Depuis 3 ans, Sourblast est en perpétuelle recherche. D’un son personnel. D’une homogénéité au sein du groupe. Il semble donc avoir trouvé sa voie et devrait sortir, au cours de cette année, son premier album. Ce qui ne l’empêchera pas de se produire sur les planches, là où depuis ses débuts, il met littéralement le feu. En proposant un Heavy-Stoner-Rock pur jus. Il était donc judicieux de prendre le pouls auprès de ce quatuor bruxellois. Rencontre.
En 2014, vous avez gravé votre premier disque. Un Ep quatre titres. Il vous a donc fallu trois longues années avant de vous décider à publier un premier opus. Quand sortira-t-il ? A quoi doit-on s’attendre ? Quel a été votre parcours, tout au long de cette période de transition ?
En fait, nous avons écumé les concerts pendant toute cette période, afin de défendre notre premier Ep. Dans l’intervalle, le line up a changé, avant d’atteindre aujourd’hui, sa forme actuelle et définitive. Nous voulions vraiment nous poser afin de repartir sur des bases solides, en compagnie de musiciens qui se comprennent, s’entendent le mieux possible, tant sur scène que dans la vie quotidienne. Et c’est alors qu’on a entamé, il y a quelques mois, l’enregistrement de notre premier LP, au 6th Sense Sound, un studio géré par Tom (NDR : le bassiste) et André (NDR : cet ex-guitariste du band est devenu aujourd’hui leur ingénieur du son). Sans être pressé par une quelconque ‘dead line’, nous avons réalisé un album sans compromis, qui nous ressemble, et dont nous serons tous fiers en définitive. Nous ne souhaitions plus bricoler une énième démo au sein d’un garage ou dans un local de répétition. Nous voulions que cette nouvelle étape nous permette de se doter d’une véritable identité. N’y mettre que le meilleur de nous-mêmes. Le premier single paraîtra entre avril et mai de cette année. Il sera suivi, dans quelques mois, de l’album, qui sera disponible en versions vinyle et numérique.
Quelle est l’origine du patronyme Sourblast ?
Dès le départ, nous briguions un nom qui claque. Qui soit bref, explosif et précis, à la fois. On l’a choisi à l’issue d’un exercice de brainstorming. Pas la peine d’y déceler une quelconque explication mystique. Il ne s’agit que d’une explosion acide !
Sourblast réunit des musiciens qui jouissent d’une belle expérience ‘live’, acquise antérieurement. Comment est née cette nouvelle aventure ?
Son histoire remonte à quelques années. Fred (guitare et chant) et Geoffrey (batterie) sont des amis de longue date. Ils aspiraient à jouer ensemble, depuis pas mal de temps ; un vœu réfréné par leurs implications au sein de formations différentes. Finalement, ils ont décidé de les quitter afin de créer un projet commun ; un concept qu’ils ne retrouvaient pas chez leurs bands respectifs. Un peu plus tard, Terry (guitare) et Tom (basse) ont rejoint le line up. L’histoire de Sourblast venait de commencer.
Quand on écoute la musique de Sourblast, on ne peut s’empêcher de penser à Down, Kyuss ou encore Baroness. Ce sont vos sources majeures d’inspiration ?
On ne peut nier ces références. C’est une évidence. Pourtant, chaque membre possède ses propres influences ; ce qui, inévitablement est répercuté lors de la composition des morceaux. Mais nous essayons ensuite d’épurer le tout, le mieux possible, afin qu’au final la compo soit considérée comme du Sourblast pur jus, et pas la copie de tel ou tel groupe. Mais bon, on ne peut cacher nos sources d’inspiration. C’est-à-dire Baroness, Alice In Chains, Stone Temple Pilots, Mastodon ou Creed… Enfin, notamment...
Quel est le processus d’écriture au sein de l’équipe ?
En général, c’est le chanteur/guitariste (Fred) qui trace la ligne de conduite. Il amène une idée, un riff voire un morceau complet. Il soumet ensuite la démo aux autres. Puis on retravaille la compo, de manière à ce qu’elle agrée tout le monde. Fred se charge également des lyrics. Il y raconte ses expériences, son vécu, son appréhension de la vie sentimentale et des relations humaines en général. Il pose un regard perplexe sur la société contemporaine.
Toutes proportions gardées, il faut admettre que le Stoner est devenu, au cours de ces dernières années, un genre musical à la mode, dans l’univers du Metal. Bon nombre de groupes se revendiquent du Stoner et l’adaptent à leur sauce. Dans ce contexte, pas facile de se forger une identité personnelle ?
En fait, l’identité de Sourblast dépend d’un son : épais, caractérisé par une rythmique lourde, puissante et agressive et couplée à guitares ultra mélodiques. Nous sommes, et ce n’est pas récent, devenus des acheteurs compulsifs d'amplis, de guitares et de batteries. Ce qui nous permet de disposer d’une palette sonore assez riche… même si c’est au détriment de notre portefeuille ! On travaille aussi nos compositions afin qu’elles soient ‘catchy’, mais en les abordant dans un esprit très pop. Ce qui crée un mélange hybride, une forme de Heavy rock/Stoner qui soit très susceptible de plaire au mélomane lambda.
En 2016, vous avez participé aux ‘Tremplin Durbuy Rock’. Ce genre de concours est-il idéal pour se révéler, en Belgique ?
C’est indéniablement un fameux soutien ! Pour un jeune groupe qui souhaite participer à des festivals de taille respectable, ces tremplins constituent évidemment une vitrine assez intéressante. De plus, les jurys réunissent souvent des professionnels du métier. Capables de remarquer une formation qui se détache du lot, ils leur proposent souvent, par la suite, des collaborations intéressantes. Bref, c’est toujours bénéfique à tous points de vue !
Nous sommes à la fin du mois de mars et la saison des festivals commence petit à petit à approcher… avez-vous des projets pour cet été ?
Pour le moment, on se concentre à 200% sur la sortie de notre album. Nous avons néanmoins déjà tourné le clip du premier single (« Memories »), qui devrait sortir entre avril et mai. On va ensuite faire un maximum de dates afin de promouvoir l'album. Mais en attendant, nous continuons à travailler main dans la main avec notre manager, pour rôder au mieux possible notre set live. Nous n’avons qu’un seul but en tête : que chaque concert de Sourblast laisse une trace indélébile dans la mémoire du public !
Entretien réalisé par e-mail, le 27 mars 2017