Fuji-Joe présage la canicule…

Après avoir accordé des concerts pendant un an à Paris et accompli un passage en Angleterre en début d'année, Fuji-Joe sort son premier Ep, « Soleil brûlant ». À travers 3 titres, Fuji-Joe revendique être à l'origine du meilleur Ep de ‘post-punk noisy french…

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L’humanisme angoissant de Franz Ferdinand…

Franz Ferdinand sortira son nouvel opus studio, « The Human Fear », ce vendredi 10 janvier 2025. Enregistrées aux studios AYR en Écosse, les 11 chansons de « The Human Fear » font allusion à des peurs humaines profondément ancrées et qu’en les surmontant et…

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Kit

Broken voyage

Écrit par
Amis lecteurs, j'attends vos remerciements : je suis arrivé au bout, tout seul, comme un grand, des 22 minutes de ce bref mais éreintant « Broken Voyage ». Premières impressions à chaud : euh? Oui. Mais non. Enfin? peut-être. Impressions après réflexion : allez, d'accord, il y a une certaine recherche dans ce brouhaha noisy-punk aussi surréaliste que profondément décadent. Derrière les guitares torturées et la voix épileptique de la dénommée Kristy, on parvient même à déceler quelques mélodies. Mais la sensation d'étouffement est constante et épuisante, tant ce fascinant chaos détient quelque chose de carnassier qui n'arrive pas à exciter nos tympans. La cohérence est inattaquable, mais difficilement écoutable malgré la courte distance du trip. Une expérience, rien de plus.

My Architects

Grand Designs

Écrit par

On vous arrête tout de suite : My Architects n’est pas un groupe d’Helsinki ! Et pour couper court à l’une ou l’autre rumeur mal placée, la formation ne débarque ni d’Australie ni de Nouvelle-Zélande. Nous sommes ici en compagnie d’un cas classique. Le groupe d’Aid Burrows nous vient, en effet, de Warrington, patelin anglais inconnu au bataillon de la pop, du rock et de l’electro. Certes, après moult recherches, on notera que Ian Brown, éminent chanteur des Stone Roses est né à Warrington (Oh là, on sent l’excitation monter !) mais qu’il quitta les lieux dès l’âge de six ans (quelle déception, hein ?).

Pour sa première sortie discographique, My Architects s’est entouré d’une ribambelle d’hommes du métier, confiant la production à James Sanger (U2, Keane, Dido, Faithless et un fourgon d’autres références à vous faire froid dans le dos) et le mixage à Ian Grimble (Manic Street Preachers, Travis, Texas, etc.). A partir de là, on pouvait craindre le pire. Imaginez le cocktail détonnant délivré par le mélange de ces délicieux antécédents... Au final, My Architects s’en sort... Mais par la petite porte du building : de son timbre lourdaud et nasillard, Aid Burrows aurait tendance à faire passer Rob Crow (Pinback) pour le décorateur d’intérieur. « Grand Designs » reste un bon disque. Mais nous sommes (bien) loin des promesses architecturales présagées par nos confrères d’outre-Manche.

Nelson

Revolving Doors

Face aux djeunes rockeurs à la Bijou qui envahissent Paris et la ‘couv’ des magazines de mode, Nelson se pose, là. Quatre types qui ont décidé d’arrêter de se la péter avant d’avoir même commencé, d’autant qu’ils peuvent être fiers de leur premier album, le racé « Revolving Doors ». Après un EP (« Bangkok Riot ») sorti en catimini l’année dernière, voici donc 12 chansons qui ne laisseront pas de marbre les fans de cold wave/post punk à la française (façon Poni Hoax/Bed/Prohibited). On peut s’appeler Nelson et venir de Paris : voilà le véritable esprit frondeur, et pour une fois ce n’est pas qu’une affaire de Converse. Si Joy Division n’a pas fini de hanter les générations de rockeurs qui se suivent et souvent se ressemblent (« The Darkest Parts of Your True Confessions »), Nelson a le mérite d’aller aussi voir du côté de Wire et des Psychedelic Furs (« Inside », « The (over) song »), du Beta Band et du krautrock 00’s à la Secret Machines (« Paid It All », « Freakshows »). La France peut être fière : son revival rock n’est pas qu’en plasticine, ‘je lis Rimbaud et c’est ma mère qui lave mes jeans’. Un peu de maturité sans pose, c’est déjà ça de pris.



Mono Kiri

Surviving on dreams and casual sex

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Premières mesures, premier beat de « Surviving on dreams and casual sex » et, déjà, le ton est donné. C’est de ‘cubase’ et de programmation dont il va être question, Mesdames et Messieurs, tout au long d’un album aux forts relents new-wave. Mais alors que l’informatique peut se révéler un adjuvant, il faut bien avouer que dans ce cas-ci le constat est plutôt négatif. Habillant des compositions déjà relativement faibles, la production de l’ensemble sonne en effet bien trop plastique pour avoir une chance de relever le niveau global d’une oeuvre à l’atmosphère quelque peu surannée. Mais quelle mouche a donc piqué Caroline Werbrouck (tête pensante du projet) pour avoir ainsi été poussée à utiliser des sons de batterie et de claviers aussi synthétiques ? Tout faire seul, c’est bien, mais encore faut-il posséder le goût nécessaire à une telle entreprise. Et ne pas se ruer sur le premier son disponible dans la base de données d’un logiciel de musique… En outre, comme la charmante demoiselle ne possède pas une voix exceptionnelle, difficile d’accorder davantage qu’un trois ou quatre sur dix à une plaque dont le souvenir ne restera pas dans les annales. On sent tout au long des treize plages l’envie de bien faire et de coller à la hype, mais cette bonne volonté ne suffit malheureusement pas…



Joss Stone

Introducing

Écrit par

Ce 11 avril, Joss Stone aura tout juste 20 ans. Pour fêter cet anniversaire, notre gamine de la soul dévoile un troisième album très attendu. Après le décevant « Mind Body & Soul », elle se devait de nous rappeler avoir été encensée lors de la sortie de ses « Soul Sessions », alors qu’elle n’était âgé de 16 ans… Hélas, mille fois hélas, on est envahi par une curieuse sensation de gâchis. La voix, sublime, domine certes les ébats avec une force qui a de quoi donner des boutons à toutes les Beyoncé du monde. Les arrangements sont également impeccables : le producteur et multi-instrumentiste Raphael Saadiq (Angie Stone, Erykah Badu, Kellis, etc.) a fait du très bon boulot. Mais à force de vouloir rallier trop de monde à sa cause en alternant les rythmes r’n’b, les effets pop et les élans soul, Joss Stone égare son talent dans un bien fade semblant de cohérence. Retenons tout de même quelques titres : « Tell Me What We’re Gonna Do Now » commis en compagnie de Common, le séduisant « Arms Of My Baby » ou encore le duo que partage Lauryn Hill, sobrement intitulé « Music ». Hormis ces quelques plages, on reste sur sa faim, non sans songer au potentiel immense de la diva qui se cache quelque part et risque, dans les années à venir, de gagner en maturité. Et là, ça pourrait faire très mal. 

 

 



Mad Max

White sands

Écrit par

Formé par des anciens musicos de Jaded Heart et de Casanova, le teutonique Mad Max a tourné intensivement au cours de l’année 2006 en première partie de Deep Purple, d’Alice Cooper et du compatriote Axel Rudi Pell. L’occasion de promouvoir « Night of White Rock », un disque alignant une succession de titres basiques, stéréotypés, trop propres, voire sirupeux.

Son successeur, « White Sands », n’a guère plus d’ambition et rappelle un Stryper fatigué ou un Whiteheart au plus bas de sa carrière. Les amateurs de hard FM musclé trouveront peut-être leur bonheur sur le mélodique et entêtant « We Fight In White », hommage aux rockers chrétiens de Petra ou encore sur le ‘bonjovien’ « Someone like you » qui commence par une guitare passée dans une talk box, sonorité popularisée par Richie Sambora sur le hit planétaire « Livin on a Prayer ». Mais deux bons titres sur une galette qui en propose dix, c’est un peu léger…



Dr. Octagon

The Return of Dr. Octagon

Son prénom le prédestinait à devenir l'un des artistes les plus iconoclastes que le hip hop ait connu jusqu'ici : Kool Keith, alias Dr. Octagon, alias Sinister 6000, alias Reverend Tom, alias Tashan Dorrsett, et on en passe. En 1988 il balance en compagnie de trois potes le furieux « Critical Beatdown », sous le pseudo collectif d'Ultramagnetic MC's : un pavé dans la marre du rap encore balbutiant (à peine 10 ans), dont le single « Ego Trippin' » restera comme l'un des tracks les plus séminal à jaillir sous une casquette de sport. En 1996 il s'invente un nouveau pseudonyme, Dr. Octagon, qui lui va forcément à merveille : dans cette tête bien remplie s'entrechoquent les idées les plus folles, on parle de génie, sauf les puristes qui eux crient au scandale. Aujourd'hui Kool Keith ranime son personnage fantasque, mais il est vrai qu'en dix ans le hip hop a fort évolué. Anticon, Rawkus, Def Jux, Ipecac, Timbaland et les Neptunes sont passés par là? D'où cette forte impression de déjà entendu, et même si ça groove à pleines tubes (« Trees », « Aliens », « Perfect World », « Al Green ») aucun morceau ne sort vraiment du lot. Habile dans le détournement des genres (rock, electro, soul, funk) mais peut-être trop boulimique et dispersé (plus de 5 albums en un an !), « Dr. Octagon » a raté quelque peu son retour. To be continued ?

Trencher

Lips

‘Rivers of shit… mouth to anus… all that blood and no pain ?… she kissed my wrists slashed… Cthulhu… hate the living… something wicked is born’ : Pox, L.Monger et M.Shit racontent sans doute n’importe quoi, mais c’est normal ils jouent du grind, où la parole en général est loin d’être évangile. Eructés, ces mots perdent leur sens : qu’ils évoquent tous les clichés du metal et qu’on s’amuse de leur ignominie, en fin de compte peu importe, puisque l’essentiel réside bel et bien ailleurs. Dans cette basse vrombissante qui déchire le ciel, dans cette batterie qui court avant le troupeau de bisons, à l’attaque, tête baissée et le mufle fumant... Même pas. Ce qui distingue Trencher du tout-venant grindcore, c’est un petit clavier (pour gosses ?) dont l’usage se révèle assez rare dans la sphère metal. Un Casio, tout bêtement, qu’on imagine en bien piteux état à force d’être frappé dans tous les sens. Que ceux qui aiment les dandys d’An Albatross et les mouches de Locust tendent ici leurs deux oreilles meurtries : ça dure 24 minutes (dont 5 de bruit blanc) et ça donne bien la patate. Bien farineuse la patate, mais cela va sans dire.

 

Chris Caffery

Pins and Needles

Écrit par

Chris Caffery appartient à cette race de musiciens qui multiplient les collaborations et les projets les plus ambitieux. Après l’expérience Doctor Butcher et le succès du colossal Trans-Siberian Orchestra, le guitariste du ‘cultissime’ groupe américain Savatage débarque flanqué d’un troisième album solo nerveux, énergique et sombre. Il y assure toutes les parties vocales et bien entendu les guitares. Pour enfanter ce « Pins and Needles » qui enchantera les fans du Savatage époque « Hall of the Mountain King », Caffery s’est entouré de grosses pointures. Nick Douglas (Doro) à la basse, Yael (Fireball Ministry, My Ruin) derrière les fûts, Paul Morris (Rainbow) aux claviers, et une dizaine d’invités parmi lesquels deux violonistes, un chanteur d’opéra et un saxophoniste.

Le résultat est plutôt époustouflant, et on se laisse charmer dès le titre d’introduction. Speed et mélodique « Pins and Needles » donne le ton. Les guitares sont tranchantes et les vocaux –c’est étonnant- évoquent l’organe magnifique de Jon Oliva (Savatage). Plus posé au niveau du tempo, « Sixty-six » entretient une ambiance lourde. Caffery est particulièrement à l’aise dans son rôle de chanteur, et les musiciens domptent parfaitement les compositions du maître. Encore plus glauque, mais non dépourvu d’un sens du second degré, « Torment » est ses guitares ‘slayerisantes’ dévoile la facette la plus agressive de Chris Caffery. L’accroche mélodique de « Walls » nous rappelle que le ‘gratteux’ est aussi un compositeur d’exception et qu’il a largement contribué à forger le style Savatage. On accroche moins à « Sad » et à « Chained », mais la machine repart de plus belle sur un « Worms » au refrain entêtant, tandis que balayé de nappes de violons, « Metal east » parodie les comédies musicales américaines. Probablement le titre le plus original de cette plaque aux multiples vertus. Chris Caffery défendra cette nouvelle petite bombe lors du Pestpop Festival qui se déroulera le 21 avril prochain à Wieze.     

 



The Elderberries

Nothing ventured, nothing gained

Écrit par

L’imagerie à la fois stoner, psychobilly et psychédélique de cette galette brûlante comme la braise, colle plutôt bien à l’univers musical de ce nouveau combo qui s’est notamment fait la main en assurant les premières parties des Datsuns et de Kill The Young. Ovni aussi international que multiculturel, les Elderberries ont un parcours pour le moins atypique. Originaire de la région de Manchester, le chanteur Chris Boulton a vécu en Irlande tandis que les frères Pope – cela ne s’invente pas – ont passé leur jeunesse dans la banlieue de Londres. A la même époque le guitariste Ryan Sutton traînait dans les bars d’Halifax, alors que Yann Clavaizolle, le frenchie de la bande, usait ses jeans sur les bancs d’un collège renommé de Clermont Ferrand.

Enfants d’expatriés, les futurs Elderberries se retrouvent en même temps, au même endroit. Ils ont à peine 15 ans et se rancardent le soir pour écouter les vinyles de leurs parents. Enivrés des riffs d’AC/DC, des Stooges, de Led Zep et des Ramones, ils ont le toupet de sécher les cours pour répéter les titres de ce premier album caractérisé par ses guitares rugueuses et ses sonorités américaines typiquement garages. Même si l’ensemble sonne comme du déjà entendu, les Elderberries possède ce petit plus susceptible de nous donner envie de réécouter la plaque toujours plus fort, en sirotant un Jack Daniels, la guitare cartonnée en bandoulière et la nuque endolorie par le headbanging !