La rébellion de Jewly…

Auteure-compositrice engagée, Jewly est investie d’une mission : celle qui la pousse à écrire pour ouvrir les consciences et les libérer grâce à des vibrations rock salvatrices pour les uns ou salutaires pour les autres. « Rébellion » est un concept album…

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Hippo Campus sort la tête de l’eau…

Hippo Campus sortira son quatrième album « Flood », ce 20 septembre 2024. « Flood » constitue à la fois un disque et une renaissance. En effet, il a fallu cinq années au combo du Minnesota pour enregistrer 13 titres en seulement 10 jours à la frontière du…

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Romane Serda

Après la pluie

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Enregistré à Londres, ce deuxième disque solo de Romane Serda arbore fièrement un autocollant vantant les ‘12 superbes chansons écrites par Renaud et mises en musique par Romane’. On se sent quand même un peu obligé de démentir cette ronfleuse affirmation. Il suffit d’écouter le lamentable « Les bobos » (un des derniers tubes de M. Séchan) pour se rendre compte que l’inspiration lyrique de Renaud est tarie. Il ne fait pas mieux ici, se contentant de rimes paresseuses comme lors de cet hommage à Bob Dylan : ‘Je sais que ton père était fan d’un certain Robert Zimmerman, d’où ce prénom de gentleman, Dylan’. Le reste est au diapason, illustrant une uniforme succession de ballades pop-rock, jouées pépère par des requins de studio londoniens et martelées par le phrasé répétitif (et agaçant) de Romane Serda. Néanmoins, cet efficace produit d’industrie lourde risque de squatter les ondes F.M. pendant un petit temps.



The Cinematics

A strange education

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On ne parvient pas toujours à comprendre pourquoi, mais il arrive parfois qu’en écoutant l’album d’un nouveau groupe, on se mette à flasher instantanément. C’est le cas pour « A strange education », premier essai de cette formation glasgowégienne. Bien sûr, tout n’est pas parfait, mais la qualité des trois-quarts de l’œuvre compense largement les deux ou trois plages moins intéressantes. Dont le titre maître. Probablement celui que vous risquez d’entendre le plus sur la bande FM. Manifestement destiné aux charts (donc à la thune), il évoque le Simple Minds de l’époque « New gold dream ».

Mais venons-en à ce qui rend cet opus aussi séduisant. Tout d’abord, la voix du chanteur. Son timbre oscille entre celui de Brett Anderson (Suede), Chris Martin (Coldplay), Fynn Andrews (The Veils) et Neil Diamond. Pas mal quand même ! Et puis il y a la guitare ligne claire du soliste, Ramsay Miller. Sur les deux premières plages, « Race to the city » et « Break », ses sonorités bringuebalantes font mouche. Un peu à la manière d’And Also The Trees. Encore que le premier titre soit imprimé sur un tempo funkysant ; dans l’esprit de Spandau Ballet. Pensez à « To cut a long story short ». Et ce phénomène se reproduit sur le très dansant « Keep forgetting », d’ailleurs paru sous la forme d’un single. Les références aux eighties se bousculent d’ailleurs tout au long de ce disque : A.A.T.T. (cette guitare !), Echo & the Bunnymen, The Smiths sans oublier la bande à Gary Kemp, même si certaines compos manifestent une emphase lyrique et mélodique immortalisée sur les premier albums de Suede. A cet instant, les riffs de gratte empruntent un phrasé digne du meilleur Bernard Butler. Peuplé de hits potentiels, l’elpee s’achève cependant par un titre plus complexe, « Asleep at the wheel », un morceau qui s’achève dans un délire semi noisy, semi psychédélique. Epatant !



Le Comte de Fourques

Sans me forcer

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Sans se forcer, David Legal, alias Le Comte de Fourques, signe une collection de treize titres (pour narguer la malchance ?) spontanés et légers. Originaire du sud (de Fourques. D’où le nom de scène. Ben oui : « Sans me forcer »...), Le Comte admire Dominique A et Jean-Louis Murat, méprise les rimes et les scélérats. Le Comte est bon (écouter l’excellent morceau « Le bonheur est nocturne » et son refrain féminin à la Dani). Le Comte est beau (rapidement, il séduit Cali, le Catalan, qui lui offre ses premières parties). Enregistré au studio Vega de Carpentras en compagnie de Mitch Olivier (Alain Bashung, Rita Mitsouko, Anis), ce premier album se veut critique d’une société nombriliste (« A bicyclette »). « Sans me forcer » navigue entre chanson (« Dans la lune », « La vie est belle ») et rock (« Y a-t-il un monde », « Par-dessus la jambe ») par la grâce de petites histoires. Le Comte de Fourques ne rédigera pas de nouvelles lettres de noblesse à l’attention de la chanson française. Mais la fraîcheur de son univers est tout à son honneur. Vive Le Comte !

 

Tracey Thorn

Out of the Woods

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Volontairement disparue de la circulation depuis le « Temperamental » de Everything But The Girl (1999), Tracy Thorn met au placard Ben Watt, sa moitié sur scène comme à la ville, ainsi que ses michetons afin de nous envoyer à la tronche un come-back du genre ‘j’arrive, je défonce la porte d’un coup de bottines en cuir et je montre à tous ceux qui m’ont oubliée qu’ils ont fait une grossière erreur’. A l’instar de ses compatriotes Beth Gibbons et Lou Rhodes, Tracy Thorn s’offre une petite aventure parallèle plus que bienvenue. Produit, entre autres, par Ewan Pearson, ce second essai solo déchire grave, tout simplement.

Thorn, dont la première œuvre en solitaire (« A Distant Shore ») date déjà de 1982, délivre sur « Out Of The Woods » onze titres d’une perfection rarement atteinte dans ce que l’on connaît de la pop. Ouvrant son nouvel essai sur des premiers morceaux mélancoliques d’une justesse affolante (« Here It Comes Again », « A-Z »), Tracy Thorn se joue de l’auditeur en lui délivrant des bombes disco (« Get over It », le single « It’s All True ») pour le replonger à nouveau et sans aucune transition dans la douceur, quelques instants plus tard (« Hands Up To the Ceiling », « Easy »). Mais c’est surtout devant le monstrueux « Grand Canyon » que l’on s’arrête net pour louer l’immensité de la galette. Les 25 années d’attente entre « A Distant Shores » et « Out Of The Woods » sont largement compensées. Une surprise divinement bonne.

 



Manu Dibango

Africadelic

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On aurait tort de résumer Manu Dibango à son tube « Soul Makossa » ; même si certains considèrent cette compo devenue culte dans le New York underground des années 70, comme le premier morceau disco. Le label Luaka Bop nous avait déjà révélé quelques indices sur les travaux du bonhomme sur la compilation « World Psychedelic Classics 3 ». On approfondit le sujet grâce à Hy&Fly qui exhume cette série d’instrumentaux fiévreux et psychédéliques composés pour la télévision française, au début des années 70. Un mélange enthousiasmant de soul et de funk, caractérisé par un déluge de percussions et de solos acides ; le tout servi avec l’‘african touch’ qui fait la différence (Manu Dibango l’avait d’ailleurs baptisée ‘afro-soul-thing’. Une demi-heure de bonheur chaudement recommandée.

 



Kris Dane

Songs of Crime and Passion

‘Dans une atmosphère proche des ‘nursery rhymes’, il a construit un monde étrange, allégorique, où le Mal pourchasse l’Innocence, (…) où la poésie s’enracine dans le tuf du subconscient. Une œuvre intemporelle, qui survivra à toutes les modes’, écrit Claude Beylie à propos de l’unique et formidable film de Charles Laughton, « La Nuit du Chasseur ». Le nouvel album de Kris Dane n’est sans doute pas l’équivalent musical de ce chef-d’œuvre hallucinant, mais les voix qui le hantent et son ambiance feutrée nous rappellent ces images troublantes, d’un lyrisme au bord du cataclysme. Sans grossir le trait d’un folk douillet mais pas geignard, Kris Dane signe ici neuf chansons qui brillent sans trop d’éclat : la guitare se veut humble, le chant léger mais grave, la mélodie nimbée du spectre de Dylan (« The Horseman ») et de Nick Cave (« Back to Nature »). L’harmonica, le marimba, et surtout ces chœurs féminins, attisent cette impression d’être immergé dans cet album ‘comme on s’enfonce dans l’obscurité du poème et de la nuit’, les yeux bien ouverts mais l’attente incertaine, à l’écoute de ce qui va surgir. « Home sweet home is out there », susurre-t-il en citant le Paradis, l’Enfer, comme les doigts de Powell tatoués des mots ‘AMOUR’ et ‘HAINE’. D’où ce titre générique, « Songs of Crime and Passion », parce que les sentiments les plus extrêmes enfantent des meilleures histoires. Kris Dane n’offre rien de grandiose : juste sa vision dévoyée du folk-rock, ses hantises et ses menus fretins sous forme de ritournelles psalmodiées. Rien de grandiose, mais quelque chose d’attachant.

 

 

 



Various Artists

Roots of rumba rock: Congo classics 1953-1955

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Publiée il y a une dizaine d’années sous forme de vinyle, « Roots of rumba rock » connaît enfin les honneurs du cd. Quarante titres enregistrés entre 1953 et 1955 pour le label Loningisa par les musicien(ne)s qui vont contribuer à définir la rumba congolaise. Un témoignage des premiers pas d’un genre musical qui allait essaimer sur le continent africain comme un souffle de liberté et d’émancipation dans un continent colonisé. Mélange de musique traditionnelle congolaise (usage fréquent des likembés), des rythmes caribéens (popularisés dans un premier temps par…Tino Rossi) et de fanfare, la rumba congolaise est aussi le fruit de la grande mixité culturelle qui avait cours dans les années 50 à Léopoldville, vitrine officielle de l’empire colonial belge. L’auditeur y découvrira les stars de l’époque (Bowane en tête) mais aussi une musique richement mélodique et percussive, conçue pour la fête, dont les paroles amusées et ironiques constituent une véritable chronique sociale du Congo Belge. Au fil des titres, la guitare électrique fait son apparition, de même que le Solovox, un clavier ancêtre des synthétiseurs, belle preuve de l’approche résolument moderniste des musiciens impliqués. Chaque titre est abondamment commenté dans un livret fort intéressant enrichi par des photos de toute beauté. Musicalement, c’est surtout la ressemblance avec la musique des Caraïbes qui surprend. Pour s’en convaincre on vous conseille de (re)découvrir la compilation « Mento Madness, Motta’s Jamaican Mento 1951-56 » dont les traits communs sont évidents ; bel exemple du ‘zeitgeist’ ayant sévi dans les années 50.

 



AaRON

Artificial Animals

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Aaron, duo composé de Simon Buret et Olivier Coursier, frappe un premier coup. Un crochet gauche ferme, asséné droit au cœur. Profitant d’un étourdissement succinct, les deux Français nous plongent dans un univers sans concession. A peine y est-on pénétré que l’emprise de leurs animaux artificiels se fait irrépressible. Impossible d’en réchapper. Tel un Ghinzu baigné dans une mélancolie inapaisable, Aaron envoûte, enflamme, éblouit. Tout ça à la fois et bien plus encore. Le charme de Neverland opère dès l’ouverture crescendo d’un « Endless Song » habité d’une légère mais exquise nappe électro. S’ensuivent, entre autres, l’enivrant single « U-Turn (Lili) », un « Lost Highway » qui n’aurait pas dépareillé en fond sonore du film éponyme et une reprise osée mais étonnamment brillante et belle à en frissonner de « Strange Fruit », poème d’Abel Meeropol (alias Lewis Allan) immortalisé par la grande Billie Holiday. Aaron se risque même à poser « Le tunnel d’or », petite composition dans la langue de Molière, au beau milieu d’une œuvre anglo-saxonne. Et l’audace paie. Intelligent et touchant, « Artificial Animals Riding On Neverland » est une œuvre prodigieuse propulsant Aaron au grade de plus belle découverte française en 2007.

 

Eleni Mandell

Miracle of five

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Une voix douce et des mélodies distinguées : c’est à peu près tout ce qu’Eleni a à nous proposer. Mais c’est beaucoup. Car elle nous détend, cette voix chaleureuse posée sur des airs semi-folk, semi-jazz qui ne demandent rien d’autre que d’être écoutés d’au moins une oreille… Ancien enfant de chœur, initiée au piano et au violon depuis l’âge de cinq ans et demi, Eleni signe un cinquième album certes court (36 minuscules minutes) mais lascif, tendre et clairsemé, presque trop simple pour être beau. D’histoires d’amour jazzy en comptines country, elle love ses sentiments dans une sorte de voile caressant, nous invitant à des voyages calmes et voluptueux qui s’offrent souvent le luxe d’être troublants. Et faussement insignifiants.



Kit

Broken voyage

Écrit par
Amis lecteurs, j'attends vos remerciements : je suis arrivé au bout, tout seul, comme un grand, des 22 minutes de ce bref mais éreintant « Broken Voyage ». Premières impressions à chaud : euh? Oui. Mais non. Enfin? peut-être. Impressions après réflexion : allez, d'accord, il y a une certaine recherche dans ce brouhaha noisy-punk aussi surréaliste que profondément décadent. Derrière les guitares torturées et la voix épileptique de la dénommée Kristy, on parvient même à déceler quelques mélodies. Mais la sensation d'étouffement est constante et épuisante, tant ce fascinant chaos détient quelque chose de carnassier qui n'arrive pas à exciter nos tympans. La cohérence est inattaquable, mais difficilement écoutable malgré la courte distance du trip. Une expérience, rien de plus.