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Des grenades pour Tess Parks…

Née au Canada, mais établie à Londres Tess Parks sortira son cinquième elpee et le second en solo, « Pomegranate », ce 25 octobre. En fait elle en a gravé un en compagnie de Black Market Karma, et deux d’Anton Newcombe de Brian Jonestown Massacre. Ils sont…

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D Hiver Rock 2002 : samedi 21 décembre

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450 personnes le vendredi pour les concerts de Raspoutitsa de Mud Flow et de Yel. On peut affirmer qu'il s'agissait d'un succès. Raspoutitsa ? C'est le groupe né des cendres de Larsen Lupin. Une formation tournaisienne qui a troqué le grunge contre du prog rock. Et je dois avouer que nonobstant le côté un peu revivaliste de leur musique, elle est plutôt bien jouée. Les musiciens sont irréprochables, excellents même, et se complètent comme des vieux briscards. Les ombres d'un Ange et de l'Archange (NDR : Gabriel ?) se mettent même à planer. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes s'il n'y avait la voix de Mathieu. Elle ne colle décidément pas à la musique. Et pourtant, elle est capable de changer d'octave. Ah oui, et les textes. A ses débuts le King Crimson avait eu recours à un parolier. Ne rigolez pas, dans le style, si le groupe parvient à progresser, il va devenir le chouchou de Marc Isaye. Et à l'issue de leur prestation, je n'étais pas le seul à partager ce point de vue…

Mud Flow ? Je ne connaissais que leur premier album. Très pop. Très clean. Très mélodique. Très radio. Quelle n'a pas été ma surprise d'assister à un set ravageur et sauvage, sans pour autant que le groupe ne néglige l'aspect mélodique des compositions. Le quatuor bruxellois nous en a mis plein la vue. Pas étonnant qu'il multiplie les clins d'œil à Placebo à Hüsker Dü, dEus, House of Love et aux Scabs. Et les oreilles, bien évidemment. Son chanteur possède le charisme d'un véritable showman. Le band possède le format international, c'est une évidence.  Et franchement, s'il passe près de chez vous, ne le manquez sous aucun prétexte…

Yel est une valeur sûre du rock belge et francophone, en particulier. Normal, puisque les chansons sont interprétées dans la langue de Molière. Partout où le combo se produit il fait l'unanimité. Il ne lui manque pas grand-chose pour monter d'une division. Sur scène, son style se révèle quand même moins britpop. Enfin, c'est ce que la presse avait décrétée à l'issue de l'écoute de son premier opus (NDR : désolé je suis dans l'incapacité d'apporter mon grain de sel, puisque la promo n'est pas arrivée jusque Musiczine…). Moins britpop et plus passionnel. Dans l'esprit de Noir Désir et d'Aston Villa. Les deux ensemble. Le groupe permet aussi à Claudia, la chanteuse de Starving, de partager l'interprétation d'une compo. Avec beaucoup de bonheur, il faut le reconnaître. En final, Yel montre qu'il est aussi capable de tâter du psychédélisme. Et puis en rappel, il a le bon goût de se libérer sous une forme de punk branché sur un numéro de Téléphone piqué chez lez Pixies.

 

D Hiver Rock 2002 : dimanche 22 décembre

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50 personnes pour assister au set d'Au Coin de La Rue, c'était quand même un peu vide. Les absents ont eu tort. Le trio franco-belge (deux Français et un Belge) expérimente une formule de rock/théâtre très au point, mais qui laisse paradoxalement une large place à l'improvisation. Beaucoup d'humour. De métier, aussi. Pas pour rien qu'il parvient à déplacer la plupart des spectateurs de leur siège vers le devant la scène. Pour s'y asseoir sur le plancher des vaches. Trois excellents vocalistes très complémentaires. Dont les harmonies vocales évoquent tantôt les Frères Jacques, tantôt les Négresses Vertes. Trois instrumentistes (un contrebassiste, un guitariste et un clarinettiste/accordéoniste) qui ne craignent pas de tutoyer tous les styles musicaux. C'est vrai qu'il y a un petit côté hybride dans la musique du combo. Une rencontre entre toutes les cultures qui peuplent l'Hexagone. Avec un sens de la fête, de la répartie, et du spectacle auquel le public est invité à participer (NDR : et participe). Franchement, les absents ont eu tort. Car leur spectacle m'a permis de passer un bon moment. Ce n'est pas non plus à négliger !

 

Festival du Hibou : Girls in Hawaii + Sharko

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Première édition de ce festival organisé par les scouts de Kraainem dans un de leurs locaux patronaux. Un certain nombre de groupes étaient à l'affiche, mais je n'ai pu assister qu'aux deux derniers concerts (NDR : eh oui, j'appartiens à  cette catégorie de gens qui travaillent le week-end). Et j'ai malheureusement manqué le set de Skaira dont on m'a dit le plus grand bien. Je me dois d'abord de vous décrire l'ambiance que je résumerai par les paroles d'une chanson de Nietzsche: 'Les adolescents, je hais les adolescents'. Une grosse partie du public avait beaucoup trop forcé sur les substances illicites et il faut avouer que c'était vraiment le bazar dans la salle.

Venons en au concert. Girls in Hawaii pour commencer. J'avoue : ils pourraient chanter « Tata yoyo » en version trash métal que je serais subjuguée. Pourquoi? Ils ont un talent fou. J'ai assisté à quatre de leurs sets, au cours des derniers mois. Et aucun concert n'était semblable. Que ce soit face à 50 personnes dans une salle perdue au fin fond des Flandres (Hoogstraeten) ou devant 1500 personnes à l'AB. Ils se renouvellent, explorent, détonnent. Et explosent. Un vrai bol d'air frais. Ce soir, ils nous ont gratifié, d'entrée de jeu, d'une nouvelle chanson. Qui s'inscrit dans la  lignée de ce qu'ils ont fait jusqu'à ce jour. Et leur bassiste s'est jeté dans la foule (NDR : l'influence d'Enhancer??) lors du morceau instrumental qui l'envoie généralement dans les coulisses. Sublime !

Sharko clôturait l'affiche. J'aime bien sur disque. J'aime bien en concert. J'aime bien David, le chanteur, qui a l'air déprimé au dernier degré, mais reprend toujours confiance en lui sur scène. Mais il nous sert toujours les mêmes trucs, les mêmes 'hehoooo' pendant les mêmes titres. Désolant, car il a un réel talent. Et puis surtout, ses chansons sont vraiment intenses. Surtout celles de son deuxième album. Et je pense tout particulièrement à « I get down ». Dans un futur porche, vous pourrez facilement vérifier ces propos, car Sharko accomplira une tournée des ducasses au cours du printemps.

 

D Hiver Rock 2006 / Cerise sur le gâteau : Zita Swoon - A band in a box...

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Cerise sur le gâteau, la troisième et dernière journée du festival D'hiver Rock accueillait Zita Swoon dans le cadre de sa tournée « A band in a Box ». Un concept dont le principe repose sur le désir de vouloir abolir la distance entre l'artiste et les spectateurs, en se produisant au milieu du public, avec le minimum de matériel possible. Une amplification réduite, quelques moniteurs et un light show limité à sa plus simple expression, au travers duquel la musique est proposée sous sa forme la plus dépouillée.

C'est entouré d'une foule en majorité assise sur le sol (NDR : on se serait cru revenu à l'époque des groupes prog du début des seventies) que Stef Kamil Carlens se présente, armé de sa guitare. Il est alors seul pour interpréter sa première chanson, « Hey you, whatsdoing ». Une ballade feutrée, intimiste, qui donne le ton de ce début de set. Le groupe entre ensuite en scène : Aarich Jespers aux drums, Bjon Erikson à la guitare ou aux claviers, Tomas de Smet à la basse ou à la contrebasse, Tom Pintens (un bonnet sur la tête) à la guitare, aux claviers ou à la clarinette, ainsi qu'un percussionniste disposant d'une panoplie d'instruments insolites. Sans oublier, bien sûr, les trois choristes. Les sœurs Gijsels. De jolies métisses, élégantes et sexy dans leurs longues robes fleuries et dont les voix gospel apportent une coloration savoureusement exotique à la musique de Zita Swoon. Bref, un régal pour les yeux et les oreilles. D'autant plus que le son est absolument parfait… Et toute cette équipe nous entraîne dans une ambiance soul, nightclubienne à travers « Intrigue », un morceau chanté dans la langue de Voltaire. Et c'est encore en français que Stef interprète « De quoi a besoin l'amour », une compo flamboyante au cours de laquelle Tom est passé à l'accordéon. A cet instant, Carlens a déjà abandonné sa six cordes depuis un bon bout de temps. Nonobstant l'alternance des climats, qui oscillent du jazz au rock en passant par le r&b, le swing et la pop, on sent que l'ambiance commence à  monter. Et ce n'est pas la cover acoustique du « By the rivers dark » de Léonard Cohen, plus proche d'un Peter Hammill que du poète canadien ou Stef jouant du mélocica à la manière du joueur de flûte d'Hamelin, qui tempère la montée de fièvre. Une fièvre communiquée par les vahinés qui invitent le public à se lever et à danser. Une invitation à laquelle il se plie de bonne grâce lors de l'inévitable « My bond with you and your planet : disco ». Stef tourne parfois autour du band en se servant d'un tambourin oriental (NDR : assez mal en point, il faut le reconnaître). Et c'est la fièvre lorsque le band s'attaque aux deux morceaux de Moondor Jr, « Jintro » et « The Ricochet », ce dernier s'achevant sur un tempo tribal digne de Santana. Le groupe retrouve alors une certaine quiétude pour attaquer les covers dont « You're a big girl » de Dylan, et en rappel le « Raining pleasure» des Triffids ou encore « The night » de Morphine. Le public est conquis par la prestation en tous points remarquable de Zita Swoon. Et dire que ce n'était pas sold out !...

 

AmAndA

La maison de Flore

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Cinq ans plus tard, paraît enfin le successeur de « Qui est donc Amanda? ». La consolation tient en ceci: cet album tant attendu est bien celui que l'on attendait. Le jeune groupe belge a gommé tous les petits défauts de son premier essai pour nous livrer un CD inattaquable. Il n'a en rien renoncé à son lyrisme, induit par le chant très théâtral et souvent haut-perché de Thibaut, ainsi que par les jeux de Mik3 aux claviers et de Saaam à la guitare. Finesse et élégance demeurent également des atouts de séduction. Le band y ajoute maintenant une richesse et une maestria assez impressionnantes dans les compositions et les arrangements, ainsi qu'une énergie et une touche pastel de métal. Les six plages (certaines subdivisées) sont imparables, chacune ayant une identité forte qui la distingue bien des autres. « Voilà », la première, fait la charnière avec l'album précédent. En moins de cinq minutes, elle nous rappelle tout ce qui faisait notre attachement à cet opus. « Te quitter » commence de façon un peu dilettante, pour nous introduire dans l'univers élargi du groupe au travers d'une lente montée en puissance ponctuée de breaks contrastés, au cours de laquelle les solistes se lâchent, y compris Thibaut, qui rappelle ici feu Klaus Nomi à nouveau. Nous avons droit à de belles joutes entre les deux guitaristes et les claviers. Suit « Blonde », chanté –et il ne démérite pas– par Mik3 et clôturé par une nouvelle séquence instrumentale où les guitares sont reines. « Des choses équivalentes » constitue un des plats de résistance. Sa majestueuse intro aux claviers est digne de IQ. Ensuite le morceau nous entraîne dans une jérémiade musicalement très lumineuse et alerte, laquelle héberge l'un des plus beaux dialogues guitare/claviers de l'album. « Sontes Latent » associe une rythmique lourde à la légèreté d'une chorale en latin. La plage titulaire clôt de façon magistrale ce CD trop court. Elle tient en une succession de tableaux contrastés, les paroles gravitant autour de la mort. Et ses trois dernières minutes, emmenées par de sublimes harmonies vocales, sont simplement magnifiques. Les musiciens ont tous bonifié. Mik3, outre son rôle de principal compositeur (même si l'album est très largement le fruit d'un travail collectif), poursuit sa recherche de belles sonorités, dont il truffe toute l'œuvre. Mais il ose aussi des incursions dans la dissonance et décoche quelques soli de très bon aloi. Et connaissant le facétieux personnage, on l'imagine facilement rire sous cape d'avoir pu glisser çà et là ses petites trouvailles espiègles. Les deux guitaristes, Saaam et Xavier partagent des jeux complémentaires, l'un plutôt intuitif et l'autre fort technique. Thibaut est fidèle à lui-même et prend toute sa mesure sur scène. On pourrait reprocher à Grek son classicisme, mais il sa frappe pêchue est d'une précision métronomique. Quant à Claude, certes le plus discret de tous, il offre à ses compères l'assise sereine dont ils ont besoin. Notons bien qu’il s'avère désormais périlleux de parler d'AmAndA par comparaison avec un autre groupe. Queen pour les voix et le mariage de la délicatesse et des guitares grasses? Therion pour la composante gothique symphonique? A vrai dire, on reste fort éloigné de l'un et de l'autre. Et si nos gaillards génèrent avant tout un Prog mélodique et théâtral en français, on est pourtant à cent lieues de la formation Ange ou de toute autre référence du genre. Bref, en deux albums, AmAndA impose tout simplement sa marque de fabrique. Et ce n'est pas le moindre de ses mérites. Probablement l'un des albums de l'année. En tout cas un must.

 

The Baldwin Brothers

The Return of the Golden Rhodes

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Ce premier album des Baldwin Brothers est avant tout une compilation de styles et de featurings ; il ravira les indécis par ses univers funk-jazz côtoyant tantôt des beats électro-house, tantôt des atmosphères soul-lounge. A aucun moment, l’album ne semble prendre parti ; « Right On » convoque les vocalises d’un Barry White sur des synthés groovy improbablement teintés drum’n’bass ; « Just Me » fait dans l’électro-lounge tandis que « A Matter of Time » est un morceau hip hop traversé par les vocalises rap de Sarai. « When My Brother Had A Datsun » convoque à grand fracas l’esprit Gorillaz, dans un featuring avec le rap de Julio Davi. « Leave the past behind » plonge dans une soul old-school rafraîchie par la voix charmante de Lisa Kekaula (BellRays et Basement Jaxx). « Air Is Invisible » apporte à l’album sa touche multiculturelle, en jouant la métamorphose d’une intro de  percussions africaines en rythmes house entrecoupés de sonorités indiennes. « After school special » s’annonce très jazz puis plonge sans transition dans des nappes électro minimales et des synthés 70’s. Cet album à l’humeur versatile s’achève par l’inattendue participation de Mark Lanegan en de sombres vocalises à la Leonard Cohen posées sur cuivres mélancoliques. En somme, Return of the Golden Rhodes convoque une myriade d'univers que l’on voudrait voir se resserrer autour d’un consensus au caractère plus trempé. Certes, les morceaux, pris séparément, ne manquent pas de punch, ni leur enchaînement de fluidité ; mais leur côté tout-azimut fait perdre à l’album la consistance et la crédibilité, absente le plus souvent de l’esprit ‘compilation’. Une singularité traverse ce patchwork : « Le retour des Rhodes d’or », comme annoncé, met à l’honneur les sonorités d’un orgue Rhodes ; mais lorsque le piano électronique remplace la guitare pour se délayer ensuite dans l’ambiance 70’s, guette l’anachronisme. « The Return of the Golden Rhodes » séduit surtout par ses airs groovy, acheminant un album frais mais dispensable, taillé sur mesure pour les curieux et indulgents amateurs d’easy-listening.                 

Bobby Conn

King For A Day

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Trois années après avoir concocté « The Homeland », le plus qu’atypique Bobby Conn reprend possession de son trône. S’il choisit de ne l’occuper que le temps une journée, nous, on le pousserait bien à y garder ses fesses collées le plus longtemps possible. Anachronisme ambulant, sorti tout droit d’un seventies peuplé par Bowie et King Crimson, Conn se fait beaucoup plus accessible et moins provocateur que sur ses précédents travaux. Les compositions de « King For A Day » n’ont cependant rien perdu en substance. Au contraire.

Bénéficiant de la participation de 13 musiciens préposés à son service, le roi d’un jour nous gratifie d’une œuvre subtilement gratinée et fantasque. Pièces maîtresses de l’œuvre, le délirant « Punch The Sky ! », le délicieusement ambigu et obsédant « Twenty-One » ainsi que le surprenant enchaînement du très pop « Love Let me Down », sans oublier le morceau prog « Sinking Ship », convainquent à eux seuls de l’immensité de la plaque. En bonus, le clip vidéo kitschissime du titre éponyme aurait fait la fierté d’un Bowie circa « Hunky Dory ». On se serait cependant bien passé de l’intervention de la violoniste Monica BouBou sur « Mr. Lucky », celle-ci massacrant toute la première moitié du titre de par sa voix franchement irritante. Hormis ce faux pas, « King For A Day » est définitivement un must. Longue vie au roi !

 

 

Dälek

Abandoned Language

Finies les longues stridences indus qui faisaient de Dälek l’un des duos les plus bruitistes et atypiques de la sphère hip hop : l’heure est à la condensation et à la frontalité, voire aux refrains tapageurs (« Bricks Crumble », « Corrupt ») et à l’appel du pied (« Paragraphs Relentless » et « Starved For The Truth », diptyque acid noise entre MF Dooom et « Plastic Dreams »). MC Dälek et Oktopus auraient donc décidé de mieux se faire entendre, et même s’il y a toujours de la friture sur la ligne on reçoit cette fois-ci le message 5 sur 5. Seul l’interlude ‘ligetien’, qui ne s’intitule pas « Lynch » pour rien, rappelle combien Dälek est un duo qui aime brouiller les pistes : vous dites Public Enemy ? Ils répondent Scelsi. Ailleurs l’ambiance est toujours à la morosité, mais les synthés ont remplacé les drones… Et si on danse ? Sous la chape de nappes, le groove se tapit pour mieux vous étouffer : Dälek, ou l’art du gimmick oblique. Moralité de cette chronique : parfois tout va de travers et c’est bien mieux comme ça.

 

Various Artists

Cooperative Music Volume 4

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Quel est le point commun entre City Slang, Bella Union, Arts & Crafts, Wichita et Brownswood Records (et quelques autres) ? Ces nids à talents sont depuis peu tous réunis sous la coupole de Cooperative Music, une branche de V2 permettant aux labels indépendants une meilleure visibilité. Et quel meilleur moyen de promo que la compile ? Déjà sous son quatrième volume, ce recueil réuni le meilleur de la coopérative, tant au niveau son que visuel. 

Le CD audio recèle une belle brochette de hits d’artistes tels que Explosions In The Sky, Simian Mobile Disco, Clap Your Hands Say Yeah, Ben Westbeech, Blood Brothers, The Jai-Alai Savant, The Ruby Suns, Au Revoir Simone ou Peter Bjorn & John. Le DVD propose 18 vidéos parfois bien fichues (The Dears, Mates Of State, The Knife…), parfois kitsch (The Pipettes, Lo-Fi-FNK…) Et le prix de cette compilation est très abordable, paraît-il ? Un bon deal si vous êtes en manque de découvertes.

Various Artists

Switch 10

On connaît la chanson : voici la compile Switch made in Studio Brussel, 28 titres, que des tubes (Trentemoller, MSTRKRFT, Riton, The Glimmers, The Gossip, Uffie, Booka Shade, LCD Soundsystem, James Holden, Swirl People, etc.), à toutes les sauces électroniques. Cerise sur le gâteau : pour célébrer ce 10ème volume, la radio flamande offre un beau cd bonus, « The Past Belgian Classics ». Telex, Neon Judgement, Front 242, Lords of Acid, C.J. Bolland, Nacht und Nebel,… Malgré une impression de retour vers le futur, on est content de se souvenir que la Belgique est l’une des premières nations du monde à s’être mis, dans les années 80, à l’heure de la techno. A Detroit on s’en souvient d’ailleurs encore (demandez donc à Derrick May !), et on n’est pas peu fiers. Quid d’Yves de Ruyter, des Tueurs de la Lune de Miel et de Technotronic ? Demandez donc aux deux énergumènes de Simian Mobile Disco, censés devenir la nouvelle hype à la Klaxons : ils adorent « Pump up the jam ». Allez allez allez alleeeeeeeez… Soyons donc fiers de notre réputation : le beat, l’ancien, le ‘new’, c’est un peu grâce à nos braves technophiles qu’il est devenu une référence universelle. Belgium : 12 points !