Vendredi Minuit l’heure de Sofia Bolt…

Sofia Bolt est le projet de la musicienne, compositrice et productrice d'origine française Amélie Rousseaux. C'est à Los Angeles, où elle vit depuis son départ de Paris en 2017, qu'elle a enregistré son second elpee, « Vendredi Minuit », ce 10 mai 2024. Entre…

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Meshell Ndegeocello

The world has made me the man of my dreams

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Personnage à part (et plutôt ombrageux) dans l’histoire de la musique contemporaine, cette bassiste virtuose a pris l’habitude d’être là où on ne l’attendait pas. A l’époque où elle était hébergée sur le label de Madonna, Meshell Ndegeocello a tâté du hip hop et des sons r’n’b. Elle y a bien sûr imprimé sa touche iconoclaste et intellectuelle qui lui a valu d’être virée sans ménagement du label de la Material Girl. Elle emprunte depuis un chemin musical torturé et peu facile d’accès, qui a au moins le mérite d’être sans concessions. Cet album ne fait pas exception à la règle. « The world has made me the man of my dreams » a été conçu comme un hommage au jazz cosmique de Sun Ra. Même si l’esprit mystico-religieux est identique, musicalement on est loin des morceaux du légendaire jazzman. C’est un album qui pioche beaucoup dans le jazz électrique et métallique, les percussions latines, la new wave (« The sloganeer ») et les bruitages électroniques ; mais aussi dans un dub-punk qui n’est pas sans rappeler les travaux des Bad Brains. Meshell Ndegeocello chante et déclame des textes d’amour saphique, parle religion et s’amuse à saboter les morceaux, entraînant l’auditeur au sein d’un univers inexploré. Quelques pauses plus mélodiques (« Lovely Lovely », « Shirk ») aideront les téméraires à pénétrer dans cette jungle musicale complètement barrée.

Kingdom of Sorrow

Kingdom of Sorrow

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Le projet Kingdom of Sorrow est né à l’issue de la tournée accordée, outre-Manche, par Crowbar et Hatebreed, en 2005. La collaboration entre le vocaliste Jamey Jasta et le riff-master Kirk Windstein amorcée, il ne restait plus qu’à la concrétiser. Quelques mois plus tard, les deux compères s’enferment dans un studio de la Nouvelle-Orléans et donnent naissance à l’éponyme « Kingdom of Sorrow », mélange malsain de sludge pachydermique et de metal core halluciné. Si bien que la plaque pourrait séduire ceux qui jugent la musique de Hatebreed trop métronomique, et convaincre les autres, incommodés par celle de Crowbar. Certaines parties de chant on été confiées à Windstein, parfaitement à l’aise dans son nouveau rôle. Une symbiose malsaine à souhait ! Car Kingdom of Sorrow n’est ni plus ni moins qu’un savant mélange des ingrédients qui alimentent la musique des deux combos. Jasta hurle, éructe mais s’évertue néanmoins à élargir sa palette vocale. Les parties de chant sont mélodiques, mais écrasantes. L’atmosphère alterne entre plans ténébreux et hardcore. La production est néanmoins soignée. Ce qui n’est pas toujours le cas dans l’univers poisseux du sludge. En outre, le batteur Derek Kerswill dévoile un jeu technique et diablement puissant. Les amateurs de High on Fire, de Shadows Fall, et même de Pantera, devraient  trouver leur bonheur en savourant les douze fragments de cette nouvelle douceur.

Les Savy Fav

Inches

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Le succès critique de leur dernier recueil aidant, Les Savy Fav et leur label ressortent les vieilleries du placard. « Inches », initialement publié en 2004, se refait une jeunesse quatre ans plus tard. La réédition de cette collection de singles et B-Sides ne s’adresse cependant qu’aux personnes ayant découvert Les Savy Fav au travers de « Let’s Stay Friends ». En effet, les dix-huit morceaux originels de cette compilation sont aussi intacts, bruts et féroces qu’à leur accouchement.

Extraits de neuf singles au total, parus un à un sous la coupe de neuf labels différents, « Inches » est probablement le disque qui définit les barbus new-yorkais de la manière la plus fidèle, voire la plus complète, et donne tout son sens au terme ‘Art-Punk’. De « Meet Me In the Dollar Bin » à « Rodeo » en passant par les puissants « Hold On To Your Genre », « Yawn, Yawn, Yawn » et « Knowing How The World Works », les extraits de « Inches » n’ont rien perdu en efficacité et donneront une bonne raison à tous les novices de courir se procurer l’excellent et tout frais « Let’s Stay Friends ».

 

Richard Leo Johnson & Gregg Bendian

Who know Charlie Shoe ?

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Richard Leo Johnson est guitariste. Américain, ce virtuose du manche est constamment à la recherche de nouvelles expériences. Pour enregistrer cet album, il s’est acheté 5 guitares via eBay, à des prix n’excédant jamais les 100$. Pour lui, l’important, c’était qu’elles sonnent très différemment de tout ce qu’on peut trouver sur le marché officiel. Histoire d’en extraire les tonalités les plus originales possibles.

Leader du Mahavishnu Project (NDR : un groupe inévitablement influencé par le Mahavishnu Orchestra), Gregg Bendian est drummer et percussionniste. A ses débuts, il était vibraphoniste ! Egalement un artiste réputé. Né en 1963, il a notamment joué en compagnie de Nels Cline, Pat Metheny, Derek Bailey, Peter Brötzmann, Gary Lucas ou encore Cecil Taylor. Dans le domaine de l’expérimentation, il est aussi allumé, puisque pour concocter cet opus, il a eu recours à des percussions particulièrement et exclusivement insolites. Dont un balai, des brosses, des boîtes de conserve, des casseroles, des cruches à eau, des marches d’escalier, une planche à laver, des pots de fleurs, des tubes en métal, et j’en passe. Sans oublier les bruitages : cloches d’église, aboiements de chiens, chants d’oiseaux, etc.

Mais finalement, le résultat de tout ce bric à brac est souvent très réussi. Les 21 titres instrumentaux de cet opus sont relativement courts et naviguent quelque part entre folk, jazz, blues, roots, classique, expérimental, prog, latino et psychédélisme. Psychédélisme dans l’esprit de Syd Barrett. A cause du recours au bottleneck. Des titres minimalistes, mélodiques aventureux au cours desquels Richard privilégie la technique en picking. Parfois dans l’esprit de Django Reinhardt, surtout quand l’expression sonore vire au jazz ou au classique. Le dernier morceau de l’opus, « Forgotten lullaby » implique quand même du vibraphone. Que se réserve inévitablement Gregg, en jouant sur les oscillations sonores. Etonnant !

Autechre

Quaristice

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Depuis 1992, Autechre s’est imposé comme le nouveau concepteur temporel en matière de sonorités complexes. Thom Yorke considère d’ailleurs l’œuvre du duo de Sheffield comme maîtresse. Après neuf albums, « Quaristice » constitue sans doute l’opus le moins significatif de leur travail, par rapport aux excellents « Confield » et « Draft 7.30 ». Moins distordu et moins ténébreux que leurs précédents essais, « Quaristice » est à consommer morceau après morceau, et non dans son ensemble. Sean Booth et Rob Brown insistent bien sur le fait que les vingt titres sont autant de leçons à expérimenter. Mais si la technique semble ici primer, il n’en reste pas moins que leur nouvel essai est également le plus accessible. Et pour cause, ils ont travaillé à l’aide de leur matos utilisé en ‘live’, délaissant ainsi leur premier outil de travail, l’ordinateur.

« Altibzz », « Simmm » ou encore « Bnc Castl » sont les nouvelles recettes d’un Autechre métamorphosé. Des morceaux courts, très courts, aux beats bien moins présents et parfois même absents par rapport aux autres œuvres du duo le plus discret de la péninsule. Ce qui risque peut-être de décevoir les fans de la première heure…

N’empêche, « Quaristice » démontre une nouvelle fois tout le savoir faire et la largeur d’esprit des deux coqueluches du label anglais Warp. Pour la toute première fois, Autechre semble vouloir sortir de l’obscurantisme et du chaos au sein duquel il semblait se complaire, jusqu’à ce jour. On est souvent étonné du résultat, parfois même on se montre sceptique devant cette nouvelle orientation. En fait, tout dépendra de voir, comment la paire va maintenant transposer cette métamorphose en ‘live’. Alors, Autechre incarnerait-il le véritable symbole de la sonorité temporelle ? La question reste posée…

Tom Shaka

Deep cut

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De son véritable nom Scicca, Tom Shaka est originaire du Connecticut. Agé de 55 ans, il s’est établi en Europe au cours des seventies. Il vit d’ailleurs aujourd’hui du côté de Hambourg, en Allemagne. Chanteur au timbre affûté, il se concentre essentiellement sur le blues acoustique, qu’il interprète le plus souvent en solitaire. Ses débuts discographiques remontent à 1994 ; mais ce sont les elpees "Hot ‘N spicey", un ‘live’ concocté en compagnie de Louisiana Red, et "Hit from the heart", un essai opéré en solo dès 1989 (NDR : ces disques paraîtront sur le label allemand Crosscut) qui forgeront sa carte de visite. Chez Acoustic, il avait déjà commis, "Blues blood" en 2000. En compagnie de son frère Bill. Pour la circonstance, ils avaient reçu le concours de Honeyboy Edwards et de Louisiana Red. Deux ans plus tard, il embraie par "Bless my soul", toujours en solitaire. Acoustic s’est également chargé d’une compile. Intitulée "The very best of Tom Shaka", elle réunit des extraits d’œuvres parues au cours de deux décennies ; c'est-à-dire entre 1978 et 98!

« Deep cut » marque son retour après plus de cinq ans d’absence. La solitude ne semble toujours pas le perturber pour proposer ces seize plages dont quatorze sont issues de sa plume. Tom apprécie le blues d’avant guerre. Celui de Robert Johnson, mais aussi de Charley Patton. Et il le démontre tout au long de "Gone but not forgotten" et "Rotten from the top on down". Pourtant son influence la plus palpable demeure manifestement celle de John Lee Hooker. A l’instar de "Things are changing'", le titre d’ouverture. Tom est une force de la nature. Sa stature est imposante. Sa voix puissante. Il n’a d’ailleurs pas besoin de forcer ses cordes vocales. Ce qui lui permet d’afficher une autorité naturelle. En outre, c’est un excellent guitariste. Sa voix chaude semble très proche de nous. Cette présence est manifeste tout au long de "Louisiana Gell". Elle en est même impressionnante. Il gratte ses six cordes et souffle au même moment dans son harmonica, posé sur un rack. La Louisiane est une source d’inspiration récurrente. "Swamp stomp" en est un bien bel exemple. Une certaine gravité dans la voix, il chante sur "Katrina, Katrina", les méfaits commis par le douloureux ouragan, à la cité de la Nouvelle Orléans. L'ombre de Hooker mais aussi celle de Howlin' Wolf le rattrapent sur "Mama Nature’s arms". Une plage imprimée sur un tempo boogie que n’aurait pas renié le maître! Le dialogue chant/guitare institué par John Lee Hooker ou Lightnin' Hopkins est reproduit sur "Questionnaire blues". Lors de "Danelectro man", il nous parle d’une des ses guitares préférées. Un blues lent, très classique, au cours duquel il y joue de la slide, comme un certain Muddy Waters. Shaka démontre son talent de guitariste sur deux plages instrumentales. En picking sur "Piedmont rag". Et en inoculant des vertus hispanisantes sur "Kiss of fire". "Big mouth blues" le révèle fin gratteur et talentueux harmoniciste ; et même en 'whoopin', dans l’esprit de Sonny Terry, sur "Rise up children". Artiste attachant susceptible de nous émouvoir par sa simplicité, Tom entame la fin de son parcours par "Memphis women blues" avant de nous entraîner dans son "Shaka's shack"…

 

Joanne Robertson

The Lighter

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Joanne Robertson serait comme qui dirait née avec de la musique plein les oreilles. Originaire de Blackpool en Angleterre, elle débute sa carrière musicale en s'attaquant au piano. Elle n’est alors pas plus haute que trois pommes. Ensuite ce sera la guitare de son père qu'elle empruntera. Et puis, c'est dans le sable et les dunes de la station balnéaire de ce petit coin d'Angleterre qu'elle ira puiser son inspiration. Elle fréquente les bars ‘punk’ et ‘métal’ de la région ; mais les années d'insouciance prennent brutalement fin. La drogue venant noircir sa vie en piégeant ses amis, la jeune mélomane s'exile à Paris avant de revenir à l'Ecole d'Art de Glasgow. Elle y montera un groupe dénommé I Love Lucy qui durera un temps. Cette bande lui permettra de voyager en Amérique et de rencontrer des groupes noise. Elle décrochera finalement un master à l'UCL Slade School of Fine Art, l'école d'art de la ‘University College of London’.

« The Lighter » est le premier album solo de l'artiste. Il y a de la maturité dans la voix de Joanne et des accents très british. La voix... autant dire que tout l'album est bâti sur elle, pour elle. Le premier morceau, « Gardener », démarre tout en charme. La jeune anglaise chante vraiment bien. La musique est sobre : une guitare sèche pour accompagnement. L'univers au sein duquel Joanne nous plonge est un univers d'une douceur rare. On le croirait construit autour d'un feu de camp, sur une plage anglaise, un soir, alors que la mer se retire et le soleil est déjà sous la ligne d'horizon.

Ensuite, vient le tour de la seconde plage de l'album. Jolie, me dis-je. Mais l'atmosphère est bigrement proche de celle véhiculée dans la première chanson, pour ne pas dire identique. Le troisième morceau, sans être mauvais –loin de là– me laisse un sentiment de monotonie. Et par la suite, ce sentiment ne fera que s'accentuer ! L'ensemble du disque est répétitif. Si parfois on ressent de l'âpreté dans les accords qui rythment le chant –sous doute des réminiscences de la tournée des bars de Blackpool– il n'y a quasiment jamais un accord plus haut que l'autre, un accent un peu moins lascif qu'un autre. Ce qui est regrettable. Pris séparément, la plupart des plages de ce premier opus se laisse écouter : elles ont une indéniable qualité. Pour ma part, mon endurance fait peut-être défaut, mais j'ai eu quelques difficultés à suivre “The Lighter” d'un bout à l'autre. J'ai fini par faire autre chose, relayant le cd en bruit de fond avant de le couper pour me concentrer sur mon occupation du moment. Bref, j'aimerais être plus enthousiaste car on sent l'expérience dans la voix habitée de Joanne Robertson. Il y a des morceaux que j'apprécie comme “Gardener” ou “Lit”. Cependant, l'ensemble reste fade et ne décolle jamais. Dommage !

 

The Magnetic Fields

Distortion

Écrit par

The Magnetic Fields ne lâche pas le morceau. Neuf ans après l’indispensable « 69 Love Songs » et quatre après le beaucoup moins légendaire « I », Stephin Merritt et sa bande reviennent, flanqué d’un nouvel essai hanté par l’amour du leader pour les mélodies brutes. Les premières notes de « Three-Way », plage d’ouverture de ce nouveau recueil, donnent parfaitement le ton. « Distortion » lorgne en effet de la plus délicieuse des manières vers un côté shoegaze à la Jesus & Mary Chain. Sans atteindre le brio de ces derniers, The Magnetic Fields apporte sa touche personnelle à un genre trop effacé, la formation n’ayant rien modifié à la formule gagnante née de la rencontre entre les vocalises paritaires d’un Stephen Merrill sépulcral et celle d’une Shirley Simms rayonnante. L’œuvre recèle de potentiels grands classiques comme l’estival « California Girls » où Simms étale toute son animosité envers les jeunes Californiennes ou « The Nun Litany » contant les fantasmes surprenants et indubitablement peu catholiques d’une nonne. La formation aurait cependant pu se passer de quelques frivolités telles que la fausse comptine de Nöel, « Mr. Mistletoe », et le caricatural « Zombie Boy ». Mais, dans l’ensemble, cette « Distortion » énergisante ne manquera pas de ravir les fans de la première heure.

 

I Was A Cub Scout

I Want You To Know That There Is Always Hope

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I Was A Cub Scout pourrait être traduit par le mot ‘baraka’. Certains sont tombés à côté de la marmite étant petit. D’autres en revanche, ont clairement visé son centre afin de s’y baigner pour les décennies à venir. William Bowerman et Todd Marriott, le noyau du combo, sont des gamins –ils n’ont que 18 ans– mais se sont vite fait remarquer. Entre autres par Hugh Padgham (NDR : il leur à prêté son stylo d’argent afin de les signer). Un peu comme il l’avait fait à une certaine époque pour des petits débutants comme David Bowie, Kate Bush, Phil Collins,…

Depuis cette rencontre providentielle, I Was A Cub Scout, a réussi à décrocher des premières parties pour Babyshambles, Editors et Forward Russia. Incroyable, quand on sait que les deux gaillards ne se sont réunis qu’en 2006 ; ce qui leur laisse présager un futur prometteur. On imagine facilement la suite, dès qu’ils auront marqué plus incisivement encore leur territoire respectif. Et surtout dès qu’ils seront entré dans l’univers de l’époustouflant. Sur le ton pop/rock, c’est sans l’once d’une gêne qu’ils déballent leur très jeune, et pourtant déjà excellent, savoir-faire.

Motivés par leur jeunisme, ils croient en leur destin en ouvrant les onze plages de “I Want You To Know That There Is Always Hope” par un “Save Your Wishes” évocateur. S’ensuit des plages plus fantaisistes comme “Echoes” ou “The Hunter’s Daughter” qui enflamment la toile tendue par les deux England’s kids. Cependant, derrière les brûlures incendiaires, apparaissent des morceaux comme “Lucean”, “Part III” ou “We Were Made To Love” qui viennent apaiser la peau mise à vif et nous cajoler sans pudeur. Un incroyable premier album, dû au parcours prometteur des artistes, et que l’on souhaite vivement suivre très attentivement dans le futur.

David Hurn

The beautiful trustful future

Écrit par

Mark Eitzel et David Hurn semblent beaucoup s’apprécier. Ils n’en sont d’ailleurs pas à leur première collaboration. Après avoir écouté ce disque, on se dit que ce n’est pas tellement étonnant. Car le Californien et le Londonien possèdent des inflexions et un timbre fort proches, même si ceux du leader d’American Music Club sont davantage rongés par le whiskey… Malgré une discographie parsemée de toute une série de singles et d’Eps, David n’en est qu’à son second elpee. Un disque aux arrangements raffinés et à l’instrumentation riche, mais bien équilibrée. L’instrumentation basique domine. Notamment la sèche, jouée le plus souvent en picking. La flûte et la trompette apportent une coloration champêtre ou cuivrée. Le violon, le violoncelle et le glockenspiel, des teintes sonores plus discrètes. Peu de guitare électrique. Et certainement pas comme chez AMC. C’est peut-être ici que le bât blesse. Car l’opus macère constamment dans une forme de mélancolie douce, susceptible d’entretenir la morosité ambiante. On relèvera quand même la présence de l’un ou l’autre titre un peu plus étrange et audacieux. Tout d’abord « Over me ». Et puis surtout « The man who stayed in bed forever ». A cause de ce mélange d’orchestrations et de bruitages. De la même trempe que celui utilisé par The Verve pour « A storm in heaven ». Si l’artiste pouvait poursuivre dans cette voie…