Les textes candides mais positifs de Sea Girls…

Ce quatuor londonien –composé de Henry Camamile (chant, guitare), Rory Young (guitare), Andrew Dawson (basse) et Oli Khan (batterie)– s'impose par sa franchise rafraîchissante, ses mélodies accrocheuses et des paroles candides et positives. En outre, Sea…

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Des grenades pour Tess Parks…

Née au Canada, mais établie à Londres Tess Parks sortira son cinquième elpee et le second en solo, « Pomegranate », ce 25 octobre. En fait elle en a gravé un en compagnie de Black Market Karma, et deux d’Anton Newcombe de Brian Jonestown Massacre. Ils sont…

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Chris Connelly

The Episodes

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Musicien écossais émigré aux Etats-Unis depuis de longues années, Chris Connelly possède un impressionnant curriculum vitae. Il a joué chez Ministry, Revolting Cocks, Damage Manual (en compagnie de Jah Wobble) et officie encore dans le ‘all-star band’ Pigface. « The Episodes » n’a pourtant rien en commun avec le bruit et la fureur auxquels ces formations nous ont habitués. Cet album solo (dernier en date d’une longue série) est en fait largement acoustique. Ce qui ne l’empêche pas d’expérimenter les formats et les sonorités. Connelly s’est associé à Tim Kinsella (leader de Joan of Arc) et Ben Vida (du groupe expérimental Town and Country) pour concocter cette œuvre au combien étrange. Certains titres ont même été enregistrés en plein air au bord du Lac Wandawega, dans le Wisconsin. Sept plages partagent cet opus. Sept titres qui s’étalent très souvent au delà des huit minutes et où les repaires de l’auditeur sont mis à rude épreuve. On démarre par le magnifique « Mirror Lips », ballade lysergique où se télescopent guitares folk, congas, batterie jazz et vibraphone, dans un esprit très proche du free jazz de Pharoah Sanders ou Alice Coltrane. Le reste du disque s’aventure dans l’expérimental. On a droit à d’étranges mélopées tribales où la voix de Connelly (très proche de celle de Bowie) hésite entre le calme et la tempête. Long blues disloqué, « The son of empty Sam » est amorcée par un chœur inspiré des moines bouddhistes. Rappelant les premiers travaux solos de Nick Cave, cette plage finit par changer de cap. Elle laisse ainsi place aux chuchotements des musiciens avant de reprendre par des accords de guitare sèche qui retournent au thème initial. Mélopée de neuf minutes, « Every Ghost has an Orchestra » est presque entièrement profilée sur un seul accord de guitare. Elle est traversée de quelques variations mélodiques et caractérisée par un son aigu réminiscent du passé ‘noisy’ de Connelly. Le reste est à l’avenant : éprouvant (surtout les onze  minutes cacophoniques de « Henry vs. Miller »), triste et désespéré. Néanmoins, ce folk apocalyptique jouit d’un charme vénéneux qui le rapproche des travaux de David Tibet, Scott Walker et des premiers essais de Nick Cave & the Bad Seeds. Plongez-y, mais n’oubliez pas de remonter, de temps à autre, pour prendre un peu d’air.

 

Goon Moon

Licker’s last leg

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Curieux! Curieux qu’un projet réunissant des musiciens aussi branchés sur le metal réalise un opus aussi expérimental et mélodique. Au sein duquel ce metal n’est guère mis en évidence. Un projet issu de la rencontre entre Jeordie White (alias Twiggy Ramirez pour Marilyn Manson et bassiste de Nine Inch Nails) et Cris Goss (impliqué chez Masters of Reality, il est mieux connu pour avoir produit ou coproduit des œuvres de Mark Lanegan, Kyuss, Queens Of The Stone Age ou encore Melissa Auf Der Maur) auquel ont notamment participé Josh Freese (The Vandals, A Perfect Cicle, Nine Inch Nails), Josh Homme (QOTSA) et Dave Catching (Eagles of Death Metal, Mondo Generator). Faut dire qu’ils ont mis 5 ans pour le terminer. Un disque baroque, énigmatique, balayé par de multiples courants musicaux et qui ne manque pas de groove ! Ainsi, plage s’étalant tout au long de ses 10 minutes, « The golden ball » semble hanté par les spectres des Mothers of Invention de Frank Zappa ainsi que Dr Hook & The Medecine Show. Tout comme « Hardcore Q3 ». Imprimé sur un mid tempo blues, « An autumn that came to soon » aurait pu naître d’une hypothétique rencontre entre Wolfgang Press et Todd Rundgren (ces vocaux diaphanes !) Hymnique, « Lay down » évoque autant QOTSA qu’Arcade Fire. Truffée d’effets spéciaux, « Every Christian lion hearted man will show you » est une cover des Bee Gees probablement réalisée sous acide. L’esprit démoniaque de Marylin Manson s’incruste parfois insidieusement au cœur de l’une ou l’autre compo ; mais en général, il se fond rapidement dans l’ensemble. On retiendra cependant encore l’excellent « Pin eyed boy », dont les sonorités de guitares tintinnabulantes me rappellent « Dear Prudence » des Beatles alors que la chanson baigne manifestement dans un climat ténébreux, proche d’un Jesus & Mary Chain. Un « Apple pie » caressé de percus légèrement latinos et raffiné de chœurs célestes. Le garage (Strokes sous son aspect le plus sale, le plus malsain ?) « Balloon ? ». Et enfin « Tip Toe », un morceau qui aurait pu figurer au répertoire de Deerhoof… Renversant !

 

 

Peter Karp

Shadows and cracks

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Ce chanteur/compositeur/guitariste/claviériste partage son existence entre Nashville et le New Jersey. En 2000, il a enregistré un elpee en public : "Live at the American Roadhouse". Un opus suivi par "Roadshow" en 2002 et "The turning point" en 2004, ce dernier bénéficiant du concours de l'ex-Bluesbreaker et Rolling Stone, Mick Taylor. C’est d’ailleurs à cette époque qu’ils tourneront régulièrement ensemble. Ce n’est pas à vrai dire un pur bluesman. Il qualifie d’ailleurs sa musique de ‘rootsy americana blues’, un subtil mélange de folk, de blues et de funk dispensé avec l'énergie du rock. Peter a écrit les douze plages de cette œuvre.

Le disque démarre en force par "Goodbye baby", dans un style roots qui le caractérise. Cette plage accroche instantanément l’esprit. A cause de son refrain contagieux. La voix et le style évoquent le Dylan d'une certaine époque. L'accompagnement est sobre. Joué par Mr Karp en personne, l'orgue Hammond B3 se pose à l’avant-plan. Peter a le don d'ubiquité, puisqu’au même moment, il se réserve un excellent solo de guitare. Il s'assied derrière le piano pour attaquer "Air, fuel and fire", un boogie blues imprimé sur un rythme très soutenu. Le talentueux harmoniciste Dennis Gruenling et le guitariste Dave Malachowski (il a joué naguère en compagnie de Commander Cody et Savoy Brown) mettent le nez à la fenêtre avec beaucoup de panache. Autre compo séduisante, "All I really want" baigne au sein d’une atmosphère country assez allègre. L'orgue, la mandoline et la pedal steel dominent parfaitement leur sujet. Le climat vire franchement au ‘country honky tonk’ tout au long de "Rubber bands and wire". Tim Carbone fait vibrer adroitement et audacieusement son violon. Personnellement, je le préfère lorsqu'il aborde des thèmes bluesy. A l’instar de "Dirty weather". Sa voix légèrement cassée évolue au sein de cette atmosphère décontractée entretenue par les cordes de l'impressionnant Popa Chubby. Ce dernier produit cette plage ainsi que deux autres, dont le titre maître. Un fragment imprimé sur un tempo très enlevé et observant un savant dosage entre la slide acoustique de Karp et le sitar électrique du Popa! Peter insuffle un rythme entraînant à "I ain't deep". La bonne humeur règne tout au long de ce morceau parcouru par les cordes du gros Chubby. L’opus recèle d’autres excellents moments. Et en particulier "I understand", un blues étincelant caractérisé par ses changements de rythme et stimulé par l'harmonica chromatique de Gruenling ainsi que la slide de Peter. Dernière surprise, il emprunte quelques inflexions au vieux Dylan sur les rythmes syncopés de "The lament". Il tapote sur son piano à la manière d'un Professor Longhair face à l'orgue de Garth Hudson. Le vétéran du Band doit alors se remémorer de bien bons moments. C’est dans ce même style, inspiré par la Nouvelle-Orléans, qu’il aborde "Strange groove". Il bénéficie, pour la circonstance, du concours des percussions solides de Mike Catapano. Enfin, "Runnin'" constitue, incontestablement, une des meilleures plages de l’opus. Les guitares débridées et tellement mélodiques de Peter se conjuguent alors parfaitement avec la lap steel de Buck Dilly. Et ce musicien particulièrement intéressant peut encore nous surprendre. Il est seul et s’accompagne uniquement à la guitare pour interpréter l’émouvant "The grave". Un excellent album !

Predominant Lunatics

Thirteen lost souls

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Responsable d’un mini album 7 titres en 2003 (« Hoping for dusk »), ce quatuor helvète nous propose son premier opus. Découpé en treize titres, « Thirteen lost souls » ( !?!?!?) a bénéficié du concours de Tony Harris (Sisters of Mercy, REM, The Clash, The Fall) au mixing et surtout de l’infrastructure de ses studios à Londres ; et puis de Ray Staff à la masterisation, un exercice de style qu’il avait notamment accompli, dans le passé, pour Bowie, Muse, Nick Cave, Led Zeppelin ou encore les Stones. Mélangeant post punk, prog et pop, la musique de Predominant Lunatics souffre malheureusement du chant un peu trop limite de Marco Finsterwald tout en adoptant un style qui n’avait jamais permis à Siglo XX (une formation issue de Genk qui n’est jamais parvenue, même après une reformation décrétée en 2003, de sortir de la zone crépusculaire de l’underground belge) de faire la différence. Et pour votre info, sachez que Danny Mommens de Vive La Fête à réalisé un remix pop de « Cosmic Trip », un exercice de style qui figure sur le single du même nom. 

 

Two Gallants

The scenery of farewell

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Après le succès de l’album « What The toll tells » et une tournée de près de 200 dates en 2006, Adam Fontaine et Hyde Edneud gravent sur « The scenery of farewell » une petite, mais convaincante, collection de chansons acoustiques. Sur scène, les Californiens sont accompagnés d’Anton Patzner (violon), Jackie Perez Gratz (violoncelle) et Chico Tunney (contrebasse). La rage électrique, survoltée, est ici mise de côté au profit d’un dépouillement fascinant. D’emblée, « Seems like home to me » donne le ton : sombre. Le chant est déchiré, les chœurs brisés, la batterie discrète soutient un violon en deuil. S’ensuit « Lady », morne plainte, amère et mélancolique, douloureusement sublime. Si « Up the country » puise son héritage chez Springsteen époque « Nebraska », les Two Gallants se livrent à de beaux échanges vocaux sur « All your faithless loyalties ». Enfin, introduit par un harmonica accablant, « Linger on » est une perle d’émotions, simple et captivante au long de ses huit minutes. Signé sur le label Saddle Creek (Conor Oberst, alias Bright Eyes), le duo révèle en cinq titres la splendeur d’un renouveau folk : introspectif et mélancolique, obscur et magnifique. Et s’ils croisaient le diable, ils lui donneraient cet EP en échange de leur âme. Jolie offrande pour patienter jusqu’à la sortie du troisième opus, prévu pour septembre.

 

Various Artists

New York City Salsa vol.2

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Consacré à la salsa new-yorkaise des seventies, ce deuxième volume puise dans les catalogues des labels Alegre, Cotique, Tico et Inca. Des petites structures discographiques rachetées en leur temps par la toute puissante Fania, et remises aujourd’hui à l’honneur grâce à la réédition du gigantesque catalogue du label numéro un de la musique latine à New-York. Cette série de titres explore toute la décennie 70. Des débuts empreints de fierté latine (on est en plein ‘Black Power’ et les latinos s’en inspirent) à une sophistication musicale grandissante, elle allait donner naissance à une musique beaucoup plus clinquante dans les années 80 (la ‘salsa romantica’). On est donc loin de l’insouciance et de l’immédiateté du boogaloo des sixties. La musique proposée tout au long de ce recueil est exclusivement chantée dans la langue de Cervantès. Très percussive, trempée dans le jazz (donc complexe), elle tient cependant, par dessus tout, à exprimer sa ‘latinité’. On y rencontre des artistes plus obscurs (Cabrerita, Alfredo Vargas) mais aussi des pointures comme Cheo Feliciano (sur le groovy « Casera Ten Cuidao »), Johnny Pacheco, Celia Cruz, les Fania All-Stars ou encore Monguito Santamaria. Cette jungle touffue ne révèle pas facilement ses charmes. Parfois, elle peut même se révéler ennuyeuse. Mais son fatalisme existentiel touchera peut-être votre cœur. Pour vous en convaincre, tendez l’oreille au bien nommé « Resignacion » de Gilberto Cruz ; mais ce n’est pas une raison pour vous jeter pas par la fenêtre, à l’issue de son écoute…

Various Artists

There’s a hole in heaven where some sin slips through

Écrit par

Townes Van Zandt est décédé en 1997. Pour rendre hommage à cette légende de la country, dix-sept artistes ont accepté d’interpréter une des ses compos. Certains s’en sortent brillamment. C’est surtout le cas de ceux qui parviennent à se les réapproprier (Willard Grant Conspiracy, Michael J. Sheehy, Steve Wynn & The Miracle 3, Johnny Dowd, The Walkabouts avec et sans Gary Heffern). D’autres beaucoup moins. Ils n’apportent rien de plus aux originaux et auraient peut-être mieux fait de s’abstenir (Christian Kjellvander, Marah, Ben Weaver, etc.) M’enfin tout est question de goût ; et puis, ce recueil est une excellente initiative pour permettre aux profanes de se familiariser avec l’œuvre de ce chanteur/compositeur texan auteur d’une dizaine d’albums d’inspiration folk et country. Un artiste qui mérite assurément de rejoindre Nick Drake, Johnny Cash et Léonard Cohen au panthéon des mythes de ce style musical.

The .357 String Band

Ghost Town

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Il était une fois, dans le Wisconsin, un groupe aux origines punk… Il décide de mélanger ses racines à celle de la country. Et opte pour le patronyme The .357 string band. Un orchestre à cordes, comme son nom l’indique. Un quatuor qui invite à la danse. A cause de sa rythmique énergique et puis de la manière très spécifique de jouer de la mandoline, du banjo et de la guitare. En fait, on a l’impression de se retrouver à l’époque de la ruée vers l’or où les cowboys se saoulaient la gueule à coups de tord-boyau dans les saloons… Hiiiiiiiiiiii haaaaaa !

Originaires de Milwaukee, ville située au bord du lac Michigan, et signés sur l’étonnant Rosa records (label amstellodamois aux tendances roots music et americana), nos quatre cowboys réinventent un style tombé en désuétude depuis belle lurette. Dans cette région du nord des USA, la popularité de ce groupe ne fait qu’augmenter et la mode est maintenant passée au country punk. Ayant joué à plusieurs reprises en compagnie de The Toosers (groupe punk irlandais signé chez Victory Records, tout de même) et The Hackensaw Boys, The.357 string band n’a plus rien à prouver en matière d’ambiance musicale. En outre, cet ensemble est techniquement au point. Les cordes sont harmonieuses et la voix grandiose. « Ghost Town » est un elpee qui respire la joie.

Le combo se produira au Recyclart le 4 octobre, à Bruxelles. En général, The .357 string band attire les cowboys, les punks et les ‘bikers’. Alors préparez vos lassos ou vos chaînes et mettez y tout votre cœur !

Frank Black

Bluefinger

Écrit par

Frank Black est de retour et il a décidé d’opter pour le patronyme Francis Black. Pourquoi pas ? Le plus important c’est le contenu de son nouvel opus. Et ce contenu nous réserve quelques bonnes plages, une bonne moitié des compos de « Bluefinger » -son quatorzième album solo !- lorgnant manifestement vers les Pixies circa « Trompe le monde ». Depuis le frénétique, aride et troublant (ce groove !) « Captain Pasty » au menaçant « Tight black rubber », en passant par le blues plus morbide que viscéral « Test pilot blues », une compo subversive entretenue par cette basse ténébreuse inexorablement pixiesque. « Threshold apprehension » également. Caractérisé par son riff de guitare staccato, emprunté probablement à Green Day, mais aussi et surtout les glapissements de Frank, « Lolita » aurait pu être chantée par Kim Deal, une chanson dont la mélodie pop me rappelle quelque part Suede et les inflexions vocales, Brett Anderson. Sans oublier la cover brutale, punkysante du « You can’t break a heart and have it » de feu Herman Brood. L’album rend d’ailleurs hommage à cet illustre artiste néerlandais (NDR : il a sévi chez Cuby & the Blizzards avant de fonder son propre groupe, Herman Brood and His Wild Romance. Il a également côtoyé, début des 80’s Nina Hagen. Mais il était également peintre et son œuvre est reconnue à travers le monde entier). L’abus de drogues et d’alcool l’a conduit au suicide en 2001 (se sachant condamné depuis plusieurs mois, il s’est jeté du toit de l’hôtel Hilton à Amsterdam). Deux autres compos lui sont ainsi dédiées. Tout d’abord « Your mouth into mine » et puis « Angels come to comfort you ». De structure traditionnelle au départ, cette dernière est progressivement épurée de chœurs célestes (NDR : quoique la sirène en fin de parcours soit plutôt de mauvais goût). Préposée aux backing vocaux, Violet Clark, l’épouse de Frank, en est la responsable. Elle partage également quelques duos avec son époux sur l’elpee. Et en particulier sur la ballade mid tempo et légère « Discothèque 36 » ainsi que l’excellent « She took all the money », dont les propriétés mélodiques sont manifestement contagieuses. En final, le titre maître consomme une intensité blanche crazyhorsienne, malgré son tempo lent et sa forme légèrement bluesy. Une bonne surprise !

Manu Chao

La Radiolina

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Après six ans d’absence, l’ami Manu Chao a rassemblé ses potes du Radio Bemba Soundsystem pour mettre en boîte cette nouvelle œuvre. Le trompettiste sicilien Roy Paci est de la partie, mais aussi l’étrange Tonino Carotone, un chanteur espagnol obsédé par le génial Renato Carosone, vocaliste napolitain ayant sévi au cours des années cinquante. Au rayon des invités, on pointera une forte présence malienne, et en particulier Amadou Bagayoko (moitié du duo Amadou & Mariam) et Cheik Tidiane.

Fan de reggae, Manu Chao pique aux Jamaïcains le concept de recyclage musical, qu’il pousse ici dans ses derniers retranchements. Attendez-vous donc à réentendre plusieurs fois la même base musicale plaquée sur des paroles différentes. « La Radiolina » enchaîne les titres sans temps mort, mais on regrettera que l’inspiration ne soit pas souvent au rendez-vous. Elle est carrément absente des ¾ de l’album. On a droit à beaucoup trop de cavalcades punk rock montées sur des tristes boîtes à rythmes sensées émuler des vraies batteries : « 13 dias », « Tristeza Maleza », « Rainin Paradize », « Panik Panik », « El Kitapena » ou encore « The Bleedin Clown ». Une suite de titres caractérisée par ses pauvres qualités musicales et lyriques. A d’autres (rares) moments, Manu Chao redresse heureusement la barre. Le dub mariachi de « Politik Kills » est un des meilleurs moments de l’opus. Parmi les autres réussites on citera aussi le mélancolique « Me Lllaman Calle », le romantico-comique « A Cosa », « Otro Mundo » ou encore « Mala Fama ». Des titres mélodiquement riches où pour une fois Chao ne se contente pas de balancer des banalités navrantes sur l’état du monde et essaye d’écrire des textes qui tiennent la route.