L’impatience d’Emma Peters…

Tout de suite : plus qu’un mantra ou une profession de foi, trois mots qui résonnent comme l’affirmation d’un désir pur. Un appétit qui guide la vie d'Emma Peters chaque jour. Surtout depuis deux ans et la sortie de son premier album, « Dimanche », clin d’œil…

L’aventure de YMNK…

« Aventure », le nouveau single de YMNK fusionne l’extravagance du ‘stadium rock’ et le…

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Brazen tient la distance…

Après près de dix-huit ans de silence trompeur, Brazen (Genève), revient avec « Distance », une épopée indie-rock ambitieuse où s’entrelacent modulations mélancoliques et harmonies vocales sur un tapis instrumental planant. Les huit titres qui composent…

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Various Artists

Ex Drummer - Een film van Koen Mortier

On n’a ni vu le film de Koen Mortier ni lu le roman d’Herman Brusselmans (dont il est adapté), mais on n’achète pas non plus le Humo, et encore moins les disques d’Absynthe Minded. Heureusement le cinéaste flamand aime le vrai rock’n’roll, celui qui n’a pas -au demeurant- de couleur nationale, qui s’occupe avant tout de secouer l’échine, pas de nous emmerder avec des toquades grotesques à la Yves Leterme. Au rayon des groupes belges on retrouve donc sur cette B.O. aussi bien Millionaire (une cover racée du « Mongoloid » de Devo et un inédit) que Blutch (sludge/doom « bourré massacre »), Madensuyu que l’Experimental Tropic Blues Band, Arno (en ostendais) que Ghinzu (« Blow », bientôt sur Stubru ! (rires)). Mention spéciale à Flip Kowlier, le troubadour limbourgeois qui rappe (‘T Hof van Commerce) autant qu’il rocke (ici, à la Tim Vanhamel), même si le yodle qui lui sert d’accent nous laisse plutôt perplexe. Wablief ? Ce n’est pourtant pas une fiction : le rock’n’roll transcende bel et bien les frontières. Cerise sur le gâteau : Lightning Bolt (l’énorme « 2 Morro Morro Land »), Isis et Mogwai en invités vedettes. On n’a pas vu le film mais sa B.O. témoigne déjà d’une épatante prise de risque : à quand Ignatz et K Branding chez Joachim Lafosse ?

 



The View

Hats Off To The Buskers'

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Les amateurs de rock anglais en font des gorges chaudes (d’ailleurs, la fellation au thé chaud, c’est pas mal), alléchés depuis perpète par des singles bien cintrés (« Wasted Little DJs », « Superstar Tradesman » et « Same Jeans »). Sur ces solides assises, The View peut ensuite dérouler comme à la parade l’une ou l’autre ballade enlevée entre ses coups de sang plus rock qui n’attendent que le stade pour le soutenir. Entre clin d’œil et hommage à ses idoles (mais entre Babyshambles et Dirty Pretty Things, qui choisir, semble se demander le groupe), le quatuor écossais trousse tout un chapelet de chansons clé en mains en trois minutes chrono (va donc, va donc chez Speedy). Arctic Monkeys, The Kooks, Kaiser Chiefs : les aficionados ne jurant que par le pop/rock anglais sont aux anges en ce moment. Il leur reste à réserver une petite place à The View dont le premier album fougueux, punky, ou légèrement ska, ne devrait pas les laisser de glace. Par contre, pour le côté original de la chose, on repassera.



Various Artists

Back To The Bus: Funeral for a Friend

Écrit par

“Back to the Bus” n’est pas la nouvelle livraison du combo post hard core Funeral for a Friend, mais révèle un concept de compilation d’un genre nouveau. L’initiative permet de mieux cerner les goûts musicaux de groupes qui acceptent de jouer le jeu. L’idée est séduisante ! Le concept « Back to the Bus » pourrait se traduire par ‘La playlist des artistes dans le tourbus’. Les p’tits gars de Funeral for a Friend nous étonnent pas leurs choix. On aurait pu s’attendre, à priori, à un album promotionnel pour la scène néo métal ou emo core. Que Neni ! Ce « Back to the Bus » pourrait constituer une programmation idéale pour une émission dominicale de Classic 21.

Queen ouvre le bal par le sautillant « Don’t stop me now », suivi de Dub War et du classique « Enemy Maker ». Le « Midlife Crisis » de Faith No More, tout comme le « Take a picture » de Filter, nous rappellent que ce ne sont ni Korn ni les Deftones qui ont inventé le US néo métal. Deux grands classiques du hard rock suivent. Deux monuments incontestables ! « More than a Feeling » de Boston, et « Ain’t talkin about Love », titre phare du premier opus de Van Halen. Des hits intemporels, du bonheur tout simplement. Le trash métal fait également partie de la culture des musicos de Funeral for a Friend. Pantera, The Haunted et surtout Megadeth pour l’énorme « Holy War » n’ont aucune pitié pour nos tympans. Pour conclure un autre classique des classiques : le titre éponyme de Black Sabbath. Et surprise ultime, le king de la country destroy, Johnny Cash et son incontournable « Folsom Prison Blues ». Bref, rien de neuf à l’horizon, mais une compile sympa à écouter en voiture ou à prêter à une copine qu’on voudrait initier au métal sous ses formes les plus diverses.   



The Stooges

Weirdness

Écrit par

En 1969, les Stooges chantaient « No Fun », sur un premier elpee produit par John Cale. 38 ans plus tard, ils pourraient chanter « No fun at all » et même choisir cette formule pour intituler leur nouvel album. Il est vrai que les attentes des fans d’Iggy Pop et sa bande étaient grandes, et surtout légitimes après un retour convaincant sur scène (allez donc relire notre review consacrée à l’édition 2006 du festival Sziget). C’est en toute grande forme et visiblement heureux d’être de retour, que l’on avait retrouvé, sur les planches, Iggy Pop, Ron et Scott Asheton, c'est-à-dire le trio original rejoint par le vétéran et tout aussi sympathique Mike Watt, remplaçant du regretté bassiste Dave Alexander. Malgré la collaboration de Steve Albini à la production, il faut reconnaître que le come-back est nettement moins étincelant...

Pourtant, en ouverture, « Trollin’ » a tout le potentiel d’un bon single ; mais la suite est beaucoup moins fringante. Les tempos sont trop simples et répétitifs. Définitivement usée par l’âge et ses excès de jeunesse, la voix d’Iggy passe de moins en moins bien la rampe. En outre, on ne peut pas dire que les textes (les thèmes abordés sont quand même invraisemblables pour des gars de 60 piges) soient particulièrement recherchés. Pour les deux tiers de l’album, on en vient à se demander si l’écriture des compos n’a pas été bâclée. Et la même remarque pourrait s’adresser aux sessions d’enregistrement. Parfois on a l’impression d’être en présence de papys jouant un punk basique à la manière de ces innombrables groupes d’ados qui entretiennent la hype. Des motifs suffisants pour refroidir notre enthousiasme. Sur « Free and Freaky » on touche carrément le fond, et il est même pénible d’écouter ce titre jusqu’à son terme. Il faut attendre « She took my money » ou encore « Passing cloud » pour retrouver un peu de fraîcheur, grâce notamment à l’intervention de Steve Mackay au saxophone.

Bref, nous sommes à 100.000 lieues des « 1969 » et autre « I Wanna Be Your Dog » du premier elpee. Et si vous cherchez la magie des deux opus suivants (« Fun House » et « Raw Power ») concoctés début des 70’s, vous pouvez passer votre chemin. Bref, un album globalement décevant. Evidemment, les fans inconditionnels ne partageront pas ce point de vue. C’est leur droit. Mais si ces différents titres risquent fort de faire la différence en live, ce disque ne figurera certainement pas dans notre Top 20 de 2007.



Tess Wiley

Super Fast Rock n Roll Played Slow

Écrit par
Quoi de neuf dans le diagnostic des tumeurs du testicule ? `Le premier diagnostic est posé par le spécialiste lors d'une simple palpation des bourses. L'identification d'une masse testiculaire, d'une tuméfaction irrégulière du testicule est un premier indicateur. Un gonflement des seins (gynécomastie), la recherche de ganglions anormaux par palpation abdominale et entre la clavicule et le cou (creux sus-claviaire) sont autant d'indices permettant de suspecter une tumeur testiculaire'. Ce qui est certain, c'est que le deuxième (?) album de Tess Wiley, dont le titre demeure introuvable sur la pochette comme dans le livret (NDLR : « Super Fast Rock'n'Roll Played Slow »), commençait déjà à me gonfler dès les premières minutes. Ce folk terriblement doucereux, voire gnangnan, évolue au ras des pâquerettes dans un champ de clichés. Alors, la bourse ou la vie ? Ce qui est sûr, c'est que chez Tapete Records, mademoiselle Wiley m'a sérieusement cassé les burnes.

Southern Voodoo

Devil's drive

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“The Love Militia”, première décharge des Flamands de Southern Voodoo, avait fait l’effet d’une bombe à sa sortie, il y a un peu moins de deux ans. La plaque était sans nul doute la meilleure chose qui soit arrivée au hard rock belge depuis l’avènement des Brugeois de Cowboys and Aliens. Moins stoner que ces derniers, et davantage rock n’ roll, Southern Voodoo et son charismatique frontman Dominique De Vos, n’ont d’yeux et surtout d’oreilles que pour Motorhead, AC/DC, Nashville Pussy, Dead Boys et autre Russ Meyer, cinématographe bien connu pour ses obsessions mammaires.

De retour avec « Devil’s Driver », Southern Voodoo défend son ‘sexy hard rock n’ roll mayhem’ comme si la livraison de bière et de bourbon dans leur loge du prochain Pestpop festival en dépendait. Ca rock ferme, ça nettoie les cages à miel, ça décape grave… Loin de s’être assagi, Voodoo a gagné en énergie ce qu’il a perdu en mélodie. La production, qu’on imagine volontairement garage et poisseuse, est signée Chips Kiesbye, responsable du son des Hellacopters, et le dessin de couverture, des plus réussis, s’inscrit complètement dans un trip à la Monster Magnet ou même à certaines imageries psychobilly !

« Rocket to hell », « Tatto Lover » ou « Satan is a Woman » ne pourront que cartonner sur les planches. Une scène qui durant les mois à venir fera partie du quotidien du combo qui se produira dans tous les clubs de Belgique et de Hollande (ou presque), mais aussi dans des festivals (Pestpop le 21 avril) et même en ouverture de WASP à la salle Hof Te Lo le 5 mai prochain. Réjouissez-vous ! The true hard rock n’ roll made in Belgium is back !

 

Various Artists

Back to Mine : Röyksopp

Écrit par

Disco disco disco… Dans le monde affolé des compilations mixées (ou pas), la série des « Back to Mine » tient une place à part grâce à la qualité des titres sélectionnés et des chouettes découvertes qu’elle occasionne. Le duo de Bergen se fend d’une sélection mixée qui télescope les Talking Heads (au sommet de leur période world-funk) à l’italo disco (Kasso, Mr Flagio et l’hilarant Pino D’Angio) en passant par le P-funk de Funkadelic, la soul (le jazzman Idris Muhammad, The New Birth), l’électro disco, le disco funk (Jesse), la house et même Mike Oldfield… Le fil conducteur de cette sélection réussie reflète un amour immodéré pour les expérimentations électroniques les plus diverses appliquées aux pistes de danse, surtout au début des années 80. A vos gels fixateurs !



Super 300 Blues Band

West Coast Boogie

Écrit par

Drivé par le chanteur/harmoniciste Brad Radis, Super 300 est un quartet californien au sein duquel militent également le guitariste Jerry ‘Short Dog’ Feldman, le bassiste Allan Hearn et le batteur Jerry Snodgrass. Brad et Jerry jouent ensemble depuis plus de trente ans. Ils ont accompagné Shakey Jake Harris, le pianiste JD Nicholson et Jimmy Witherspoon.

Pour nous mettre en appétit, le quartet s'engage dans son "Super 300 shuffle". L'occasion pour Jerry Feldman de mouliner passionnément et agressivement. Il a beaucoup écouté Kenny Burrell et cela s'entend. Brad donne la réplique à l’harmonica. On distingue nettement son souffle puissant. Musclée, la section rythmique est bien mise en avant pour aborder le "That will never do" de Little Milton. Si le chant de Brad n'est guère exceptionnel, la gratte de Short Dog révèle un musicien accompli, réservé et respectueux. Super 300 puisse aussi son inspiration dans le Chicago blues qui swingue. Ce qui permet à Brad de rendre hommage à ses maîtres. En l’occurrence Sonny Boy Williamson, Junior Wells et surtout Little Walter. Le Super 300 Blues Band reprend le "Crazy mixed up world" de Willie Dixon, "Stop right now" de Sonny Boy ainsi que "Ain't that lovin' you baby" de Jimmy Reed. Mais les deux meilleures covers sont manifestement le "Sugar sweet" de Melvin London (c’est lui qui avait composé "Mannish boy" en compagnie de Muddy Waters et de Bo Diddley) et le "You belong to me" de Magic Sam. Très Southside, la première est imprimée sur un tempo galopant, alors que la seconde a été puisée dans le Westside. Feldman avoue sans ambiguïté son admiration pour les King de la guitare. Et il le démontre en interprétant "Crosscut saw", un des titres-clé du répertoire d'Albert King ; et puis le célèbre "Hideaway" de Freddie King. C’est au "Love her with feeling" du regretté Lowell Fulsom qu’ils empruntent le blues lent. Il existe des centaines de petites formations blues de l'autre côté de l'Atlantique. De toute évidence, pour survivre, le Super 300 BB devrait se forger un répertoire personnel. Ce qu'il réalise sur de trop rares plages. Cependant, l’espoir subsiste, puisque le combo se réserve quand même l’une ou l’autre compo personnelle. Et curieusement, c'est alors qu'il est au sommet de son art. A l’instar des instrumentaux "Ready or not" et "Short Train" sur lesquels Feldman manifeste une sensibilité jazzyfiante avec une certaine classe. Et puis "West coast boogie, un morceau pompé sur un classique ; mais une plage qui déménage et dont les vibrations sont vraiment irrésistibles…



Guns of Brixton

in.dub.out

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Comme le nom du groupe l’indique, ces Caennais doivent faire partie des ces punk rockers appréciant les rythmiques chaloupées du reggae. Ou plutôt du dub… Aux roucoulades romantiques du ‘rocksteady’ (pour lesquelles on avouera un faible), les Français préfèrent les vibrations profondes du dub, tel qu’il était pratiqué à l’acmé du roots reggae : minimal et noyé sous les ‘reverbs’ à ressort. Pour concocter leur deuxième disque, les Guns of Brixton ont mélangé mélodies et guitares inquiètes du post rock (en y ajoutant un soupçon de hardcore et de rock gothique) aux gimmicks rythmiques et soniques du reggae. Hormis le lumineux « Sachem in Russia », l’atmosphère est pesante. Le ton est donné par « Devant leurs yeux », un instrumental épinglant le témoignage d’une rescapée de l’holocauste. Le reste est à l’avenant ; et on déplorera un certain manque d’humour, comme sur le titre « 911 » ou l’incongru « 8 minutes en Corse ». Ce recours systématique aux extraits de discours tirés de films ou de journaux télévisés finit, à la longue, par devenir lassant… Reste un savoir-faire prometteur dans la confection d’objets sonores intéressants, comme lors de l’introduction apocalyptique du bien nommé « Train fantôme ». On conseillera donc cette œuvre aux fanatiques de post rock ; les mordus de reggae risquant de ne pas y trouver leur compte.

 

 



MSTRKRFT

The Looks

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Death From Above 1979 est mort ! Longue vie à MSTRKRFT (prononcez Master Kraft)! Jesse F. Keeler nous ayant fait l’affront de démanteler l’une des formations les plus excitantes des années 2000, avait tout intérêt à nous revenir, un colosse sous les bras. Epaulé par Al P (producteur de « You’re A Woman, I’m A Machine » - on reste en famille), le savant fou est donc retourné s’enfermer dans son laboratoire. Dans un premier temps, les deux hommes se sont consacrés à altérer quelques œuvres qui en avaient bien besoin. Si bien qu’une ribambelle d’artistes ont fait la queue devant les portes de l’antre du duo afin de le supplier d’embellir certains de leurs travaux (Bloc Party, The Kills, Juliette and The Licks, Metric, Wolfmother ou même All Saints).

Ils ont ensuite fermé temporairement l’atelier 'remixage', le temps de bidouiller leur propre mixture. Tout en écoutant du Daft Punk, au volume maximum toléré par l’oreille humaine. Les deux Canadiens en sont sortis, quelques jours plus tard, armés d’un cocktail explosif. Intitulé « The Looks », celui-ci recèle huit doses massives d’electro-rock à la saveur disco. En deux temps trois mouvements, Keeler et Al P ont démontré qu’il suffit parfois d’un rien pour secouer les foules. Proche des productions de l’écurie Ed Banger, Justice en tête (les monstrueux « Paris » et « Neon Knight »), MSTRKRFT délivre une succession d’hymnes jouissifs d’une facilité déconcertante (« She’s Good For Business », « Work On You », « Street Justice »). Paru en juin 2006 aux States, « The Looks » ne nous est parvenu que huit mois plus tard. Retard compensé sur la version européenne par la présence d’un petit fix euphorisant supplémentaire, « Community Revolution In Progress ». Tout ça ne nous rendra pas DFA1979, mais c’est un bon début.