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Les paysages sonores cinématographiques de M83 Spécial

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En prélude à leur concert aux Nuits Botanique (le samedi 27 au Cirque Royal), nous avons rencontré les deux jeunes gens de M83, fans de noisy rock mais aussi d'Iron Maiden, auteurs d'un album excellent, " Dead Cities, Red Seas & Lost Ghosts ", mélange improbable d'électro, de shoegazing, de krautrock et de cold wave. Bizarre, mais jouissif : imaginez-vous sur une plage déserte battue par un vent glacial, perdu dans ce coin de terre où votre écho se noie, à des milliers de kilomètres de la moindre âme qui vive. Imaginez-vous sur une autre planète, rouge et sulfureuse, à dormir dans votre caisson en attendant la délivrance. Au dehors, des bruits lointains ricochent sur votre sarcophage. Il fait chaud, et des voix sans corps vous bercent de leurs ululements craintifs. Rêve ou cauchemar ? C'est ça, l'effet M83.

Qu'est-ce qui a changé pour vous entre la sortie de votre 1er album et de ce deuxième ?

Nicolas : Le premier album (M83) était quand même différent. Il était beaucoup plus ambient. Sur celui-ci on a essayé un truc plus noisy, plus rock.

Avez-vous du faire face à une certaine pression ?

N. : Ouais, mais juste dans le sens de vouloir faire mieux, tout simplement ! C'est une pression positive, constructive : on voulait essayer de garder le même son tout en le faisant évoluer.

Combien de temps avez-vous travaillé sur cet album ?

Anthony : Pareil que pour le premier : un an, de la composition au mixage puis à l'enregistrement. Ce n'est pas énorme…

Comment vous êtes-vous rencontrés ? Est-il exact que vous êtes issus de la Côte d'Azur ?

N. : Ouais ! D'Antibes. On s'est rencontrés au lycée. Et on est devenu potes parce qu'on écoutait le même style de musique. On a alors fondé un petit groupe de noisy rock qui a vécu pendant 2-3 ans, et puis après on s'est mis à l'électro.

Antibes, c'est un peu la ville ennuyeuse, où les jeunes se mettent à la musique parce qu'il n'y a rien d'autre à faire, pour créer leur propre amusement ?

N. : Je ne sais pas… Moi je fais de la musique depuis que je suis super jeune, donc je ne me suis jamais posé cette question ! (rires)

A. : On ne s'ennuie pas à Antibes ! C'est cool, il y a la mer, le soleil. C'est sympa !

On a du mal à déceler vos influences : ok, il y a le noisy rock, la pop, l'électro,… Mais du métal aussi, non ?

N. : (agréablement surpris) Ca fait plaisir que tu parles de métal, parce qu'on est des fans de Judas Priest ! (rires) Même si on écoute aujourd'hui plus de noisy, de pop, d'électro et de krautrock… Je pense que notre musique mélange le tout.

Comment composez-vous ? Exclusivement par ordinateur ou bien utilisez-vous également des instruments live ?

A. : En fait, pour la composition, on n'utilise pas d'ordinateur… On utilise que des machines, des synthés, des boîtes à rythmes, des trucs ainsi… De la guitare aussi. Mais on n'a pas de logiciels.

Et en live ?

N. : En live, on a maintenant un batteur et un bassiste, et donc c'est un peu plus noisy, plus rentre dedans, plus rock en fait… Et puis on voulait montrer autre chose. En fait, je pense que cette nouvelle tournure colle mieux au deuxième disque.

Votre musique est un peu fantomatique, comme le suggère le titre de l'album… On dirait qu'elle a été composée sur les " ruines d'une civilisation perdue ". Les voix, par exemple, sont comme fossilisées.

A. : Ouais ! C'est notre son à nous. On voulait incorporer un peu plus de voix par rapport à notre premier disque, et les utiliser de façon originale, " fantomatique ", comme tu dis. Ca fait partie de notre son : empiler des synthés, des boîtes à rythmes, de la batterie, et les mixer comme un mur de sons.

Ces voix, d'où viennent-elles ?

A. : Ce sont de vraies voix. Elles ont été enregistrées en compagnie d'amis musiciens, qui appartiennent plus ou moins au même label que nous, Gooom. Nous avions envie de travailler avec eux, parce qu'on partageait les mêmes affinités musicales. Cela s'est fait naturellement.

Des noms ?

N. : Il y a la chanteuse de Cyann & Ben, Benoît de Villeneuve (qui va bientôt sortir quelque chose sur Gooom), deux copines à lui, et Montag, un Québécois qui fait de la musique électronique. Il s'est chargé des pistes de violon.

Gooom est une structure assez atypique dans le paysage musical français, comme votre musique. Comment vous positionnez-vous par rapport à la scène électro française ?

A. : On ne se pose pas trop la question, en fait… On n'essaie pas de ressembler à tel ou tel groupe ou de faire partie de la même mouvance musicale. On fait juste notre musique comme on la sent.

On parlait d'Antibes tout à l'heure : on a l'impression que votre environnement influence directement votre travail. Votre musique est assez cinématographique, remplie de " paysages sonores ", si vous préférez…

A. : C'est vrai qu'on regarde beaucoup de films, des vieux, des plus récents, des films SF,… Ce côté spatial, atmosphérique vient sans doute de là. Les images évoquent pour nous de la musique.

Vous avez composé la musique d'un film, justement !

N. : Ouais ! D'un documentaire… Sur la PAC, la " politique agricole commune " : c'est vachement excitant, c'est super rock'n'roll ! (rires) Mais c'était un reportage de la BBC. Il colle bien à notre musique, parce qu'il recèle beaucoup de paysages.

Votre musique, en tout cas, est difficile à décrire, mais s'accorde bien en effet à l'élément spatial… Dans quel état d'esprit l'avez-vous composé ?

A. : Dure comme question… Tout dépend du moment, du temps qu'il fait dehors. En fait, c'est assez bizarre.

Bizarre, vous avez dit " Bizarre " ? Nicolas et Anthony nous auraient-ils trompés sur leurs origines terrestres ? Des fans de Judas Priest ! ? Rendez-vous aux Nuits pour en avoir le cœur net, avec à l'affiche également : " rinôçérôse ", The Eternals et Zongamin.

 

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: M83
  • Date: 2003-12-31
  • Rating: 0
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