Nuevo Testamento au Bota !

Nuevo Testamento est une formation dont les membres sont originaires de Los Angeles et de Bologne. Son dernier elpee, « Love lines », est paru en mars dernier. Sa musique est le fruit d’un cocktail extravaguant entre cold wave, Italo disco, garage rock et…

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L’écho d’Abstract Concrete

Abstract Concrete, c’est le nouveau projet du batteur/chanteur Charles Hayward (This Heat, Quiet Sun), l'un des artistes britanniques les plus vitaux et les plus excentriques, auquel participent Agathe Max à l'alto, Otto Willberg à la basse, Roberto Sassi à…

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The Hives - 27/09/23

The Low Lows

Fire on the bright sky

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Lorsque trois ex Parker & Lilly –le chanteur Parker L. Noon, le batteur Jeremy Wheatley ainsi que Daniel Rickark– s´associent, le résultat aboutit au projet The Low Lows, un projet à tendance folk lo-fi, atmosphérique, intimiste et torturé.

Dès la plage d’ouverture – « Dear Flies Love Spider – on est frappé par ces sonorités entêtantes et cette voix déprimée à l´accent si particulier qui couche ses mots sur un tapis de claviers éthérés et de guitares en feedback. Il est cependant possible de ne pas accrocher à cette formule assez répétitive et somme toute, plutôt molle ; mais on appréciera cependant, à sa juste valeur, des morceaux tels que le hanté « White Liner », l’aérien « St Neil », bercé de vagues de pedal steel ou encore le lumineux « Wolves Eat Dogs ».

Une œuvre calme, portée par une voix noyée de réverb, une brume sonique cotonneuse susceptible de vous envoûter ou de vous lasser. Tout est affaire de goût !



Izaline Calister

Kanta Hélele

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Originaire de l’île de Curaçao dans les Caraïbes, la chanteuse Izaline Calister est une star locale depuis la sortie de son premier disque « Krioyo ». Sur « Kanta Hélele » elle revisite quelques traditionnels de son île en y ajoutant sa touche personnelle. Elle compose aussi ses propres morceaux dans un mélange qui doit autant à la salsa moderne un peu clinquante, au zouk qu’à la rumba congolaise. Les atmosphères sont aussi fort versatiles : des chansons pour se trémousser, quelques ballades jazzy carrément mielleuses (« Nada den mi man ») et des plages touchées par la fièvre vaudou (« Karnaval di Zumbi »). Une belle voix, peut-être trop lisse, comme le reste de la production musicale de ce disque ; l’interprétation est irréprochable, mais hésite constamment entre pop et tradition.

 

I Love UFO

Wish out

Écrit par

Signés par Record Makers, label du célèbre Sébastien Tellier, les Français de « I love UFO » entendent jouer le rôle de défricheurs, voire de leaders. ‘I Love UFO ne sont pas des suiveurs, les autres suivront…’ profère ainsi la bio du groupe tout en soulignant la communion d’esprit qu’il y aurait entre les Parisiens et une formation du calibre de PiL. Et de fait, à bien écouter la voix sur un titre comme « Like in the movies », on réalise que Johnny Rotten n’est pas loin… Pour le reste, le trio aurait plutôt tendance à se complaire dans un psychédélisme rock soufflant le chaud et le froid. Le chaud quand celui-ci se fait rêche, s’orientant vers une new-wave crépusculaire à l’énergie retenue… Le froid lorsque, trop souvent, le combo semble se perdre dans une série de clichés et de répétitions nuisibles. Tant se répète le ‘delay’ qu’à la fin, il finit par lasser… Une maxime un brin facile, on vous l’accorde, mais qui correspond finalement assez bien à un disque honnête, sans plus…

 



The Sparks

Hello Young Lovers

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Increvables Sparks. Il y a plus de trente cinq ans et vingt albums que les deux frères Mael conduisent leur collaboration artistique. Incroyables Sparks. Alliant depuis toujours audace, humour, singularité et créativité, le duo a connu son heure de gloire vers 73-74, le temps de deux 33 tours : « Kimono my House » et « Propaganda ». Puis il a poursuivi une carrière plus discrète, glissant du rock au pop sans jamais totalement faire taire son élégante extravagance. Improbables Sparks. Après des productions électro-funk glamour émaillées d'expérimentations, il nous revient flanqué d’un CD qui donne des leçons d'originalité aux plus jeunes artistes de ce début de XXIe siècle. Prodigieux Sparks. Avec une effarante économie de moyens (pour l'essentiel, les claviers de Ron et la voix de Russell démultipliée), ces magiciens ont bâti une œuvre où le symphonique côtoie l'absurde, où l'esthétique sophistiquée devient hypnose et l'autodérision une arme de séduction. Ils ont exploité jusqu'à la corde des techniques timidement expérimentées précédemment (« I thought I told You to wait in the Car », par exemple, sur « Gratuitous Sax and Senseless Violins »), transformant l'anodin en péplum grandiloquent et le quotidien en drame à la Kafka. Inclassables Sparks. Ce disque complètement décalé, où les outrances du chant commandent à une musique sobre, malicieuse et irréprochable, agacera les uns et envoûtera les autres. Vous l'aurez compris, je suis l'une des victimes consentantes de ce rapt mondain. Indispensables Sparks!



Matt Elliott

Falling Songs

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Il est des livres que l’on aime ouvrir et rouvrir sans fin, des recueils de poésie où dès la première page, le parfum des émotions parle à nos sens. Il en est de même tout au long du dernier bijou de l’anglais Matt Elliott, ex jungleman de The Third Eye Foundation et propriétaire solitaire de 2 excellents albums (« The Mess We Made » ainsi que « Drinking Songs »), disques parus sous le label Ici d’ailleurs… Là  où la ‘branchitude’ actuelle pousse les artistes à remplir leur disque dur d’effets électro, lui s’arrête en chemin pour nous offrir un conte où les instruments - acteurs généreux - nous racontent sans complexes une histoire douce et magique.

La guitare sèche ouvre le bal en narrateur averti, les voix fantomatiques de Matt Elliot et de ses acolytes comprennent l’appel et prennent le relais. Ensemble, ils entament l’histoire pour nous emmener à la rencontre de violons tziganes, d’une batterie, d’une trompette, d’une flûte... Tous les acteurs ont parfaitement compris leur rôle dans la fable, et chassent ensemble l’Ogre représenté ici par la saturation d’une guitare électrique. Le monstre vaincu, l’ensemble des protagonistes se retrouve lors d’un banquet pour narrer de manière exhaustive leur culot et leur courage. Ils se congratulent en affichant fièrement la tête de l’ennemi posée sur l’autel. L’album, d’une justesse et d’une émotion sans faille, rend impossible l’indifférence et son écoute ne peut que troubler. Un recueil qui se doit d’avoir une place de choix dans votre collection… en tout cas il ne bougera pas de la nôtre.

 



Madonna

The Confessions Tour

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Madonna est de retour à l’occasion de la sortie de « The Confessions Tour », joli pack CD et DVD. Admirée de tous pour sa lutte contre le vieillissement, notre machine à tubes préférée pactise avec le diable le temps d’un concert démentiel enregistré à Londres lors de son ‘Confessions Tour’, la tournée la plus lucrative au monde à ce jour (près de 200 millions de dollars dans la popoche). Deux heures durant, ce véritable spectacle, mis en image par Jonas Åkerlund, canalise notre attention. Ecrans géants, gants en latex, chorégraphies sadomasochistes, poudre aux yeux, boule à facettes, acrobaties et vocodeur, canassons excentriques, fans en délire, positions équestres et déhanchements sensuels, Madonna tient une forme olympique.

On se délecte ici d’un show énorme, échafaudé autour de points culminants. Aussi, l’apparition christique d’une Madonna pendue les bras en croix (« Live To Tell ») interpelle-t-elle inévitablement. Engagement religieux et politique (sur le DVD, le « Sorry (Remix) » et sa profusion de vidéos épileptiques se révèle fort instructif à ce sujet) font partie intégrante de ce gigantesque divertissement. Quelques moments faiblards surviennent ici (« Isaac ») et là (« Paradise (Not For Me) »). Mais, globalement, Madonna nous en met plein les mirettes. Les costumes et autres accessoires se succèdent aussi vite que les hits. Madonna assure l’essentiel, et plus si affinités (« Like a Virgin », « Sorry », « Ray Of Light », l’excitant « Hung Up »). En prime de ce DVD, un disque de 13 titres triés sur le volet de cette tournée colossale. Dans le grand livre d’histoire de la musique, Madonna demeure la femme ayant écoulé le plus grand nombre de disques. « The Confessions Tour » ne changera pas la donne.

 

 

 



Tokyo Police Club

A Lesson In Crime

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Avant toute chose, réjouissons-nous de la mise en place d’un réseau de distribution cohérent pour l’excellent label canadien ‘Paper Bag Records’. Si votre oreille est passée à côté de projets aussi excitants que Controller.Controller, Memphis ou Uncut, récurez-vous les tympans avec une feuille d’érable et procurez-vous quelques albums d’artistes signés sur ce label.

Nouveau venu dans la famille Paper Bag, Tokyo Police Club est à rapprocher des Strokes. L’amalgame est inévitable. David Monks emprunte la même tessiture rappeuse que Julian Casablancas. Si bien que si Tokyo Police Club assurait la première partie des concerts des Strokes, le public pourrait participer au grand jeu du ‘qui chante quoi’. Chanteurs amovibles pour rock’n’roll interchangeable en quelque sorte. Sauf que... les Strokes ont laissé entrevoir leurs guitares dès 2001. A l’époque, les riffs de Nick Valensi chassaient les beats comme les Américains avaient chassé les communistes. C’était un bouleversement idéologique. D’une façon ou l’autre, les Strokes ont changé les mentalités. En 2007, les quatre Tokyo Police Club délivrent huit chansons d’excellente facture, certes. Mais les Canadiens se posent ici en suiveurs. Voici donc les lieutenants attitrés des New-Yorkais. Ceux-ci devront néanmoins faire attention à ne pas se laisser surprendre par les brûlots (« Cheer It On », « Nature of the Experiment », « Be Good ») de Tokyo Police Club. Au moindre faux pas de Casablancas et sa bande, ce sera les mains en l’air et derrière les barreaux ! Qu’on se le dise...

 

 

 



Kristin Hersh

Learn to sing like a star

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En 20 ans de carrière, Kritin Hersh a commis la bagatelle de 16 albums. Que ce soit en compagnie des Throwing Muses, de 50 Foot Wave ou sous son propre patronyme. Et il faut bien reconnaître qu’après deux décennies, sa musique n’a toujours pas pris une ride. « Learn to sing like a star » constitue son septième opus solo. Elle a néanmoins reçu le concours de son fidèle drummer David Narcizo (toujours présent depuis l’époque des Muses. Ici, il joue même un peu de piano), du talentueux violoncelliste Martin McCarrick (ce n’est pas non plus la première fois qu’il apporte sa collaboration) et de son épouse, la violoniste Kimberlee. Ce trio apporte souvent une dimension dramatique, parfois symphonique aux compos. Kristin se chargeant des vocaux (toujours aussi fragiles, mystiques et gémissants), de la production et, surtout, du reste de l’instrumentation, dont les parties de guitares acoustique et électrique qu’elle parvient à agréger avec une habileté presque magique.

Le résultat est impressionnant. Quatorze titres figurent sur ce « Learn to sing like a star » dont trois brefs interludes instrumentaux (le presque classique « Piano 1 », le folk blues méditatif « Christian Hearse » - cherchez le jeu de mots ! - et le post-rock impulsé par « Piano 2 »). Quatre valses ensuite. Enfin, quatre titres imprimés sur ce type de tempo. Tout d’abord, le nerveux et grandiose « In shock » (premier single de l'album), le dépouillé « Ice », glissant allègrement d'une romance sombre à un bonheur fugace, le punkysant « Sugarbaby », à la fois amer et spectral ainsi que le ténébreux et émouvant « Winter », parcouru de cloches tubulaires. On ainsi encore droit à un élégant et mélancolique « Never endings », l’ondoyant et harmonieux « Day glo », quoique parfois enclin à des accès de furie, le contagieux « Under the gun » (pour quand une telle compo chez Courtney Love ?), l’audacieux et insolite « Peggy Lee », la berceuse baroque mais tellement belle « Vertigo » (post folk punk lettré ?), un « Wild vanilla », manifestement influencé par Violent Femmes (Kristin les considère comme une référence majeure), mais aussi légèrement teinté de psychédélisme.

En final, on retrouve une ballade brumeuse, dont la construction hypnotique peut évoquer Yo La Tengo. Pour les textes, ne m’en demandez pas davantage, ils sont toujours aussi cryptiques. Je vous laisse donc le soin – si vous connaissez bien la langue de Shakespeare – de les décoder. N’empêche, ce « Learn to sing like a star » constitue un des premiers musts de l’année.

 

 

 



The Double

Loose in the Air

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Des hélices d’hélicoptère enveloppent les cordes martelées qui se dissipent sous le timbre adoucissant de David Greenhill, bassiste frontman à la névrose explicite. L’ouverture exacerbée d’un opus paranoïaque. Produit par Steve Revitte (Liars, Beastie Boys, Yeah Yeah Yeahs) avec qui le groupe s’est isolé pendant 12 jours au Tarquin Studios à Bridgeport (Connecticut), l’échantillon cyclothymique mord les tympans et prescrit l’imbroglio phonique. Le troisième au compteur. Un clavier lunatique et des guitares ‘menstruées’ s’affrontent en dents de scie dans un combat arbitré par une batterie tamisée. Le quartet new-yorkais s’enfonce progressivement dans un registre alternatif (le tube « Idiocy ») à la limite du noise, surtout quand il s’agit de faire foisonner les larsens (notamment sur le morceau au titre évocateur « What Sound It Makes The Thunder »). Mais un moment d’accalmie suggéré par un piano complaisant prend alors la pose pour un réarrangement d’un « In The Fog » cicatrisant, écrit et enregistré lors d’un passage chez le regretté John Peel en 2005. Amadouant les esprits harponnés (le final cérémonieux « Busty Beasty »), ces enfants du Velvet capturent le spontané, découpent les tonalités et envoient valser la banalité.

 

 

 



Alamo Race Track

Black Cat John Brown

Écrit par
Le premier album d'Alamo Race Track nous avait laissés sous le choc. Et c'est peu dire... En 2003, « Birds at home » s'apparentait au plus beau frontal de l'année : bang, en pleine gueule ! Comme un bus sorti à toute blinde d'une rue fantôme, les chansons de Ralph Mulder et de ses Hollandais volants nous arrachaient les tympans à grandes embardées de pop raffinée. A l'époque, les journalistes voyaient rouge et blanc, préférant reluquer les photos coquettes des Strokes ou investiguer sur la disparition de la seringue favorite de Pete Doherty que de choyer le disque d'Alamo Race Track à sa juste valeur. Bref, le public est passé à côté du truc... Pas grave : aujourd'hui, c'est le tour de « Black Cat John Brown », cours de rattrapage obligatoire pour tous les absents de la première session.

Alamo Race Track n'est pas groupe à camper sur ses positions. Aussi, « Black Cat John Brown » constitue-t-il une belle avancée artistique pour la formation amstellodamoise. D'emblée, le titre éponyme nous laisse bouche bée... « Black Cat John Brown » : transe sixties décapante, à déguster en roulant, entre les champignons et le space cake. Défoncé, l'auditeur s'exécute ensuite sur « Don't Beat This Dog », hymne rock dansant, étrange orgies entre TV On the Radio et les Dandy Warhols. Alamo Race Track entretient d'évidentes références (une aisance mélodique proche des Kinks, une bonne reverb' corrompue à la Chuck Berry, un timbre de voix groovy déjà entendu du côté d'Evil Superstars, dEUS, Zita Swoon ou Pavement). Impossible donc de pointer la moindre faute de goût chez ces Hollandais ! Ecouter une énième fois le tube « The Nothern Territory », respirer à fond les pistons et s'en faire une raison : Alamo Race Track vient encore de signer un disque sublime. Et, comme on dit dans ces cas-là : jamais deux sans trois !