Depuis plus d’un an maintenant, le gouvernement a débranché la prise du secteur culturel et évènementiel. Plus d’un an d’obscurité sans la moindre lueur.
Le secteur n’a pourtant pas ménagé ses efforts pour se réinventer, pour apporter aux responsables toutes les informations sur un secteur souvent trop méconnu, pour comprendre des décisions sanitaires pas toujours cohérentes, et surtout pour pouvoir garder la tête hors de l’eau… mais toujours avec ce sentiment de n’avoir même jamais aperçu la moindre main tendue des dirigeants.
Il est vrai que la tolérance et le sens de la responsabilité caractérisent le secteur. Ce qui le ramène très souvent à une image gentille, sans doute trop gentille même. Mais aujourd’hui il n’en peut plus d’être gentil !
Il n’en peut plus d’avoir cette impression de ne pas exister.
Il n’en peut plus de voir ses équipes, ses fournisseurs, ses amis, ses artistes, ses techniciens ramer financièrement, changer de métier, sombrer dans la dépression, et parfois, hélas partir tout court.
Il n’en peut plus de ne pas avoir de réponses à ses questions.
Alors, mesdames et messieurs « les décideurs » politiques, prenez vos responsabilités !
Le secteur ne demande pas de le laisser travailler comme il le souhaite ; il se rend compte que ce sera très difficile. Il demande simplement de répondre aux questions suivantes :
Pourquoi est-ce si difficile de donner une réponse claire sur la possibilité d’organiser des événements de plus de 5.000 personnes cet été ? Un oui ou un suffirait…
Pourquoi est-ce si difficile de proposer un protocole clair et progressif pour une réouverture du secteur culturel et événementiel ? Cela permettrait au secteur de préparer un été qui ne serait pas vide de culture…
Pourquoi est-ce si difficile de proposer des événements test ? Les résultats de ces tests seraient de fameux outils pour une relance progressive et en toute sécurité du secteur…
Pourquoi est-ce si difficile de rassurer ce secteur, comme la Flandre l’a fait, en proposant des fonds de garantie et des soutiens financiers clairs, adaptés et proportionnels ? Ceci permettrait de lui offrir des perspectives encourageantes pour l’avenir…
Pourquoi est-ce si difficile de donner quelques perspectives à notre jeunesse en manque d’événements et de contacts sociaux ? Ceci éviterait sans doute de devoir envoyer la cavalerie dans les parcs…
Les festivals francophones de musique en ont assez d’être gentils. En l’absence de réponse et d’un minimum de considération politique, devrait-il, comme le fait le secteur HORECA, proposer une réouverture de la culture le 1er mai et donner rendez-vous à tous nos festivaliers dans les parcs de Wallonie et de Bruxelles ?
Il serait sans doute plus simple et plus efficace de répondre à ces questions qui paraissent à la fois urgentes et légitimes.
(D’après communiqué de presse de la Fédération des Festivals de Musique Wallonie-Bruxelles).