Paru en juin dernier, la compo « Bohemian Paradise » baignait au sein d’une ambiance plus psyché, hypnotique et langoureuse. Un morceau qui figurera sur ce premier elpee dont la sortie est prévue le 22 septembre 2023

SOROR se produira, dans le cadre de la ‘Release Party’, le 21/092023 à la Rotonde du Botanique, là où le son est parfait !

https://botanique.be/fr/artiste/s-o-r-o-r

Autres dates :

28.10.23 @ XScandalous, Saint-Ghislain

14.10.23 @ Les Volumineuses, Bruxelles

29.09.23 @ Fête de la FWB, Atelier Rock, Huy

02.09.23 @ Forest Sounds, Bruxelles

La vidéo de « Bohemian Paradise », est disponible là 

mercredi, 16 août 2023 07:55

Si possible heureux

Originaire d’Issoudun, dans le Berry, Blankass est un duo réunissant les frangins Ledoux. Guillaume, c’est l’auteur/chanteur, et Johan, le guitariste/compositeur. La fratrie nous propose son septième opus, « Si Possible Heureux ». Onze titres qui se jouent des modes en oscillant entre rock, pop, folk et électro, et où l’on retrouve intact le talent musical du groupe, champion des hymnes à reprendre en chœur.

Une auberge espagnole musicale qui témoigne d'une envie (d'un besoin ?) d'évolution du groupe.

« Comment sèchent les fleurs » évoque le suicide alors que « Cet Incident » nous entraîne sur les plages de Kingston. Les guitares acoustiques sont bien mises en exergue sur ces deux morceaux et permettent de savourer cette alchimie viscérale qui règne entre les instruments et la voix mélancolique de Guillaume Ledoux. Le piano, la basse ronde et les instruments à cordes frottées libèrent une douceur tendre qui transpire l'identité Blankass. « Manqué » a reçu la collaboration de Vianney.

Le tire maître est interprété en duo avec Gauvain Sers ? Une ballade folk empreinte de nostalgie positive, portée par une mélodie séduisante, et notamment un refrain délicieux, enrobé d'un violon délicat, qui renforce la chaleur de la voix de Guillaume Ledoux. Une petite perle radiophonique. En mode électro doux, « Je Sais Que Tu Sais » se distingue par son refrain imparable et cette mélodie dansante irrésistible.

Alors qu’« Enfants » aborde le sujet des victimes innocentes de la guerre, Blankass s’autorise une belle et étonnante reprise du « Message Personnel » de Françoise Hardy et Michel Berger.

Ballade ample et majestueuse, « Un Million » et interprétée en compagnie de Stephan Eicher. Etoffée par des accords de piano intenses et caractérisée par une mélodie pleine de grâce, elle ne déparerait pas dans le répertoire du Bernois. Le délicat et très sensible « Du Papier, Des Crayons » rend hommage à leur ami Tignous, tombé sous les balles, dans les locaux de ‘Charlie-Hebdo’. Tout en retenue, d'une grande sobriété et à la sensibilité à fleur de peau, ce morceau achève ce long playing… Il n’est jamais trop tard pour se souvenir.

« Si possible Heureux » constitue, pour les anciens aficionados, la meilleure occasion de renouer avec Blankass et, pour les nouveaux, une belle opportunité de découvrir un groupe aguerri et sincère, qui trace sa voie avec savoir-faire et talent. Un renouveau pour les frérots Ledoux qui nous avaient bien manqués.

Une célébration en multi-configuration est prévue pour le 40ème anniversaire du 2ème album historique de Mötley Crüe, « Shout At The Devil ». La pièce maîtresse de « Year Of The Devil » constitue le coffret Super Deluxe en édition limitée qui contiendra l'album nouvellement remasterisé en vinyle, CD et cassette.

Le coffret comprend également des reproductions des singles 7" originaux de « Too Young To Fall In Love » et « Looks That Kill », ainsi qu'une planche de séance du pentagramme, une planche du diable en métal, un adaptateur 7" en métal, des lithographies de l'album, des cartes de tarot, un bougeoir pour le diable et bien d'autres choses encore. De plus, le coffret sera enrichi de 7 demos rares.

Sorti en 1983 au plus fort de la panique satanique, « Shout At The Devil » a propulsé Mötley Crüe au rang de superstar. Tenant les promesses de son premier opus, « Platinum », « Too Fast For Love », le deuxième LP, a atteint le Top 20 américain et a été certifié 4 fois disque de platine.

Les clips révolutionnaires de « Looks That Kill » et « Too Young To Fall In Love » ont établi la norme pour d'innombrables moments sur MTV. Ces deux singles, combinés au sinistre morceau-titre, à des morceaux téméraires comme « Knock 'Em Dead, Kid », « Bastard » et « Red Hot », à son interprétation frénétique de « Helter Skelter » et à l'obsédant quasi instrumental « God Bless The Children Of The Beast », ont contribué à créer cet album qui a marqué l'époque et le genre.

Le coffret sera disponible à partir du 27 octobre 2023

jeudi, 20 juillet 2023 08:57

La machine de Fùgù Mango…

FùGù MANGO se produira en concert le samedi 22 juillet 2023 aux Francofolies de Spa pour déployer son énergie légendaire et célébrer ainsi dignement la sortie du nouvel album « La Maquina ». Sur ce deuxième opus, on croise du maloya réunionais, de l’afro-rave, de la britpop et de l’électro. Le tout au service d’un sens inné de la mélodie portée par une prod qui pulse et nous propulse sur le dancefloor. FùGù MANGO c’est la douceur acidulée de la mangue et la dangerosité maitrisée du Fugu qui est un poisson toxique. Au Japon c’est un poisson globe qui se mange sans problèmes. FùGù MANGO c’est l’un des groupes les plus excitants de la scène belge actuelle.

La musique de cette formation est tropicale, intemporelle et métissée. D’ailleurs dans ses compos, Fùgù Mango communique peut-être un message politique inconscient. Elles racontent la force des métissages et mettent en lumière la grâce des mélanges. Elles nous rappellent qu’on danse mieux à plusieurs que seul, qu’on n’est jamais mieux qu’ensemble et que nous sommes tous égaux face aux fresques soniques de Fùgù Mango.

Pour découvrir le dernier clip, « Willy Wonka », ici

En concert

- le 22 juillet aux Francos de Spa.
- le 30 juillet au Festival ‘ Les Gens d’Ere’ à Tournai.

 

 

 

jeudi, 06 juillet 2023 10:39

Micro-flower power…

C’est la seconde fois que The Damn Truth débarque au Zik-Zak. Il s’y était déjà produit l’an dernier, au mois d’avril. Ce quatuor montréalais est drivé par la chanteuse/guitariste charismatique, Lee La Baum. Le line up implique également le soliste Tom Shemer, le bassiste PY Letellier et le batteur Dave Traina. Il compte neuf années d’existence et compte 4 elpees à son actif, dont le dernier, « Now Or Nowhere », remonte à mai 2021. Six morceaux de cet album ont été produits par le légendaire Bob Rock (Metallica, Aerosmith, Motley Crue, Bon Jovi, Bryan Adams, The Cult, The Offspring) au studio d’enregistrement ‘The Warehouse’ de Bryan Adams, à Vancouver. La soirée est placée sous le signe du revivalisme, les deux bands programmés puisant leurs principales influences dans les 60’s et les 70’s. Une bonne centaine de personnes se sont déplacées pour assister aux sets de ces deux formations.

Le supporting act est assuré par Black Orchid Tribe, un groupe belge dont le leader, ex-Black Mirrors et ex-Mango Moon, Loïc Videtta, a traversé de nombreuses épreuves dans l’existence, puis vécu au sein de tribus mongoles, dans la forêt Sibérienne, pour se reconstruire. Trentenaire, il a appris sur le tas et a été confronté au réel, à la vie et à la mort...

Après avoir gravé un premier single blues/rock, presque stoner, intitulé « Numb My Beast », en 2021, puis un morceau plus acoustique baptisé « Better Run », en avril 2022, le combo a publié un Ep 5 titres, en novembre dernier.

Une petite intro nous plonge au cœur d’une ambiance légèrement chamanique. Loïc, barbu et cheveux longs, est entouré de 2 guitaristes (Giovanni et Raphaël), d’une charmante bassiste (Laura) et d’un batteur (Paul), dont la frappe sur son imposant kit Pearl, est à la fois efficace et tribale. Le guitariste est coiffé d’un stetson de couleur noir. Tous les gratteurs sont en ligne.

Le concert s’ouvre par « Numb My Beat ». Les accords du soliste sont incisifs. La voix de Loïc est chargée d’émotion. Plus musclé, « Feel The Tribe » émarge au stoner pur et dur. Accrocheuse, la mélodie est colorée par un solo de guitare pêchu et enflammé. On pense alors à Black Mirrors. Tout au long de « Dirty Road », la section rythmique percute en parfaite symbiose. Une reprise : le « Come together » des Fab Four. Et puis des morceaux qui naviguent à la croisée des chemins du grunge, d’un blues sioux à la Dead Men et d’un folk des grandes plaines…

Pour les photos, c'est ici

Setlist : « Intro » « Numb My Beast » « Feel The Tribe » « Dirty Road » « Lonewolf » « Come Together » (cover Beatles ») « Black Home » « Emperor » « War » 

Une intro préenregistrée précède l’arrivée des musicos. Il s’agit du « White Rabbit » de Jefferson Airplane. Ils en profitent de s’installer sur les planches et saluent chaleureusement la foule. Vu leurs fringues, on se demande s’ils ne débarquent pas directement de Woodstock, après avoir traversé le temps… A moins qu’ils ne les aient récupérées dans le grenier de leurs grands-parents. Jugez plutôt : pantalons à pat’ d’eph’ ou strié noir et rouge, colliers, chemises à fleurs, poils sur le torse qui dépassent chez les mâles, sans oublier les tatouages. Le look parfait des hippies ! Et pour corser, dès le premier morceau, les cheveux se mettent à voler sous le souffle des ventilateurs placés à côté de chaque membre du band. On se croirait revenu à l’époque de la flower power !

« This Is Who We Are Now » nous réserve un drumming fulgurant. La guitare de Tom Shemer est brûlante, la voix de Lau Baum, puissante. Capable de monter dans les aigus ou de descendre dans les graves avec une facilité déconcertante, elle évolue dans un registre qui navigue quelque part entre Janis Joplin, Beth Hart et Grace Slick. Fumante, « Full on You » est une ballade mid tempo extraite de « Now Or Nowhere », un long playing paru en 2021. C'est un départ en trombe ! Baignant dans une atmosphère bluesy, « Too Late » et « Pirates and Politicians » démontrent la polyvalence du groupe et sa volonté d'aborder des sujets plus lourds. Toujours bluesy, mais lent et sensuel, « Lonely » permet au band de souffler. Place ensuite au single « Only Love » et une nouvelle version de « Look Innocent ». La mélodie de « Only Love » est livrée avec passion et détermination, tout comme le hit single, « Look Innocent ». Lau est particulièrement interactive. Chaque chanson est acclamée avec enthousiasme et le quartet est visiblement ému par la réaction de la foule. Dans la fosse, tout le monde danse, saute ou est pris de soubresauts incontrôlables. Svelte comme un boa, Tom affiche une dextérité sur les cordes qui me fait penser au guitariste indien Imaad Wasif. Le set s’achève par le palpitant « Tomorrow », une compo hantée par le Jefferson Aiplane. C’est également la préférée de votre serviteur.  

The Damn Truth revient accorder un rappel de deux morceaux : une cover du « Love Is Blindness » de U2 et un trippé « Heart Is Cold ».

Bref, on a eu droit, ce soir, à un show dynamique, addictif et électrique, dispensé à haute Intensité.

À la fin du spectacle, il y a une longue file d'attente au stand merchandising. Les musiciens posent volontiers pour des selfies et discutent avec les spectateurs. Si vous appréciez ce style musical, n’hésitez pas à aller les voir et écouter en concert. Et surtout s’ils passent près de chez vous. Car sur les planches, ils sont vraiment excellents…

Pour les photos c'est

Setlist : « White Rabbit » (Jefferson Airplane song) « This Is Who We Are Now » « Full On You » « Too Late » « Pirates & Politicians » « Lonely » « Only Love » « Look Innocent » « The Fire » « Devilish Folk » « Get With You » « Tomorrow ».

Rappel : « Love Is Blindness » « Heart Is Cold ».

(Organisation : Zik-Zak et Rock Nation)

Photos : Vincent Van Wesemael

 

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