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Bernard Dagnies

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mardi, 06 novembre 2018 17:04

L'Odyssée selon Mercury Rev...

Au sein de Sattelite City, on retrouve Allan Muller, un des fers de lance du défunt Metal Molly. Issue du nord du pays et responsable de deux albums à ce jour, cette formation a rejoint Triggerfinger, Mint et Elysian sur le label Green L.F/ ant. Particulièrement populaire de l'autre côté de la frontière linguistique, Satellite City a reçu toute une série de marques de reconnaissance, au cours des derniers mois : leur chanson « Break & burn » a ainsi été sélectionnée pour devenir le générique de la série TV « Rupel » diffusée sur VTM ; la cinéaste Hilde Van Mieghem a retenu « Evangeline » pour son film « De kus » ; sans oublier le single « Frien », devenu le tube de l'été l'an dernier sur Studio Brussel. Sur scène, le groupe ne se débrouille pas trop mal. Mais sa musique manque cruellement d'originalité. Un zeste de Counting Crow, un chouia de REM et une pincée de Van Morrison épicent le pop/rock légèrement jazzyfiant de ce groupe flamand qui aurait tout intérêt à revoir complètement sa copie, s'il ne souhaite pas disparaître dans le plus pur anonymat….

Brendan Benson est issu de Detroit. Un chanteur/compositeur/multi-instrumentiste capable de s'immiscer dans la production pour concocter des chansons pop empreintes de fraîcheur et de subtilité qui doivent autant aux Beatles, aux Kinks aux Beach Boys, qu'à Matthew Sweet voire Fountains of Wayne. Avec un sens mélodique qui rappelle parfois House Of Love. Physiquement, Brendan ressemble même à Guy Chadwick. Ce soir, il se produisait au sein d'une formation basique : un bassiste, un drummer et un guitariste/claviériste. Brendan chante – et même très bien – en s'accompagnant d'une guitare électrique ou semi-acoustique. Malheureusement, à l'une ou l'autre exception près, le groupe a confondu puissance et intensité. Gommant tout le raffinement qui fait la beauté des chansons de Benson. Même les mélodies ont souffert du volume excessif du son. Qu'un artiste ou un groupe essaie de donner une autre dimension à sa musique, je l'applaudis. Mais si c'est pour lui ôter tous ses charmes, il est préférable d'en rester au format initial…

En novembre dernier Mercury Rev s'était produit au Concertgebouw de Bruges, dans le cadre du festival 'Music In mind'. Une prestation cinq étoiles, mais dans un style pop tellement velouté, qu'on se demandait si le groupe ne cherchait pas à opérer une opération de séduction grand public. D'autant plus que nonobstant ses qualités intrinsèques, son dernier album « The secret migration », est quand même fort accessible. Avant que le combo ne monte sur scène, une bande sonore diffuse « Lorelei » de Cocteau Twins. Et les images mêlées de diapos commencent à passer sur l'écran, placé derrière la scène. Première surprise, lorsque le Rev monte sur scène, Jonhathan est armé d'une guitare. Il ne la délaissera que très rarement au cours de la soirée. Même pour lamper de rares gorgées d'une bouteille de vin rouge qu'il a déjà commencé à boire en coulisses. Deuxième surprise, le son est terriblement puissant. Mais pas au point de nous assommer. Simplement pour nous plonger dans un voyage qui durera le temps du spectacle. Un patchwork de films composé d'images cosmiques, de la nature, de fonds sous-marins, de la mer, d'animaux… mais aussi des extraits de vieux films en noir et blanc (NDR : il ne faut pas oublier que Grasshopper a été étudiant en cinéma), dont « Le fantôme de l'opéra » et « La belle et la bête » sont projetés tout au long du show. Le tout régulièrement ponctué de citations existentialistes signées tantôt William Blake, André Gide, Stanley Kubrick, Hemingway, Van Gogh, etc. et même E.T. Parmi d'autres : « Nous sommes une partie du mystère que nous essayons de résoudre » - « L'enfer est plein de spectateurs » - « Certains cherchent le bonheur, d'autres le créent » - « L'amour est une force puissante, la compassion davantage » - « Ne le rêve pas, sois-le »… Une mise en scène qui nous aspire dans leur univers transcendant, un peu comme dans le célèbre « 2001 Odyssée de l'espace ». Le regard et le sourire de Jonathan sont toujours aussi hypnotiques. Il focalise l'attention du public sur sa personne. Il se fond dans l'écran. Il fait l'oiseau. Au beau milieu du concert, il nous propose une compo inédite. Qu'il joue à la guitare sèche, un peu à la manière de Syd Barrett. Tout en nous dispensant un laïus sur la persévérance. Et en rappel il devient chef d'orchestre. Beaucoup plus sobres mais terriblement efficaces, les autres musiciens participent activement à la confection de cette magie sonore. Mercury Rev interprétera une majorité de titres issus de son dernier opus, « The secret migration » : « Black forest », « Secret for a song », « Vermillion »… mais aussi des extraits de « All is dream » (NDR : dont des adaptations épurées de « Tides of the moon » et de "Spiders and flies") et bien sûr de "Deserter's songs" (« Holes », « Tonight it shows »). La formation a compris qu'elle vient de toucher le public en plein cœur ; même sans avoir interprété son classique « Goddess on a hiway ». Et Jonathan les remercie. Standing ovation. Jonathan applaudit. Rappel ! Nouvelle standing ovation. Le groupe au complet applaudit et se retire. Il est temps de revenir sur terre… Mercury Rev reviendra en Belgique ce 10 août, en première partie de The Cure, dans le cadre des 'Lokerse feesten'…

 

Fallait s'y attendre. Suite aux émeutes déclenchées par les déclarations incendiaires formulées par Sarkozy, Louise Attaque a choisi, pour assurer le 'supporting act' de sa tournée en France, une formation responsable de la fusion organique de musiques urbaines : le No Bluff Sound. Une musique hybride, fruit de la rencontre du drum'n bass, du dub, du hip hop, de l'afrobeat, de l'electro, du funk, de la jungle, du ragga et j'en passe ; le tout rehaussé par la présence de trois rappeurs : Mao Papa Kande Sidibe, Mansour Diallo et Kadou Matouré Seck, mieux connus au Sénégal sous le patronyme de BBC Sound System. Responsable d'un set fort coloré et extrêmement remuant, le sextuor a reçu une belle ovation du public. Mais ne m'en demandez pas plus. Peu réceptif à ce style musical, la présence d'Enzo m'aurait été d'un grand secours…

Il y avait un monde fou pour ce concert de Louise Attaque, vous vous en doutez. Et la veille, l'Aéronef était également sold out. Bref, si les spectateurs coincés contre les barrières pouvaient s'estimer heureux d'être aussi près de la scène, c'est presque écrasés (pour ne pas dire asphyxiés) qu'ils ont assisté à l'intégralité du spectacle. Heureusement, le service d'ordre s'est montré particulièrement à la hauteur, aspergeant régulièrement les premiers rangs de bouteilles d'eau ou leur offrant même des boissons pour se rafraîchir.

Mais venons-en au set de Louise Attaque. Responsable d'un excellent troisième album (« A plus tard crocodile »), le quatuor a pu mesurer que sa popularité était demeurée intacte, nonobstant une parenthèse de près de quatre ans (un délai pendant lequel une moitié du groupe a milité au sein du groupe Tarmac et l'autre Ali Dragon). Bref, faut croire que la séparation a décuplé leur envie de rejouer ensemble ; car ce soir Louise Attaque en a mis plein la vue à ses aficionados en proposant un répertoire partagé entre compos issues de ses trois elpees. Lorsque la formation monte sur les planches, on comprend mieux la présence des armatures en métal disposées en toile de fond. Elles servent de support à des jeux de lumières qui font penser à une synthétisation du décor de New York pour le film King Kong. Mais aussi à la projection de faisceaux lumineux en prisme, communiquant une certaine violence dans l'attitude des musiciens. Dès le cinquième morceau, « Les nuits parisiennes » (NDR : était-ce un nouvel hymne national ?), le public s'est littéralement embrasé, une flamme que le quatuor a eu le bon goût d'entretenir jusqu'à la fin de sa prestation. Gaetan Roussel n'est sans doute pas un grand guitariste, mais un excellent mélodiste dont les compos contagieuses, onomatopéiques, sont régulièrement reprises en chœur par l'audience. Si Robin Feix, le bassiste, semble plus effacé, c'est pour mieux se concentrer sur son efficacité. Derrière, l'amplitude d'Alexandre Margraff aux drums est impressionnante. Mais rien à faire, la spécificité de Louise Attaque est apportée par le violoniste Arnaud Samuël. Le visage émacié, il ressemble de plus en plus un chef indien cheyenne. Un musicien talentueux capable de tirer des sonorités tantôt tziganes, tantôt capricieuses, mais toujours originales de son instrument. Multi-instrumentiste, il lui arrive également d'empoigner une six cordes, un ukulélé, de jouer de la guitare avec son violon ou alors de passer derrière le piano lors du rappel (NDR : il y en aura deux !) pour « La Valse », le sommet du concert. Autre point fort, « Nos sourires », probablement un hommage à Bertrand Cantat. Par contre, la jam opérée en compagnie de No Bluff Sound était largement dispensable. D'un point de vue musical, bien sûr. Parce que Louise Attaque avait voulu intégrer ce concept à son set. Fallait y penser. N'est ce pas Mr Sarkozy ? Et près de deux heures plus tard, le quatuor quittait les planches. Ravi. Et nous aussi.

Tracklist :

Crocodile

Amours

Si c'était hier

La plume

Les nuits parisiennes

Traversée du Désert

Si l'on marchait jusqu'à demain

Revolver

L'intranquilité

Oui, non

Tu dis rien

Savoir

Toute cette histoire

Est-ce que tu m'aimes encore ?

Manhattan

Arrache-moi

Depuis toujours

J't'emmène au vent

Sean Penn, Mitchum

Léa

La Valse

Dis est ce que tu m'aimes encore ?

Pour un oui, pour un non

Shibuya Station

Ton invitation

La brune

Vous avez l'heure

Nos sourires

Vous avez l'heure bis

C'était bien énorme.

 

mardi, 06 novembre 2018 16:59

Un Richard très en verve...

Plus ou moins 800 personnes s'étaient déplacées pour assister au set de l'ex chanteur du groupe mythique The Verve. Des conditions idéales pour bien entendre et surtout pour bien voir la prestation d'un tel artiste. Pas de supporting act. Juste un DJ dont le grand mérite fut de passer inaperçu.

Richard Ashcroft monte sur scène entouré de sept musiciens. Un violoncelliste/claviériste préposé aux samples, un percussionniste, un drummer, un saxophoniste/flûtiste, un bassiste, un guitariste et enfin l'épouse de Richard, encore et toujours aux claviers. Richard s'accompagne également à la guitare, dont il en change comme de chemise (NDR : pardon la panoplie !). Et dès le premier morceau, nous pénétrons dans le monde de la big music. Oui, oui, la big music comme la concevait Mike Scott des Waterboys. C'est à dire maximaliste et avec beaucoup de punch. Et parfois quelques touches de hip hop ou plus exactement de house. Et dans ce style, les chansons de son dernier opus prennent une toute autre dimension. Mieux encore, lorsque Richard aborde le psychédélisme, on est totalement subjugués. A l'instar du très intense New York, dont l'interprétation est de toute beauté. Digne des deux premiers elpees de The Verve. Pour calmer l'atmosphère, Richard nous accorde quelques compositions acoustiques. En solo. Epinglant au passage son tube, « The drugs don't work ». La voix de Richard est superbe. Même en live ; et lorsqu'elle se fait crooner, elle me fait de plus en plus penser à celle de Neil Diamond. Pour le rappel, après un « The signs of silence » prémonitoire ( ?!?!?), le groupe nous a gratifié d'une adaptation alternative et exceptionnelle du célébrissime « Bitter sweet symphony ». Mais sans les samples de violons du « Last time » des Stones (NDR : faut croire que Richard en a un peu marre de payer des royalties à la bande à Mick Jagger). Une version sauvage, intense, électrique, puissante. Tout le public était littéralement sur le cul. Etincelant !

 

 

 

 

Responsable d'un nouvel album (« Pocket revolution »), six longues années après avoir commis « The ideal crash », dEUS est donc reparti en tournée. Et pratiquement partout où il passe, les concerts sont sold out. Pour ce 6 octobre, à l'Aéronef de Lille, c'était même archi complet. A l'instar des trois dates prévues à l'AB de Bruxelles. Et même pour le 1er mars 2006 à Forest National. Mais le groupe y reviendra le lendemain. Et ça c'est une bonne nouvelle !

Pour son périple outre-Quiévrain, Jeronimo a été invité à assumer le supporting act. Ayant assisté à son set, le 17 septembre dernier, dans le cadre du Big Pop Festival, il m'est assez difficile de décrire sous un autre angle une prestation sensiblement proche de celle qu'il avait accordée voici 3 semaines. Condensée sur 45 minutes, elle m'a laissé une même impression. Légèrement moins métallique, elle a cependant éludée de la plupart de ses interludes humoristiques (seul le conte moderne adressé à Jimi Hendrix a été maintenu) afin que le trio liégeois puisse jouer un maximum de compos. Et le band de recevoir une belle ovation…

Du line up initial de dEUS, il ne reste que Tom Barman et le violoniste/claviériste Klaas Janzoons. Et il faut reconnaître que depuis sa fondation, il en a vu défiler ; les plus notoires demeurant Stef Kamil Carlens, Rudy Trouvé, Craig Ward et Danny 'Cool Rocket'. La nouvelle section rythmique implique aujourd'hui Stéphane Misseghers à la batterie et Alan Gevaert à la basse. Mais l'énorme changement procède de l'arrivée de l'ex Evil Superstars, Mauro Pawlowski. Le combo compte donc aujourd'hui deux guitaristes et deux chanteurs. Et franchement ils sont extrêmement complémentaires. La créativité de Barman et la sensualité de Pawlowski font véritablement merveille. Une conjugaison régulièrement balayée par les accents, tantôt classiques, tantôt baroques, du violon de Klaas. Si l'essentiel du show (NDR : mention spéciale au light show particulièrement performant, même s'il donne rarement l'occasion de discerner l'un ou l'autre visage des musiciens) est essentiellement composé des nouvelles compos issues de « Pocket revolution », le groupe n'oublie pas pour autant de puiser dans « The ideal crash » (« Instant street », « Magdalena ») ou  encore d'« In a bar, under the sea » (« Theme from turnpike », « Serpentine »). Mais après une heure quart de concert, l'alarme incendie se déclenche. Au beau milieu de « Sun Ra ». En un clin d'œil le groupe se retire. Entrecoupée d'invitations incessantes à quitter les lieux dans le calme, elle va perdurer une bonne vingtaine de minutes. A un tel point qu'on se demandait si on n'était pas victime d'un lavage de cerveau. Curieusement, aucun spectateur n'a réagi. Et c'était sans doute la bonne réaction, car vu la foule, un mouvement de panique aurait pu déboucher sur un drame. Bref, à l'avenir, il serait sans doute souhaitable qu'un membre de l'organisation vienne expliquer le problème et en même temps rassurer l'audience. Car finalement, cette alerte avait été déclenchée par la fumée. Tout simplement. Bref, passé cet incident, dEUS est revenu sur les planches. Avec la même ardeur et la même intensité. Remettant son métier sur son ouvrage et n'hésitant pas à rejouer « Sun Ra ». Terminant même par « Suds and sodaps », dans une apothéose indescriptible… Mais la magie du spectacle avait été sapée par une alarme incendie…

 

mardi, 06 novembre 2018 16:17

Des Vikings impressionnants...

Journée de grande effervescence au Bota ce mardi 16 novembre ; puisque si l'Orangerie accueillait Ash et Hitch, la Rotonde proposait trois groupes : The Soundtrack Of Our Lives, The Detroit Cobras et The Radiation Kings.

The Radiation Kings nous viennent d'Allemagne et jouissent d'une popularité certaine dans leur pays. Un groupe de garage qui se réclame ouvertement des Stones, du Velvet Underground et des Stooges. Fondé en 1997, cet ensemble compte quelques albums à son actif et a même déjà eu l'honneur de participer à l'émission de la WDR, 'Rockpalast'. Pour le peu que j'ai pu les apercevoir, leur prestation n'a guère soulevé l'enthousiasme. Brouillonne pour ne pas dire bâclée, elle s'est même achevée dans l'indifférence générale. Et le chanteur a eu beau se démener comme un beau diable (NDR : physiquement on dirait une sorte d'hybride entre Ian Brown et Mick Jagger), son groupe n'est parvenu qu'à patauger allègrement dans la choucroute…

The Detroit Cobras est un quintet dont la plupart des membres viennent de Detroit (NDR: vous vous en doutez!). Une formation fondée en 1995 par le guitariste Steve Shaw, et qui compte dans son line up deux filles. Tout d'abord la guitariste Maribel Restrepo ; et puis la chanteuse Rachael Nagy, sorte d'Amanda Lear qui aurait rajeuni de 30 ans. Moulée dans son jeans, cette blonde hyper sexy fume comme une cheminée, boit comme un cosaque et (NDR : non je n'ai rien dit…). Bref, une chose est sûre, son timbre vocal rauque sied particulièrement bien à la musique du groupe. Une musique basique, garage, inspirée par le R&B, le gospel et le rock'n roll des années 50. Leur set est essentiellement composé de reprises obscures. Des titres souvent très brefs imprimés sur un tempo 4/4 qui me rappellent les Ramones. Et le look des mâles (NDR : rouflaquettes, cheveux longs en bisbille avec leur shampooing depuis belle lurette !) corrobore ce point de vue. Si leur prestation reste plutôt agréable, elle ne décollera jamais. En cause : Rachael. Qui a plutôt l'air de s'en foutre comme de l'an 40. De cette soirée, elle ne retiendra probablement que le goût de la bière belge…

Auteur d'un quatrième opus remarquable (« The origin vol. 1 »), The Soundtrack Of Our Lives, se produisait pour la première fois, en Belgique. Pas les membres fondateurs, puisque le chanteur Ebbot Lundberg et le guitariste Ian Person s'y étaient produits en compagnie de Union Carbide Productions, leur précédent groupe. Dès l'entrée le premier titre, on est complètement noyé par la puissance du son. Tel un prédicateur évangéliste, Ebbot s'installe au centre de la scène. Viking barbu, vêtu d'une robe noire, il ressemble à un Brian Wilson (NDR : le leader des Beach Boys !) des seventies. Les deux guitaristes virevoltent d'un côté à l'autre de la scène. Une rivalité qui ressemble presque à une compétition. Imaginez un peu une joute entre Bernard Butler et Bernard Butler, et vous aurez une petite idée de la scène en présence. L'un d'entre eux se prend même parfois pour Pete Townshend, en faisant tournoyer son bras. En fin de concert, il sort sa guitare à deux manches. Bien soutenu par un solide bassiste, le drummer – habillé comme un joueur de base-ball - dynamise la solution sonore. Des drums qui comptent deux grosses caisses. Excusez du peu ! A gauche de la scène, le claviériste chavire au gré de ses interventions rognées. C'est limite qu'il ne grimpe sur son orgue. Dans l'esprit de Ray Manzarek ! Paraît même qu'il fait chavirer les cœurs… Le combo aligne la plupart des compos de son dernier elpee. Même « Midnight children ». Un tracklist qu'il entrecoupe de nombreux titres issus de « Behind the music », le précédent opus. Véritable gourou, Ebott impressionne par son charisme. Il orchestre même les improvisations. Ce qui ne l'empêche pas de descendre ans le public. Ou d'aller vider toutes les bières qui jonchent le sol près du drummer. (NDR : qui a dit rentrez-le ventre ?). Un seul bémol, le public. Trop réservé pour un tel spectacle. Ne se libérant qu'en fin de concert, pour finalement obtenir deux rappels, dont le second n'était normalement pas prévu. Impressionnant !

 

mardi, 06 novembre 2018 16:15

Un show visuel et sensuel...

Kissogram est un duo allemand qui pratique une musique largement inspirée par les groupes électro des eighties. Et je pense tout particulièrement à DAF et Suicide. Un style qu'il mélange allègrement à de la trance, de l'acid et de la new beat. Enfin, tout au long de la première partie du concert. Le tandem tente même un pseudo pastiche du « Superstition » de Stevie Wonder. Jusqu'alors le set m'a laissé de marbre. Dans le style, Vive la Fête a au moins le mérite de mettre l'ambiance. Puis le vocaliste a commencé a délaissé son synthé pour se consacrer à la guitare. Et l'expression sonore de prendre une toute autre dimension. Plus aride, plus expérimentale, plus violente, plus punk… Plus intéressante, quoi ! D'autant plus que le type derrière le pupitre est enfin entré dans son trip. Et les morceaux de lorgner vers l'univers de Wire…

Alias Merrill Nisker, Peaches est avant tout une 'showwoman'. Un petit bout de femme qui n'a pas froid aux yeux (NDR : normal elle est canadienne) en balançant un spectacle original, coloré, divertissant, qui transpire l'humour, danse, le sexe, le sexe et le sexe. Mais plantons de suite le décor. Avant de monter sur les planches, la sonorisation diffuse le « Peaches » des Stranglers. Une introduction qui témoigne de son attitude résolument punk. Qui me fait parfois penser à celle de PJ Harvey. Elle empoigne alors une guitare pour en libérer des sonorités distordues, noisy. Un geste qu'elle va reproduire épisodiquement au cours de la soirée. Parce que d'instruments, il n'en est guère question. Toute la solution sonore préenregistrée, est sculptée dans l'électro-punk. Parfois aussi dans le glam réminiscent de Gary Glitter. En fait, c'est un spectacle à dévorer davantage avec les yeux et les tripes, qu'avec les oreilles. Et la présence des deux filles dont la taille doit frôler les deux mètres en est la plus parfaite démonstration. Une chorégraphie qui accentue l'aspect visuel, sensuel, sexuel, du show. Pas pour rien qu'au départ, elles apparaissent affublées de fausses barbes. L'une d'entre elles nous fait cependant une démonstration époustouflante de cerceaux. A croire qu'elle est issue du monde du cirque ! Excellent moment, lorsqu'un écran est installé sur scène pour projeter une vidéo d'Iggy Pop qui échange un duo avec Peaches pour « Kick it ». Elle démontre également son talent de comédienne, lorsqu'elle fait croire à un accident en se relevant ensanglantée, d'une chute sur les planches, avant de recracher l'hémoglobine factice sur le public. Et puis de son art de la mise en scène, en invitant une personne du public à monter sur scène pour chanter un autre duo, en essayant de nous faire croire qu'il s'agissait d'impro. Si tous ses standards y sont passés (« Fatherfucker », « I U she », « Hot rod »), elle n'a pas oublié de nous dispenser la cover du « Gay bar » d'Electric Six ; et en rappel, l'inévitable « Kiss, kiss, kiss » de Yoko Ono. Et franchement, le public s'est vraiment amusé ce soir.

 

mardi, 06 novembre 2018 16:13

Un petit bijou à l'état brut...

Yves Ghiot est issu de la région de Tournai. Un tout jeune auteur/compositeur/chanteur/guitariste qui manie la langue de Molière avec beaucoup de verve. Que ce soit à travers les textes poétiques, parfois polissons, de ses chansons que de la manière très humoristique de les présenter. Nul doute qu'il doit beaucoup apprécier Brassens et Léo Ferré. Un petit bijou à l'état brut qui ne demande qu'à être poli. Ce grand timide manque d'assurance sur scène, donc forcément de présence. On s'en rend d'ailleurs compte, lorsqu'il abandonne sa six cordes, ne sachant plus que faire de ses mains. Mais cet aspect de la théâtralisation se travaille. Cet artiste a du talent. Il sait donc ce qui lui reste à faire. Pour la circonstance, Yves s'était entouré d'un trio. C'était la deuxième expérience de ce type. En l'occurrence un certain Thomas à la basse, Wilfart à la guitare et Benoît Chantry à la batterie (NDR : désolé, je n'ai pas retenu tous les prénoms !). Excellents par ailleurs. Mais pensez donc, en les présentant, Yves n'est pas passé à côté du jeu de mots. Un Benoît qui s'assied derrière le piano pour accompagner Yves lors d'une des plus belles et poignantes chansons de son répertoire. L'autre grand moment, « On a volé ma cravate », trempant dans un blues rock que n'aurait pas renié Fred Lani. A suivre, et même de très près…

Dîne à Quatre constitue le nouveau projet de Guillaume Ledent. Au sein de son nouveau line up figure un percussionniste, une flûtiste et une violoniste. Guillaume se réservant la guitare, le piano et le chant. Ces excellents instrumentistes vont malheureusement, tout au long de leur set, oublier qu'ils jouent au sein d'un groupe. Individuellement leur performance est parfaite. Collectivement, elle suscite rapidement l'ennui. Avant de pourvoir dîner à quatre, il y a donc encore beaucoup de pain sur la planche…

Il ne restait plus qu'une grosse centaine de personnes pour assister à la prestation de Vincent Venet. Et je dois avouer que j'étais fort curieux et surtout sceptique de voir comment il allait se débrouiller en 'live'. D'autant plus que son premier elpee, « 70cl », m'avait laissé mi-figue mi-raisin. Et bien, il faut avouer que je me suis royalement planté. Car ce soir, Vincent Venet et ses musiciens nous en ont mis plein la vue et les oreilles. Depuis la présentation originale de chaque musicien, avant le concert proprement dit, jusqu'au second rappel électro-gothique, au cours duquel la scène s'est transformée en piste de danse. Depuis « Boomerang » à  l'étonnante reprise-traduction d'« Enjoy the silence » de Depeche Mode, en passant par l'inévitable digression sur l'amour et le chewing-gum « Les amants de la chlorophylle », dans une version incisive, très électrique, réminiscente d'Indochine, au cours de laquelle, il vient rejoindre le public le micro à la main, la cover de M, « Le complexe du corn flakes », mise à la sauce funk blanc (Gang of Four ?) et un inédit, « La petite sorcière malade ». Un set hanté tour à tour par les spectres de Daho, Murat et Berger. Une guitare dont les tonalités empruntent régulièrement à la new wave du début des eighties (And Also The Trees, Chameleons, U2). Mais surtout un Venet en super forme, très complice avec le public, parlant même quelques mots en picard ; et qui surtout face à une salle à moitié vide est parvenu à tirer son épingle du jeu. Car si la salle avait été comble, il aurait mis le feu ce soir, c'est une certitude ! Selon la formule consacrée, les absents ont eu tort !

 

mardi, 06 novembre 2018 16:02

Dr Jekyll & Mr Hyde...

Avant de fonder sa propre formation, Adem Ilhan a joué au sein du groupe post rock anglais Fridge aux côtés de Kieran Hebden et de Sam Jeffers. Auteur d'un excellent premier elpee (NDR : voir chronique), Adem est venu se produire en  duo ; son partenaire se consacrant le plus souvent au xylophone et aux percussions minimalistes qu'à la guitare sèche. Minimalisme : le mot est lâché, pour définir la musique d'Adem. Mais un minimalisme chatoyant, enrichi par une panoplie d'instruments acoustiques particulièrement ample utilisés par Adem. Conventionnels ( six cordes acoustique, banjo) ; mais aussi insolites dont une mini harpe à laquelle il va recourir en toute fin de set. Et toutes ces sonorités chatoyantes, délicates, pastorales, chaleureuses servent d'écrin à de petites perles mélodiques, berceuses hymniques que chantent nos deux compères avec un ensemble bouleversant. Même lors des deux nouvelles compositions. Point d'orgue ; le single « Everybody needs some help sometimes », que le public avait encore en tête à l'issue de leur prestation…

Il y a plus de dix ans qu'on attendait le passage de Red House Painters en Belgique. Et R.H.P. n'est toujours pas revenu. En fait Kozelek a fondé un nouveau projet : Sun Kil Moon. Responsable d'un elpee remarquable, au début de cette année (NDR : voir chronique), S.K.M. figurait, au départ, à l'affiche des Nuits du Botanique. Mais lorsqu'il a décliné l'invitation, on s'est dit qu'il allait encore nous faire faux bond. Bref, je dois avouer, que la veille même du concert, je n'étais pas vraiment sûr qu'il soit présent. Avant que la formation ne monte sur les planches, on se rend compte qu'il n'y aura pas de batteur. Et que les musiciens seront assis sur des tabourets de bar. Cinq en tout. Pour deux violonistes et trois guitaristes dont Kozelek qui change, pratiquement à chaque morceau, de gratte. Acoustique, électrique ou à douze cordes. Un Kozelek qui s'est coupé les cheveux. Mais dont le timbre vocal falsetto, légèrement reverb, touche toujours au sublime. Autour de lui, son backing band tisse la trame sonore. Tantôt en picking, tantôt en plaquant les accords, les deux guitaristes rivalisent de virtuosité. Et que dire des deux violonistes ? Un couple asiatique dont les interventions vous flanquent des frissons partout. Tout au long du concert, on semble submergé par un océan de mélancolie douce. Parfois aussi consumé par l'intensité et la luxuriance des instruments, un peu comme sur le 3ème album du Led Zeppelin. Ou alors bercé par des mélodies ensoleillées, presque méditerranéennes. Pas de covers. Pas de titres issus du répertoire de Red House Painters. Mais uniquement des chansons de Sun Kil Moon. En rappel, seuls les trois guitaristes reviennent sur scène, l'un d'entre eux se consacrant à la slide. Puis Marc termine en solo armé de sa 12 cordes. Pour trois titres. Enfin presque, puisque en fin du dernier, il se rend compte qu'il fait fausse route, plante sa guitare et se taille. Un final à l'image du personnage…

 

mardi, 06 novembre 2018 15:58

Dans l'ombre de Wire...

Kissogram est un duo allemand qui pratique une musique largement inspirée par les groupes électro des eighties. Et je pense tout particulièrement à DAF et Suicide. Un style qu'il mélange allègrement à de la trance, de l'acid et de la new beat. Enfin, tout au long de la première partie du concert. Le tandem tente même un pseudo pastiche du « Superstition » de Stevie Wonder. Jusqu'alors le set m'a laissé de marbre. Dans le style, Vive la Fête a au moins le mérite de mettre l'ambiance. Puis le vocaliste a commencé a délaissé son synthé pour se consacrer à la guitare. Et l'expression sonore de prendre une toute autre dimension. Plus aride, plus expérimentale, plus violente, plus punk… Plus intéressante, quoi ! D'autant plus que le type derrière le pupitre est enfin entré dans son trip. Et les morceaux de lorgner vers l'univers de Wire…

Alias Merrill Nisker, Peaches est avant tout une 'showwoman'. Un petit bout de femme qui n'a pas froid aux yeux (NDR : normal elle est canadienne) en balançant un spectacle original, coloré, divertissant, qui transpire l'humour, danse, le sexe, le sexe et le sexe. Mais plantons de suite le décor. Avant de monter sur les planches, la sonorisation diffuse le « Peaches » des Stranglers. Une introduction qui témoigne de son attitude résolument punk. Qui me fait parfois penser à celle de PJ Harvey. Elle empoigne alors une guitare pour en libérer des sonorités distordues, noisy. Un geste qu'elle va reproduire épisodiquement au cours de la soirée. Parce que d'instruments, il n'en est guère question. Toute la solution sonore préenregistrée, est sculptée dans l'électro-punk. Parfois aussi dans le glam réminiscent de Gary Glitter. En fait, c'est un spectacle à dévorer davantage avec les yeux et les tripes, qu'avec les oreilles. Et la présence des deux filles dont la taille doit frôler les deux mètres en est la plus parfaite démonstration. Une chorégraphie qui accentue l'aspect visuel, sensuel, sexuel, du show. Pas pour rien qu'au départ, elles apparaissent affublées de fausses barbes. L'une d'entre elles nous fait cependant une démonstration époustouflante de cerceaux. A croire qu'elle est issue du monde du cirque ! Excellent moment, lorsqu'un écran est installé sur scène pour projeter une vidéo d'Iggy Pop qui échange un duo avec Peaches pour « Kick it ». Elle démontre également son talent de comédienne, lorsqu'elle fait croire à un accident en se relevant ensanglantée, d'une chute sur les planches, avant de recracher l'hémoglobine factice sur le public. Et puis de son art de la mise en scène, en invitant une personne du public à monter sur scène pour chanter un autre duo, en essayant de nous faire croire qu'il s'agissait d'impro. Si tous ses standards y sont passés (« Fatherfucker », « I U she », « Hot rod »), elle n'a pas oublié de nous dispenser la cover du « Gay bar » d'Electric Six ; et en rappel, l'inévitable « Kiss, kiss, kiss » de Yoko Ono. Et franchement, le public s'est vraiment amusé ce soir.

 

mardi, 06 novembre 2018 15:51

Une absence flagrante de motivation...

Journée de grande effervescence au Bota ce mardi 16 novembre ; puisque si l'Orangerie accueillait Ash et Hitch, la Rotonde proposait trois groupes : The Soundtrack Of Our Lives, The Detroit Cobras et The Radiation Kings.

The Radiation Kings nous viennent d'Allemagne et jouissent d'une popularité certaine dans leur pays. Un groupe de garage qui se réclame ouvertement des Stones, du Velvet Underground et des Stooges. Fondé en 1997, cet ensemble compte quelques albums à son actif et a même déjà eu l'honneur de participer à l'émission de la WDR, 'Rockpalast'. Pour le peu que j'ai pu les apercevoir, leur prestation n'a guère soulevé l'enthousiasme. Brouillonne pour ne pas dire bâclée, elle s'est même achevée dans l'indifférence générale. Et le chanteur a eu beau se démener comme un beau diable (NDR : physiquement on dirait une sorte d'hybride entre Ian Brown et Mick Jagger), son groupe n'est parvenu qu'à patauger allègrement dans la choucroute…

The Detroit Cobras est un quintet dont la plupart des membres viennent de Detroit (NDR: vous vous en doutez!). Une formation fondée en 1995 par le guitariste Steve Shaw, et qui compte dans son line up deux filles. Tout d'abord la guitariste Maribel Restrepo ; et puis la chanteuse Rachael Nagy, sorte d'Amanda Lear qui aurait rajeuni de 30 ans. Moulée dans son jeans, cette blonde hyper sexy fume comme une cheminée, boit comme un cosaque et (NDR : non je n'ai rien dit…). Bref, une chose est sûre, son timbre vocal rauque sied particulièrement bien à la musique du groupe. Une musique basique, garage, inspirée par le R&B, le gospel et le rock'n roll des années 50. Leur set est essentiellement composé de reprises obscures. Des titres souvent très brefs imprimés sur un tempo 4/4 qui me rappellent les Ramones. Et le look des mâles (NDR : rouflaquettes, cheveux longs en bisbille avec leur shampooing depuis belle lurette !) corrobore ce point de vue. Si leur prestation reste plutôt agréable, elle ne décollera jamais. En cause : Rachael. Qui a plutôt l'air de s'en foutre comme de l'an 40. De cette soirée, elle ne retiendra probablement que le goût de la bière belge…

Auteur d'un quatrième opus remarquable (« The origin vol. 1 »), The Soundtrack Of Our Lives, se produisait pour la première fois, en Belgique. Pas les membres fondateurs, puisque le chanteur Ebbot Lundberg et le guitariste Ian Person s'y étaient produits en compagnie de Union Carbide Productions, leur précédent groupe. Dès l'entrée le premier titre, on est complètement noyé par la puissance du son. Tel un prédicateur évangéliste, Ebbot s'installe au centre de la scène. Viking barbu, vêtu d'une robe noire, il ressemble à un Brian Wilson (NDR : le leader des Beach Boys !) des seventies. Les deux guitaristes virevoltent d'un côté à l'autre de la scène. Une rivalité qui ressemble presque à une compétition. Imaginez un peu une joute entre Bernard Butler et Bernard Butler, et vous aurez une petite idée de la scène en présence. L'un d'entre eux se prend même parfois pour Pete Townshend, en faisant tournoyer son bras. En fin de concert, il sort sa guitare à deux manches. Bien soutenu par un solide bassiste, le drummer – habillé comme un joueur de base-ball - dynamise la solution sonore. Des drums qui comptent deux grosses caisses. Excusez du peu ! A gauche de la scène, le claviériste chavire au gré de ses interventions rognées. C'est limite qu'il ne grimpe sur son orgue. Dans l'esprit de Ray Manzarek ! Paraît même qu'il fait chavirer les cœurs… Le combo aligne la plupart des compos de son dernier elpee. Même « Midnight children ». Un tracklist qu'il entrecoupe de nombreux titres issus de « Behind the music », le précédent opus. Véritable gourou, Ebott impressionne par son charisme. Il orchestre même les improvisations. Ce qui ne l'empêche pas de descendre ans le public. Ou d'aller vider toutes les bières qui jonchent le sol près du drummer. (NDR : qui a dit rentrez-le ventre ?). Un seul bémol, le public. Trop réservé pour un tel spectacle. Ne se libérant qu'en fin de concert, pour finalement obtenir deux rappels, dont le second n'était normalement pas prévu. Impressionnant !