Le dernier combat de Malween…

Malween est le projet emmené par Julien Buys, auteur, compositeur et interprète, originaire de Nantes. Julien a quitté le monde de la finance, sans regret, en 2017 pour devenir comédien voix-off le jour et chanteur/guitariste a sein de différents projets…

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Une petite souris dans le Corridor…

Corridor sortira son nouvel elpee, « Mimi », le 26 avril 2024. Réunissant 8 plages, il recèlera des pièces maîtresses telles que "Jump Cut", "Mon Argent" et "Mourir Demain". Il a été masterisé par Heba Kadry Mastering, à Brooklyn. Toutes les chansons de «…

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Bernard Dagnies

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jeudi, 20 décembre 2007 18:45

Syd Matters hanté…

Après avoir écrit la bande son du film "Heartbeat Detector" de Nicolas Klotz, le groupe français a signé chez le prestigieux label Because (Manu Chao, Justice, Charlotte Gainsbourg, etc.). Leur nouvel album, "Ghost Days", sortira en France le 14 janvier et au mois de février En Belgique.

Tracklisting

1. Everything Else

2. I Was Asleep

3. I ll Jackson

4. It’s A Nickname

5. Ghost Days

6. My Lover’s On The Pier

7. Cloudflakes

8. After All These Years

9. Louise

10. Big Moon

11. Anytime Now !

12. Interlude

13. Me And My Horses

14. Nobody Told Me

Vous pouvez déjà écouter un extrait du nouvel album sur http://www.myspace.com/sydmatters

 

Pour plus d’infos : http://www.sydmatters.com

 

 

jeudi, 20 décembre 2007 18:45

Yelle et le mouvement tecktonick

La célèbre cover de la chanson « A cause des garçons » de Yelle a été mise à la sauce tecktonick.

Si vous souhaitez en savoir davantage, je vous invite à visionner le clip :

http://www.yelle.fr/ecard2/fr/

 

mardi, 18 décembre 2007 22:54

Alice & June tour

Parallèlement à la sortie du Dvd, un double Cd en édition limitée est consacré au set accordé par Indochine au Zénith de Lille, le 13 mars 2007, lors de leur tournée « Alice & June », qui a traversé la France tout au long de l’année. L’opus a été mixé et masterisé par Gilles Martin (Tuxedo Moon, Colin Newman, etc.) aux studios Ipc de Bruxelles et recèle un petit intermède en acoustique impliquant « Justine », « Revolution », « Salômbo » et « La colline des roses ». On ne va pas en rajouter une couche, mais simplement vous annoncer que la bande à Nicola Sirkis compte sortir un nouvel album studio en 2009.

MSN:

http://sib1.od2.com/common/product/Product.aspx?shop=40&associd=4&catno=OD2DI6245180

i-tunes:

http://phobos.apple.com/WebObjects/MZStore.woa/wa/viewAlbum?id=269159673&s=143446

mardi, 18 décembre 2007 22:38

Some things just stick in your mind

Née en 1945, Vashti Bunyan est londonienne. Compositrice et chanteuse, elle avait sorti quelques singles entre 1964 et 1967, dont une compo écrite par la paire Jagger/Richards (NDR : le titre maître de cette compile) et un elpee en 1970, « Just Another Diamond Day ». Faute de succès, elle s’est alors retirée du circuit musical et a disparu de la circulation. Mais début du XXIème siècle, les membres de Piano Magic retrouvent sa trace et l’invitent à participer à l’enregistrement de « Writers Without Homes » (2002) puis d’un Ep intitulé « Saint Marie EP » (2004). Ce sera ensuite au tour de Devendra Banhart de la convier à participer aux sessions de « Rejoicing in the Hands ». Et même d’Animal Collective, pour l’elpee « Prospect Hummer ». En 2005. C’est aussi l’année au cours de laquelle elle concocte son deuxième opus, « Lookaftering ».

Cette compile réunit 45 tours, démos et raretés concoctés à ses débuts. C’est-à-dire entre 64 et 67. Vingt-cinq morceaux en tout ! Poétesse folk, Vashti y dispense des chansons intimistes, mélancoliques, mais baroques, qu’elle interprète d’une voix limpide en s’accompagnant à la sèche. C’est le lot des démos. Par contre, lorsque ces morceaux bénéficient des arrangements de studio, ils jouissent d’orchestrations aussi subtiles que somptueuses.

Cette poétesse folk semble avoir influencé toute un pan de la musique néo folk américaine. C’est d’ailleurs ce que Banhart confesse, mais également CocoRosie et Tiny Viper. Maintenant, ce sont des références, et il faut bien se replacer dans le contexte de la mi-sixties pour pouvoir apprécier ce type de musique savoureusement désuète. Mais désuète quand même. 

mardi, 18 décembre 2007 22:35

History of the world / Part one

De son véritable nom Claude Perwez, Dr Kloot alias Kaiser Kloot, Kloot Per W ou encore KPW possède une fameuse carte de visite. Surtout dans le nord du pays. Né en 1955, il a roulé sa bosse au sein d’une multitude de formations. A dix ans il était déjà impliqué chez The Walrus et enregistrait un deux titres. Quelques combos plus loin, on le retrouve chez The Misters, qui partiront en tournée en compagnie tantôt de Gruppo Sportivo, Herman Brood, AC/DC, Tjens Couter, Joe Jackson, The Undertones, Trust ou encore Siouxsie and The Banshees. Il passe ensuite chez The Employees et surtout Polyphonic Size, formation qui sortira toute une série de disques (singles, maxis et albums) sous la houlette de Jean-Jacques Burnell. Avant de fonder Zen On, il va côtoyer une bonne partie de la scène pop/rock flamande, dont Dirk Blanchart, Bea Vandermaat, des membres de Clouseau, De Kreuners ou encore Noordkaap. Il a même tâté de l’électro et on lui prête une certaine paternité à la lo fi. Si vous voulez en savoir davantage, je vous invite d’ailleurs à consulter son site, c’est assez impressionnant. (http://www.klootperw.com)

Tout au long de “History of the world” Dr. Kloot cherche à rendre hommage aux chansons les plus notoires des 70’s et des 80’s. Mais aussi, et à mon humble avis, des chansons qui l’ont marqué au cours de cette période. Des morceaux issus du répertoire de The Cure, Kraftwerk, Stooges, Joan Baez ou encore Laurie Anderson. Mais également de Pere Ubu, Pete Shelley, Wire, Camper Van Beethoven, Buzzcocks, Television Personalities, Yellow Magic Orchestra et bien d’autres. Qu’il interprète sous des versions plutôt minimalistes et avec un esprit punk. Lors des sessions d’enregistrement, il a reçu le concours de ladies, et en particulier Marjan Debaene, France L’Hermitte (Polyphonic Size) et Gaelle De Bruxelles (BJ Scott, Olivier Saxe). Uniquement pour les vocaux. Un trio en compagnie duquel, il avait travaillé à des époques différentes ; Dr. Kloot se réservant toute les parties instrumentales. En outre, ce disque a été remasterisé par Kramer aux States.

Dvd fort intéressant que ce “The other side of the mirror…”, puisqu’il permet d’assister à quelques prestations ‘live’ accomplies par le Zim entre 1963 et 1965, au festival folk de Newport aux States. Intéressant, puisqu’en 1965, il monte sur les planches flanqué d’une gratte électrique. En compagnie du guitariste Mike Bloomfield et du claviériste Al Kooper. Une partie du public conspue, l’autre applaudit. En fait, c’est à cette époque que Robert décide d’interpréter sa musique sous une forme plus contemporaine. Et pour cause, il vient de découvrir les Beatles…

Intéressant, puisqu’on le voit partager plusieurs duos en compagnie de Joan Baez et puis être soutenu par les chœurs des Freedom Singers et de Peter Paul & Mary. Intéressant, puisque fondé en 1959, le festival folk de Newport était encore en 1963, un événement autant familial qu’estudiantin. Impensable qu’aujourd’hui on puisse assister à un tel type de spectacle en s’asseyant autour de l’artiste, lui-même entouré de photographes amateurs, de fans et de musiciens qui n’ont strictement rien à faire sur le mini podium. Politique aussi. Pas pour rien que des mythes comme Pete Seeger ou Woodie Guthrie y sont passés. Et puis, il ne faut pas oublier que ce type de musique, à cette époque, véhiculait des messages très engagés. En outre, ce documentaire de Murray Lerner est enrichi d’une interview de Dylan, d’une autre de Joan Baez et d’un titre accordé par Johnny Cash. Le film est en noir et blanc, mais le son est d’excellente qualité.

MSN:

http://sib1.od2.com/common/product/Product.aspx?shop=40&associd=4&catno=OD2DI6198782

I-tunes:

http://phobos.apple.com/WebObjects/MZStore.woa/wa/viewAlbum?id=263688383&s=143446

 

 

Le second album des Girls in Hawaii, “Plan Your Escape”, paraîtra le 13 février. Il sera précédé par un single. Intitulé “This farm will end up in fire” il devrait sortir début janvier.

Pour enregistrer cet opus, la formation a reçu la collaboration de Jean Lamoot au mixing, un personnage qui a notamment bossé en compagnie d’Alain Bashung et de Noir Désir.

Le groupe part également en tournée pour défendre son elpee. Et notamment…

15-02-08 – Muziekcentrum Trix –Anvers

16-02-08 – Cirque Royal – Bruxelles (sold out!)

18-02-08 – Paradisoo – Amsterdam

08-03-08 – Le Brise Glace – Annecy

14-03-08 – Aire Libre – Rennes

15-03-08 – Aire Libre – Rennes

17-03-08 – Olymipia – Nantes

19-03-08 – La Nef – Angoulême

20-03-08 – Rockstore – Montpellier

22-03-08 – Le Moulin – Marseille

24-03-08 – Ninkasi Kao – Lyon

25-03-08 – Vapeur – Dijon

26-03-08 – La Laiterie – Strasbourg

27-03-08 – Splendid – Lille

29-03-08 – Big Band Café – Herouville St Clair

03-05-08 – Pac Rock festival

07-05-08 Olympia Bruno Coquatrix – Paris

 

Pour plus d’infos : http://www.girlsinhawaii.be

 

lundi, 17 décembre 2007 16:57

Concours Circuit : les lauréats

Au bout du long parcours du Concours Circuit, Suicide Of Demons a remporté la finale ce 15 décembre au Botanique. Black Bleeding termine deuxième. Au-delà des nombreux prix attribués au vainqueur, d'autres prix ont également été décernés aux finalistes.

En bref :

Premier prix : Suicide Of Demons

Deuxième prix : Black Bleeding

Prix Sabam : The Chargers

Prix des auditeurs de Pure FM (the rock show) : Amadeus

Tous les finalistes seront présents sur une compilation offerte par 3.14

Et vous aurez droit d’ici peu à une review de ce concours  sur Musiczine

 

Toute l'info sur http://www.concourscircuit.be

 

mercredi, 12 décembre 2007 18:33

Jean Michel Jarre réoxygéné…

L’album « Oxygene » vendu à 12 millions d'exemplaires, vient d’être réédité sous un enregistrement haute définition.

Pour voir l’intro d’« Oxygène » :

http://www.youtube.com/watch?v=NaYlyQGvbTE

http://www.wat.tv/playlist/660434/video/747329/jean-michel-jarre-oxygene-intro.html

 

Pour plus d’infos : http://www.jeanmicheljarre.com

samedi, 10 novembre 2007 01:00

Un certain sens du mystère

Responsables de deux albums à ce jour, les Editors surfent sur une vague de succès qui pourrait bientôt les propulser sur la planète des stars ( ?!?!?). Etonnant pour un groupe britannique (NDR : de Birmingham, très exactement) qui remet au goût du jour, une musique nettement inspirée par la cold wave des eighties. Et en particulier des groupes comme Joy Division, Chameleons, And Also The Trees ou Echo & The Bunnymen. Interpol a tracé la voie. Et une foultitude d’autres formations s’y sont engouffrés. Dont les Editors et Bloc Party. N’en déplaisent à ces fers de lance de ce revivalisme auxquels on ne peut certainement pas reprocher de bâcler leurs copies. Au contraire. Sur les planches, les Editors semblent même dépasser largement leurs concurrents directs. Mais pour oser leur parler de ce type de corrélation, il est nécessaire de bien connaître son sujet et de mettre des gants, histoire de ne pas trop froisser leur susceptibilité. C’est Russ Leetch, le bassiste qui s’est dévoué pour affronter le questionnaire. Dommage que Tom Smith, le chanteur/guitariste, préalablement prévu pour épauler son acolyte, n’ait pas osé venir défendre leur point de vue. Notamment dans le domaine des lyrics. Ce n’est peut-être que partie remise…

Sur place, il a donc fallu réaménager ses questions, en se doutant bien que nombre d’entre elles allaient être éludées. Mais il est parfois intéressant d’entendre le point de vue d’un autre membre du groupe, dont la vision est parfois différente, et qui recèle des aptitudes aussi cachées qu’intéressantes (NDR : on y reviendra). Plutôt que d’attaquer de front le sujet sensible des influences, j’ai donc demandé comment les Editors pouvaient expliquer que les admirateurs des groupes susvisés étaient sur la même longueur d’ondes. Bref, que ces formations drainaient un public aux goûts semblables. La réponse de Russ est évasive : « J’ignore si le public veut nous enfermer dans cette catégorie ; tout ce qui je puis affirmer, c’est que ce sont tous de bons groupes. Les gens qui aiment les Beatles et Elvis Presley peuvent aussi apprécier les Editors. Je ne vois pas d’explications » (NDR : ou il ne veut pas les voir !) Par contre, le groupe reconnaît pour influences majeures Elbow et The Walkmen. Elbow surtout. En plus ce sont des amis. Enfin ils sont devenus des amis. « On les a croisés bien longtemps après avoir écouté leur musique. Nous étions des fans avant de les rencontrer. Quand nous fréquentions l’université. Lorsque notre premier album est paru, les musiciens d’Elbow nous ont avoué qu’ils aimaient beaucoup notre musique. Nous sommes sortis ensemble à Manchester. A une occasion. On a trinqué ensemble. Et l’un d’entre eux nous a proposé de nous apporter leur collaboration. On ne les voit plus très souvent, mais on les aime bien. Et, oui, c’est une de nos influences. » Radiohead, Doves et Spiritualized sont également des références qui revêtent un caractère majeur pour le combo. « Nous aimons beaucoup ces groupes. Radiohead et Spiritualized, tout particulièrement. Nous écoutions leurs disques lorsque nous avions 16/17 ans. A cet âge, il est important de découvrir des nouvelles perspectives ; et Radiohead nous a permis de faire ce pas. De nous interpeller. Si tu ne fais pas la démarche de t’approprier un groupe lors de ton adolescence, tu risque de rester en rade. Et de t’enfoncer dans les stéréotypes. Surtout à cet âge là. C’est la raison pour laquelle ces groupes sont importants. En outre, ils te permettent de t’ouvrir vers d’autres types de musique, et pas seulement le rock. » La nouvelle orientation de la bande à Thom Yorke est donc judicieuse ? « Elle ne m’emballe pas particulièrement. Je respecte ce qu’il fait, mais c’est bien moins important qu'‘OK Computer’… » Enfin, pour rester dans le même domaine, les Editors reconnaissent également que ‘Murmur’ de REM et ‘This is it’ des Stokes sont deux opus incontournables, pour eux. « En fait ‘Murmur’ a influencé l’écriture de Tom. En ce qui concerne les Strokes, il faut se remettre dans le contexte. Nous étions en 2001. La britpop, en Angleterre, s’était essoufflée. Depuis deux ou trois ans. Et la guitare était reléguée au second plan. Lorsqu’ils ont débarqués, on s’est dit, le rock’n roll est de retour ! »

On dit Editors et pas The Editors. Il paraît que ce patronyme colle mieux à leur image monochrome. Mais en même temps, que ce choix leur permet de brouiller les pistes. D’autres également avancent que c’est parce que ce ‘The’ est trop à la mode et que le groupe voulait un patronyme intemporel. Où est la vérité ? « J’ai exécuté le travail graphique des pochettes du premier album ‘Backroom’ et des quatre premiers singles. Mais cette tâche devenait trop envahissante, et j’ai l’abandonnée. Avant d’opter pour le nom Editors, nous nous appelions Snowfield. Mais c’était un peu trop humide comme nom. En fait, on a enlevé le ‘The’, parce qu’il ne faisait pas joli sur la pochette. D’un point de vue grammatical, le ‘The’ s’impose ; et pourtant d’autres groupes ont utilisé le même  concept. Les Pixies, par exemple. On dit Pixies et pas The Pixies. Maintenant, il n’est pas exclu qu’un jour, on y remette le ‘The’. » Chez ce type de groupe, l’attitude revêt quand même une certaine importance. On a parfois l’impression qu’ils aiment entretenir un sens du mystère, voire de l’ambigüité « On n’aime pas trop que les gens connaissent constamment notre emploi du temps. Nous voulons préserver notre vie privée. Ce qui importe, c’est le live. On s’est rendu compte que dans le public, il y a des gens qui se posent des questions et qui n’auront jamais la réponse… Et plus ils s’en posent, plus ils accentuent ce mystère. En fait, nous voulons maintenir une certaine distance avec eux. » Peut-être par jeu… Sur les photos, on voit souvent les musiciens vêtus de vêtements sombres. Russ tire sur le col de sa chemise : « Regarde ! Nous aimons la couleur. Nous nous améliorons. En fait, les teintes sombres, nous les adoptions surtout, lorsque nous étions étudiants. Aujourd’hui, nous commençons à nous vêtir différemment. A porter des chemises. A mieux se fringuer. D’ailleurs nous aimons bien les vêtements chics. Surtout sur scène… »

La voix de Tom Smith campe un baryton profond, sensuel. A tel point qu’un journaliste britannique a un jour écrit que sur scène, il pourrait déclencher une ovulation spontanée chez les filles. (NDR : à ce moment précis, Elvis Perkins et son équipe, attablés à quelques mètres, éclatent de rire). Tom essaie de garder son sérieux. « Ce qui est dingue avec lui, c’est qu’il est capable de stimuler l’orgasme de beaucoup de femmes en même temps. Lors de certaines chansons explicites de notre set, on reste très attentif, pour voir si les filles rougissent… » Les lyrics sont également criblés de métaphores. Mais est-ce pour les rendre plus cryptiques ou simplement pour permettre au public d’y épancher ses propres émotions ? « Ce que tu dis est vrai. Les gens pourraient donner leur propre signification (NDR : c’est à la mode !) aux chansons. Une manière de mieux faire vibrer leur corde sensible. Rien que le titre des chansons est susceptible de les interpeler. Ils se projettent une image dans leur esprit. Il existe des petites phrases qui peuvent déclencher une représentation dans leur inconscient, alors que les paroles n’ont rien à voir avec l’élément déclencheur. Il est important pour un groupe ou un artiste de trouver une accroche. » ‘Well worn hand’ est certainement la chanson la plus dramatique du répertoire des Editors. En fin de parcours, on a même l’impression que Tom est au bord des larmes. « Ce qui a permis de la rendre dramatique, c’est la façon dont elle a été enregistrée. En une seule prise. La tension était à son paroxysme. Et le résultat est parfait. D’un point de vue instrumental, on s’est mis la pression. Histoire de communiquer une plus grande intensité émotionnelle à l’interprétation. Maintenant, je ne crois pas que Tom était au bord des larmes ; mais si c’était le cas, on ne pourrait que s’incliner. » A une certaine époque, on taxé leur style de ‘Dark disco’ (disco sombre). « En fait, cette déclaration sort du contexte d’une interview, au cours de laquelle nous avions répondu en ces termes sous forme de boutade. Elle traduit une volonté de se soucier de la recherche musicale, une démarche qui nous hante. Il ne fallait pas prendre cette réponse à la lettre… »

Entre le premier album (‘The back room’) et le second (‘An End Has a Start’), le groupe a changé de producteur. Jim Abbiss a cédé le relais à Jacknife Lee. Y avait-il une différence majeure dans la manière de travailler entre ces deux personnages ? « Nous les apprécions tous les deux pour le boulot qu’ils ont accompli. Jim a bossé sur le premier. Nous étions quatre. Un groupe enfermé dans une pièce. Point à la ligne. Et on n’a rien ajouté. Pour le deuxième, nous voulions qu’il soit plus ouvert et bénéficie d’arrangements plus soignés et d’un son plus puissant. Mais on ne sait pas si dans le futur on continuera à travailler avec lui ou quelqu’un d’autre… » Restait une question plus sournoise. A poser en fin de parcours. Et vu le succès qui commence à prendre des proportions conséquentes. A savoir si Editors ne craignaient pas de devenir un nouveau Coldplay. « S’il te plaît ne nous compare pas à Coldplay. Il y a également un piano sur scène, et notre chanteur a aussi les cheveux bouclés. Mais j’imagine mal, un jour, que cette formation puisse écrire une chanson impliquant le mot ‘Smokers’… » Pas trop bien compris. Il doit y avoir un jeu de mot fumeux là-derrière…

Merci à Vincent Devos.