Les textes candides mais positifs de Sea Girls…

Ce quatuor londonien –composé de Henry Camamile (chant, guitare), Rory Young (guitare), Andrew Dawson (basse) et Oli Khan (batterie)– s'impose par sa franchise rafraîchissante, ses mélodies accrocheuses et des paroles candides et positives. En outre, Sea…

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Brazen tient la distance…

Après près de dix-huit ans de silence trompeur, Brazen (Genève), revient avec « Distance », une épopée indie-rock ambitieuse où s’entrelacent modulations mélancoliques et harmonies vocales sur un tapis instrumental planant. Les huit titres qui composent…

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Sleaford Mods - Lowlands ...
47Ter - 02/08/2024
Pierre Vangilbergen

Pierre Vangilbergen

dimanche, 29 mars 2015 20:40

From Beyond

La New Wave of British Heavy Metal (NWOBWM) est née à la fin des années 70 en Angleterre, et elle a atteint son apogée au milieu des eighties. Le Punk/Rock est alors en plein déclin et la New Wave est le style musical mainstream du moment. Cette deuxième vague heavy est une réaction au déclin de groupes phares du hard rock, comme le Led Zeppelin, Deep Purple et Black Sabbath, issus de la première vague. On est aujourd’hui bien loin de l’apogée de la NWOBWM mais certains combos, tel Enforcer, tentent néanmoins de maintenir sur pied, les derniers remparts de ce mouvement. Mais qu’on ne s’y trompe pas : le band a brillamment pris soin de rafraîchir ses fortifications et de les mettre au goût du jour. « From Beyond » en est d’ailleurs la plus belle preuve.

Après un roulement de tambour, « Destroyer » démarre en trombe cet LP, teinté Thrash, tel un Metallica des premiers jours. On prendra un malin plaisir tout au long du quatrième elpee des Suédois de repérer les influences de grands groupes qui ont marqué l’histoire du Metal, tout en parvenant à préserver leur propre étiquette ‘Enforcer’. Il suffisait de le dire : à peine démarrent les premières notes et le refrain de « Undying Evil » qu’apparaît l’ombre de la Vierge de Fer, Iron Maiden. ‘L’intention, lors du processus d’écriture de « From Beyond », était de continuer à marcher le long de la voie que nous avions tracée sur « Death By Fire ». Exagérer notre son et écrire des chansons de Metal au style direct et sans tergiverser. A contrario de beaucoup de nouveaux groupes, nous n’avons pas décidé de jouer tel ou tel type de musique, risquant dès lors de nous enfermer. On fait ce qu’on veut et nous sommes totalement libres quant à la composition des morceaux’, explique Olof Wikstrand, guitariste et vocaliste du quatuor. Continuons le jeu des similitudes. Les premières doses d’adrénaline ayant produit leurs effets, on peut passer à un titre plus calme : « From Beyond », un morceau mijoté à la sauce Scorpions. Mais le band rouvre ensuite la plaie à coups de kicks motorisés made-in Judas Priest, sur « One With Fire ». Un voyage au pays des icônes du ‘denim and leather’, je vous le disais. Et ce ne sont là que quelques exemples. Du haut de ses 10 tracks, « From Beyond » ne manquera pas de vous faire apprécier quelques recettes musicales de ceux qui ont donné leurs lettres de noblesse au mouvement Heavy.

‘Au début de notre carrière, nos paroles étaient davantage concentrées sur nos fantaisies d’adolescents à propos d’une vie sauvage, de baise de filles et de trucs dans le genre. Mais au plus vous vieillissez et vous expérimentez ces fantasmes de jeunes, au plus vous réalisez combien primaires ils étaient’, explique sans concession le frontman. Un opus mature, que tout amateur de bon Heavy d’il y a trente ans devrait apprécier. Enforcer parvient à réaliser ici le grand écart entre les heures de gloire, la puissance ainsi que la hargne de la NWOBWM des eighties et une production tout à fait contemporaine, peut-être partiellement due à cette volonté  d’enregistrer, mixer, produire et masteriser eux-mêmes leurs compos. Flirtant pourtant avec les flammes de la compromission, le band ne tombe jamais dans les braises de la copie nostalgique. Un pari, certes risqué, mais relevé haut la main !

mardi, 24 mars 2015 00:00

La révolution est en marche

Considéré par le magazine anglais Metal Hammer, comme un des groupes phares de la nouvelle génération du Metal, Of Mice and Men se produisait ce mardi 24 mars, à l’Ancienne Belgique. Sa popularité n’est certainement plus à mettre en doute aux Etats-Unis, car il est considéré comme une des valeurs sûres de la scène californienne contemporaine ; cependant, il reste encore bon bout de chemin à accomplir pour s’imposer sur le Vieux Continent. C’est donc en toute curiosité (existentielle) que je me suis rendu au show des Américains, afin de constater le bien fondé des articles consacrés à un de ces piliers de cette nouvelle vague… Verdict.

C’est désormais devenu une habitude : si vous voulez assister à un show à l’AB et dégoter une bonne place, il faut patienter et faire la fille, vu que les portes ne n’ouvrent désormais plus qu’un quart d’heure avant le spectacle. Inutile de préciser que vous avez intérêt à vous dépêcher si vous voulez mettre vos effets personnel dans les casiers et arriver à temps pour voir le ou les groupe(s) d’ouverture. Pas de chance aujourd’hui : il pleut. Histoire de tuer le temps, j’observe la foule qui patiente à l’entrée. Manifestement, une majorité de jeunes sont venus, ce soir, supporter les Californiens. La ‘New Metal Revolution’ (dixit Metal Hammer) passe apparemment par de nouvelles recrues.

Les premières balles de cette soirée sont tirées par Volumes, band de Metalcore originaire de Los Angeles. Leur Hardcore est éclaboussé de sonorités Neo-Metal. Tout en empruntant des rythmiques vocales au rap, le chant est caractérisé par une alternance entre chant hurlé et clair. Les Yankees vont rapidement chauffer les premiers spectateurs présents. Il faut aussi avouer que ce n’est pas non plus l’affluence des grosses affiches. Pas de place assise et les balcons sont fermés. En outre, la fosse n’est remplie qu’à moitié. Il n’empêche que l’assemblée répond positivement et s’exécute lorsque le groupe l’inviter jumper, sur le rythme des djent riffs (type de riff particulier, initié par Messhugah et son guitariste Fredrik Thordendal ), propres à ce nouveau type de groupe de Metalcore. Pas de mise en scène particulière, les deux chanteurs emplissent l’espace et délivrent un set dense et musclé, à l’exception d’un morceau perdu en milieu de set, où le chant clair dominant vient quelque peu briser la tension communiquée au show. Saluons au passage cet instant intéressant où Volumes demande d’éteindre les lumières de la salle afin que le groupe ne soit plus éclairé que par les lampes de poche dont sont équipés la plupart des smartphones (nouvelle génération, je vous le disais, où la lumière des briquets fait place désormais à celle des portables). La salle s’illumine donc désormais d’une lumière blanchâtre, mouvant au rythme des headbangings, tel un gros spot qui serait actionné de haut en bas. Une bonne entrée en matière, certes pas révolutionnaire, mais qui a le mérite de planter le décor de la soirée. (Pour les photos, c’est ici)

Rechargez, armes ! Au tour de The Amity Affliction de prendre d’assaut la scène bruxelloise. Un large backflag, composé d’un cœur en cordes tressées et entouré du nom du groupe, tapisse l’arrière de la scène. Deux représentations de squelettes occupés à prier, drapés de noir, sont disposées de part et d’autre de l’espace. Issue de Brisbane, la formation australienne va nous proposer un set de Metalcore ultra mélodique, au chant clair prédominant, parsemé çà et là de touches électros. Malgré leurs douze années d’expérience, le quatuor va nous imposer un show répétitif, dont le calme des morceaux, lorgnant quelque fois vers le post-hardcore, viendra dégonfler l’ambiance insufflée par leurs prédécesseurs. ‘Belgium, you’re the best show of this tour’ balance Joel Birch, un des deux chanteurs du combo. Formulé sans grande conviction, cet éloge tombe un peu à plat. Il en ira de même pour le bravehart de faible intensité lancé quelques minutes plus tard, le style de musique se prêtant peu à ce type de rencontre musclée. Le public se réveille néanmoins, un peu (trop) tard, lors de l’avant-dernier morceau « Open Letter », extrait de l’LP « Chasing Ghosts ». Les deux chanteurs invitent l’auditoire à reprendre le refrain en chœur. Les spectateurs ne se feront pas prier deux fois et donnent de la voix. Une prestation en demi-teinte qui non seulement m’a laissé sur ma faim, mais surtout a fait redescendre l’ambiance de quelques degrés. (Pour les photos c’est )

Fini de rigoler à présent. L’étrange masse placée en hauteur à l’arrière-plan, recouverte d’un tissu noir, est à présent dénudée, laissant apparaître la batterie de Valentino Arteaga aux deux grosses caisses frappées du logo du groupe. La salle est plongée dans l’obscurité, simplement éclairée par une lumière bleutée. Tel un coup de fusil, le backflag à l’arrière du podium se déroule, dévoilant une esperluette au milieu cercle. Des bruits d’ondes résonnent avant que ne déboule Austin Carlile, chanteur charismatique d’Of Mice and Men, qui hurle les premières paroles du morceau « Public Service Annoucement » : ‘You all have something to say - or something to ask – I don't live in a cage…’ Le public embraie directement et crie d’une même voix avec le vocaliste.  ‘… it's none of your business’. Ca y est, le coup d’envoi est donné et la machine se met en route.

Première impression : l’artillerie lourde est sortie, le son est percutant, propre, net et précis. Vêtu d’une chemise blanche recouverte d’une veste noire, Austin Carlile se débat comme un beau diable, déployant le registre de ses impressionnantes capacités vocales. Il faut attendre le second morceau, « Glass Hearts », pour qu’Aaron Pauley, bassiste et chanteur à la voix claire du band, ne s’avance jusqu’au bord de l’estrade. De nombreux groupes de Metalcore ou de Deathcore ont aujourd’hui recours à la voix claire, sans pour autant disposer d’un vocaliste capable de chanter juste. Facile de palier cette carence, à coups d’auto-tune, lors de séances d’enregistrement en studio. L’expérience se révèle par contre sans pitié lorsqu’il s’agit d’un live. Et force est de constater que si Aaron Pauley a une très belle voix, il la maîtrise parfaitement. Tout en épanchant une palette d’émotions particulièrement riche. En outre, elle est capable de monter facilement dans aigus. Franchement, c’est d’ailleurs la première fois que j’entends pareil organe, chez ce type de combo.

Aaron et Austin constituent par ailleurs un excellent duo, crevant la scène pratiquement rien qu’à eux deux, les autres membres du quintet se révélant plus discrets. Autant Aaron, au chant hurlé, possède un physique anguleux et marqué, autant Austin revêt une apparence plus ronde, tant au niveau de la voix que des traits. Une rencontre entre le dur et le doux. Et paradoxalement parfaitement complémentaire, procurant un agréable relief. Les trois elpees du band seront revisités, tout au long du show, en chronologie inversée, par ‘pack’ de chansons. Un concert intense, où le public ne pourra reprendre son souffle que pendant les noirs entre le passage d’un album à l’autre. ‘Belgium, you’re really incredible. Show us that you’re going to do the party with us. Show us !’, met au défi, pointant son index, le frontman du groupe, redoublant par la même occasion la frénésie ambiante dans la fosse.

Of Mice and Men ne bénéficie certes pas (encore) de la même popularité qu’aux Etats-Unis, mais l’auditoire est totalement dédié à leur cause. A voir le large sourire affiché par les musiciens, cette ferveur semble les toucher. Plus d’une fois, les fans montreront au quintet que leurs morceaux ne leur sont pas inconnus, s’époumonant sur les plus gros titres tels que « Broken Generation », « Feels Like Forever » et « Would You Still Be There ». Les spots s’éteignent, les artistes quittent l’estrade, en n’oubliant pas de saluer leur public. Tous ne sont pas encore partis que les fans réclament déjà leur retour. Toute en testostérone, une dernière salve est entamée par un « The Depths » ravageur, issu du deuxième long playing, « The Flood », un disque paru en 2011. ‘Peu importe la langue ou le pays, tout le monde sait maintenant ce qu’on va faire…  Je veux que tout le monde s’asseye par terre et attendez mon signal…’, s’adresse Austin Carlile à la foule consentante. Les premières notes de « You’re not alone » résonnent et toute l’Ancienne Belgique se dresse tel un seul homme, continuant à jumper jusqu’à la fin du morceau. C’est donc dans une atmosphère de sueur que les Américains se retirent, promettant de revenir bientôt.

Malgré un set un peu court –à peine un peu plus d’une heure– Of Mice and Men a confirmé sa réputation de tête de file d’un nouveau genre qui ne demande qu’à susciter la curiosité et surtout à se propager. En esquivant les recettes faciles et le symptôme du récurrent, dont souffrent parfois les adeptes de cette nouvelle forme de Metalcore, les Californiens ont donné, ce mardi soir, une leçon de style tout en ouvrant la voie à un boulevard de possibles. La révolution est certes en marche, reste maintenant à voir jusqu’où les rebelles voudront mener le combat. (Pour les photos, c’est ici)

Setlist : Public Service Announcement - Glass Hearts - Broken Generation  - OG Loko  - Let Live  - You Make Me Sick - This One's for You - Feels Like Forever - Bones Exposed - Would You Still Be There - Another You - Identity Disorder - The Ballad of Tommy Clayton & The Rawdawg Millionaire- Second & Sebring - The Depths - You're Not Alone

(Organisation : Ancienne Belgique)
mardi, 24 mars 2015 15:33

Un nouveau Kataklysm pour cet été

Les Death-Metalleux canadiens de Kataklysm ont annoncé que ce 31 juillet sortia leur prochain album, ‘Of Ghosts and Gods’. Ce nouvel LP sera mixé et masterisé par Andy Sneap, connu pour avoir produit entre autres Testament, Amon Amarth, Exodus et Megadeth. Réalisée par l’artiste macabre Surtsey , la cover de ce douzième opus ‘décrit la réalité de l’existence magnifiquement perturbée de l’humanité et sa disparition imminente entre le Mortel et l’Eternel’. Tout un programme.

 

 

 

 

Tracklist

01. Breaching The Asylum
02. The Black Sheep
03. Thy Serpents Tongu
04. Soul Destroyer
05. Vindication
06. Marching Through Graveyards
07. Shattered
08. Hate Spirit
09. Carrying Crosses
10. The World Is A Dying Insect 

Sharon Osbourne, femme d’Ozzy Osbourne mais également manager de Black Sabbath, a annoncé que le groupe fera son concert d’adieu, en novembre, à l’occasion du Ozzfest festival au Japon (21 et 22 novembre).

Mais ce n’est pas pour autant qu’on n’entendra plus parler de ce groupe unanimement reconnu comme initiateur du Heavy Metal. En effet, Ozzy Osbourne a déclaré qu’ils enregistreront prochainement un successeur à l’album ‘13’ et qu’ils espéraient, à cette occasion, retrouver Bill Ward, le batteur original de Black Sabbath (cette place étant actuellement occupée par Tommy Clufetos, ex-batteur de Rob Zombie). Mais le band doit également composer aujourd'hui avec la santé très fragile de leur guitariste, Tony Iommi, combattant un cancer. 

Effet d’annonce (à la Scorpions) ou repos bien mérité après quarante-sept ans de carrière ? Seul l’avenir nous le dira !

Anthrax, groupe phare américain du Thrash Metal, a révélé un nouveau morceau qui sera présent sur leur prochain album à l’occasion de la sortie de ‘Catch The Throne: The Mixtape Vol. II’, le second volet de la B.O. de la célèbre série Game of Thrones. Concernant cette nouvelle composition, intitulée ‘Soror Irrumator’, le fondateur/guitariste du band Scott Ian explique : ‘notre contribution pour cette compilation est en fait une chanson qui avait déjà été écrite pour notre prochain album. Nous n’avions pas le temps d’écrire quelque chose de nouveau. Nous avons dès lors écouté tout le matériel que nous avions déjà et nous avons pris la décision de prendre ce morceau. Et Uniquement celui –là. Nous sommes tous directement tombés d’accord. Pour nous c’était cette chanson là et pas une autre qui devait être pour ‘Game of Throne’. Les lyrics n’étaient alors pas encore écrites, nous n’avions que la musique. Les producteurs de la série nous ont donc conseillé de prendre un moment de la série et de le retranscrire en lyrics, ce que j’ai dès lors fait à propos de la famille Lannister. J’ai vraiment été très heureux de pouvoir faire cela’.

Sur cette compilation figure également d’autres groupes tels que Mastodon, Killswitch Engage, Mushroomhead mais également Method Man, Snoop Dogg et Yandel.

Envie d'y jeter une oreille ? C'est par ici que ça se passe ! 

Le groupe de Glam-Heavy Metal a annoncé ce jour sur sa page Facebook que son batteur, Anthony Jude Pero, était décédé inopinément ce jour à l’âge de 55 ans. Les causes de sa disparation n’ont pour l’instant pas encore été révélées.

« J’ai perdu un frère aujourd’hui. Anthony Jude Pero est décédé. A.J. était la pièce finale d’un groupe qui a été l’une des sensations internationales de l’époque et un des plus grands groupes live à toujours battre les planches aujourd'hui. Ses assauts à la masse sur sa batterie ont conduit Twisted Sister et moi-même au mieux de ce que nous pouvions faire. Il m’a toujours inspiré à me dépasser lors de nos shows. Mon cœur est dévasté à l’idée que je ne pourrai plus jamais sentir la puissance de ces beats derrière moi et que je ne pourrai plus jamais voir en me retournant ce visage radieux, illuminé par la joie de ce qu’il faisait. Je me souviendrai toujours de ce sourire. RIP mon ami. », a précisé sur les réseaux sociaux Dee Snider, chanteur du groupe.

Membre de Twisted Sister de 1982 à 1986, de 1997 à 1998 et de 2003 jusqu’à aujourd’hui, A.J. Pero avait également été derrière les fûts des deux derniers LP d’Adrenaline Mob et avait récemment rejoint le band Four By Fate.

Alors que cela ne devait être qu’un délire de jam entre amis pour fêter le cinquantième anniversaire de Scott Ian, guitariste et fondateur d’Anthrax, Motor Sister voit désormais le jour avec son premier album ‘Rider’. ‘Ce serait génial si, pour mon anniversaire, je pourrais faire ma propre setlist des morceaux que je préfère de Mother Superior et qu’on puisse les jouer, ensemble, à la maison’, avait un jour lancé Scott Ian. Ce souhait n’est apparement pas tombé dans l’oreille d’un(e) sourd(e). Il n’a suffi en effet que d’un coup de téléphone pour que Pearl Aday, épouse de Scott Ian (et, pour info, fille de Meat Loaf), réussisse à convaincre Jim Wilson, le frontman de Mother Superior, de faire le déplacement. La sauce a tellement bien pris que ces trois artistes, accompagné de Joey Vera à la basse et John Tempesta à la batterie, ont décidé d’en sortir un album.

Curieux ? Jetez un œil ci-dessous !


mercredi, 11 mars 2015 00:00

Welcome to the Finnish Horror Show !

Afin de permettre aux aficionados de patienter jusqu’à son festival qui se déroule en août, l’organisation Alcatraz propose ponctuellement des club-shows. Et, en programmant Lordi en tête d’affiche, elle respectait à nouveau un label de qualité. Du haut de ses vingt-trois années de carrière et bénéficiant d’un succès décuplé, suite à sa victoire décrochée à l’Eurovision (un des rares éclairs de créativité dans ce concours), les monstres ont littéralement assuré le show, ce mercredi soir, en mêlant parfaitement comédie et horreur.

L’ouverture de bal revient à Hollywood Groupies. Ce combo italien pratique un Heavy Metal somme toute classique, mais idéal pour une entrée en matière. Il débarque sur scène en toute simplicité. Mirko peine cependant à rejoindre sa batterie (enfin, celle de Dirty Passion, deuxième groupe de la soirée). Il faut dire que le podium de la salle courtraisienne n’est pas très large et que le fond est déjà envahi par le matos, caché, de Lordi. C’est donc dans un espace contigu que le quintet conquiert petit à petit les metalheads présents, puisant ça et là dans leur album « Punched By Millions Hit By None » et leur dernier LP, « Bitchcraft », sorti l’année dernière. Foxy et Kelly, chanteuse et lead-guitariste du band, emplissent l’espace à elles deux. Les ‘sisters’, comme elles se surnomment l’une l’autre, sont toutes deux de cuir et bas résilles vêtues, leurs chevelures noires et blondes virevoltant aux rythmes des riffs. Rien ne sert de tourner autour du pot, leur charisme et attitude sexy charment le public. Un look qui détonne par rapport au bassiste, Condor, que l’on croirait directement issu d’un band de grunge des années ’90. Un bon moment dans la bonne humeur, malgré un set parfois un peu trop linéaire et quelques difficultés à meubler les espaces entre les morceaux. Mais ce ne sont que des détails…

Le temps de se rafraîchir et de se soulager (à moins que ce ne soit fait dans l’ordre inverse ?), deux roll-ups à l’effigie de Dirty Passion sont installés de part et d’autre du podium. Kriss, chanteur de la formation, déboule sur l’estrade coiffé d’un chapeau de cow-boy et vêtu d’une chemise ouverte à l’effigie des Ramones. L’impressionnant guitariste Chrisse, au t-shirt sans manches, de couleur grise, usé par les shows, et au pantalon multi-patché, se plante devant votre serviteur, armé de sa guitare. Nasty et Mike, respectivement bassiste et batteur du band, visiblement inspirés par l’époque Mötley Crüe, complètent le quatuor suédois. Proposant un Heavy plus sale et plus cru que le combo précédent, Dirty Passion est visiblement attendu. Acclamé dès leur arrivée, les musiciens vont tenir la barre haute pendant leur set, hypnotisant la fosse tant par leurs riffs teintés heavy que par la voix très belle et claire du frontman. Un voyage où l’on se laisse prendre par la main, atteignant émotionnellement son apogée sur « Addicted », morceau exécuté partiellement à la guitare sèche par Kriss. ‘We’ll come back later, see you soon Belgium’, s’exclame le chanteur. Difficile à croire, mais les quarante minutes du set sont passées trop vite. Une belle découverte !

Les entrées digérées, place maintenant au plat de résistance. Et quel plat ! Côté scénique, on reste dans le classique. Un backflag frappé du logo de Lordi tapisse l’arrière-plan, tandis que disposées à gauche et à droite du podium, deux toiles, sont tendues sur des armatures métalliques, en guise de rappels. Plongeon dans le noir, la foule crie et scande le nom du band. Une femme habillée en hôtesse se plante au milieu de l’estrade, mimant l’atterrissage d’un avion à l’aide de deux bâtons lumineux bleus. L’engin atterri, les monstres débarquent sur « Nailed by the Hammer of Frankenstein », le single de leur dernier opus, « Scare Force One ». Quelle présence ! Les costumes, magnifiques dans leur laideur, ne sont pas sans rappeler un film d’horreur série Z. Incarnant un énorme bœuf au visage squelettique, coiffé de deux cornes, le bassiste, Mr OX, en impose par son regard démoniaque et ses gestes amplifiés. D’énormes ventilateurs ne manquent pas de rafraîchir les monstres, suffoquant certainement en dessous de leurs déguisements rocambolesques. ‘On a plutôt l’habitude qu’il fasse froid en Finlande. Ici, c’est carrément l’été torride’, lance Mr Lordi, frontman du band.

On ne perd pas de temps et « This is Heavy Metal » est de suite enchaîné, suivi de leur incontournable tube « Hard Rock Hallelujah », connu internationalement (NDR : Tu vas voir qui ce soir ? Lordi ? Connais pas… Ah si les monstres de l’Eurovision ! Je serais curieux de voir le nombre de personnes qui ont vécu ce moment de vie le jour du concert). Le public, pourtant majoritairement constitué de trentenaires et de quadragénaires, répond présent quand la bête au micro en forme de hache leur demande de sauter au rythme du morceau. Un premier solo marque à présent un break lors de ce show. Les spots blancs se focalisent sur Mrs Hella et son clavier. L’espèce de femme décharnée au regard mi-aveugle, mi-zombie, s’excite sur ses touches et lance « Hell Sent in the Clowns », également issu de leur dernier LP. Un clown démoniaque, de blanc vêtu, commence à courir entre les musiciens, chassé à coup de hache par le géant Mr Lordi.

A moins que vous ne l’auriez pas encore compris, le groupe met le paquet quant au côté visuel de sa prestation et ne lésine pas sur l’utilisation d’objets divers et variés tout au long de leurs vingt et un morceaux proposés au cours de cette soirée. En témoigne la nouvelle apparition du même clown sur « Blood Red Sandman », déambulant sur scène avec un petit seau. Il y plonge la main et la secoue sur la foule. Nous sommes donc désormais… bénis de gouttes de faux sang ! Mr Mana nous sert ensuite son solo. Plongé dans l’obscurité, il martèle ses fûts de baguettes luminescentes bleues. Il faut dire que chaque musicien a droit à son moment de gloire en cette soirée, profitant de l’espace, à lui seul, pendant 5 minutes. Deux titres après la performance du drummer, c’est au tour du bassiste bestial Mr Ox d’être sous les feux des projecteurs. On lui apporte une caisse posée sur des roulettes. Elle contient un vieil homme. Mr Ox s’en approche et commence à la martyriser. Le pauvre bougre crie, appelle à l’aide. En vain. La bête se retire enfin laissant un trou béant et ensanglanté au niveau du ventre. Rassasié de tripes, le bassiste peut à présent démarrer son solo, qu’il enchaîne à « How to Slice a Whore », tiré de leur dernier LP.

Le band a également conservé une bonne ha           bitude pour le ‘live’. Celle de toujours réserver un morceau qui n’est jamais sorti. ‘A fucking B-track or whatever you name it…’, lance le chanteur, avant que ne démarre “Don’t let my Mother Know”. Il ne fallait en tout cas pas avoir peur d’être maculé en cette soirée. C’est en effet à présent une pluie de mousse qui s’abat sur nos têtes ; rien de tel, au final pour lancer « It Snow in Hell », extrait de leur album « Arockalypse », un disque publié en 2006. Quelques chansons plus tard, nous sommes à nouveau plongés dans le noir, avant que n’apparaisse Mr Amen sur la droite du podium, coiffé d’un némès, ce foulard rayé blanc et bleu que portaient les pharaons à l’époque. Il a ainsi également droit à son solo (modéré, soit-il dit en passant) sur « Amen’s Lament to Ra II », un intermède issu de « Babez for Breakfast ». Le show s’achève par deux titres qui figurent sur « Get Heavy », paru en 2003. A peine les goules reparties dans les loges que le public s’en donne à cœur joie : ‘we want more, we want more !’ Mr Lordi réapparaît sur le podium, chaussé de lunettes, coiffé d’une casquette de pilote d’avion et armé d’un pistolet Co2 à air froid. Une énième mise en scène afin d’entamer le titre éponyme de leur dernier LP, « Scare Force One ». C’est finalement, en portant deux grosses ailes d’insectes dans le dos, que le frontman termine cette prestation, haute en couleurs. Le combo y réserve alors de ses plus gros tubes, « Who’s Tour Daddy » et « Would You Love a Monsterman ».

Les Finlandais n’ont certainement pas révolutionné le monde du Heavy Metal et leurs compositions sont toutes, au final, très easy-listening. Mais ils valent certainement le déplacement pour leurs prestations scéniques, parvenant à créer un véritable monde de l’horreur, crédible du début jusqu’à la fin. Etre outrancier, ce n’est pas compliqué. Mais parvenir à rester authentique dans l’outrance, relève d’une maîtrise certaine. Une belle soirée au pays de l’horreur déglinguée.

(Organisation : Alcatraz clubshows)

Pour la section photos, c’est ici

 

 

 

 

lundi, 09 mars 2015 12:23

The Spleen King

Deep Show est une formation belge qui écume les planches, depuis 2011. Côté discographie, elle a gravé un Ep éponyme de 5 titres avant de publier son premier album studio, intitulé « The Spleen King ». Les membres de ce band ne sont pas tout à fait des inconnus ; et pour cause, son chanteur, Sergeï Kraven, milite également dans le groupe de grindcore Leng Tch’e tandis que le guitariste, Rudy Dumont, est un ancien membre de Stereo Chrome. Jason C. quant à lui frappe les fûts chez le combo de hardcore, T.C.M.F.H.. Le décor est planté, ce ne sont pas des néophytes.

Cet elpee démarre par une introduction jouant sur les fibres d’une ambiance angoissante, à l’image de la cover affichant le portrait dessiné d’un homme qu’on imagine au bout de sa vie, rongé par un passé trop lourd à porter. Quelques ‘distros’ lentes de guitare ouvrent le morceau, rejointes rapidement par la batterie, un peu comme si chaque instrument cherchait à entrer en harmonie l’un par rapport à l’autre. La tension monte jusqu’à ce que le premier riff naisse, accrocheur à souhait. La sauce prend, « The Spleen King » peut débuter. La voix riche et chaude de Sergeï vient se poser sur l’ensemble, alternant entre chant clair et hurlement, accompagné de quelques passages chuchotés. L’ambiance est lourde, planante, on se sent transportés en leur compagnie. Du bon Stoner, à n’en point douter.

« Dr Hoovy » embraie. Tiens, mon PC a dû bugger et zapper vers une autre setlist. Bizarre ! Ah… ben non, ce n’est finalement pas un morceau de Down qui passe. La ressemblance est flagrante (pour ne pas dire bluffante), tant au niveau musical que vocal. Qu’on s’inspire d’un ou plusieurs groupes n’a rien de dérangeant, au contraire. C’est même logique et naturel. Mais ici, la similitude frôle le dérangeant. C’est bon, c’est très bon… mais cette plage, ainsi que la plupart des autres de l’opus, pourrait figurer au répertoire d’un tribute band du groupe de Phil Anselmo. Une similitude marquée une fois de plus lors de la dernière piste de l’opus, où comme dans « Nola », premier long playing de Down, la fin de « Bury Me in Smoke » ne cesse d’être répété. Et on constate une même analogie sur « Seek Some Action », clôturant le présent LP des Montois…

Mais il n’empêche que ce premier album nous réserve beaucoup de bons moments, transpirant, en outre, une maîtrise certaine. Un décollage plus que probable leur est promis, si le quatuor parvient à forger son identité propre, comme sur le titre d’ouverture, « The Spleen King » ou encore « River O’River », compo bénéficiant d’une très belle montée en puissance. La présence des lyrics dans le livret joint au CD aurait permis de comprendre un peu plus l’ambiance que le band a voulu insuffler, tout en parvenant à mieux cerner le contexte de certains morceaux. Mais gardez simplement ce qualificatif en tête : ‘Hoovy’. Où, comme l’explique le combo, le Heavy rencontre le Groovy. Un adjectif qui ne pourrait mieux coller à la musique de Deep Show, une valeur sûre en devenir de la scène belge, qui profitera très certainement de cet été pour, petit à petit, caresser les oreilles et hanter les esprits de plus d’un mélomane. Il ne manque plus grand-chose pour y parvenir…

 

Considérés comme parmi les pionniers du mouvement Neo Metal, les Américains de Coal Chamber, à nouveau réunis depuis peu, seront de retour sur les planches à l’occasion de la sortie de leur nouvel album, ‘Rivals’.  Disponible à partir du 25 mai 2015, ce nouvel opus sortira chez Napalm Records et annonce le retour du band de Los Angeles, treize années après leur dernier album ‘Dark Days’.

La tournée européenne comporte 16 dates… dont une en Belgique ! Que les fans bloquent dès lors la date du 3 juin, où ils pourront venir applaudir au Trix (Anvers) ce groupe phare du milieu des années ’90, accompagné de Soil et American Head Charge en groupes d'ouverture.

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