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Hazard County Girls

Divine Armor

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Dans la catégorie Métal/Punk/Garage au féminin, il y avait déjà les ‘crasseuses’  L7, les bruitistes Babes in Toyland, les furieuses Cycles Sluts from Hell ou encore l’hyper médiatisée veuve éplorée Courtney Love. Il faudra désormais compter sur Hazard County Girls, trois demoiselles au look peu aguichant, mais qui connaissent la science du riff sur le bout des faux ongles. Ces héritières de Wendy O’ Williams, de Patti Smith, des Runaways et même des Breeders, sont de toute évidence en terrain connu quand il s’agit de blinder un son, et de coller la voix désabusée de Christy Kane à de gros accords métalliques et noisy.

 

Originaire de la Nouvelle-Orléans les miss ont collaboré avec la délicieuse Sean Yseult, bassiste de feu White Zombie, avant de fonder Hazard County Girls, un titre qui évoque une série américaine aussi culte que kitsch (« Shérif fais moi peur !! »). En clair, si vous avez succombé à l’irrésistible « Bricks are Heavy » de L7, cette galette vous est vivement recommandée. La ressemblance entre les deux trios de nanas déjantées est plus que troublante ! Entre pop glauque et métal furieux, « Divine Armor », sans être révolutionnaire, frappe là où il faut sans fioritures… On aime beaucoup !   

Hella

There’s No 666 in Outer Space

Un titre cryptique pour une musique qui l’est tout autant : Hella fait du prog-math-rock, ou quelque chose du genre. La grande nouveauté, c’est la voix, omniprésente : jusqu’ici Hella se composait de Zach Hill et de Spencer Seim, mais aujourd’hui l’on peut parler d’un véritable groupe : cinq types qui foutent le bordel dans la salle de répèt, à force de jouer de la guitare comme si c’était un clavier, et la trompette une batterie. Capito ? Capiteux, et franchement diabolique : « There’s No 666 in Outer Space » sonne comme du Mars Volta (cette voix) s’amusant à jouer du Jane’s Addiction. Ca part dans tous les sens, et puis à un moment c’est l’overdose de gammes : stop, coupez, on repart à zéro et on se calme. Non ? « Anarchists Just Wanna Have Fun ». Justement, nous aussi, mais là guette le mal de tête. Une chtite aspirine pour éviter la loose (dans le coma-torium), et c’est reparti pour le délire fumiste. Fracasse !

Valérie Leulliot

Caldeira

« Caldeira » en portugais signifie ‘chaudron’, utilisé dans le vocabulaire des vulcanologues pour désigner un phénomène d’implosion souterraine, bref l’éruption interne d’un volcan. Valérie Leulliot a écrit ce premier album solo pour sortir indemne d’une rupture malheureuse : elle aurait dû ‘mieux l’écouter’, son ‘homme’, et ce disque est pour lui, à cause de lui, contre lui. En elle bouillonne sans doute la peur de ne plus être aimée, de croire encore que cet amour n’était pas qu’un « mirage » (« Au virage ») ou qu’‘un fleuve pollué’ (« L’amour désormais »). Enregistré à la maison à l’aide de quelques guitares, d’un clavier, d’un banjo,… « Caldeira » évite le surlignage pour que chacun y reconnaisse ses propres sentiments. Valérie Leulliot use ainsi de la nature (la terre, l’eau, le feu, l’air) comme métaphore de ses angoisses existentielles, parce qu’il n’y a rien de plus vulgaire que l’explicite dans les chansons d’amour. Si pour la première fois elle a osé confier les arrangements à quelqu’un d’extérieur (Sébastien Lafargue, dernier bassiste en date d’Autour de Lucie), c’est donc peut-être pour éviter le racolage : une façon comme une autre de prendre du recul, par rapport à soi, à l’autre (l’ex), aux autres (le groupe), et de continuer à avancer, ‘là où le vent la mène’ (« Un endroit »). Et puis, pour les fans un peu tristes qui attendaient une suite au quatrième Autour de Lucie, qu’ils se rassurent : Valérie Leulliot n’a pas perdu son timbre si suave. Et en ce qui nous concerne c’est bien là l’essentiel.  

Monks

Demo tapes 1965

Écrit par

Mi sixties, un quintet de GI’s américains fonde un quintet : The Five Torquays. Et commence à tourner à travers l’Allemagne. Rapidement, il change son patronyme en Monks et entre en studio pour y enregistrer un premier album : « Black monk time ». Se proclamant l’antithèse des Beatles, la formation pratiquait une sorte de pré-garage/punk caractérisée par un banjo électrique dérangé, des drums sans cymbales, des vocaux frénétiques, une guitare tour à tour surf, chargée de feedback ou triturée par la pédale wah wah (le soliste aurait-il influencé Jimi Hendrix ?), des lyrics dadaïstes ainsi qu’une intro quasi-systématique de leurs compos réservée à l’orgue d’église. Sans oublier le (très) peu d’attention accordé au sens mélodique. Julian Cope leur a réservé un espace dans son livre. Ce qui explique, sans doute, le regain d’intérêt pour cet ensemble dont le drummer est décédé en 2004. L’opus a bien sûr été remis en forme. Et recèle deux compos des Five Torquays ainsi qu’un inédit. 

Pantaleimon

Cloudburst

Andria Degens est une proche de David Tibet, et à l’écoute de cet EP on ne peut que penser au mysticisme béat de Current 93 : même ambiance spirituelle, qui vous emporte loin de toute velléité terrestre, quelque part au-delà des nuages, d’où le titre. Armée d’un dulcimer (une sorte de cornemuse à cordes qui se joue à plat sur les genoux), d’un bouzouki et d’un tambourin, Andria Degens a composé à l’origine ces quatre titres pour l’artiste Susan Stenger (« Soundtrack for an Exhibition »). Elle chante sur le dernier (« Numinosum »), telle une Anne Briggs des temps modernes. Autant vous dire que « Cloudburst » sonne comme une longue ritournelle quasi médiévale (« Crystalline Rain », référence à Linda Perhacs ?), vingt minutes d’ascèse acoustique, de pure lévitation. Imaginez Colleen reprendre du Pentangle : tout le monde dit ‘Oooooom’, en signe de béatitude.

Rose

Rose

Écrit par
Dans l’univers de Rose, l’amour se décline en quatre saisons, le bonheur est fait pour emmerder les envieux et la musique sert à fredonner ‘des maux qui sonnent en poésie’ (« J’ai »). Doucereuse mais pas candide, Keren Rose pose sa vie sentimentale à livre ouvert, en murmurant son pathétique et ses espoirs en do majeur. Sur un brin de rancœur envers ces vauriens, pauvres idiots ou sombres cons partis vers d’autres horizons, il ne reste plus qu’à ‘se pendre à d’autres ailes et se trouver belle dans d’autre yeux’. Histoires d’amours déchus côtoient ainsi la petitesse de la vie et ses périples chez Ikéa (« La liste »), pour un album puisant la consolation au creux du quotidien. Rose enrobe sa voix de guitares acoustiques, harmonicas mélancoliques (« Saisons ») et piano jazzy (« Je m’ennuie » et « Rose »). Sur ce ton aigre-doux sont alignées douze ballades contant le cafard des petits matins gris et le Prince charmant déserteur ; mais que peuvent donc ces prétendants, si la Belle espiègle réclame ‘un amoureux transi…toire’ (« Rose ») ? Au creux de ses paradoxes, Lolita se débat l’âme en peine, sur des mélodies qui raviront (peut-être) les fans de Carla Bruni et Olivia Ruiz.     

Rush

Snakes n’ Arrows

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L’exercice de chroniquer un CD ou un concert du célèbre trio canadien sans utiliser les termes ‘perfection’, ‘technique’ ou ‘sublime’ n’a jamais été chose aisée. Car, force est de reconnaître que depuis 1973, le groupe n’a cessé de produire des albums de plus en plus fouillés, d’une finesse peu commune. Le sommet a d’ailleurs été atteint lors de la sortie du monstrueux « Moving Pictures » incluant le hit interplanétaire « Tom Sawyer ». Rush, contrairement à bon nombre de combos de sa génération, ne cesse de bonifier, et ses prestations scéniques ne sont en fin de compte qu’une magistrale leçon de bon goût et d’ingéniosité. 

Il aura quand même fallu attendre cinq ans pour voir sortir « Snakes n’Arrows ». Une plaque résolument ambitieuse, au cours de laquelle Alex Lifeson, Geddy Lee et Neil Peart (considéré par bon nombre de musiciens comme un des meilleurs batteurs du monde) se mettent au service de l’expérimentation sans pour autant négliger le sens du groove. Rush abandonne peu à peu ses premières amours progressives et insuffle à ces nouvelles compos un son résolument heavy. Dans cet écrin sonore, on se prend à succomber au style unique d’Alex Lifeson, dont les sons de guitare n’ont jamais été aussi inventifs et captivants. Alex brille particulièrement sur le titre final « We hold on » ou encore tout au long de l’époustouflant « Workin them Angels » qui évoque la période eighties de ces monstres du hard mélodique. Le travail de production est hallucinant de clarté. Il faut dire que la tâche a été confiée à Nick Raskulinecz (Stone Sour, Foo Figthers etc…) qui n’est pas né de la dernière pluie diluvienne ! L’imparable single « Far Cry » ouvre de façon magistrale un album dont les sept premiers titres rivalisent d’efficacité. Le combo s’essaye une fois de plus à l’exercice périlleux du titre instrumental. Le captivant « The main Monkey Business » n’est pas sans évoquer un certain Porcupine Tree, et les 2 minutes 10 de « Malignant Narcissim » suffisent à démontrer la virtuosité des Canadiens à la discographie irréprochable. Bien sûr, il y a quelques temps ‘moins forts’ sur ce disque. Dont « Snakes n’ Arrows » qui fait parfois penser à « Presto », comme les plus classiques « Faithless » ou « Bravest Face » ; mais dans son ensemble, l’œuvre est d’une parfaite cohérence. 

Peu de groupes de la génération de Rush sont capables d’une telle remise en question, et d’entretenir une créativité qui semble ne pas avoir de limites. On s’incline…  

The Shake

Trippin’ the whole colourful world

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Issu du sud de l’Espagne (d’Almeira, très exactement), ce quatuor pratique une musique on ne peut plus revivaliste. Mais son grand mérite est de le reconnaître. Les références ? Sonics, Easybeats, Spencer Davis Group, Standells, Searchers, le Them et surtout la période mi-sixties des Who, Fab Four ainsi que des Kinks. En d’autres termes la pop sous sa forme la plus garage, subtilement teintée de psychédélisme ou alors imprimée sur un ‘mod’ pétillant et musculaire. Refrains contagieux, harmonies vocales limpides, ensoleillées, beatlenesques, riffs de guitare croustillants ou plaqués, basse mélodique, drums explosifs mais arides sans oublier le chouia de hammond rogné : secouez le tout et vous obtiendrez un mélange plutôt homogène qu’on croirait vraiment né il y a quatre décennies. Le combo a même poussé l’audace en restituant le son caractéristique de l’époque. A quand le retour du 45 tours ?

Xiu Xiu

The Air Force

Écrit par

Jamie Stewart, dandy postmoderne à la voix théâtrale, rejeton malade de Mark Hollis et de Michael Gira, exorcise ses démons à chacun de ses disques, ici le cinquième. L’amour, la haine, la foi, déclamées avec l’emphase d’un damné de la terre, qui gigote sur le bûcher des vanités en espérant l’absolution ultime. Intime : onze ‘fioretti’ d’un créateur dément qui hésite sans cesse entre l’ascèse et le courroux, la nudité et la pudeur. Des chansons pop, aux ailes brûlées, à la colonne de travers : s’y entremêlent beats criards et guitares foudres, drones d’amour et folk plaintif. Produit par Greg Saunier, des incroyables Deerhoof, « The Air Force » résonne d’une étrange fureur qui tourmente en même temps qu’elle fascine. Une œuvre qui brave tous les interdits, comme si Scott Walker et Kid 606 dansaient la gigue sur les berges du Styx. Un truc de ouf !

ADULT.

Why bother?

Écrit par

Chier dans la mer ou faire un disque. Parfois, mieux vaut emmerder les poissons. Mais, visiblement, quand on vient de Détroit, on n’aime pas forcément les soles meunières. Alors, on enregistre des albums. Comme ADULT. Nouveau bordel intégral, volontairement inabouti – comprenez : une cacophonie industrielle de dance-punk –, ce quatrième album des époux Adam Lee Miller et Nicola Kuperus ne contraste pas dans leur discographie. Un débit névrotique, des textes faussement torturés flanqués sur des beats electro minimalistes (et ce n’est rien de l’écrire) confèrent au projet toute son envergure. Depuis « Resuscitation », son premier effort, ADULT. n’a donc pas cherché à grandir, persistant à interpeller le public par ses frasques sonores et indolores. Tel un couple sadomasochiste, les morceaux s’enchaînent. Souvent pour le pire. Et, « Plagued by fear » mis à part, on atteint rapidement la techno limite. Au-delà de cette frontière, ne cherchez plus âme qui vive.