Manu Chao célèbre l’autre…

Manu Chao, l'icône de la scène musicale mondiale, revient sur le devant de la scène en sortant un nouveau single baptisé "Viva tu". Après plusieurs années d'absence médiatique volontaire, l’artiste nous offre un avant-goût de son prochain opus tant attendu.…

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John Fahey

Yes ! Jesus Loves Me

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« Christ is not cute », déclarait John Fahey. Riche d’une trentaine d’albums, la copieuse discographie du maître de la ‘steel string guitar’ recèle une collection d’hymnes traditionnels protestants, enregistrés en 1980. Une vingtaine de titres courts qui laissent de côté l’expérimentation et l’avant-garde explorées sur d’autres albums. John Fahey se contente (si l’on peut dire) d’adapter quelques morceaux classiques de la tradition gospel (« Holy, Holy, Holy », « St Patrick’s ») et, dans une démarche jazz, s’applique à modifier les accords tout en cherchant à développer des harmonies inédites. Une atmosphère solennelle et sombre émane de ce « Yes ! Jesus Loves Me » (notamment sur le magnifique « Let All Mortal Flesh keep silence »), sauvée ça et là par des moments plus lumineux, comme sur le titre maître et le très beau « Lord, I Want To Be A Christian In My Heart ». Outre la dextérité technique de l’homme (NDR : sa maîtrise technique du ‘finger picking’ est parfaite), cet album devrait plaire aux personnes fascinées par l’Amérique des pionniers, largement évoquée par ce maître du courant ‘American Primitive’. Les méditatifs et méditatives devraient aussi y trouver un terrain fertile à leurs ruminations mystiques.

Cocoa Tea

Biological Warfare

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Vétéran reggae, Coco Tea doit sa longévité à son grand pouvoir d’adaptation et un style ‘singjay’ tout terrain qui lui permet d’être à l’aise dans les thématiques rasta, politiques et amoureuses. Produit par Andreas « Brotherman » Christophersen (Turbulence, Luciano) et interprété par les inévitables Dean Fraser et Horsemouth Wallace, cet opus recèle son lot de bonnes surprises, malgré quelques passages à vide. Toujours mélodieux, Coco Tea s’en sort honorablement sur la plupart des titres ; mais on passera la main sur les chansons rasta et trop classiques qui ponctuent l’album. Plus audacieux, « Blood and Fyah » explore par exemple des sons r’n’b peu courants dans ce genre de disque, tout comme la section de cordes qui enjolive le dansant « Let the dancehall ». Côté paroles, Coco Tea démontre aussi sa vraie valeur lors des plages les plus mélancoliques. A l’instar de « Too far From Home ». Ou encore de « Extorsionist » et « Rise Up », deux chansons au cours desquelles, il s’autorise une observation sur la politique des puissants. Entre parenthèses, les meilleurs titres de « Biological Warfare ».

James Blunt

All the lost souls

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Il faut avouer que James Blunt ne provoque pas spontanément la sympathie. D’un naturel rancunier, on lui en veut encore de nous avoir cassé les oreilles en sortant « You’re Beautiful », une bluette larmoyante coupable d’avoir pollué les ondes F.M., pendant un peu trop longtemps. N’empêche, grâce à ce titre il s’est installé à Ibiza…

Et là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir. Aussi, le gaillard vient de récidiver en commettant cet « All the lost souls », une œuvre qui reprend les éléments musicaux développés sur son album précédent. Le groovy « 1973 » (déjà un gros succès) ouvre l’elpee, sur une note énergique ; mais dès le deuxième titre, le tempo ralentit. Le cd recèle beaucoup de ballades rock à l’ancienne, basées largement sur le piano et une instrumentation ‘vintage’ (Hammond, Wurlitzer, guitare sèche). Les titres évoquent pèle mêle John Lennon (« Gimme Some Love »), les Bee Gees (« One Of The Brightest Stars ») et vaguement Coldplay (pour les montées épiques). Sans surprise, ce disque n’offre guère de variation. Les morceaux sont de bonne facture sans être inoubliables. Encore faut-il apprécier la voix nasillarde de l’ami James pour pouvoir écouter ce disque jusqu’à son terme…

The Teenagers

Reality Check

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Eternels adolescents, Quentin, Dorian et Michael avaient un rêve. Comme beaucoup d’autres, ils s’imaginaient en haut de l’affiche, assailli par une horde de fans en délire. Trois alternatives s’offraient à eux : y arriver (ou pas), coûte que coûte, à la sueur de leur front, tenter l’aventure ‘nouvelle star’ ou passer par la nouvelle porte d’entrée des artistes ‘hype’, l’inévitable MySpace. Le trio aura choisi la dernière option. Leurs premiers émois pop font mouche sur la toile et, en quelques mois seulement, leur rêve est réalisé. Un label signe les trois Parisiens et les Teenagers sont lâchés.

« Reality Check » est alors concocté en deux temps trois mouvements. S’en dégage des mélodies pop estivales et accrocheuses, entre Phoenix et The Killers. Mais également des textes insipides et immatures. On n’en attendait certes pas moins de grands enfants mais l’écriture est malheureusement impossible à ignorer lorsque tous les morceaux de cet ouvrage sont interprétés à l’aide d’un accent frenchy à couper au couteau. De plus, une large partie de « Reality Check » est davantage ‘racontée’ que chantée (cfr « Popular », Nada Surf). Ce qui n’arrange rien. Amusant le premier quart d’heure, ce premier disque aurait plutôt tendance à casser les bonbons sur la longueur. Si ces Teenagers ne mûrissent pas vite, leur ‘reality check’ ne sera manifestement qu’anecdotique.

Sons of Alpha Centauri

Sons of Alpha Centauri

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Non, ce ne sont pas les héritiers naturels de Tangerine Dream, mais une formation londonienne responsable d’un premier long format qui excelle dans le desert-rock. Ou si vous préférez, le stoner (NDR : pour les puristes notamment !) Et pour être tout à fait précis, Sons of Alpha Centauri pratique un stoner instrumental, une discipline initiée par le groupe, désormais culte, Karma to Burn ! Mais là s’arrête la comparaison entre le trio américain et S.O.A.C. Beaucoup plus floydien dans l’esprit, proche de Isis, le combo anglais marche sur les traces d’un Monkey 3, qui serait parvenu à insuffler des volutes de psychédélisme anglo-saxon à son rock aride. Douze plages pour plus d’une heure de musique parfois aérienne, souvent puissante. Une basse vrombissante, des guitares acérées, des sonorités space-rock, le tout au service d’un savoir-faire musical que chaque secoueur de tête appréciera à sa juste valeur.

Précisons encore que Sons of Alpha Centauri est déjà l’auteur de trente-quatre morceaux ; tous numérotés à la façon de Karma to Burn, mais ce n’est qu’un hasard…Nous avons donc droit aux chiffres « 2 », « 14 », « 15 », « 26 », « 23 », « 25 », « 28 », « 21 », « 9 », « 31 », « 8 » et « 34 », en guise de tracklisting ! Le package très élaboré de ce skeud hors du commun vous permettra d’apprécier le caractère original de cette présentation dépourvue de véritables titres. Amis du stoner, régalez-vous !

Pete Philly & Perquisite

Mystery Repeats

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Yo les filles, Pete Philly (MC) et Perquisite (Prod) sont dans la place, tout baigne ! Ce duo de beaux gosses stylés, ne sont pas à proprement parler de sinistres inconnus. C’est assez discrètement qu’était sorti leur premier opus « Mindstate », acclamé en son temps dans leur pays natal, la Hollande. Ils nous reviennent donc flanqués d’un deuxième elpee ; et surtout motivés par un appétit féroce. Ils veulent balancer leur son au-delà de leur frontière, et je dois avouer qu’en ce sens, ils ont de la bonne came à refourguer. « Mystery Repeats » n’est pas seulement un énième album de Hip Hop, c’est un condensé d’influences fort sympathiques. Soul, Jazz, Samba, Funk : tout ce que le corps réclame quand monte la chaleur, afin de se trémousser le fessier tout en respectant le style ‘bombasse’. Les deux artistes avouent un parcours classique. C’est d’ailleurs à l’académie qu’ils ont appris le violoncelle. Ce qui change la donne de départ. Ils connaissent le travail à fournir et l’application nécessaire lorsqu’on doit sortir des tripes pour produire un son cohérent. Influencés à l’origine par A Tribe Called Quest, De La Soul et Wu Tang Clan, Pete Philly & Perquisite lorgnent davantage aujourd’hui vers un univers à la Mattafix (« Time Files », « Believer ») ou Jamiroquaï de la belle époque (« Awake », « Last Love Song »,…) voire même Gravediggaz (« Fish To Fry », « Hectic »). Certains encore, y voient la patte de Guru ou Jazzamataz. Les beats bien ciselés, arrondis par des cordes ou le velours de saxo brûlant, nous incitent instinctivement à battre la mesure, si pas de la tête, tout du moins du pied. Excellemment bien mixés, les 16 plages affichent une qualité et un son digne du pays de l’Oncle Sam où Perquisite a travaillé pour y acquérir encore plus de qualité et de discipline. Un album intéressant donc, débordant d’influences savoureuses, que je recommande lors de coups de blues inopinés. Yo maaaan…

 

Omar Perry

Man Free

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Fils de l’illustre Lee ‘Scratch’ Perry, Omar Perry a logiquement attrapé le virus musical en grandissant aux côtés d’un des génies du reggae. Ce premier album couronne un parcours déjà riche qui l’a emmené de la Jamaïque en Gambie où il était programmateur musical sur la radio nationale. Il vit désormais en Belgique et les habitués du Vaartkapoen à Molenbeek ont sûrement déjà eu l’occasion de le voir sur scène, que ce soit au micro ou aux platines. Concocté par le saxophoniste/producteur Guillaume ‘Stepper’ Briard, « Man Free » est un disque qui touche un peu à tout. Roots, ragga mais aussi du ska (« Ska-Ta-Fright », qui rappelle le grand Scratch) et une incursion malheureuse dans le calypso (le raté « Cocoanut Woman »). Les compos les plus réussies sont roots. Et aussi énergiques. A l’instar de « Redder Than Red », « Ghetto Life », « Out Of De Cold », où le flow d’Omar Perry le rapproche des travaux de singjays comme Sizzla, Jah Mason ou Natural Black. Plus calmes, « Great Trumpet » et le romantique « Lady » font également belle figure. Notre réserve épinglera les titres purement ragga, moins naturels et un peu forcés. Hormis ces observations, ce premier album mérite un grand respect.

Meshell Ndegeocello

The world has made me the man of my dreams

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Personnage à part (et plutôt ombrageux) dans l’histoire de la musique contemporaine, cette bassiste virtuose a pris l’habitude d’être là où on ne l’attendait pas. A l’époque où elle était hébergée sur le label de Madonna, Meshell Ndegeocello a tâté du hip hop et des sons r’n’b. Elle y a bien sûr imprimé sa touche iconoclaste et intellectuelle qui lui a valu d’être virée sans ménagement du label de la Material Girl. Elle emprunte depuis un chemin musical torturé et peu facile d’accès, qui a au moins le mérite d’être sans concessions. Cet album ne fait pas exception à la règle. « The world has made me the man of my dreams » a été conçu comme un hommage au jazz cosmique de Sun Ra. Même si l’esprit mystico-religieux est identique, musicalement on est loin des morceaux du légendaire jazzman. C’est un album qui pioche beaucoup dans le jazz électrique et métallique, les percussions latines, la new wave (« The sloganeer ») et les bruitages électroniques ; mais aussi dans un dub-punk qui n’est pas sans rappeler les travaux des Bad Brains. Meshell Ndegeocello chante et déclame des textes d’amour saphique, parle religion et s’amuse à saboter les morceaux, entraînant l’auditeur au sein d’un univers inexploré. Quelques pauses plus mélodiques (« Lovely Lovely », « Shirk ») aideront les téméraires à pénétrer dans cette jungle musicale complètement barrée.

Kingdom of Sorrow

Kingdom of Sorrow

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Le projet Kingdom of Sorrow est né à l’issue de la tournée accordée, outre-Manche, par Crowbar et Hatebreed, en 2005. La collaboration entre le vocaliste Jamey Jasta et le riff-master Kirk Windstein amorcée, il ne restait plus qu’à la concrétiser. Quelques mois plus tard, les deux compères s’enferment dans un studio de la Nouvelle-Orléans et donnent naissance à l’éponyme « Kingdom of Sorrow », mélange malsain de sludge pachydermique et de metal core halluciné. Si bien que la plaque pourrait séduire ceux qui jugent la musique de Hatebreed trop métronomique, et convaincre les autres, incommodés par celle de Crowbar. Certaines parties de chant on été confiées à Windstein, parfaitement à l’aise dans son nouveau rôle. Une symbiose malsaine à souhait ! Car Kingdom of Sorrow n’est ni plus ni moins qu’un savant mélange des ingrédients qui alimentent la musique des deux combos. Jasta hurle, éructe mais s’évertue néanmoins à élargir sa palette vocale. Les parties de chant sont mélodiques, mais écrasantes. L’atmosphère alterne entre plans ténébreux et hardcore. La production est néanmoins soignée. Ce qui n’est pas toujours le cas dans l’univers poisseux du sludge. En outre, le batteur Derek Kerswill dévoile un jeu technique et diablement puissant. Les amateurs de High on Fire, de Shadows Fall, et même de Pantera, devraient  trouver leur bonheur en savourant les douze fragments de cette nouvelle douceur.

Les Savy Fav

Inches

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Le succès critique de leur dernier recueil aidant, Les Savy Fav et leur label ressortent les vieilleries du placard. « Inches », initialement publié en 2004, se refait une jeunesse quatre ans plus tard. La réédition de cette collection de singles et B-Sides ne s’adresse cependant qu’aux personnes ayant découvert Les Savy Fav au travers de « Let’s Stay Friends ». En effet, les dix-huit morceaux originels de cette compilation sont aussi intacts, bruts et féroces qu’à leur accouchement.

Extraits de neuf singles au total, parus un à un sous la coupe de neuf labels différents, « Inches » est probablement le disque qui définit les barbus new-yorkais de la manière la plus fidèle, voire la plus complète, et donne tout son sens au terme ‘Art-Punk’. De « Meet Me In the Dollar Bin » à « Rodeo » en passant par les puissants « Hold On To Your Genre », « Yawn, Yawn, Yawn » et « Knowing How The World Works », les extraits de « Inches » n’ont rien perdu en efficacité et donneront une bonne raison à tous les novices de courir se procurer l’excellent et tout frais « Let’s Stay Friends ».