Cet entretien s’est déroulé le dimanche 31 août, dans le cadre du festival des Barges, à Scène sur Sambre. Au crachoir, Giacomo Panarisi, le leader de Romano Nervoso, une formation louviéroise que votre serviteur suit depuis pas mal de temps. Intitulé « Born To Boggie », son second elpee est paru ce 22/10/2014. Et pour la circonstance, il a bénéficié d’une ‘release party’ à la Rotonde du Botanique. Malgré le succès du combo, notre 'Italian Stallion' a bien la tête sur les épaules. Tout en demeurant éminemment sympathique.
On soupçonne fort que tu sois l'enfant naturel né d’une idylle entre Marc Bolan et Mick Jagger. Qu’as-tu à nous avancer pour ta défense ?
Giacomo : Marc Bolan, mon maréchal ! On dirait un gars de Saint-Vaast qui parle. En fait, ils avaient accordé un concert à Houdeng, en 1977. Ils étaient pétés. Ils ont fait l'amour. Je ne sais pas comment, mais je suis sorti du trou de balle d’un de ces deux-là. C'est bien moi, le fils de ce couple illégitime…
Quelle est ta définition du rock spaghetti ?
Giacomo : C'est du spaghetti rock. Tout simplement du rock. Il ne diffère en rien du rock conventionnel. Sauf qu’il est chanté en italien. Donc trahit des consonances latines. Celles de mes origines. Je mets donc mes origines au service du rock'n'roll.
Ton nouvel opus sort bientôt. As-tu des détails à nous communiquer à ce sujet?
Giacomo : Il sera dans les bacs le 22 octobre, jour de notre release party, organisée à la Rotonde du Botanique. Il s’intitulera « Born To Boggie » et paraîtra chez Mottow Soundz. Et j'en suis très fier.
Il ne devait pas sortir plus tôt ?
Giacomo : Effectivement, car au départ il s’agissait d’une autoproduction. Mais finalement, un label s’est intéressé à notre projet. Le temps de discuter du deal et on a pris du retard. Et puis je n’étais pas satisfait du premier mix. Donc il a fallu le recommencer et cet épisode a encore reporté sa sortie. J’ai préféré attendre que le produit soit entièrement fini et corresponde à mes attentes. D’où ce retard.
Ton dernier single s’intitule « Aline/Maria ». Adamo y est pour quelque chose ?
Giacomo : Adamo ? Non, Christophe. Daniel Bevilacqua est français, mais d’origine italienne. Et cette chanson, je l’écoute depuis ma plus tendre jeunesse. Je voulais donc en réaliser ma propre version. Tout en rendant hommage à Christophe, compositeur de ce bon vieux morceau de blues interplanétaire.
Tu as eu l’opportunité d’assurer le supporting act de Johnny Hallyday au Sportpaleis d'Anvers. Est-ce lui qui t'a choisi ? C'est quand même une fameuse référence pour toi, non ?
Giacomo : Au départ, je pensais que c'était une blague. Effectivement, c’est lui qui nous a invités. Mais l’expérience est vraiment unique. Tu joues tous les soirs devant 25 000 personnes qui ne te connaissent absolument pas. C’est terrible ! En fait, quand on a rencontré Johnny il nous a parlé de notre musique et de nos chansons. Manifestement, c’est une des plus belles aventures que j'ai pu vivre sur la scène musicale.
Johnny ratisse large. Sa musique s’adresse aux jeunes de 7 à 80 ans…
Giacomo : Oui il ratisse large, son public oscille entre 7 à 77 ans. Le public réunit de nombreux fans, mais également des curieux qui souhaitent voir le phénomène sur les planches…
Apparemment parmi ses aficionados, nombre d’entre eux ont apprécié votre set. Des amis présents ce soir-là me l’ont signalé ?
Giacomo : Cet écho est agréable à entendre. Perso, j’ai beaucoup aimé la réaction de la foule.
Parmi les premières parties, on pourrait également épingler celles que tu as accomplies pour Skip The Use et Electric Six…
Giacomo : Electric Six ? Il y a un bail ! Skip The Use, c'était à Mons. Le groupe débutait également. Depuis, nous sommes devenus amis…
En 2013 tu as réalisé une tournée baptisée 'We Love Bars'. Dans quel but ?
Giacomo : Afin de bosser sur tous les nouveaux morceaux du futur album. Et la meilleure manière de les tester, c’est de les interpréter dans des conditions de merde. Enfin, pas de merde… plutôt dans des conditions qui en reviennent aux roots. C’est-à-dire dans les bars. Ce périple nous a permis de faire une répète générale avant d’entamer la tournée des salles et des festivals. Finalement, l’épisode s’est bien passé et on s’est super éclatés…
Lors du dernier festival de Dour, je t’ai aperçu discuter en compagnie de Fred Lani (NDR : le leader de Fred & The Healers) et effectuer un échange de Cd.
Giacomo : Oui nous nous apprécions, tout comme j’apprécie sa musique et lui la nôtre. Et puis, j’ai un faible pour le blues…
Quels sont tes objectifs à court terme ?
Giacomo : Sortir l’album. Se produire en concert. Bien se sentir dans ma peau et réaliser ce que j’aime, sans devoir abaisser mon froc, tout en propageant la bonne parole, l'humour et le rock 'n' roll, à travers le monde.