La Flemme tente de nous endormir…

La Flemme émerge comme un tourbillon coloré dans le paysage musical français, entraînant son public dans un univers où convergent des sonorités pop garage, des textures psychédéliques et une indéniable énergie nerveuse. Originaire de Marseille, ce groupe de…

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L’humanisme angoissant de Franz Ferdinand…

Franz Ferdinand sortira son nouvel opus studio, « The Human Fear », ce vendredi 10 janvier 2025. Enregistrées aux studios AYR en Écosse, les 11 chansons de « The Human Fear » font allusion à des peurs humaines profondément ancrées et qu’en les surmontant et…

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The Go ! Team

Proof Of Youth

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Depuis le succès surprise de l’album « Thunder, Lightning, Strike », The Go ! Team a cessé d’incarner le ‘bedroom project’ du multi-instrumentiste Ian Parton, pour devenir un groupe à part entière. Terminé les voix samplées, c’est Ninja et son phrasé old school qui monopolisent le micro sur cet album frénétique et ponctué d’apparitions de Chuck D, Marina Vello (Bonde Do Role) ou des Double Dutch Divas. Vu qu’on ne change pas une recette qui marche, Go ! Team reste fidèle à ce mélange ultra efficace de pop naïve, de hip hop old school, de funk épique et de guitares à la Sonic Youth. A la différence près qu’ici le son est un peu moins lo-fi et porteur de plus de fréquences basses (quasi absentes de « Thunder, Lightning, Strike »). Le très bon « Grip like a vice » entame les hostilités, une cavalcade diabolique basée sur un sample des Politicians, formation culte (et archi samplée) du funk U.S. Hormis les chansons pastorales « My World » et « I never needed it now so much », la suite est à l’avenant et réserve à l’auditeur quelques bombinettes pour les dancefloors. Elles s’apprécieront cependant davantage en écoute individuelle qu’enchaînées les unes aux autres, comme c’est le cas ici, créant par la même une certaine uniformisation du propos. Cette légère réserve ne doit pas vous empêcher d’apprécier les plaisirs frais et simples procurés par ce « Proof of Youth ».

High Tone

Underground Wobble

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Les week-ends de ce mois d’octobre n’ont pas fini de nous ravir, et le soleil présent nous réserve sans doute un hiver rigoureux. Afin de s’y préparer, dès lors, on en profite pour emmagasiner une tonne de rayons qui réchauffent. On peut commencer à se calfeutrer, ressortir les petites laines ou écouter « Underground Wobble » de High Tone. Apparu à la même période que les rayons du soleil de ce mois, la chaleur diffusée par cette plaque peut amortir, voire même sublimer cette descente irrémédiable vers le froid. Les cinq résidents lyonnais se sont remis à l’ouvrage, produisant à nouveau une galette dub/electro nickel chrome. De scratches en gimmicks, de batterie envoûtante en clavier organique, les éléments s’enchaînent et se superposent, telle une famille qui se réunit après sa dispersion. Suivant son habitude, DJ Twelve (Lionel Dumas) ne se contente pas de se frayer un passage à travers les musiciens, il est carrément le sherpa de l’équipe qui emmène sur des hauteurs enivrantes basse, guitare, clavier et batterie. Hauteur, où les artistes semblent parfaitement à l’aise pour lancer vers l’écho infini, un dub hypnotique. Ce dernier elpee du club des cinq Français, sonne résolument l’heure de la maturité, et prouve tout le bienfait des précédentes sorties emmagasinées. Bariolé aux sons arabisés, africanisés voire urbanisés, « Underground Wobble » dépeint un univers riche en sons, effets, et mixes aiguisés. Certains morceaux beaucoup plus dépouillés comme « Ask The Dust » ou « Soundscape » (qui s’affuble d’un texte qu’I Am avait déjà utilisé pour une intro) viennent poser un tempo plus calme proche de leurs compagnons d’armes, Zenzile. Ces moments ponctuent parfaitement l’intensité d’autres pistes, conférant à l’album un cachet bien cool, varié et délicieusement ‘peace’. Galette vivement conseillée, pour ma part.

 

Lofofora

Mémoire de Singes

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Plus de quinze ans après ses débuts amorcés sur les cendres encore chaudes du rock alternatif ‘à la française’, Lofofora demeure un digne représentant de la scène hexagonale, au-delà des courants auxquels ils ont souvent été associés. La formule pour « Mémoire de Singes » n’a pas bougé d’un iota ; Lofofora tire à boulets rouges sur toutes les défaillances du système sociopolitique français. En chargeant leurs titres militants d’une fusion de hard core, métal et punk rock. Un sixième album studio qui séduira les fans, et laissera de marbre ceux qui n’ont pas crié au génie à la sortie de « Dur comme Fer », en mars 99.

Le chanteur Reuno, porte-parole particulièrement engagé, demeure extrêmement critique face au système sur les 13 plages qui forment cette nouvelle galette incendiaire. ‘Quand j’étais petit, on disait un clochard, maintenant on dit un SDF parce que c’est plus propre. On ne parle plus de maladies vénériennes mais bien de MST. J’estime toujours qu’on nous prend pour des cons’». A l’écoute de « Nobody’s Perfect » ou du particulièrement réactionnaire « Tricolore », impossible d’avoir des doutes sur la bonne foi du chanteur…

Sur le plan musical, cette nouvelle livraison ressemble à toutes les autres productions de Lofofora… Du bon travail, mais pas ma tasse de thé !

Various Artists

Fania Remixed

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Toujours occupé dans sa grande entreprise de réédition de l’énorme catalogue du label ‘numero uno’ de la musique latine, V2 a décidé de s’adresser un peu plus aux pieds des nightclubbers en herbe en proposant quelques versions remixées de classiques de la maison. Mais penchons-nous sur les dix titres (5 remixes et 5 originaux) proposés en avant goût dans l’exemplaire promo. L’elpee s’ouvre par « Happy Soul With a Hook », déjà entendu maintes fois sur les compilations Fania et récemment popularisé par Cristina Aguilera dans son dernier album. Un très bon titre remixé dans la plus pure tradition hip hop par le canadien Dj Format. C’est en effet le formidable break de batterie du morceau original qui est la vedette du remix. La relecture house-lounge de « Feel Like making Love » est un très beau titre de Ricardo Marrero & Time trempé dans le soul jazz. Mais cette relecture n’est pas assez franche pour susciter la danse et paraît bien pâlotte au regard de la luxuriance de l’original. Plus efficace, Louie Vega propose une version tout en crescendo du « Mi Gente » de Hector Lavoe, un des chanteurs vedette de Fania dans les années 70. Ces onze minutes de climax savamment orchestré devraient plaire aux amateurs de latin dance. Toujours au rayon des pointures, l’Anglais Gilles Peterson s’autorise une adaptation audacieuse de « Sanoe », pépite de latin jazz atmosphérique. Peterson reprend la ligne de piano hypnotique de l’original et n’hésite à fragmenter la matière sonore dans un traitement aux confins du dub. On termine par Aaron Jerome qui recycle le classique du boogaloo « I Like It Like That ». Une vision très ‘big beat’ qui à défaut d’être originale peut au moins se targuer d’être efficace. A vous les studios !

Rick Vito

Rattlesnake Shake

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Ce chanteur/guitariste est surtout connu pour avoir milité chez le Fleetwood Mac entre 1987 et 1991. Mais aussi les Bluesbreakers de John Mayall. C’était en 1974. Il participera d’ailleurs à la confection de 4 albums. Bien sûr, ce ne sont pas les périodes les plus créatives des deux formations, mais il s’y est forgé une notoriété certaine. Il a également longtemps soutenu la chanteuse Bonnie Raitt. Entamée depuis maintenant plus de 15 ans, sa carrière individuelle est illustrée par d’excellents elpees. Son premier album solo, "King of hearts", remonte ainsi à 1992. Et dans la foulée, il a commis "Pink & Black" en 99, "Lucky devils" en 2001, "Crazy cool" en 2002 et "Band box boogie" en 2003. Cependant, la rumeur colporte qu’il aurait repris la route en compagnie d’un de ses meilleurs compagnons, au sein du Mick Fleetwood Band. Son prestige procède surtout de son talent de slider. Et cet opus en est un parfait témoignage. Un œuvre remixée et remasterisée, il y a quelque temps, pour le label allemand, Hypertension. Rick a reçu le concours de son groupe, les Lucky Devils. C'est-à-dire une section rythmique partagée entre le bassiste Charlie Harrison et le drummer Ricky Reed.

Huit plages sont signées par Mr Vito. La plaque recèle également deux reprises de Peter Green. Pas étonnant, lorsqu’on sait que Rick voue une admiration sans borne au mythique guitariste du british blues. Pourtant, il est beaucoup plus proche d'une autre figure marquante de Fleetwood Mac : Jeremy Spencer. A cause de son jeu sur la slide. Et cette influence se sent dès la plage d’ouverture, "My baby's hot". Un titre teinté de Chicago blues des 50’s. Celui d'Elmore James. Cependant, si on saisit bien le jeu de slide, on se rend compte rapidement que son style est à la fois très personnel et bien plus complexe. Il reprend alors –et ce n’est guère surprenant– une des meilleures compositions de Green : le fameux "Rattlesnake shake". Une compo qui était le prétexte à de longues jams accordées sur scène par le Mac, à la fin des sixties. En écoutant un peu plus attentivement, on discerne la profondeur du style de Vito à la slide. Manifestement, il est également inspiré par certains maîtres de la roots music, comme Ry Cooder et Sonny Landreth. Il transforme son instrument en être vivant, susceptible de manifester des sentiments et de déborder de force et de vitalité. "I do believe" en est la plus belle illustration. Les sticks de Charlie adoptent le rythme du chemin de fer sur "The lucky devil". Une bonne dose de country envahit ce blues du sud. "A change is gonna come" puise son inspiration chez Sam Cooke. Une plage instrumentale très lente, mélancolique. Les accents hawaïens de la slide y expriment subtilement une tristesse infinie. "Slide the blues" porte bien son titre. Un autre instrumental au tempo alangui. Epanouie, la slide exploite judicieusement la diversité des sons. Vito est davantage musicien que chanteur. Cependant, sa voix pas très puissante est empreinte de sensibilité. A l’instar du délicat "I am not alone" ou de "Hole in my shoe", à nouveau un roots rock vagabondant sur les routes du sud, quelque part entre le Texas, la Louisiane ou encore l'Arkansas. De bonne facture, cet opus s’achève par un nouvel hommage à Peter Green. Une adaptation assez large d’"Albatross", une célèbre compo qui avait longtemps trusté le faîte des charts, à la fin des années 60. Rick Vito a également livré un DVD en 2001 : « Rick Vito in Concert ». Enregistré en Allemagne, il a également reçu la collaboration des Lucky Devils. Et puis l’an dernier un autre DVD, intitulé "Complete guide to slide guitar"…

Jenny Owen Youngs

Batten The Hatches

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Jenny Owen Youngs, jeune fille issue des faubourgs fermiers du New Jersey, s’offre une entrée moyennement réussie dans l’impitoyable univers indie. « Batten The Hatches », son premier essai, n’est qu’un instantané de plus, interprété par une jolie voix féminine légèrement trop banale. Privilégiant les ritournelles brèves ne dépassant que rarement les 3 minutes 30, Jenny Owen Youngs est une sorte de Regina Spektor éduquée à la guitare acoustique plutôt qu’au piano et à l’écriture sombre plutôt qu’à l’allégresse.

De l’ensemble, seuls un excellent « Fuck Was I », un « Voice On Tape » interrompu par une brève intervention téléphonique de sa chère amie, Regina Spektor, ainsi qu’une version bonus remixée par The Age Of Rockets de « Woodcut », couverte d’une délicieuse nappe d’electronica, font honneur au talent évident mais tristement sous-exploité de Youngs. « Batten The Hatches » connaîtra, au plus tard au bout de deux ou trois écoutes, le même et tragique destin de tant de disques un peu trop marqués par l’urgence du moment : au placard…

The Angels of Light

We are him

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Lorsque Michael Gira s’est produit à Dour, en juillet dernier, il était seul. Se contentant de chanter en s’accompagnant à la guitare acoustique électrifiée. Et il avait fait une très bonne impression, sans plus. Pour enregistrer le sixième album d’Angels of Light (septième si on compte son split cd) depuis la séparation du mythique Swans, Gira a reçu le concours d’une ribambelle de collaborateurs. Se partageant une multitude d’instruments dont les plus insolites sont le ‘drumbone’ (une sorte de trombone) et le tympanon. Les musiciens d’Akron/Family sont de la partie. Michael et cette formation avaient justement partagé ce split cd en 2005. Le guitariste Christoph Hahn et le drummer Bill Rieflin (deux ex Swans, impliqués aujourd’hui dans de multiples aventures) et la violoniste Julia Kent, membre d’Antony and The Johnsons, figurent également parmi les invités. Il y en a bien d’autres, mais les énumérer tous serait fastidieux et cette chronique atteindrait facilement les 50 lignes.  Ce n’est pas le but.

Bref, venons-en à cet opus découpé en 12 fragments. Déchirée entre charme et perversité, mauvaise augure et excitation, la musique est souvent distordue, urgente, hypnotique, spectrale et ténébreuse. Mais parfois aussi pastorale (« The man we left behind », valse lente qui aurait pu figurer au répertoire d’un Sophia), ensoleillée (le cuivré « Joseph’s song »), allègre (une trompette et un clavier vintage animent la mélodie pop de « Sunflower’s here to stay », chanson au cours de laquelle on a envie de frapper dans les mains). Trois moments qui démontrent que Gira est occupé de combattre ses démons intérieurs et qu’il est peut-être occupé de retrouver la paix au fond de son âme. Mais le reste de l’opus renoue avec ses tourments rituels, s’abandonnant même dans l’amertume, le ressentiment et le doute perpétuel (« Promise of water »). Le blues lui sert également de véhicule pour épancher ses émotions. Mais un blues urbain, vaudou, comme chez Nick Cave. A l’instar de « Black river song », au cours duquel la voix austère de Gira se conjugue habilement avec une voix féminine. Ou l’excellent titre maître, fruit d’une rencontre hypothétique entre le Velvet Underground et Captain Beefheart. Hormis l’enlevé quoique angoissant « Good Bye Mary Lou », fragment de country apalache abordé dans l’esprit d’un 16th Horsepower, le reste de l’album évolue sur un tempo indolent. Tout d’abord le paisible mais douloureux « Sometimes I dream I’m hurting you », avant que fluidifié par un orgue rogné le fragment emprunte un tempo tribal. Le très lent « The visitor », caractérisé par des cordes de guitares carillonantes et un violon hantant. Et puis, en final, le très très lent, voire slowcore « Star chaser ».

Un superbe album, mais que je déconseille vivement aux personnes dépressives. La mélancolie y est trop envahissante.

Celebration

The modern tribe

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Ne vous fiez pas à la pochette dont les couleurs psychédéliques et kaléidoscopiques évoquent inévitablement certains vieux groupes issus des 70’s et de la fin des 60’s. Signé Chez 4AD, « The Moderne tribe » évolue plutôt dans un registre new-wave, et plus précisément inspiré par Siouxsie. Mais Celebration lorgne d’abord vers les Yeah Yeah Yeahs (en compagnie desquels ils ont tourné), le timbre vocal de leur chanteuse, Katrina Ford, rappelant celui de Karine O. Heureusement, la formation évite le piège de la copie conforme, un petit côté ‘funky’ évitant à Celebration de s’engouffrer dans un registre de revivalisme 80’s, trop souvent exploité ces temps-ci par les innombrables suiveurs d’Interpol, National ou autres Editors.

La voix de Katrina est un atout indéniable. Ses inflexions sont susceptibles d’épouser celles de Sinead O’connor (sur le titre très doux « Heartbrak »). Le groove plus dansant libéré par « Pony » et « Fly the fly » réverbère des accents empruntés à Rapture, alors que « Hand off my gold » baigne dans un climat digne du music-hall. Bref, les variations de style ne manquent pas sur cet opus : elles sont intrigantes, parfois impressionnantes et surtout déroutantes ; mais peuvent devenir lassantes lorsqu’on écoute la plaque d’une seule traite. Pourtant, plusieurs auditions sont nécessaires avant de pouvoir bien s’en imprégner. Et je dois avouer avoir jeté l’ancre (ou l’encre, si vous préférez), à plusieurs reprises, en rédigeant cette chronique. Enregistré sous la houlette de David Sitek (TV On The Radio), le trio a également reçu le concours de tous les autres musiciens du groupe de NYC, mais également de Nick Zinner des Yeah Yeah Yeahs. 4AD semble avoir mis la gomme pour la sortie de ce « Modern tribe », puisqu’il a fait l’objet de toute une série de remixes impliquant notamment le guitariste des YYY. Une bonne ouverture d’esprit et une bonne dose de patience vous seront cependant nécessaires pour apprécier cette œuvre à sa juste valeur.

Nancy Elisabeth Cunliffe

Battle and Victory

Écrit par

Jeune prodige de 23 ans, Nancy Elizabeth Cunliffe est allée se perdre dans un petit cottage situé en plein coeur d’une discrète campagne, aux abords de son Manchester natal, accompagnée de tous ses instruments de musique. Et on l’imagine, paisiblement assise devant une vieille table en bois légèrement branlante, plume à la main, scrutant le vide et se baignant dans le silence d’où elle tirera bientôt toute son inspiration. Une inspiration qui sera consignée un peu plus tard dans son premier recueil, « Battle and Victory », une œuvre délicate de folk hanté, au-dessus duquel valsent les ombres de Vashti Bunyan, Joanna Newsom et autres Espers. Dominé par une harpe envoûtante, « Battle and Victory » recèle tellement de finesse qu’il est difficile de ne pas tomber sous l’emprise de ses charmes. La jeune femme nous entraîne avec prudence dans sa bulle de zenitude en nous murmurant doucement à l’oreille de nous laisser aller. Et voilà que l’on ferme les yeux et que l’on obéit. En silence...

Hell n’Diesel

Passion for Power

Écrit par

Spécimens plutôt rares de nos jours, les Suédois de Hell n’Diesel cultivent un look qui correspond comme deux gouttes de bourbon à la musique qu’ils distillent. Nostalgiques de Motley Crüe, de Guns n’Roses, et autre Hanoï Rocks, cessez de vous morfondre et réservez d’ores et déjà une place de choix dans votre cédétèque à ce brûlot de sleaze glam metal. Il est terriblement bluffant et accrocheur ! Même si le combo enfonce encore davantage le clou, en tombant dans les poncifs les plus éculés du glam ‘couillu’, les gars sont d’authentiques musiciens et accomplissent l’exploit d’insérer dans ce hair metal à la eighties une coloration garage. Hell n’Diesel s’adresse donc également aux amateurs de Hellacopters, de Turbo Negro et de Peter Pan Speedrock.

Quelques secondes de « Sweet Sister » suffisent pour mettre l’auditeur en confiance. Côté guitares, l’influence de Slash est indéniable, une empreinte que nous retrouverons régulièrement au fil de l’album. Côté batterie, l’utilisation de la cloche, et le son un peu ‘boîte de conserve’ de la caisse claire, évoquent Motley et surtout Cinderella ! « You Shook Me », qui n’est pas une cover de Led Zeppelin, révèle un groupe cohérent, à l’impact impressionnant. Le meilleur reste à venir ! « Miss Cocaïne », single en puissance, est un pur joyau estampillé année 80 et mérite à lui seul l’achat de la rondelle. Les réminiscences Guns n’Roses s’accentuent sur « Crosses Kixxx » ainsi que « Attitude » et l’intro de « Fallin » ressemble étrangement au fameux tube « Without You » du Crüe. Mais il s’agit là d’un premier album. Laissons le temps aux musicos de Hell n’Diesel de digérer leurs influences, et remercions les de nous faire revivre, le temps de 43 minutes, une tranche d’histoire du rock n’roll qui compte encore bien des adeptes.