La lumière destructrice de Cassandra Jenkins…

A l’instar de l’univers, le monde de My Light, My Destroyer est en constante expansion. Le troisième elpee de Cassandra Jenkins, qui sort le 12 juillet chez Dead Oceans, promet d'atteindre les limites de la nouveauté, avec une palette sonore plus large que…

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Didier Deroissart

Didier Deroissart

mardi, 12 novembre 2024 12:19

La matière sombre de l’Homme Bleu…

Homme Bleu annonce la sortie de son nouvel album, en anglais cette fois. Intitulé « Dark Matter », il paraîtra printemps 2025.

Entre rock et pop, les titres nostalgiques à la mélancolie en ont fait sa signature : un personnage mystérieux qui nous invite à rêver.

Qui est-il ? Issu de la scène rock lavalloise et rennaise (leader du groupe phare de rock français Blue Valentines dans les années 90), de père algérien et de mère bretonne, Nazim Moknachi  aka Homme Bleu est un artiste originaire de Montpellier.

Après avoir sillonné la France avec son groupe (plus de 150 concerts, Gibus, Ubu Rennes, Élysée Montmartre, Printemps de Bourges), quelques concerts en Suisse et en Belgique, joué acec Mink De Ville, The Fall, Thugs, Noir Désir, Coronados, Nazim collabore avec le Yann Tiersen Band à Paris et sort un premier album éponyme en 2014. On le retrouvera également aux côtés du célèbre guitariste Tom Verlaine sur ses deux récents titres « End of Summer » et « You'Re My Friend », splendide ballade romantique aux guitares étourdissantes. Ce sont là les derniers travaux de Tom Verlaine, disparu le 28 janvier 2023 à 73 ans. En 2023, Homme Bleu a sorti l'elpee « Le Bal des Crocodiles », fortement remarqué par la critique. L'album, en français, alterne des morceaux pop-rock teintés d’électro et ballades plus intimistes. Comme autant d’invitations à la rêverie, les chansons d’Homme Bleu sont un carrefour d’influences pop-rock dont les textes sont accessibles à tous.

Mixé par Steve Lyon (Depeche Mode, The Cure), le premier single est paru le 21 juin s'intitule « The Life In Me ». Il est suivi par « I Ride ».

 Le clip de « The Life In Me » est à voir et écouter ici et celui de « I Ride »,

 

Puggy s’est associé à Maro, auteure-compositrice-interprète et multi-instrumentiste portugaise, pour enregistrer son nouveau single « The Most ». Maro a acquis une renommée internationale grâce à son tube « Saudade, Saudade », interprété lors de l’Eurovision 2022, et est l'une des artistes préférées de Billie Eilish. Sa fusion unique de folk, de pop et d’influences acoustiques complète parfaitement l’univers sonore de Puggy, donnant naissance à un morceau de pop acoustique empreint de nostalgie et de profondeur.

Après le succès de son Ep « Radio Kitchen » et une série de trois concerts complets à l'Ancienne Belgique cette année, le trio Puggy est en pleine création de son cinquième opus, le premier depuis 2016.

« The Most » offre un avant-goût de cet elpee, qui sortira à l'automne 2025 et sera présenté lors d'un concert à Forest National le 28 novembre 2025.

Lorsqu’elle publié l’album « Can You See Me ? », Maro a révélé une nouvelle facette de son univers musical, un disque mprégné de pop, trap, world et folk. Son dernier long playing, « Hortelã », propose une version intime et dépouillée de ses plus récentes compositions. En septembre dernier, elle a également envoûté le public de la Botanique lors d'une tournée européenne à guichets fermés.

Puggy se produira en concert, à Forest National, le 25/11/2025

« The Most » est en écoute

 

 

 

mercredi, 06 novembre 2024 18:10

De Julie Rens à Julie Rains, mais doucement…

Julie Rens a récemment développé un nouveau projet passionnant, baptisé Julie Rains, qui annonce un nouveau chapitre de son parcours artistique. Son premier single « Doucement » s’est dessiné grâce à une collaboration avec le producteur électronique belge Rowan Van Hoef. Le résultat vient combiner la voix et les compositions de Julie aux sonorités électroniques profondes et atmosphériques de Rowan. Le titre commence par une douce mélodie au piano qui crée une ambiance intime, avant de se transformer en un climat plus intense et saturé.

Julie fait également partie du duo Juicy au sein duquel elle explore des sons contemporains en partenariat avec Sasha Vovk. Ensemble, elles sont reconnues sur la scène musicale belge pour leurs compositions inventives et leurs performances audacieuses qui défient les genres. La vision artistique de Julie s'étend au-delà de la scène, vu ses qualités d'autrice active qui s'ajoutent à ses histoires personnelles et la perspective multiculturelle de ses compositions.

Julie Rains est une chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste belge connue pour son mélange éclectique d'influences jazz, soul et musique électronique. Elle a commencé son parcours musical à un jeune âge, en étudiant d'abord le piano classique avant de découvrir sa passion pour le jazz. Le travail de Julie se caractérise par sa voix douce et polyvalente et sa capacité à croiser les genres, en insufflant à sa musique des rythmes mondiaux et des sons modernes.

Le single est en écoute

En concert le 15 novembre 2024 au Fifty Lab Music Festival

 

 

dimanche, 20 octobre 2024 18:37

Une prestation convaincante.

Groupe californien de metalcore, The Ghost Inside a sorti son sixième elpee, « Searching For Solace », en avril dernier et s’est lancé dans une nouvelle tournée européenne. Depuis sa fondation, à El Segundo, en 2004, The Ghost Inside accroit son contingent de fans de plus en plus déterminés et passionnés. La tragédie a frappé le combo, en 2015, lors d’une collision frontale entre le bus de tournée et un semi-remorque causant la mort des deux chauffeurs et blessant gravement tous les membres de la formation. Au lieu de saper le moral des musicos, cette épreuve les a rendus plus forts.

Le concert est soldout.  

Gideon et Boundaries assurent le supporting act.

Originaire de Hartford, dans le Connecticut, Boundaries est un quintet réunissant le chanteur Matt McDougal, le drummer Tim Sullivan, le bassiste Nathan Calcagno ainsi que les guitaristes Cody DelVecchio et Cory Emond. A ce jour, il a gravé trois long playing, dont le dernier, « Death Is Little More », est paru en mars dernier. Il va nous en proposer de larges extraits, ce soir, en 30 minutes chrono.

Dès que les lumières s’éteignent, la foule est en ébullition. Le groupe est déchaîné et l’assaut auditif est percutant. Pas la peine d’inviter les spectateurs agglutinés aux premiers rangs de s’enflammer, ils ne tiennent pas en place. Survoltés, certains se lancent déjà dans l’exercice du crowdsurfing.

L’expression sonore est à la fois bruitiste, sauvage, voire animale. Un métal brut de décoffrage attisé par les guitares huileuses, graisseuses et vibrantes, comme si elles livraient une guerre dantesque dans les profondeurs de l’enfer. Le chant est hargneux, parfois mélodique mais surtout guttural. On comprend mieux pourquoi les cordes vocales de McDougal ne tiennent pas plus d’une demi-heure. A ce rythme il va se les arracher… (page ‘Artistes’ ici)

Setlist : « A Pale Light Lingers », « Darkness Shared », « My Body Is A Cage », « Is Survived By », « Realize and Rebuild », « Turning Hate Into Rage », « Cursed To Remember », « I'd Rather Not Say », « Easily Erased »

Gideon est une formation originaire de Tuscaloosa, dans l’Alabama. Fondée en 2008, le line up implique le chanteur/frontman Daniel McWhorter, le guitariste Tyler Riley, le bassiste Caleb DeRusha et le drummer Jake Smelley. Le quatuor pratique du metalcore. Daniel mène la danse. Tout de blanc vêtu, y compris le Stetson vissé sur le crâne, il ressemble à un cowboy. Il pourrait incarner ce personnage dans le western « La Ballade de Buster Scruggs ». Son sixième opus, « More Power. More Pain » remonte à mars 2023. Le combo va nous en réserver de larges extraits. Parfois son passé hardcore mélodique refait surface, mais les influence de Madball et Lionheart sont indéniables. L’aspect guttural des vocaux est privilégié. Et l’auditoire répond avec enthousiasme à cette agressivité addictive. Mais finalement, il faut reconnaître que ce mix entre hardcore et metalcore est parfaitement équilibré… (page ‘Artistes’ )

Setlist : « Bite Down », « Push It Back », « Locked Out Of Heaven », « Too Much Is Never Enough », « More Power. More Pain. », « Take Off », « Sleep », « Take Me », « Damned If I Do (Damned If I Don't) », « Cursed », « No Love/No One ».

La grande salle de l’AB est bien remplie et vibre d’une énergie débordante lorsque Ghost Inside monte sur les planches. Les musicos sont accueillis comme des héros sur le retour.

Le light show est impressionnant. Trois énormes rampes de spots superposées bordent la haute estrade sur laquelle est perché le batteur, sise en retrait. Et elles tournent dans tous les sens. C’est pareil pour les leds dont les faisceaux sont à la fois multicolores et aveuglants. Une forme de violence qui se focalise autant sur les artistes que l’auditoire.  

La piste d'intro débouche sur une interprétation punitive de « Death Grip ». La foule éclate dans une frénésie de moshing et de headbanging.

Constituée du drummer Andrew Tkaczyk et du bassiste Jim Riley, la section rythmique pose solidement les fondations d’une expression sonore qu’on pourrait qualifier d’incendiaire. Derrière ses fûts, Andrew est une force sur laquelle le band peut compter. Ses explosions tribales mettent en exergue ses impressionnantes compétences techniques

En perpétuel mouvement, les sixcordistes Zach Johnson et Chris Davis échangent des riffs fulgurants, des harmonies complexes ainsi que des breakdowns écrasants. Johnson libère des solos aux accords rapides qui planent avec une facilité déconcertante. Pourtant, la mélodie reste une constante ; elle est d’ailleurs développée, de la plus belle des manières, sur les titres du dernier long playing.

Le band à le sourire aux lèvres lorsqu’il assiste aux crowdsurfings et aux circle pits qui éclatent, en première partie du set et particulièrement pendant « The Great Unknown », un hymne repris en chœur par la foule avant que la nouvelle compo « Split » ne fasse un carton absolu. Le chanteur Jonathan Vigil encourage ensuite la foule à l’accompagner quand il crie ‘F*** this !’ pendant le refrain de « Pressure Points » …

Les chœurs assurés par les 3 gratteurs sont remarquables tout au long de « Wash It Away », le morceau le plus metalcore du combo, abordé dans l’esprit de We Came As Romans…

Vigil confesse qu’il n’était pas sûr que le groupe puisse reprendre les tournées à plein temps après l'accident de bus, nous rappelant que qu’Andrew Tkaczyk, le batteur, n’a plus qu’une seule jambe.

En associant l’efficacité de la nouvelle vague du metalcore américain à l'urgence du punk The Ghost Inside crée un pont entre l’agressivité du son et les messages pertinents.

Une prestation convaincante.

Setlist : « Death Grip », « Earn It », « The Great Unknown », « Move Me », « Dear Youth (Day 52) », « Split », « Secret », « Mercy », « Dark Horse », « Pressure Point », « Out Of Control », « Wash It Away », « Light Years », « Faith or Forgiveness », « Between the Lines », « Avalanche », « Aftermath », « Engine 45 »

(Organisation : AB et Live Nation)

mardi, 29 octobre 2024 12:12

Court, mais excellent…

Le Cirque Royal est sold out depuis longtemps pour accueillir la nouvelle sensation britannique, The Last Dinner Party. Après avoir publié quelques Eps, le quintet féminin a gravé son premier elpee, « Prelude To Ecstasy », en février dernier, sous la houlette de James Ford (Arctic Monkeys, Gorillaz). Particulièrement médiatisée, sa sortie est devenue un best-seller. Depuis la sortie de « Nothing Matters », en avril de l'année dernière, le groupe accomplit une longue tournée internationale qui est passée par Rock Werchter en juillet dernier. Cependant, cet interminable périple est épuisant. Et la crainte que des dates soient annulées, comme à l’Engine Shed de Lincoln (UK), commence à planer. Heureusement, le combo remplira bien son engagement et de brillante manière.

Deux premières parties ont été programmées : Luvcat et Katy J Pearson.

Entre les bancs de la fac et les scènes obscures de Londres, c’est dans un univers à la fois rock et studieux qu’Abigail Morris, Lizzie Maryland, Emily Roberts, Georgia Davies et Aurora Nishevci commencent à se côtoyer, dès la fin 2010. Si elles ont toutes les cinq des identités bien distinctes, elles se complètent à merveille dans leurs visions artistiques, musicales et même vestimentaires. Leur styl, entre émancipation féminine, glam rock et pop baroque est au service de compositions structurées et de paroles sans tabou. Une recette qui fonctionne ! Avant même la sortie de leur premier single, les cinq filles avaient déjà assuré les premières parties de Nick Cave, Florence + the Machine ou encore des Rolling Stones.

Puisant son inspiration chez ABBA, Siouxsie and The Banshees (pour le côté baroque), Kate Bush ou encore Warpaint, The Last Dinner Party est passé des pubs sombres de l’est londonien, où elles avaient l’habitude de se produire, aux grandes salles et de festivals du monde entier. Courtisé par les plus grandes maisons de disques, agents et producteurs, le quintet n’en est qu’à l’aube d’une longue et brillante carrière, alors que le rock à guitares est en pleine résurgence…

Mais place au premier supporting act : Luvcat. Sur les planches, cette jeune Britannique est soutenue par un quatuor masculin. Deux guitaristes, un bassiste, un drummer et un claviériste. Si physiquement, elle ressemble un peu à Sabrina Carpenter, musicalement, ses références lorgnent plutôt vers CMAT et Amy Winehouse.

Son set baigne au sein d’un climat groovy et parfois même captivant. A ce jour, elle n’a publié que 3 singles, parus en 2024 : « Dinner@Brasserie Zédel », « He’s My Man » et « Matador », des morceaux qui clôtureront le set avec bonheur. Tous les autres titres proposés sont de nouvelles compos. On épinglera sa jolie voix qui colle parfaitement à l’expression sonore. A suivre, et de très près (page ‘Artistes’ ici Photos Vincent Dufrane ).

Setlist : « Lipstick », « Alien », « Alchemy », « Love & Money », « The Girl Who Sleeps in the Four Poster Bed », « Bad Books », « He’s My Man », « Matador », « Dinner At Brasserie Zedel ».

Katy J Pearson embraie. Elle chante, joue de la guitare et est accompagnée d’un guitariste, d’un bassiste et d’un drummer/claviériste. Et agréable à écouter, sa musique passe bien la rampe. Pas étonnant que la Britannique se soit déjà forgé un nom. Mais son manque d’enthousiasme ne lui permet pas de captiver l’auditoire. Manifestement, il manque l’étincelle susceptible de faire la différence. Elle ne parvient pas à attirer l’attention du public. A mi-parcours, on entend les spectateurs des premiers rangs qui taillent une bavette. Et franchement, c’est un manque de respect vis-à-vis de l’artiste et de ses musiciens (page ‘Artistes’ et Photos Vincent Dufrane ici).

Setlist : « Maybe », « Those Goodbyes », « Constant », « It's Mine Now », « Siren Song », « Long Range Driver », « Sky »

Place enfin à The Last Dinner Party. Le line up implique la chanteuse/guitariste Abigail, la bassiste Lizzie, la claviériste Aurora ainsi que les deux sixcordistes Emily et Georgia. Le band féminin est soutenu par un batteur, perché sur une des estrades, placée en retrait, à gauche, et dont le drumming à la technique irréprochable, oscille entre le tribal et le métronomique, suivant les morceaux. Sur l’autre estrade, à droite, également en retrait, un piano à queue a été posé.   

Six répliques de colonnes doriques lumineuses encadrent le podium. Elles sont également incluses dans un light show puissant, parfois même aveuglant et changeant de couleur selon l’intensité du son. Excellent, par ailleurs. Et devant la petite plate-forme du batteur, une énorme rampe de leds a été installée.

La chanteuse interagit parfaitement avec le public. Et les musiciennes déménagent pas mal. Certains morceaux bénéficient d’une chorégraphie. Ainsi, au cours du set, elles se suivent en file indienne, à plusieurs reprises, tout en assurant les chœurs et en continuant de jouer de leur instrument

A l’instar des prestations accordées lors des festivals, le set n’ira pas au-delà des 70 minutes, malgré un rappel de deux titres. La setlist est constituée de l’intégralité de l’elpee, d’un nouveau morceau (« Big dog ») et d’une superbe version du « Call me » de Blondie.

Il serait cependant malvenu de reprocher à la formation de ne proposer qu’un concert aussi court, mais difficile de faire mieux quand on a qu’un album à son actif.

Setlist : « Prélude To Ecstasy », « Burn Alive », « Caesar on a TV Screen », « Second Best », « Bountiful Boy », « On Youri Side », « Guha », « Sinner », « Portrait Of A Dead Girl », « The Féminine Urge », « Call Me » (Blondie cover), « Mirror », « Big Dog » (New Song), « My Lady Of Mercy ».

Rappel : « The Killer », « Nothing Maters »

(Photos Vincent Dufrane ici)

(Organisation : Live Nation)

dimanche, 03 novembre 2024 18:30

Les pensées quantiques de Koné Moerman…

En août, il se produisait sur scène au Pukkelpop et la semaine dernière, son premier concert au Sportpaleis a été confirmé (janvier 2025) ; et maintenant, l'artiste et producteur Koné annonce la sortie de son premier album : « Quantum Thoughts ». Le premier single et la chanson-titre sont parus ce vendredi 1er novembre sur toutes les plate-formes de streaming.

Koné est un artiste, musicien et producteur originaire de Louvain (BE). Sa passion pour les percussions a commencé à l'âge de six ans, lorsqu'il a pris en main une darbuka que ses parents avaient ramenée de Tunisie. À partir de ce moment-là, plus rien ne pouvait arrêter Koné.

Composé de neuf titres, « Quantum Thoughts » vous emmène dans un voyage à travers le mélange unique de percussions et d'acoustique de Koné, avec une touche personnelle. Chaque compo de « Quantum Thoughts » a été enregistrée en direct et en une seule prise dans un lieu historique, où l'acoustique naturelle a contribué à façonner le son de l'album. Les compositions, tous créées par Koné, racontent l'histoire de sa vie, depuis son enfance jusqu'à aujourd'hui, à l'aube de sa carrière musicale. Le premier single constitue le véritable point de départ.

Koné est maintenant prêt à partager sa propre musique avec le monde, et cela commence par « Quantum Thoughts ».

La vidéo est à voir et écouter ici

 

 

dimanche, 03 novembre 2024 18:29

Le patrimoine heavy blues d’ARMELLINO

« Heritage Blend » est le premier album d’ARMELLINO, un projet réunissant Yann Armellino et Vincent Martinez, deux forcenés de la guitare, complété par le drummer Alban Armellino et le bassiste Jacques Mehard Baudot. Amoureux d’une certaine idée du rock, chacun a tracé la route de son côté. Masterclass et reconnaissance du milieu professionnel guitare pour Yann, tournées anglaise et allemande pour Vincent en tant que frontman de Carousel Vertigo. Les deux guitaristes, après s’être croisés de nombreuses fois, décident de travailler ensemble, sans pression. Les musiciens s’enferment en studio pour composer quelques morceaux.

ARMELLINO redonne vie au heavy blues des années 70 et 80, rebaptisé classic rock, une époque bénie où les groupes avaient l’ambition d'écrire de vraies chansons sans renier leurs styles de prédilection.

 Impeccables dans les joutes guitaristiques, Yann et Vincent se trouvent les yeux fermés sur leur terrain de jeu situé entre Bad Company et Whitesnake (période anglaise) sur lequel plane l’ombre de Humble Pie. Avec aisance, Vincent réussit un véritable tour de force vocal dans le respect de la tradition et se révèle être un chanteur d’une grande sensibilité. Les interventions de Fabien Saussaye au piano et à l’orgue Hammond ainsi que celles de Little Magic Sam à l’harmonica viennent agrémenter une texture musicale riche qui met en valeur leurs racines blues et soul.

De l’introduction fracassante de « Almost Scored Me », à la pulsion boogie qui anime « I Am Only Me », aux envoûtants « Slice Of My Pie » et « Bad Enough » gorgés de soul sans oublier les refrains salvateurs de « Come Sing » ou « These Bones », au riff assassin de « Got Yourself A Loser », tous les titres de cet elpee transpirent la générosité et une vraie spontanéité. En 11 plages dont deux reprises, le légendaire « Fire » de Etta James sur lequel Jessie Lee Houllier (Jessie Lee & The Alchemists) fait monter la température, et une version acoustique du fameux « Dancing In The Moonlight » de Thin Lizzy, ARMELLINO remet au goût du jour une musique qui fait la part belle aux passes d’armes guitaristiques avec une qualité d’écriture évidente.

« Heritage Blend » est paru ce 20 septembre 2024.

La vidéo de « Come Sing » est disponible ici et celle de « I'm Only Me »,

Il y a près de 20 ans, Seasick Steve, auteur-compositeur-interprète américain à l’époque méconnu, alors que dans les 60’s c’était un ami de Janis Joplin, livre une prestation magistrale sur le plateau du présentateur britannique Jools Holland. L’homme n’a rien d’autre que son vieux stompbox, petite caisse en bois retournée, et une guitare à trois cordes décrépite. Et pourtant, cette prestation fait l’effet d’une claque, dont l'impact se fait encore sentir près de deux décennies plus tard. Depuis, il a quand même gravé 14 elpees, dont le dernier, « A Trip A Stumble A Fall Down On Your Knees », est paru ce 7 juin 2024.

Le supporting act est assuré par James Dixon. Il est seul, armé de ses guitares, dont une ‘cigar box’ (NDR : il ne s’en servira qu’à une seule reprise). 

Barbu, de longs cheveux bouclés retombant sur les épaules, il prend place sur un cajun. A sa droite, on remarque la présence d’une boîte dont les différents boutons sont destinés à moduler ou amplifier les sonorités de sa sixcordes. Mais également à produire quelques jolis effets. Une cymbalette traîne à ses pieds. Originaire des Cornouailles, en Angleterre, cet homme-orchestre va accorder un set de plus de 40 minutes. Il va nous réserver de larges extraits de son dernier opus, « Trepassing Light », ainsi que son nouveau single « Freight Train », un morceau de country/americana vivifiant. En écoutant sa musique les yeux fermés, on a l’impression de voyager à travers les States, tantôt en traversant les grandes plaines sauvages de l’Ouest américain ou alors en s’enfonçant profondément dans le Bayou. Chouette première partie (la page ‘Artiste’ consacrée à James Dixon est disponible ici

Longue barbe blanche, Seasick Steve aurait pu incarner le père Noël s’il avait opté pour un bonnet rouge plutôt qu’une casquette de couleur kaki. Il est accompagné d’un drummer, mais sans couvre-chef.

Le concert s’ouvre par « My Donny ». Issu de son dernier opus, l’entraînant « Backbone Slip » libère un groove incroyable. Plus de la moitié de la setlist est d’ailleurs constituée de titres extraits de son quatorzième long playing. Un groove qui se révèle hypnotique sur le rythmé « Soul Food » dont les riffs répétés sont découpés dans les accords d’une vieille dobro. « Barracuda '68 » est à la fois fluide, doux et enlevé.

Sympa, attachant et cool, il présente longuement ses compos, change de guitare entre chacune d’entre elles, sauf pour les deux morceaux qu’il interprète d’affilée à la ‘cigar box’ et qu’il est fier d’exhiber.

On a droit au quart d’heure amoureux de Steve. Il place sa guitare dans son dos, se lève de son siège et scrute attentivement les premiers rangs. Il cherche une jolie fille et l’invite à monter sur les planches. Il la prie de s’asseoir à sa gauche sur un baffle puis, comme il est toujours bien vert, commence à lui faire la cour. D’abord, à travers une vanne, en signalant que la dame fête son anniversaire. Ce qui déclenche l’hilarité dans l’auditoire. Il empoigne sa guitare et lui confie amoureusement qu’il s’appelle Steve. La chanson terminée (« Walkin' Man, Abraham »), il l’embrasse et demande à un roadie de lui apporter un vinyle qu’il dédicace ; et, en petit fûté, lui communique son adresse e-mail personnelle. Votre serviteur a déjà assisté au même scénario, à trois reprises. C’est devenu un rituel lors de chaque concert. En outre, Steve frotte et lisse souvent sa longue barbe lorsqu’il manipule la foule.

Mais les spectateurs sourient et dansent sur sa musique allègre, contagieuse, et dont les morceaux s’achèvent régulièrement par une rafale de percussions.

Il a aussi le don de mêler son blues à d'autres styles. Et le résultat est très réussi. On épinglera encore « Funky Music », une composition dont les paroles sont explicites : ‘Le blues m'a appelé / Toute ma vie…’ Une belle illustration de sa passion demeurée intacte pour ce style musical… Une superbe soirée comme on souhaiterait en connaître plus souvent. Et puis, c’est une des dernières icônes du blues qui crée toujours la sensation.

Setlist : « My Donny », « I Don't Know Why », « Backbone Slip », « Good Morning Little Schoolgirl », « Roy's Gang », « Soul Food », « Summertime Boy », « Walkin' Man, Abraham », « Mona », « Funky Music », « Started Out With Nothin' », « Barracuda '68 », « Let The Music Talk », « Bring It On », « Sun on My Face ».

Rappel : « Thunderbird »

(Organisation : Live Nation)

Après « What Is There To Say » sorti en 2011 et « A Song For You », coffret 5 Cds paru en 2016 (à savoir « A Day In New Orleans », « A Time For Love », « Un jour Tu Verras », « Moon River » et « Feelin’ Good »), la chanteuse de jazz Patricia Bonner est de retour avec l'album « Chronicles Of Time » : Tango, Jazz & Beyond sur une musique de Jean-Michel Proust.

Sur « Chronicles Of Time », qui paraîtra ce 29 novembre, le jazz se mêle au tango et à la chanson pour suspendre le temps autour du timbre de voix inimitable de Patricia Bonner. La chanteuse nous présente ici un répertoire totalement original de chansons dont elle a écrit les paroles.

Elle a fait appel à Jean-Michel Proust pour les compositions et la direction artistique. Ce dernier s’est entouré de deux orchestrateurs : Chloë Pfeiffer (cheffe d’orchestre et arrangeuse de tango) et Jean-Marc Fritz (chef d’orchestre et arrangeur de jazz) afin de concevoir un répertoire sur mesure pour servir l’exceptionnelle interprète (et autrice) qu’est Patricia Bonner.

Les seize titres de l'elpee sont imprégnés de la fougue, la passion, la danse, la musique, un subtil mélange de corps, d’âme et de cœur qui hantent le Jazz et le Tango, comme un hommage aux musiques de Michel Legrand, Astor Piazzola, Billie Holiday, Edith Piaf, Charles Trenet, Claude Nougaro, Pierre Barouh et Nina Simone.

En trois langues, anglais, espagnol et français, « Chronicles Of Time », nous fait voyager de New York à Buenos Aires et à Paris. Le disque brasse les souvenirs (« Dis », « Te Souviens-tu ? », « Memories »), et la quête de soi (« Soy », « Je M'aime »), évoque le printemps (« It Is Spring ») et toujours la nostalgie du temps qui s'enfuit (« Cette Larme A L'instant »).

Une vidéo de l’enregistrement de l’album est disponible ici

Nostalgie, nostalgie !!!

 

 

vendredi, 06 septembre 2024 19:08

Sous le regard des elfes et des petits gnomes…

Ce vendredi 6 septembre, Mingawash se produisait à la Verrerie de Braine-le-Comte, un ancien bâtiment industriel reconverti en endroit de rencontre autour de l’Art, un lieu atypique qui accueille tout au long de l’année des expos, des événements, etc.

Il y a une salle d’une jauge de 250 personnes au rez-de-chaussée, entièrement équipée pour les concerts et un théâtre au premier étage capable d’accueillir entre 40 et 200 personnes pour des représentations théâtrales ou des prestations musicales intimistes.

Mais un peu d’histoire, tout d’abord. Témoin du passé, cet ancien site industriel possède une valeur patrimoniale à préserver.

La ‘S.A. Verreries-Gobeleteries de Braine-le-Comte’ a été fondée en 1905. Cette verrerie jadis importante se situe à proximité de la gare et disposait d’un accès au chemin de fer, ce qui facilitait l’approvisionnement en charbon et en matières premières. En 1964, on dénombrait 150 ouvriers. L’essor sera de courte durée ; en raison de la récession économique provoquée par la crise pétrolière, la société sera contrainte de fermer ses portes en 1975…

A ce jour, Mingawash a publié deux elpees, « Imposteur », en 2018 et « Capharnaüm », en février dernier. La formation sort d’une résidence d’une semaine afin de préparer ce set dans les meilleures conditions.

Originaire d’Ath, Mingawash est drivé par le chanteur/percussionniste/mandoliniste, Martin Moreau (chant, percussion, mandoline). Il se plante au milieu du podium, en avant-scène. Le line up implique également deux guitarises, Valéry Granson et Maxime Deplasse, le drummer Théo Vynckier, installé en retrait sur une estrade, le claviériste/percussionniste Christopher Cansier le bassiste François Hantson et enfin, le second vocaliste, Clément Williem. Barbu et chevelu, une capuche sur la tête empêche de voir son visage. Plus de panda sur les planches, ni de danseuses/choristes, rien de des mecs burnés ! Manifestement les musicos ont atteint la maturité.

Le set s’ouvre par « Instinct ». La voix screamée de Clément s’impose.  Très gutturale, elle semble émaner du fond des ténèbres. A cet instant, l‘expression sonore évoque The Hu, un groupe de métal mongol issu d’Oulan Bator, responsable d’un ‘nomadic folk metal’, tout en incluant dans les vocaux, du khoomii (*).

Martin entame « Mathématique » à l’aide de sa mandoline. Puis la compo s’enfonce dans le métal tribal aux tonalités orientales. C’est puissant et riche en percus, percussions d’ailleurs omniprésentes tout au long du show.

Caractérisé par ses sonorités arabisantes, « Tombeau » est abordé dans l’esprit de Robert Plant & The Band of Joy, avant que la voix screamée nous replonge dans les flammes éternelles de l’enfer. En fait, hormis l’insertion de deux covers et d’un inédit, la setlist respecte l’intégralité du nouvel opus dans l’ordre chronologique des plages.

On aura quand même droit à un nouveau morceau, « Poussière ». Graisseuses, les sixcordes libèrent toute leur agressivité, alors que les vocaux sont inévitablement screamés.

Au cours du set, Mingawash s’est autorisé deux audacieuses versions métalliques. Une du « Vesoul » de Jacques Brel et l’autre de « Chic et pas cher » d’Arno. Fallait oser ! Ah oui, il faut le préciser, toutes les paroles sont chantées dans la langue de Voltaire.

Après un tel show, on a l’impression d’avoir exploré le cœur des fjords nordiques, battus par la tempête, sous le regard des elfes et des petits gnomes…

Setlist : « Instinct », « Mathématique », « Tombeau », Le Reste », « Horrifié », « Poussière », « Vesoul », « De La Terre A La Terre », « Capharnaüm », « Ensorceleuse », « Visage Pâle », « Héréditaire Energie », « Pornographie », « Chic Et Pas Cher », « Génie Du Mal », « Joujou ».

(*) Le khoomi est un type de chant diaphonique ancestral qui consiste à reproduire des sons naturels comme l'écoulement de l'eau, le souffle du vent, l'écho des montagnes, le grondement du tonnerre, le chant des oiseaux, etc.

Le chant diaphonique se caractérise par une technique vocale qui permet de produire plusieurs notes simultanément au moyen d'un seul organe vocal en combinant divers types de voix et divers positionnements de langue ou des lèvres. Ainsi, l'interprète utilisera sa gorge pour émettre un bourdon continu et profond, tandis qu'en se servant de sa langue pour contrôler l'air soufflé.

(Organisation : Centre Culturel de Braine-le-Comte)

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