L’origine et la fin de Monseigneur…

Monseigneur est un quatuor liégeois dont les membres se connaissent puisqu’ils ont foulé les mêmes scènes au sein de projets musicaux différents, depuis de nombreuses années. Il s’agir d’un projet 2.0, né d'abord digitalement, lors du confinement imposé en…

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Tout le plaisir est pour THUS LOVE…

Le second elpee de THUS LOVE, « All Pleasure », paraîtra ce 1er novembre 2024. En attendant il a partagé son premier single « Birthday Song », une compo glam grungy qui ouvre une nouvelle ère avec une certaine audace. Le chanteur/guitariste Echo Mars raconte…

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Athlete

Contrôle anti-dopage négatif pour Athlete

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Quatorze décembre. Dehors, il fait froid. Très froid. C’est pourtant une température idéale pour certains athlètes : ceux qui participent aux jeux d’hiver. Athlete, c’est également le patronyme d’un groupe britannique. Fondé en 1999. Quatre amis d’enfance responsable de trois albums à ce jour, “Vehicles and Animals” en avril 2003, “Tourist” en janvier 2005 et “ Beyond the Neighbourhood” en septembre dernier. Mais surtout d’un hit single, qui s’est hissé aux faîtes de charts, voici deux ans, « Wires ». Ce vendredi 14 décembre, la formation se produisait en la salle Het Depot. A Louvain. Devant un public plutôt clairsemé.

Pourtant cette audience semble assez impatiente de les voir monter sur les planches. Pour preuve, leur mine ravie, quand le quatre insulaire entre en scène. Malheureusement leur pop sucrée n’est guère susceptible de réchauffer l’atmosphère. A plusieurs reprises, Joel Pott (le chanteur) tente de souffler sur les braises pour raviver la flamme. Mais ses tentatives ne font pas long feu. Ce qui n’empêchera pas les fans de la première heure de chanter en chœur, "You got style", le premier single issu du premier elpee. "Wires", "Half Light", "Hurricane" et "Tokyo" sont d’excellentes compos sur disque, mais en ‘live’, l’interprétation manque de relief. On aurait presque envie de leur refiler quelque stimulant (NDLR : de l’EPO ?) pour enfin les voir sortir de leur torpeur. Et que surtout le concert monte enfin en puissance. Mais rien à faire, la température ne parvient pas à grimper. Bref, trop léché, trop lisse et trop froid, ce spectacle nous a finalement laissé de glace. Faut dire qu’aujourd’hui, Athlete ne semble plus tellement compétitif, dans l’univers musclé des groupes de guitares qui sévissent aujourd’hui aux Iles Britanniques…

Coheed and Cambria

La forme olympique

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Enregistré sous la houlette de Nick Raskulinecz, notamment responsable du son de Rush, la dernière galette de Coheed and Cambria ne peut que lui assurer un avenir radieux. C’est la sensation que nous avons éprouvée dès la première écoute de cette œuvre de metal mélodique mâtiné de punk rock et de prog, dont nous vous avons déjà amplement vanté les qualités ! On pouvait donc s’attendre, en ce soir béni, à ce qu’une assistance plus fournie s’active entre les murs du VK de Molenbeek. Une bonne moitié de la salle est comblée : une bien maigre récompense pour ce combo hors norme qui accordait à la Belgique un des cinq shows en club sur le Vieux Continent, avant de s’embarquer pour une tournée américaine pharaonique en compagnie de la grosse machine à hits Linkin Park. On s’étonne d’ailleurs de ce choix pour le moins curieux, tant la musique des Australiens se situe aux antipodes des rengaines commerciales de la bande à Chester Bennington!

Il est un peu plus de 21h30 lorsque l’intro acoustique du magnifique « No World for Tomorrow » ouvre le bal. Claudio Sanchez, le chanteur guitariste au timbre si particulier et ses sbires sont visiblement heureux de se produire devant un parterre tout entier dévoué à la cause de Coheed and Cambria.

Le combo évolue sur une scène dépouillée. Seul un back drop aux couleurs de l’avant dernier album, quelques effets de lumière, et deux choristes aux allures de sœurs siamoises égayent un décor pour le moins minimaliste. Mais les musicos affichent une forme olympique, le son est heavy à souhait, et les titres « Gravemakers » et « June Song » terrassent par leur puissance et leurs refrains taillés pour la scène. « A Favorhouse Atlantic » ainsi que « Ten Speed » nous replongent quelques années en arrière ; des titres déjà interprétés par les Aussies lors de leur passage presque anonyme au Pukkelpop 2005.

Mais le meilleur reste à venir ! « The Hound », pièce maîtresse du nouvel album, est interprétée de manière magistrale. La complicité entre les musiciens ne fait aucun doute, même si le jeu du batteur, qui dispose néanmoins d’un kit restreint, semble moins technique en live que sur plaque. La qualité de cette prestation repose en grande partie sur la dynamique qui règne sur la scène et sur la force d’une playlist ravageuse.

Même les siamoises qui ondulent fort généreusement restent crédibles et insufflent davantage de caractère à des compos aussi fortes que « Feathers » ou encore au single aussi rafraîchissant qu’irrésistible « The Running Free » dont les ‘Ho ho ho ho…’ sont repris en chœur par des fans comblés par cette performance de très bon ton. Nous n’assisterons malheureusement pas aux rappels accordés ce soir-là, et c’est l’esprit enivré de bonne musique que nous rallierons la Gare centrale, non sans avoir goûté à tout l’exotisme exaltant qui émane de la station Comte de Flandre un soir de janvier à l’heure du dernier train.  

 

Organisation VK

Sofy Major

Ep

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Où l’on apprend que derrière les cris il y a un message. Sofy Major dévoile son premier EP qui se veut porte-drapeau. Armé de bonne volonté, d’autogestion (DIY) et d’esprit punk, le groupe pourfend de ses riffs, nos sacro-saintes valeurs capitalistes (shame on us !). Bon ben c’est bien beau tout ça, très humaniste, mais pas très neuf. Presque tous les groupes de hard-core noisy ont la même démarche sociale. Cette motivation à revendiquer justice, liberté, équité. Malheureusement les paroles hurlées à pleins poumons rendent incompréhensible cette bonne volonté et les saturations lancinantes fatigueront vite les profanes du genre. La déduction évidente de tout ce tralala est que : soit vous êtes des habitués de ce genre de message et de musique, et si vous n’avez toujours pas changé d’esprit, c’est peine perdue ; soit vous n’êtes pas habitués et je vous souhaite bonne chance pour le branlage intellectuel qui vous attend. Il ne faut pas nier, malgré tout, une bonne composition de la part du groupe, tout à fait honnêtement, ils peuvent se mesurer aux autres artistes humanistes, qui sévissent eux aussi sur la scène hard-core, sans aucune gêne. Petit clin d’œil : même si le groupe considère que ‘les médias alimentent la misère’, c’est quand même bien sympa une petite chronique. Non ?

Siamese

Plastic Landscape Ep

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Ce nouvel EP de Siamese est découpé en cinq fragments. Cinq chansons de bonne facture. Tout est dit? Non ! C’est cependant un bon résumé de l'impression laissée par “Plastic Landscape”, à l’issue de sa première écoute. Fruit d’un mélange harmonieux de pop, de rock et de new wave, l'atmosphère de « Plastic Landscape » vous enveloppe et peut vous paraître familière. Les tons mélancoliques mais chaleureux de l’expression sonore véhiculent des accents profonds (la voix de Sébastien y est pour beaucoup). Elle est travaillée, cela se sent. Le quatuor formé par Sébastien (chant et guitares), François-Xavier (guitares et claviers), Xavier (basse) et Benoît (batterie) est allé puiser son inspiration dans une exploration introspective ne laissant pas de place à l'extravagance. Et on ressent cette impression d'austérité tout au long du disque. Bref, si les morceaux sont musicalement aboutis, ils ne surprennent guère. On en gardera donc une impression de professionnalisme... et de déjà entendu.

Mr-Spartako

Démo

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Le hip hop bruxellois se porte bien et Mr-Spartako en est une preuve supplémentaire. C’est la raison pour laquelle on prend la peine de parler de cette démo confectionnée l’an dernier. Six titres qui ont permis à la formation de se produire au festival de Dour mais aussi dans plusieurs endroits alternatifs de la capitale comme le Magasin 4. On tutoie ici un abstract hip hop qui rappelle les défunts Antipop Consortium. A l’instar de ses collègues new-yorkais, Mr-Spartako dévoile son penchant pour les sonorités électro accidentées (« Gravier ») et le jazz mélancolique (le superbe instrumental « Lupus Dei »). L’inventivité musicale sert parfaitement des paroles enfumées qui baignent dans un spleen urbain. Mais les gaillards ne crachent pas sur quelques touches salvatrices d’humour, ce qui est toujours bon signe. Chaudement conseillé!

Hold The Line

Hold The Line (ep)

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Ce trio parisien ne s’est pas trop foulé pour concocter cet Ep. Son ‘powerful rock’ est même affligeant. Parce que brouillon et dénué d’harmonie. Il y règne parfois une telle cacophonie, qu’on n’a parfois l’impression de ne plus distinguer les instruments. C’est peut-être le but ? Et lorsqu’on arrive à enfin les discerner, une voix détonante vient gâcher le peu de lumière qu’on avait cru entrevoir…

Se farcir cet Ep, c’est comme être forcé d’assister à une épreuve de « Star Academy » ; et même se voir imposer une attention toute particulière à accorder aux prestations pathétiques de ces jeunes benêts d’académiciens. Pourtant, la formation reconnaît pour influences majeures, Fu Manchu et Broken Social Scene. Des références qui auraient dû déboucher sur un résultat plus que valable. On est loin du compte. En outre, non seulement leur solution sonore est rébarbative ; mais elle est un tantinet prétentieuse. Je n’ose même pas imaginer la suite !

Festival Couleur Café - Jour 2 : Samedi 1er juillet 2006

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Le festival Couleur Café rempile pour une deuxième journée aussi chaude que la première. Après avoir goûté aux saveurs internationales de la 'rue du bien manger' et une petite visite des activités extramusicales (l'expo, le village ONG, le marché, etc.), les festivaliers sont fins prêts pour une longue journée de musique aux accents majoritairement hispaniques.

A 17h, le gantois Gabriel Rios prend possession du chapiteau Titan afin de faire vibrer le public de ses compositions alliant subtilement pop et salsa qu'il chante tantôt en anglais, tantôt en espagnol. Le jeune homme semble avoir pris bien de l'assurance sur les planches. En effet, deux ans plus tôt, lors du Couleur Café, ce timide personnage s'était caché derrière sa guitare. Aujourd'hui il s'est transformé en showman n'hésitant pas à occuper tout l'espace qui lui est conféré et balançant des morceaux tels que « Catastrofe », « Unrock » ou encore son tube « Broad Daylight ».

Ensuite, direction chapiteau 'Univers' afin de danser sous les rythmes dub et reggae de Dub Incorporation. Au milieu de la foule tout le monde sautille. Certains connaissent déjà par cœur certaines des compositions des Français qui s'étaient produits à guichets fermés, quelques mois plus tôt, à la Rotonde du Botanique. Sympa sans être impressionnant, le set de la formation multiculturelle est parvenu à entretenir une ambiance bon enfant représentative de l'esprit du festival.

Off The Record, quatuor qui se produisait dans le superbe nouveau décor de l'electro-world, a laissé pantois plus d'un festivalier. S'appuyant uniquement sur leur talent vocal, les membres de cette formation délivrent un impressionnant concert de beatboxes humains, sans s'essouffler une seule seconde.

Surnommée la muse de Manu Chao, Amparanoia devait faire face au plus gros défi du festival : jouer en même temps que le match Brésil/France ! Et au vu du monde rassemblé sous la tente 'Univers', elle a accompli un assez bon boulot. De par son mélange de rock, ska et salsa, la Madrilène est parvenue à capter l'attention tandis que, juste à quelques centimètres de l'Univers et devant l'écran géant s'agglutinait une ahurissante marée humaine. A en croire les couleurs dominantes de ce rassemblement, une large majorité des festivaliers ont dû être bien déçus !

Après un joli feu d'artifice, les supporters brésiliens auront eu le choix de se consoler entre les sons rocksteady de Lee 'Scratch' Perry ou les rythmes salsa (encore !) de Sergent Garcia. Le set du premier cité fut quelque peu mou. Le second, qui refermait cette seconde journée, fut par contre un peu plus intéressant. De quoi bien conclure cette journée, un peu plus calme que la première.

 

Festival Couleur Café - Jour 3: Dimanche 2 juillet 2006

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C'est à guichets fermés et sous un soleil des plus éclatants que se déroule le dernier jour du Festival Couleur Café. 25.000 festivaliers se sont donc donnés rendez-vous ce dimanche afin de profiter d'une affiche exceptionnelle et de l'ambiance unique d'un événement qui l'est tout autant.

Début des festivités à 16H15. Saule et ses pleureurs envahissent un chapiteau Fiesta enthousiaste. Baptiste Lalieu enchaîne tranquillement les tubes de son premier album en réservant une surprise de taille aux festivaliers présents. Alors qu'il entame une reprise plutôt rock'n'roll de « Banana Split », l'interprète originelle débarque sur la scène pour pousser la chansonnette en compagnie du groupe. Lio, acclamée par le public, interprétera également un second titre, « Le baiser ». Terminant son set bien plus tôt que prévu, le groupe reviendra lors d'un petit rappel au cours duquel il interprétera « L'opéra », à la demande générale du public.

Malgré la chaleur étouffante, le chapiteau 'Titan' est pris d'assaut par la foule venue acclamer des Louise Attaque au sommet de leur forme. Les plus courageux, à l'étroit au centre, entonnent en sautillant les « Savoir » et autres « Je t'emmène au vent », servis avec énergie par le combo français, tandis que les Saïan Supa Crew font vibrer le chapiteau 'Univers'.

L'événement de la journée sera sans conteste la présence de Tracy Chapman. Devant un 'Titan' encore plus bondé que lors du set de Louise Attaque, la jeune femme enchaîne pour un public déjà conquis ses plus grands classiques dont « Baby Can I Hold You », « I'm Ready » ou le très attendu « Talkin' Bout A Revolution » ainsi que quelques morceaux de son dernier album en date, « Where You Live ».

Les choix de la journée ont été assez pénibles puisqu'au même moment sous le 'Fiesta' se déroule le concert des Hurlements d'Léo suivi de très près de Vive La Fête. Le terrain du festival se transforme d'ailleurs, à cette occasion, en dancefloor géant. On retiendra essentiellement la prestation d'Els et de ses comparses de Vive La Fête qui, grâce à leur electro-pop addictive, ont réussi à convertir le chapiteau 'Univers' en une véritable discothèque, injectant aux festivaliers dégoulinants de sueur une bonne dose de BPM.

Enfin, le festival refermera ses portes au son des rythmes tribaux de Afrikali et des funky vibes du grand George Clinton et de son P-Funk Allstars qui serviront, comme d'habitude, une (très) longue intro avant de laisser la place sur l'avant-scène au père du tubesque « Give Up The Funk ».

C'est donc une édition exceptionnelle du festival qui se clôture, laissant derrière elle des festivaliers plus que comblés. Vivement l'an prochain, en croisant les doigts pour que le temps radieux soit toujours de la partie!

 

Festival Trans Musicales 2006 : samedi 9 décembre

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Pour leur dernière soirée, les Trans Musicales s'annoncent électro-rap ! Il suffit de jeter un rapide coup d'œil à la programmation pour s'en assurer : Easy Star All-Stars, Aufgang, Justice, Keny Arkana, Nouvel R... Quelques moments rock sont tout de même prévus. Notamment la prestation très attendue de Kaiser Chiefs et les brésiliennes de CSS, entre autres. L'affluence est d'ailleurs à son comble…

Nouvel R lance le bal. Pas moins de sept silhouettes se dessinent très vite sur scène ; les vibrations d'une ligne de basse groovy résonnent et pas moins de quatre MC's balancent leur bagout en manifestant une aisance, un phrasé et une énergie étonnants. Quel plaisir, d'ailleurs, de retrouver l'indomptable talent d'Ezra, le human beatbox virtuose déjà vu sur scène la veille ! Tous s'affairent autour du DJ central et nous imposent avec force leur hip-hop efficace. Démarrage de la soirée en beauté !

Alors que DJ Medhi vient tout juste de terminer son set dans le grand hall, c'est au tour des trois Luxembourgeois d'Aufgang de livrer leur art aux Rennais, venus ce soir en force. Deux interprètes communiquent par pianos à queue interposés, tandis qu'Aymeric Westrich imprime le tempo de ses machines. Une formation plutôt surprenante responsable d'une musique qui n'en est pas moins variée et audacieuse ! Les influences oscillent visiblement de la house au jazz, en passant par la world music ; et force est d'admettre que le tout fonctionne plutôt bien, malgré l'atmosphère on ne peut plus froide émanant de la scène.

Après maintes hésitations, le nez pointé sur la programmation, je me décide et me dirige vers le hall 3 où les très attendues brésiliennes de CSS (sans oublier le seul membre mâle de la troupe, préposé à la batterie) vont débuter leur set quelques minutes plus tard… choix judicieux vu la foule déjà agglutinée dans la fosse ! Sans aucun doute, la curiosité est de mise dans la salle et le public ne sera pas déçu par la prestation scénique de ces demoiselles ! Elles crachent sans vergogne leurs chansons courtes et efficaces, aux paroles qui peuvent parfois laisser à désirer. Les Sud-Américaines ne sont en effet pas là pour se prendre la tête comme l'annonce leur « CSS Suxxx » en ouverture, mais bien plus pour s'amuser et entraîner le public dans leur délire… et ça marche ! Il faut dire que la chanteuse sait s'y prendre : boostée par une énergie incroyable et increvable, elle danse, sautille sur scène et fonce dans le public sans retenue… tout en chantant tube après tube. Plus que pour leur musique, on apprécie CSS pour leur spectacle.

C'est ensuite au tour des Anglo-saxons de Kaiser Chiefs de devoir faire ses preuves sur scène ! Très attendus dans le hall 3, ils ne déçoivent pas et sont à l'image du public rennais de ce samedi soir : sauvages et énergiques. Si leur musique n'apporte guère d'originalité dans la très convoitée scène rock anglaise du moment, il convient d'admettre que Kaiser Chiefs est un excellent groupe de scène qui se nourrit du public ; et ce dernier le lui rend d'ailleurs bien.

Rassasiée, je quitte le parc expo et laisse les plus courageux vibrer le reste de la nuit aux sons des platines…

Les Nuits Botanique 2006 : mardi 2 mai. Monsters In Live

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Soirée assez spéciale pour le Mons Orchestra, dans le cadre des Nuits Botanique. Entre le calme religieux des compositions de Venus et les accords éclatants de Dionysos, c'est au Cirque Royal, salle à la configuration ignoble, que leur talent allait être mis à rude épreuve. 

Première partie de la soirée, Venus. Lumière tamisée rouge pour la présentation de leur dernier-né, « The Red Room ». Une partie de l'orchestre prend place et débarque ensuite sur scène un Marc Huygens plus vivant que d'habitude. Enchaînant quelques titres du nouvel album, le chanteur s'adresse au public : 'On m'a dit que je ne parlais pas beaucoup' avant de poursuivre sur le bien envoyé 'Un chanteur, c'est pas fait pour parler, non ?'. Et au public d'acclamer ensuite les « Beautiful Day » et autres morceaux du premier album que le groupe n'avait plus joué depuis longtemps. Après un petit rappel, le groupe cède la scène l'esprit tranquille en laissant derrière lui un public conquis. 

Une petite demi-heure plus tard, le Mons Orchestra, au grand complet cette fois, reprend place. La tension monte au fur et à mesure que les membres de Dionysos apparaissent sur scène. Triomphants avant même d'avoir entamé la moindre note, les Français démarrent le set par un « John McEnroe » puissant à souhait. L'assistance s'emballe et du haut du balcon on peut voir un bon 3/4 du parterre sautiller de joie en synchro avec Mathias, véritable pile sur pattes. Après une rapide présentation du Mons Orchestra, rebaptisé naturellement le 'Monstre Orchestra' pour l'occasion, l'intro de « Giant Jack » glisse lentement sur les cuivres avant de laisser exploser les distos aux visages extatiques du public qui n'attendait apparemment que ça. Le groupe parcourra ensuite  la quasi-intégralité de « Monsters In Love », leur dernier essai en date, sans laisser de place aux vieux morceaux. De « L'homme qui pondait des œufs » au bref  final a cappella de « Tokyo Montana », Mathias et sa bande confirmeront leur statut d'entertainers. Et en parlant d'entertainment, on retiendra surtout leur grande innovation, le pogo silencieux, auquel le public s'est adonné avec joie l'espace de quelques secondes. Impossible également d'échapper au stage-diving et à l'inévitable passage acrobatique du chanteur à l'étage du dessus, sorte d'amendement pour avoir qualifié de 'vieux' le public qui se trouvait, souvent malgré lui, dans les affreuses corbeilles du Cirque Royal. Après un poignant « Neige » final, dédié à son père, Mathias reviendra ensuite, suivi de sa troupe, pour un rappel d'anthologie. Une version de près d'une demi-heure de « Song For Jedi », il n'en fallait pas plus pour contenter ceux qui attendaient avec impatience que le groupe joue de vieux titres. 

Quant au Mons(tre) Orchestra, il a su créer tout au long de la soirée une véritable synergie entre les mélodies des deux formations et leurs propres arrangements, faisant de ce concert une expérience inoubliable, tant pour le public que tous ceux qui furent sur scène ce soir-là.