La condition féminine, thème du nouvel opus des Dexys…

Les Dexys sont de retour ! 11 ans après la sortie de leur dernier album de musique originale, « One Day I'm Going to Soar », le groupe publiera un nouvel elpee le 28 juillet 2023. Il s’intitulera « The Feminine Divine ». Cet opus est annoncé par un premier…

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Dièze sur les traces de Viny Reilly ?

Alors que la très belle aventure de BRNS s'est terminée dimanche passé au Botanique lors d'un concert mémorable aux Nuits, Diego Leyder sort (déjà) un nouvel album sous son alter ego, Dièze. Tout au long de « 'Hometapes #3 », Diego rappelle qu'il n'est pas…

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My Sleeping Karma

My Sleeping Karma

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Ils sont Allemands, mais cela ne s’entend pas. Ils sont quatre, mais on dirait qu’ils sont beaucoup plus. Dépourvu de toute voix humaine, le premier album de My Sleeping Karma nous transporte dans une dimension parallèle, là où les émotions psychédéliques peuvent s’exprimer librement et à l’abri de tout qu’en-dira-t-on. Tout au long d’une excursion en six étapes, l’ancestrale combinaison guitare-basse-batterie-claviers (c’est ce dernier qui nous fait croire qu’ils sont nombreux…) fait des merveilles et ravive en nous une sorte de flamme que l’on croyait éteinte. Les accords sont limpides, les rythmes évitent soigneusement de vouloir rendre hommage au psychédélisme d’antan (celui d’Hawkwind, par exemple) et les instruments s’accordent audacieusement afin de ne pas perturber notre… karma.

D’accord, parfois, les fans du genre s’irriteront lorsque les gaillards stoppent brusquement leur élan quand on voudrait que le climat dégénère. Et, d’accord, à un moment ou à un autre, on a l’impression que les sons se répètent trop souvent sur un même morceau. Mais ces héritiers de The Great Escape n’ont pas à rougir de ces légères faiblesses, tant on se pâme devant la qualité de compositions vaporeuses, soyeuses, parfois dures mais jamais brutales. Et puis, après tout, que demander à un groupe ainsi baptisé, si ce n’est de nous surprendre en jouant les marchands de sable lunatiques ? 

 


Incubus

Light Grenades

Écrit par

Rescapé des années ‘nu-metal’, Incubus est l’un de ces rares combos californien -de l’époque- à avoir tiré son épingle du jeu en prenant une nouvelle direction en temps opportun. Beaucoup plus mature depuis « Make Yourself », la formation a néanmoins perdu quelque peu de son charme au fil des sorties. Ainsi, « Morning View » et « A Crow Left Of The Murder », bien que prometteurs, étaient assez inégaux dans l’ensemble. « Light Grenades » vient boucler une trilogie en dents de scie. Les tubes potentiels (« Paper Shoes », « Anna Molly », « Oil and Water ») côtoient des œuvres moins solides (« Love Hurts, « Diamond and Coal ») et autres tentatives manquées de retrouver le grain de folie d’antan (« Light Grenades », « A Kiss To Send Us Off »). Depuis 2001 et la sortie de « Morning View », Incubus fait son chemin pépère à coups de simples et, parfois, bien jolies ritournelles sans prétention. Mais il n’étonne plus personne. Un défaut que Brandon Boyd et sa bande feraient bien de corriger s’ils ne veulent pas sombrer dans l’oubli…



Chicago Bob Nelson

Flyin to high

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Bob Nelson n'est pas né à Chicago, mais à Bogalusa, en Louisiane. Cependant, à l’instar de nombreux contemporains, il a débarqué dans le plus grand port des Grand Lacs, très jeune. Une situation qui allait le marquer à vie. Il a largement dépassé les soixante balais aujourd’hui. C'est Muddy Waters qui lui a collé le surnom de Chicago Bob. Adepte de l'harmonica, il apprend à jouer au contact d’artistes notoires comme Junior Wells ou Big Walter Horton. Il a également accompagné John Lee Hooker et Johnny Shines ; et puis a milité au sein du Collwell Winfield Blues Band. Il est ensuite parti vivre à Boston. Au cours des eighties, il incorpore le line up des Heartfixers du guitariste Tinsley Ellis (un album est paru en 1983 chez Landslide : "Live at the Moonshadow") et rejoint même les Shadows.

Après une absence de dix ans, il nous propose enfin ce nouvel opus. Une aventure musicale qu’il poursuit donc dans un style Chicago blues sous une approche louisianaise. Pour la circonstance, il a bénéficié du concours d'excellents musiciens, réunis sous la houlette du pianiste David Maxwell (il est également responsable de la production de l’œuvre). Une section rythmique de rêve a ainsi participé aux sessions d’enregistrement : le bassiste Michael Mudcat Ward ainsi que le drummer Per Hanson, deux ex-Ronnie Earl et Sugar Ray & the Bluetones. Monster Mike Welsh (il est également issu de Boston) et Troy Gonea (Fabulous Thunderbirds, Kim Wilson) se réservent les guitares.

Le disque s’ouvre par "Taking care of business" ; et surtout par le riff qui a fait la célébrité d'Elmore James. A la gratte : Mike Welsh ! Nous baignons bien dans le blues du Chicago Southside ; cependant, Bob a gardé le timbre du chanteur de swamp blues de sa Louisiane natale. Maxwell occupe une place importante dans le décor et Troy Gonea s'éclate dans un style très différent de Welsh. La voix de Bob est une véritable révélation. Assurée, immuablement nonchalante, puissante, elle domine l’ensemble. Le "My bleeding heart" d'Elmore James constitue véritablement un des sommets de la plaque : le piano et la guitare semblent sortir des studios Chess. Nelson a signé trois plages. Tout d’abord "Party after hours". Elle démarre très lentement dans le style de T Bone puis prend progressivement du rythme. Le swing déborde. Tous les musiciens participent aux chœurs. Gonea préserve son style jump pendant que Doug James souffle dans les sax ténor et baryton. "Retirement plan" ensuite. Remarquablement ficelé, ce slow blues et très très proche de Muddy Waters. Quel bonheur de voir et surtout d'entendre Maxwell emprunter le rôle d'Otis Spann et Welsh celui de Jimmie Rogers. Il faut d'ailleurs souligner que dans le même registre, Bob s’autorise une cover du lent "The blues never die" de Spann, avec beaucoup de retenue et de feeling. Maxwell déploie des trésors d'imagination pour faire passer le fantôme de l'inoubliable Otis. Fermez les yeux, et vous y parviendrez assez facilement. Toujours dans le même style, les musiciens haussent le tempo et s’engagent sur le "Popcorn man" de Muddy Waters. Les ivoires s’emballent. L’harmonica participe à cet engouement. Il interprète le "Wish I had someone to love" de Bo Diddley sur un axe Baton Rouge – Chicago. Très paresseuse, la ligne rythmique et portée par Mudcat Ward. Le chant est bouleversant. La production digne de Jay Miller! D’excellente facture, cet album ne recèle aucune faille. On y porte intérêt de bout en bout. Et il s’achève par "Christmas tears", un blues démontrant une dernière fois la sensibilité exacerbée de ce chanteur/harmoniciste talentueux.

Mick Est Tout Seul

Les chansons perdues

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Certainement dévoré par l’appétit de composer, Michaël Furnon est un bosseur. Sans ses amis du 3D, Mickey raccourcit son nom mais allonge malicieusement son répertoire perso en commettant cet album tout seul. Issues de l’excédent de compositions, à l’origine destinées au groupe, « Les Chansons Perdues » ne le sont pas pour tout le monde. Les 14 titres joués, mixés, enregistrés par l’homme seul –il insiste là-dessus– explorent les facettes les plus intimistes de sa vie. Cette démarche le rend encore plus proche de son public, comme un grand frère qui descend du grenier pour jouer de la gratte dans le salon. L’ambiance ‘home made’ accentue la simplicité des textes. Malgré la tentative de changer de casquette, Mick-ey n’arrive pas à effacer le souvenir si proche de son band. Ce qui explique pourquoi dès les premières notes, on replonge dans une même ambiance. Inspiré par différents moments de son existence, vécus à des périodes toutes aussi différentes, l’elpee récupère ces émotions diversifiées et part un peu dans tous les sens ; les doutes, la tristesse d’une disparition, les espoirs, la fête et l’amour en fond de commerce.

Vouloir changer de couvre chef en le remplacer par un quasi identique n’apporte rien de bien neuf et ne provoque aucune surprise.



Ponoka

Hindsight

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Ponoka est le nom d'une de ces petites bourgades canadienne où les tracteurs sont rois... Profondément rural, l'endroit a apparemment marqué certains esprits puisque l’ensemble qui nous intéresse dans cette modeste chronique en porte le nom. Fondé par un Hollandais -il a vécu toute son enfance dans ce coin reculé d'Amérique du Nord-, Ponoka est composé de six membres et pratique une pop indépendante assez bien construite. Se revendiquant de Pavement, des Lemonheads ou encore de Sparkelhorse, le combo possède effectivement une capacité mélodique facilement identifiable, même s'il nous semblerait plus judicieux de se tourner du côté de Nada Surf pour trouver comparaison mieux ajustée... La musique de Ponoka est en effet un peu trop calibrée FM pour soutenir la comparaison avec les trois premières formations citées...

Cependant, « Hindsight » se révèle parfaitement recommandable. Les compositions garnissant le premier effort de nos nouveaux amis d'outre-Moerdijk sont en effet franchement agréables et se révèlent même très efficaces en certaines occasions. « September », jolie ballade agrémentée d'harmonica, accompagnera agréablement un petit déjeuner mélancolique... Quant à « See you around », ce titre est un véritable tire-larmes pour tout individu ayant déjà vécu les affres d'une histoire sentimentale qui s’est achevée en eau de boudin...

 



Nick Warren

Global Underground : 030 - Paris

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DJ anglais originaire de Bristol, Nick Warren signe une fois de plus un album –double !– chez ses amis du Global Underground (Unkle, Sharam, Dark Globe, etc.). Véritable pilier et référence de l’écurie, il figure au top 10 des DJ’s mondiaux. En outre, il affiche une qualité musicale à l’image de son portrait : ‘so british’ et flegmatique. Gourou de la house, il est suivi par un nombre croissant d’adeptes, louant la grâce et le talent du Maître. La facilité de coller ses doigts sur les vinyles peut être considérée comme un label de qualité mais ne finissent-ils pas par s’user à force de gratter les sillons ?

« GU30-Paris », le bien nommé, réunit 24 morceaux tout à fait fluides et bien proprets. Tout se mixe et se suit sans anicroche. Le premier volet propose 11 compositions plus aériennes, les 13 suivantes un beat ‘clubbing’ un peu plus soutenu. L’artiste se produisant en toute décontraction dans de petits clubs, en festival ou en studio semble survoler « Paris » sans vraiment marquer de tournant à l’album. Les mélodies se goupillent bien, tout semble bien calculé, voire même un peu trop à nos yeux (devrais-je dire oreilles ?) Aucune action pertinente ne vient pousser l’ensemble vers le haut. On ne se sent pas lésé, il n’y a ni mauvaise ni bonne surprise ; bref l’écoute de la première partie de ce disque se révélera certainement intéressante pour animer les soirées ‘chill’, pourvu que l’on ai pris le soin d’emporter un bon bouquin, et lors de la seconde permettra d’égayer la soirée de quelques potes grignotant des chips. De là à s’extasier… bof !

Jess Klein

City garden

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Elle tourne, elle tourne, la jolie Jess Klein… Depuis 1998 et la sortie d’un premier album autoproduit intitulé « Wishes Well Disguised », elle ne fait d’ailleurs que cela. Douée d’une voix chaleureuse et tendrement sensuelle, elle nous offre pratiquement un album par année… Son nom ne vous dit rien ? Normal : ses œuvres ne sont pas toujours distribuées chez nous, au grand dam de ses admirateurs. Bercée dans le folk, cette Américaine a pourtant tout pour plaire ; et ce « City Garden » en est une nouvelle preuve. Entourée de musiciens qui accompagnent de temps à autre des groupes comme Wilco, Radiohead ou feu Hole, elle possède ce don presque désuet de nous détendre avec peu de choses. Des mélodies tantôt enjouées (« Real Live Love », sorte d’hymne patriotique pour amants en guerre) tantôt légères (« Alone ») mais toujours enivrantes, qui apaisent notre pouls avec une fausse nonchalance. A l’instar de la bretelle de sa soyeuse robe rouge (voir la pochette), ces mêmes mélodies se détachent négligemment de notre chair pour tenter de rejoindre un jardin de roses… Joan Baez, Sheryl Crow ou Fiona Apple figurent certainement dans les étagères de cette auteur-compositeur-interprète à découvrir sans modération. 

 

The Submarines

Declare a new State

Écrit par

Coup de foudre à Boston. Blake Hazard rencontre John Dragonetti. Elle a grandi dans le froid du Vermont. Lui, sous la chaleur torride de Dubai. Après avoir enregistré les chansons signées par Blake et joué celles de John, après, surtout, être tombé amoureux, ils se séparent. Malheureux l’un sans l’autre, ils écrivent chacun dans leur coin des chansons. Tristes, bien sûr. L’histoire des Submarines commence ici, lorsqu’ils se retrouvent et écoutent leurs lettres musicales. Tout prend du sens et, en toute logique, « Peace and hate » ouvre l’album.  Duo de répliques plus que de chœur, Blake et John se répondent au long d’une pop indie aux arrangements plutôt élégants (on pense parfois à Postal Service). Mettant en avant les guitares acoustiques, les morceaux tantôt légers (« Vote », « Brightest discontent »), tantôt mystérieux (« Hope », « Modern inventions ») s’enchaînent suivant le fil pourtant noir de la rupture. Rien de très audacieux. Cependant les mélodies sont fines et lumineuses, comme l’éclair pendant l’orage. Au final, « Declare a new state » vote pour une réconciliation, mais reste un disque d’humeur.



dDamage

Shimmy Shimmy Blade

On les avait découverts il y a 4 ans par l'intermédiaire de TTC, alors un groupe qui comptait : tout au long de l'incroyable EP « Trop Singe », sorti sur l'excellent label parisien Clapping Music, les deux frères Hanak proposaient alors une relecture alléchante du hip hop à la sauce IDM. Après un album sur Planet Mu en 2004 (« Radio Ape ») qui flirtait avec l'intelligentsia electro-breakcore, on les avait un peu perdus de vue. Sur ce nouveau disque ils enfoncent le clou d'une électro qui ne tient pas en place, shootée aux beats 8-bit et au rap synthétique. Entourés d'une pléthore de rappeurs connus des sphères de l'underground (Bigg Jus de feu Company Flow, Tes de Lex Records, Orko Eloheim de NMS, Existereo du label Institubes, Mike Ladd, les Suédois de Stacs of Stamina, MF Doom et, bien sûr, TTC featuring Dose One, réunis comme à la grande époque de « Pas d'Armure »), les deux cerveaux épileptiques de dDAMAGE n'ont qu'une seule ambition : faire danser, en mode accéléré, et tant pis si ça se bouscule sous les flashes aveuglants de leurs nappes stroboscopes. Seul hic : 16 titres moulés dans des breaks façon `chip tune', ça lasse, et l'on ne peut s'empêcher de penser que « Shimmy Shimmy Blade » (big up à ODB !) aurait sans doute gagné à plus de concision. dDommage, vraiment.

Jinder

I'm alive

Écrit par

Ce jeune chanteur/compositeur et conteur anglais n’est âgé que de 25 ans. Avant de se lancer dans une carrière en solitaire, il a participé à différents projets. Dont un duo partagé en compagnie de son ami Olas, également compositeur. En 2004, le tandem avait d’ailleurs commis un album intitulé "The best of days ahead". Et puis, à ses débuts, il avait milité au sein d’un groupe rock répondant au patronyme de Candlefire. Sa carrière en solo l’incite à se produire un peu partout en Angleterre, et particulièrement au club ‘Troubadour de Londres’ où il se fait remarquer par le manager du label Folkwit. Il entre en studio pour enregistrer son premier elpee "Willow park", un disque paru en 2005. Il accomplit alors une tournée en Europe et aux States ; puis en mars 2006 retourne en studio. Pour la circonstance, il reçoit le concours de ses amis dont Melvin Duffy, préposé à la pedal steel guitar dans le backing band de Robin Williams. Il bénéficie en outre de la collaboration de Stephen Darrell Smith, son ancien partenaire chez Candlefire. Il s’y réserve les claviers, l'accordéon et assure la production.

"I'm alive" est une œuvre largement teintée de folk. Un disque qui s’ouvre par "Hill country". Dylanesque, country folk, énergique, cette plage est caractérisée par la présence d’une pedal steel vivifiante. Le spectre de Zimmerman hante également le superbe "A song to myself". On croirait presque entendre une de ses compos interprétées à la manière des Byrds, la voix de Jinder épousant le timbre de Jim McGuinn, pour la circonstance. Un climat prorogé tout au long de "Train in your voice", une ballade tendre enrichie par l'orgue Hammond et la pedal steel. Pourtant Jinder est loin de plagier son maître. Il possède son propre style. Sa voix est angélique. Il nous entraîne dans un univers empreint de poésie et de beauté, à l’aide de mots simples. Ses lignes mélodiques sont efficaces. Ce goût pour l’esthétisme alimente des ballades comme "Travellin' song", "Townes's blues" ou encore "Hazel county". Parfois, sa candeur et sa tendresse me rappellent Donovan, un chantre folk anglais qui a sévi au cours des 60s. Et "Cicadas café" en est la plus belle illustration ! "1922 blues" s’ouvre judicieusement au folk blues. La machine est cependant susceptible de s'emballer. A cet instant, tous les musiciens se serrent les coudes. Et je pense tout particulièrement au country honky tonk "Life" ; mais aussi à "In my time of dying", plage impressionnante par sa démarche dramatique. Pour la circonstance, les cordes libèrent toute leur puissance. Redoutable, le timbre de Jinder monte de deux crans et tutoie l’intensité d’un Robert Plant. Le tempo accélère. Et s’abandonne dans un boogie folk, franchement d’excellente facture. En finale, "Shake me" emprunte les rythmes à la Bo Diddley. Ils mènent la danse ! La section rythmique pousse les guitares vers l'emballement final, avant l’éruption…