Vendredi Minuit l’heure de Sofia Bolt…

Sofia Bolt est le projet de la musicienne, compositrice et productrice d'origine française Amélie Rousseaux. C'est à Los Angeles, où elle vit depuis son départ de Paris en 2017, qu'elle a enregistré son second elpee, « Vendredi Minuit », ce 10 mai 2024. Entre…

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Tout le plaisir est pour THUS LOVE…

Le second elpee de THUS LOVE, « All Pleasure », paraîtra ce 1er novembre 2024. En attendant il a partagé son premier single « Birthday Song », une compo glam grungy qui ouvre une nouvelle ère avec une certaine audace. Le chanteur/guitariste Echo Mars raconte…

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Stéphane Pompougnac

Hello Mademoiselle

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Fondateur et sélectionneur en chef des compilations « Hôtel Costes », Stéphane Pompougnac se fend de cet album solo qui ne s’éloigne pas des territoires musicaux explorés dans l’hôtel susnommé. C’est-à-dire une musique d’apparat à la gloire d’un établissement ‘horeca’ et conçue pour détendre l’atmosphère. Mais à l’instar des messages secrets délivrés dans « Mission Impossible », elle ne laissera aucune trace et s’autodétruira après cinq minutes. Le chroniqueur dépressif s’arrache donc les cheveux qui lui restent pour tenter de décrire le non-événement musical constitué par ces quinze titres où se bousculent Alain Chamfort (qui chante le grotesque « Ingrate »), Charles Schillings ou encore le mauvais emcee/slammer Neoh. Pour bonne mesure, ajoutez-y quelques mauvaises et inutiles reprises (« On The Road Again » et l’affreux « Here’s toYou ») et vous obtiendrez un tableau plus ou moins fidèle de l’électronique tiédasse déversée tout au long de cet opus…

Emma Pollock

Watch the fireworks

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Il y a treize ans, les Delgados montaient une mini-révolution dans le prolifique antre indie qu’est Glasgow. En 2004, les créateurs du label Chemikal Underground (Mogwaï, Bis, Arab Strap, etc.), mordus de cyclisme, quittent la course. Le bassiste Stewart Henderson, lassé d’être écarté des plus hauts cols s’arrête en pleine ascension, faute de reconnaissance plus éclatante. Bon nombre de critiques offraient le maillot jaune à la formation, mais elle ne résiste pas au départ d’un des piliers du groupe. Ce jour là, Emma Pollock refuse de monter dans la voiture-balais. Elle revient cette année, en solo et elle a l’échappée belle. Abrité dans un écrin faussement virginal, l’album de la gracieuse songwriter est lumineux et paisible. Les Delgados semblent s’inviter dans les inspirés « Adrenaline » et « This rope’s getting tighter », mais Pollock parvient à dissiper tout plagiat nostalgique dans des mélodies vaporeuses. Elle habille ses doutes d’élégants passages au piano et les customise de sa voix caressante tout au long des onze pistes claires et charmeuses.

Alors « Watch the fireworks! » Pas pour contempler le summum de la pyrotechnie mais plutôt un petit feu d’artifice attendu presque par hasard, un soir de fête nationale. Le cadre est chaleureux, la nuit a pris ses quartiers discrètement, à chaque gorgée d’un ami, le ciel est clair et des éclats lumineux dansent dans les iris des spectateurs. Bonheur furtif ou simple réverbération ? Peu importe.

Múm

Go Go Smear The Poison Ivy

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En 2002, les Islandais de Múm publient un splendide recueil, « Finally We Are No One », une œuvre emmenée par les étranges vocalises enfantines de Kristín Anna Valtýsdóttir et soutenue par des compositions solides, d’une précision à en frissonner. Deux ans plus tard parait un « Summer Makes Good » à la suite duquel Kristín, co-fondatrice de Múm, décide de quitter le navire. Ses ex-collègues, loin d’être découragés par ce départ inopiné, reviennent armés d’une nouvelle collection de morceaux aux titres plus farfelus les uns que les autres, comme en témoigne l’intitulé de ce quatrième recueil. Grands fantaisistes, les Islandais esquissent à nouveau des paysages sonores originaux, mariant sans complexes electronica, musique de chambre et expérimentale.

« Go Go Smear The Poison Ivy » sonne comme un nouveau départ, marqué par un positivisme et une atmosphère folâtre quasi absents des œuvres précédentes. La formation s’autorise bien plus de risques qu’auparavant et se renouvelle efficacement, introduisant ça et là des éléments qu’elle avait snobés jusqu’ici, tels que des chœurs masculins. Ces changements ne plairont peut-être pas à tous les fans de la formation mais ils prouvent que Múm est une formation qui ose aller de l’avant et ne s’en prive pas…

Les Savy Fav

Let’s Stay Friends

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Six années après l’excellent « Go Forth » et trois ans après « Inches », melting-pot des meilleurs morceaux de leurs premiers travaux, Les Savy Fav reprennent du service. Accueillis comme le messie par des fans soulagés de la non-concrétisation des nombreuses rumeurs de split qui ont assaillis la formation en 2005, les New-Yorkais reviennent plus puissant que jamais. Ayant rangé les sons disco-punk de « Go Forth » au placard, Les Savy Fav fait cette fois la part belles aux riffs de guitares imposants et joue la carte de la variation, passant d’eurythmies paisibles (« Pots & Pans », l’indispensable « Brace Yourself ») à des sonorités art punk (« The Equestrian », « Raging In The Plague Age ») en un clin d’œil.

Parfois déconcertant, souvent magistral, « Let’s Stay Friends » est bien illustré par sa pochette. Elle représente Adam et Eve en bien mauvaise posture, encerclés par une douzaine d’animaux sauvages. De la même manière que Les Savy Fav tend en embuscade l’auditeur. Abandonné à son sort, il est contraint de se laisser dévorer par le génie de ce troisième ouvrage. Accompagné de nombreux collègues (Enon, Emily Haines, Eleanor Friedberger des Fiery Furnaces, Joe Plummer), Les Savy Fav réussit un retour-surprise des plus jouissifs. « Let’s Stay Friends » ? Non peut-être !

Home T / Cocoa Tea / Cutty Ranks

Another One for the Road

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Pour fêter son trentième anniversaire, le séminal label anglais Greensleeves ressort quelques albums qui ont marqué sa riche histoire. Pour l’occasion, on nage ici en pleine période digitale (1991) en compagnie du trio formé par le deejay Cutty Ranks (ancien boucher de son état), le singjay Cocoa Tea et enfin Home T., le ‘lover’ de la bande, dont le style doit autant à Joe Bataan qu’au formidable John Holt. L’idée à l’époque était de mélanger les sons les plus bruts du dancehall (« Original Gangster ») à la douceur des chansons romantiques (« Ain’t No Woman Like the One I’ve Got ») en passant par les thématiques conscientes et politiques (« No Blood For Oil »), héritières directes de la période ‘roots’. Un bon moyen pour mettre tout le monde d’accord… Il faut dire que l’intuition était bonne et cet album contient une flopée de tubes qui ont marqué la période. Dix-sept ans plus tard, hormis quelques sonorités de synthétiseur susceptibles d’effrayer les plus puristes d’entre vous, cette production digitale très sophistiquée (on est loin des premières prods synthétiques de King Jammy) n’a pratiquement pas pris une ride. Les autres pourront profiter sans peine des petites tueries que sont « Hip Hop » ou « The Going is Rough », pour n’en citer que quelques unes.

David Gilmour

Remember that night - Live at The Royal Albert Hall (Dvd)

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En 1968, le Floyd se produisait au Royal Albert Hall. Ce sera la seule et unique fois de son existence, les musiciens du groupe ayant été décrétés persona non grata. En mai 2006, David Gilmour y est enfin retourné, entouré de toute une panoplie d’invités prestigieux. David Crosby & Graham Nash tout d’abord. Ils viennent poser leurs harmonies vocales diaphanes sur quelques titres. Et partager l’interprétation de leur classique « Find the cost of freedom » en compagnie de Gilmour, a cappella. Robert Wyatt, ensuite. A la trompette. Pour un seul morceau : « Then I Close My Eyes ». Emouvant ! Il y a plus de trente ans qu’il n’était plus monté sur scène. Responsable de la mise en forme du dernier opus de Gilmour, le guitariste de Roxy Music, Phil Manzanera est de la partie. Il ne quitte d’ailleurs pratiquement jamais la scène. David Bowie, enfin. Lors d’une remarquable version d’« Arnold Layne ». Syd Barrett aurait apprécié. Et puis encore Jon Carin, Guy Pratt, Steve Di Stanislao, le saxophoniste Dick Parry (il avait participé aux sessions de « Dark Side Of The Moon » et « Wish You Were Here »). Sans oublier l’inséparable pote de Gilmour, Richard Wright. Aux claviers.

Filmé par David Mallet, ce Dvd a bénéficié de la toute dernière technologie numérique en HD ; et la dynamique du son (Dolby 2.0 ou 5.1) est absolument époustouflante. Gilmour est un guitariste hors norme, et il le démontre tout au long de ce set qui fera le bonheur des quinquas et des sexagénaires en manque de musique planante. On attribuera quand même la palme aux vingt minutes de l’incontournable « Echoes ». Maintenant 2h30 de concert, il faut pouvoir se les farcir. Et il faut y ajouter 150 minutes de bonus, pour des titres bien moins intéressants, dont une autre adaptation d’« Arnold Layne », chantée par Wright. Il est aussi talentueux claviériste qu’il n’est piètre chanteur. Parmi les autres bonus figurent un reportage de Gilmour en tournée, en coulisses, en répète, une interview, une galerie photo, etc., etc. Les fans vont adorer, mais personnellement, j’ai frisé l’indigestion…

Stéphane Pompougnac

Hôtel Costes 10

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Stéphane Pompougnac, maître incontesté des soirées hypes et onéreuses, nous revient pour la sortie de la compilation « Hôtel Costes volume 10 ». Et oui… déjà une dixième édition en autant d’années ! Pour être franc, le résident du luxueux hôtel parisien de la rue Saint Honoré ne s’est pas vraiment foulé. On aurait pu s’attendre à un évènement mais il n’en est rien.

Bien que très prometteur dans le monde de la lounge, cet ancien serveur de l’hôtel devenu DJ semble être en panne d’inspiration depuis quelques temps. De manière générale, on ne ressent plus autant de ferveur et de plaisir que sur ses premières compilations. Pourtant tout semblait partir sur des chapeaux de roues ! Surtout après l’écoute de « Paper Aeroplane », « Psycho Girls and Psycow Boys » ou encore « My Society ». Ces trois premières plages nous propulsent directement dans une ambiance boudoir fort intimiste. Pompougnac parvient à nous faire vibrer sur des mélodies douces ou enjouées et possède toujours ce don de dénicher quelques perles rares en matière de vocalise. Mais rapidement, les choses se compliquent et le Parisien frise avec la légèreté et semble perdre progressivement ce ‘french flair’ si bien connu. En proposant des morceaux beaucoup moins électro, notre musique de boudoir a tendance à se transformer en musique d’ascenseur. Et puis, en fin de parcours, on sort finalement déçu…

Heureusement, pour se consoler, on mate inlassablement les superbes ‘ladies’ que l’on retrouve traditionnellement sur chaque pochette des différents volumes. C’est déjà ça de pris ! On ne négligera pas le fait qu’en une décennie, le Pompougnac a prouvé qu’il était l’un des seuls types capables de réunir diverses cultures de différents pays sur un même disque. Dommage qu’il s’éloigne de ses premiers essais sur lesquels les voyages étaient bien plus présents. A vous de juger ! Pour les inconditionnels, un coffret collector est paru : « Hotel Costes : The Collector Box ». Vendu sans les délicieuses créatures… Zut !

Georgie James

Places

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Premier essai de Georgie James, duo composé de John Davis (ex Q and not U) et Laura Burhem, « Places » est une tendre et légère friandise pop à consommer, cependant, avec modération. Interprétés à tour de rôle par Davis puis Burhem, les douze morceaux de ce recueil se succèdent avec une justesse naturelle qui se ressent d’autant plus lors de ces instants magiques où les deux voix s’entremêlent. Mais bien que l’ensemble du recueil soit d’une qualité indéniable, on est loin de pouvoir parler de révolution, « Places » recelant autant de passages tubesques (« Hard Feelings », « Cake Parade », l’énorme « Need You Needs ») que de morceaux dispensables (« Long Week », « Only ‘Cause You’re Young », « You Can Have It »). Ce premier ouvrage, qui plaira aux fans de Mates Of States ou de The New Pornographers, aurait pu être un grand disque il y a quelques années ; mais le duo semble tout simplement dépassé par les événements. A l’heure d’aujourd’hui, « Places » est une plaque assurément intéressante mais pas vraiment essentielle.

Dust Galaxy

Dust Galaxy

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Pionnier de la scène électro, l’omniprésent Rob Garza propose son nouveau projet solo : Dust Galaxy. Après s’être consacré pendant plus de dix ans à Thievery Corporation, flanqué de son acolyte Eric Hilton, notre ami Garza décide de poser sa propre réflexion musicale. Si son duo était influencé par de multiples courants musicaux, il a entrepris de prendre une nouvelle direction musicale. Comment ? En se familiarisant au contact de nouveaux instruments ; mais également en perfectionnant son timbre vocal. Et le résultat est sincèrement réussi.

Pourtant, l’affreuse pochette qui habille « Dust Galaxy » est très loin de traduire l’impression d’être en présence d’un véritable abécédaire de la musique. Difficile à croire, mais il faut dresser les oreilles avant de se forger une opinion judicieuse. Rob Garza se dévoile et nous propose de subtils tours de voltiges. Produit à Londres par Brendan Lynch (Primal Scream, Paul Weller), l’Américain s’est entouré de musiciens notoires ; et en particulier issus de formations telles que Primal Scream, Fugazi, Brazilian Girls, Cornershop ou encore Ted Leo & The Pharmacists.

Alliant ses traditionnelles sonorités psychédéliques indiennes aux racines du rock US, le résultat est plus que surprenant et révèle la véritable face cachée de ce natif de Washington.

Comme pour rendre hommage à Badmarsh and Shri ou encore State of Bengal, « Sun in Your Head » et « River of Ever Changing Forms » nous poussent vers le nirvana, un nirvana peuplé de sonorités électros, mais rythmées par des tablas et un sitar. Mais ce n’est qu’un leurre au moment où retentit « Limitless », titre qui prélude la couleur du reste de cet opus. Dont le rock/punk basique et débridé permet aux riffs de guitares énergiques de se frotter à un orgue dansant. Dans un tout autre registre, douce ballade bercée par une guitare acoustique, « Down » nous plonge dans un univers mélancolique.

« Dust Galaxy » trahit cependant quelques faiblesses. Et en particulier au niveau de la voix de Rob Garza. Car son manque d’énergie contraste avec la majorité des titres accrocheurs. Néanmoins, pour un premier essai, il faut reconnaître que les musiciens accomplissent leur boulot à la perfection. Maintenant, il faut espérer ne plus attendre dix ans avant d’entendre à nouveau parler de Dust Galaxy !

Dear Leader

Radar (Ep)

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Après la sortie récente de « The Alarmist », Dear Leader a remis au goût du jour son EP « Radar », sorti peu de temps avant son quatrième opus et téléchargeable uniquement sur iTunes Music Store. Une aubaine donc pour les fans du combo de Boston. Pour rappel, Dear Leader est le projet solo d’Aaron Perrino, ancien leader de The Sheila Divine, formation qu’il a quittée en 2002. Véritable homme à tout faire, Perrino s’est entouré de trois complices pour construire cet univers sonore lyrique et emphatique, soutenu par des textes particulièrement engagés. Dans un style plutôt rock, mais alternatif, assez proche de The Autumns.

Rien de très folichon donc sur cet EP. Quatre plages dont trois récupérées de leurs précédents elpees font l’objet de remises en forme. Allongées ou remixées. En l’occurrence « Radar », titre issu du dernier album, « The Alarmist ». « Billion Served » ensuite. La version originale relève d’« All I ever wanted was tonight », opus paru en 2004. « Vigorous Cravings », encore. Un extrait du premier essai, « The good times are killing me », édité en 2003. Sans oublier un inédit : « Fang ». Une chanson qui éveille quelque peu l’intérêt du disque.  

Même si les plages choisies sont les plus représentatives de leurs elpees, il n’en reste pas moins que cet EP est plus que dispensable. Sauf peut-être pour les inconditionnels qui considèreront peut être le caprice du quatuor comme un cadeau de Saint Nicolas… Pour les autres, il constituera un boîtier de plus à ranger dans la cédéthèque.