La Flemme tente de nous endormir…

La Flemme émerge comme un tourbillon coloré dans le paysage musical français, entraînant son public dans un univers où convergent des sonorités pop garage, des textures psychédéliques et une indéniable énergie nerveuse. Originaire de Marseille, ce groupe de…

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Le Yam 421 ou le 5 000 pour Bright Eyes ?

Bright Eyes sortira son nouvel elpee, « Five Dice, All Threes », ce 20 septembre. Ce sera son 10ème. Lors des sessions, Conor Oberst, Mike Mogis et Nate Walcott ont reçu le concours de plusieurs invités dont Cat Power, Matt Berninger de The National et Alex…

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Digitalism

F.I.R.E.I.N.T.H.E.A.B.

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Décidé à mettre le feu en Belgique, le duo allemand revenait ce samedi soir pour la énième fois en un an dans nos contrées pour la promo de leur excellent premier ouvrage « Idealism ». Et ce ne n’est le millier de fans agglutinés devant la grande scène de l’Ancienne Belgique qui allait s’en plaindre, loin de là !

Pourtant, l’entrée en matière a plutôt été douloureuse. The Honk Kong Dong, un trio rock navrant enchaînant les atrocités auditives faisait office de première partie. Comprendre comment cette formation se retrouve en finale du Rock Rally 2008 de Humo relève du surnaturel. L’ensemble de leur prestation aura relevé de l’amateurisme juvénile, de leur accoutrement à la reprise minable du « Gimme All Your Lovin’ » des ZZ Top…

Après 40 minutes de blocage cérébral, le tour était enfin venu aux roadies de mettre le décor en place. L’imposante table de mixage et un micro vintage se tenaient au milieu de la scène, bientôt rejoints par quatre écrans rectangulaires où le nom du groupe allait très bientôt être projeté. A 21h précises, les lumières s’évanouissent pour laisser place aux hurlements d’une foule chaude comme la braise. Dès les premières notes de « I Want I Want », le public se déchaîne gentiment. Il faudra attendre quelques morceaux pour que la sauce prenne véritablement et que la sueur commence à dégouliner sur le sol de la salle. Digitalism enchaînera majestueusement les incontournables de « Idealism », tels que « Magnets », « Jupiter Room », « Zdarlight » et l’inévitable « Digitalism In Cairo ». Au bout d’une petite heure, Jence et Isi serviront un « Pogo » n’ayant jamais aussi bien porté son nom avant de brièvement s’éclipser dans les coulisses.

Tout juste le temps de reprendre son souffle que le duo revient à nouveau sur scène afin d’y présenter deux nouveaux morceaux. Le premier, une reprise surprenante du « Pony » de Ginuwine aux accents étrangement Calvin Harris-iens et le second, une tuerie de dancefloor aux accents bizarrement Chemical Brothers-iens. Sans le moindre effort, le duo sera parvenu à accélérer le rythme cardiaque de l’ensemble de l’assistance en 1h15. Une petite heure quart qui, un samedi soir, ne se sera certainement pas arrêtée là pour la majorité du public…

 
(Organisation : Live Nation)

 

The Wombats

Backfire at the Botanique

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Après avoir écumé en début de saison les petites salles, dont la Rotonde du Botanique en novembre dernier, le trio de marsupiaux est revenu sur les lieux du crime armé de son entêtant « Guide To Love, Loss & Desperation ». Une Orangerie pleine à craquer les accueillait ce 29 mars.

Au diable les premières partie. Les trois gaillards de The Wombats débarquent seuls comme des grands, vers 20h30 sur la scène de l’Orangerie. Affublés de lunettes de soleil grotesques qu’ils abandonneront très vite, les Britons ont l’air à la fois sûr d’eux et un peu gauches. Dans la salle, la majorité du public est composée d’adolescents. Et ça s’entend. Des hurlements quasi hystériques de jeunes filles en fleur éclatent de toutes parts tandis que le trio entame « Lost in the Plot ». Malgré un début de set plutôt plat, les fans des premiers rangs s’éclatent, ce qui contribue à une ambiance généralement bon enfant.

Ils enchaînent par un second morceau avant d’inviter quelques demoiselles sur scène pour un « Party In A Forest (Where’s Laura) » qui se transformera rapidement en concours de la plus jeune miss pouffe, certaines en faisant largement trop. Après une brève intervention d’un agent de sécurité du Botanique afin de virer les dernières irréductibles, le trio entame la partie la plus intéressante de son set. Les excellents « Moving To New York » et « Kill The Director » embraient joyeusement ; mais un inutile « Little Miss Pipedream » fait redescendre la température d’un cran. Malgré un show en dents de scie, l’énorme hymne à la joie « Let’s Dance To Joy Division » et « Backfire At The Disco » clôturent la soirée en beauté.

Peu convaincant sur scène, The Wombats reste cependant une formation divertissante dont on se contentera d’écouter tranquillement dans nos écouteurs le sympathique « A Guide To Love, Loss & Desperation », plutôt que noyés dans une foule plutôt braillarde…

Organisation : Botanique.

Calvin Harris

Disco Heat

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Fort d’un premier album discoïde aux rythmes obsédants, Calvin Harris se produisait pour la première fois sur une scène belge ce mardi 8 avril. A la fois interprète et producteur émérite, le jeune homme et ses musiciens ont présenté un set live puissant, devant un public surexcité.

20h30 précises, les lumières de l’Orangerie s’éteignent. Pas de première partie. Calvin Harris et son groupe débarquent sur les planches. Derrière eux, une reproduction de la pochette de « I Created Disco » tapisse le fond de la scène. Devant, une salle remplie aux trois quarts mais tellement motivée que le grand vide à l’arrière passe inaperçu.

Introduisant son concert par l’interlude instrumental « Traffic Cops », Calvin et ses potes n’ont pas perdu une seconde en enchaînant sur une série de tubes tels que l’énorme « Disco Heat », une version allongée de « This Is The Industry » ou les déjà cultes « Acceptable In The 80s » et « Merry Making At My Place », transformant instantanément l’Orangerie en grande piste de danse. Le public à la fois euphorique et bondissant acclame tour à tour les tubes extraits de « I Created Disco » et d’excellentes nouvelles compos, tandis que le jeune homme s’attelle à mettre le feu sur scène. En l’espace de 50 minutes, Calvin Harris a réussi à faire suer une grande majorité de l’assistance en dispensant un set digne du festival ‘I Love Techno’, quoique parfois très susceptible d’évoquer les meilleurs instants d’un concert de Faithless, côté ambiance. Harris et ses musiciens quittent néanmoins le podium après l’incendiaire « The Girls », sans offrir de rappel. Ce qui mettra en colère les jeunôts des premiers rangs, qui auraient certainement souhaité que la soirée se prolonge indéfiniment. On les comprend…

 
Setlist :

Traffic Cops

Disco Heat

Acceptable In the 80s

MerryMaking At My Place

Neon Rocks

(New Track)

Keep Marching On

Colours

Vegas

I Created Disco

The Girls

 

Organisation : Botanique 

65daysofstatic

Extase sonique et dance parties selon 65daysofstatic

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Manifestement proches de notre plat pays, les maîtres du Math Rock y étaient de retour ce lundi 21 avril pour la énième fois en quelques années. L’occasion de présenter leur nouvel et étonnant EP, « Dance Parties », extrait de « The Destruction Of Small Things », leur dernier essai sorti l’an dernier.

En guise d’ouverture, le quatuor avait convié les nouveaux tenants de la scène Post-rock belge : à savoir Transit. Ils venaient soumettre leur première œuvre, « Whitewater », au public. Une petite demi-heure de contemplation a suffi pour le convaincre que l’on peut attendre beaucoup de cette formation. Et ce, même si elle lorgne, ici et là, un peu trop du côté d’Explosions In The Sky.

Vers 21h, l’horrible musique de fond de l’Orangerie laisse place au grondement des machines du quatuor. 65daysofstatic prend place et laisse une petite intro technoïde s’échapper des baffles. Certains se demandent si la soirée ne risque pas de ressembler à une version express du festival ‘I Love Techno’ ; mais la formation remet rapidement les choses en place en enchaînant sur un « Retreat ! Retreat ! » salvateur. Les guitares sont grattées de manière frénétique tandis que la basse fait vibrer les murs de la salle. S’enchaînent ensuite les monstrueux « Await Rescue », « Default This » et « Another Code Against The Gone ». Mais c’est véritablement la nouvelle configuration de « The Distant and Mechanised Glow Of Eastern European Dance Parties » qui parvient à mettre le feu au sein de l’assistance. Mieux accueilli que prévu, le morceau electro « Dance Parties (Distant) » ca ensuite logiquement céder la place à « Dance Parties (Mechanised) » et donner un certain relief au set de la bande. Les festivités vont même s’achever en beauté par un « A Failsafe » plongé dans un fatras de bruit et de terreur. Les murs de l’Orangerie en tremblent encore.

 
Organisation : Botanique.

Kill My Doll

Under Bloody Skies (Ep)

Écrit par

Mine de rien, le groupe belge Kill My Doll fêtera en juillet prochain son quatrième anniversaire et profitera peut-être de l’occasion pour enfanter un premier véritable album ! En attendant l’heureux évènement, les amateurs de métal mâtiné de hardcore et de thrash peuvent savourer un EP cinq titres. « Under Bloody Skies » consacre en quelque sorte un parcours qui témoigne de l’engouement des cinq métalleux aux cheveux courts !

On retiendra bien évidemment la qualification de KMD pour les ½ finales du Concours Circuit en 2005, la participation à la finale lors de l’édition 2007 ; mais aussi les premières parties assurées pour des combos aussi incisifs que Aborted, Do or Die, Dagoba, Aqme ou encore, plus récemment de Black Bomb A et de L’Esprit du Clan. Le combo évolue dans la mouvance engendrée par Machine Head, Pantera et Fear Factory et s’il n’a pas inventé le fil à couper le beurre, il démontre qu’il ne manque pas de technique. Certains titres présentent parfois quelques plans accrocheurs, mais l’inspiration tend un peu à s’assécher en fin de parcours. Compréhensible, lorsqu’on n’en est qu’à son premier véritable essai…

 

Khemeïa

Melhadenso

Écrit par

Cette première livraison du combo inclassable Khemeïa apparaît comme un des albums de metal français les plus originaux depuis le dernier S.U.P. S’il évolue incontestablement dans la mouvance du metal contemporain et du post rock, le combo peut s’enorgueillir d’avoir hérité de l’esprit d’un certain Magma et de son mentor Christian Vander. D’une part en adoptant un mode d’expression hérité du Kobaïen, un langage créé pour les œuvres et par les membres de Magma. D’autre part, en mêlant à son rock métallique des éléments de jazz, mais aussi de world music voire carrément de musique ethnique. Ainsi, on ne pourra pas écouter le très aérien « Sruti » sans avoir une pensée pour Dead Can Dance. C’est en utilisant sa voix comme un instrument à part entière que Jérémie Nechstein conçoit sa musique. Empruntant des sonorités issues de la tradition de l’Inde ou du chant diaphonique de Mongolie, l’artiste donne une très large palette de couleurs à ce merveilleux tableau musical. Une brillante alchimie sonore au sein de laquelle résonne des percussions que ne dédaigneraient pas les frères Cavalera de Sepultura. L’ombre de Tool plane également sur les huit titres d’un premier opus qui ne se laissera réellement apprivoiser qu’après trois ou quatre écoutes attentives. Une marque ‘toolienne’ profondément marquée sur les excellents « Saynar Ykiah » et autre «  Wradek ». Plus que recommandable ! Nous vous conseillons vivement de visiter le Myspace de ce combo absolument atypique.

7 Weeks

Black Days

Écrit par

Originaire de la région de Limoges, 7 Weeks est l’auteur d’une démo quatre titres. Parue en 2006, elle était chargée de promesses. Tout au long de « Black Days », les ‘frenchies’ enfoncent le clou et nous balancent en pleine face huit pépites de stoner rock burné et diablement efficace. Il n’est pas aisé de se démarquer du style, tant la scène stoner pullule de combos allant de l’excellent au médiocre ; mais ce 7 Weeks parvient à sortir du lot.

Nourrie de riffs assassins, d’un groove fabuleux et de mélodies tubesques, la plaque ne peut qu’ensorceler les inconditionnels de Kyuss, Nebula, QOTSA, Foo Fighters et même Alice in Chains, une influence manifeste chez les quatre Limougeauds. Pour la formation, c’est surtout la volonté de créer un son rugueux, riche et massif qui la pousse à mixer la puissance du metal rock et les ambiances désertiques du stoner.

Dès la plage titulaire, 7 Weeks balance la purée avec une aisance des plus professionnelles. « Hooked » et sa section rythmique rouleau compresseur et le plus nuancé « The Pretender » confirment que le groupe ne plaisante pas et a bien l’intention de dynamiter la scène hexagonale dont la tendance à se bonifier, au cours de ces dernières années, est de plus en plus notable, en matière de metal.

Haircuts That Kill

Haircuts That Kill (Ep)

Écrit par

Enfin un groupe tournaisien qui pratique du vrai metal ! Haircuts That Kill rassemble des ‘vieux’ routiers  (Fernand Delleau, Claude Jouret, Jean-Christophe Spreux) et de plus jeunes musiciens  (Vincent Bachely et Gilles Reignier). HTK semble avoir traversé le temps, et cette première offrande six titres nous replonge en plein cœur de la new wave of british heavy metal. Le combo est assurément une des meilleures réponses régionales aux vagues ‘ska punk’ et ‘metalcore’ qui s’imposent, avec de gros sabots, dans tous les festivals rock de la Wallonie Picarde. Les musiciens, tous très compétents dans leurs domaines respectifs, vouent un culte à Iron Maiden. Cela saute aux oreilles dès l’écoute du percutant « Prince of the Dark ». Breaks énergiques, envolées mélodiques, montées en puissance, le tout éclairé par les solos harmonieux de Fernand, guitariste particulièrement doué qui a bien évolué depuis l’époque où il traînait son cuir rouge auprès des gars de Barbarian, formation cultissime, dont l’unique 45 tours se vend désormais à plus de 50 € dans les conventions du disque !

Mais HTK va beaucoup plus loin dans sa démarche artistique ! Il signe un travail pointu, inspiré, mélodique et très mature méritant l’estime de tous les métalleux qui ont craqué dans les eighties sur « Somewhere in Time », « Strong Arm of the Law » ou « All for One »… L’excellent « Black Star » fait parler la poudre en manifestant autant de virulence. Le thème évoque une nouvelle fois ‘la Vierge de fer’ et ses solos très techniques mais jamais ennuyeux. Même si le chant de Jean-Christophe Spreux manque parfois de contraste et de puissance, l’esprit de la NWOBHM demeure intact et on sent les gaillards plus motivés que jamais !

Sur les six titres de cette première et prometteuse galette, les guitares sont reines, et sans vouloir tomber dans le jeu de mots facile, il pleut des cordes de l’intro de « Prince of the Dark » jusqu’au final de « Secret Garden ». Ce disque tient la route, c’est une certitude. Et aurait fait un tabac s’il était sorti, 25 ans plus tôt. Mais il suffit de regarder les affiches du célèbre ‘Wacken Festival’ pour constater que le revival du hard estampillé ‘80’ est plus que sur la bonne voie. Et personne n’accusera Haircuts That Kill de sauter dans le train en marche, car ‘ces gens là’ sont d’authentiques passionnés !

 

Freddy Red & The HotRails

If my first song don't hitcha (demo)

Écrit par
Alias Rolf Lott, Freddy Red est de nationalité allemande. Leader du New Chump Change, ce chanteur/guitariste s’est établi dans le sud de l'Hexagone, voici déjà quelques années. Freddy Red & Hotails constitue son nouveau projet. Une nouvelle aventure musicale opérée sous la forme d’un trio. Eric ‘Dutch Stonewall’ Litaudon s’y réserve la basse, alors que les drums sont assurés circonstanciellement par Jeff Gauthier ou Stéphane Mekki. Lors de l’enregistrement de cette démo, immortalisée en octobre 2006 et mixée en septembre dernier, Jeff s’est chargé des percussions. Le booklet ne mentionne pas l’identité Rolf/Freddy. Pourtant c'est bien lui qui signe sept des douze plages.

La plage maîtresse ouvre l’opus. Le message de Freddy est clair : ‘Si ma première chanson ne vous plait pas, je me barre’. Pas de souci, c'est une bonne composition, très laidback, légère. Fred chante posément. Empreinte d’une sonorité feutrée, sa guitare ne demande qu'à s'évader. Une excellente mise en bouche ! La musique du trio est assez minimaliste. Pas de fioriture. Volontairement discrète, la section rythmique porte Red, le leader incontesté et incontestable du band. Il tisse de bien jolis sons de sa guitare… de couleur rouge. Son style créatif sert parfaitement une voix assurée et bien expressive. "Three times nothing" maintient l’attention. Mais on passe aux choses sérieuses, lors de la reprise du "I just got to know" de Jimmy McCracklin. L’univers sonore lorgne du côté du quartier westside de Chicago plutôt que vers la banlieue de L.A. Il est vrai que Rolf est un adepte inconditionnel de Magic Sam Maghett ; et cela s'entend. Il y injecte toute sa sensibilité. Il se libère. Pas de filet ! Parfois il est au bord de la rupture, mais jamais il ne perd le contrôle de son instrument. Les Hotrails ont trouvé leur style ; un blues dont l'épicentre de l'inspiration est bien implanté à Chicago. Dépouillé, sans artifice, nonchalant, ce style leur va à ravir et permet au leader d’ouvrir son âme. Son chant désespéré balise le classique "Further on up the road", une cover de Bobby Bland. Au cœur de cette ambiance intimiste, on entend presque le mouvement des doigts de Red qui caresse ses cordes. Ce feeling et cette perfection rappellent le Peter Green des années 60. Des aptitudes également perceptibles sur une autre composition maison : "I give you all I can give". On sent bien l’émotion qui hante Freddy. Aussi bien dans la confection de son solo que lors de ses silences. Des silences qui ont autant d'importance que les notes ; et, croyez-moi, il tient aisément la distance! Il adapte enfin Magic Sam. En l’occurrence "That's all I need". Une ballade soul blues illuminée par la voix chevrotante. Son timbre transpire le vécu. Red vit bien un blues très personnel. Instrumental nerveux, "I need some more" rend hommage au style de BB King. Cet elpee reflète le talent naturel de Freddy. Pas une seule faute de goût n’est à relever. Et tout au long de cette œuvre, il partage bien d’excellents moments en compagnie de l'auditeur. Rolf Lott vit dans le Sud de la France ; et comme tout bon bluesman qui se respecte, il aime regarder les jolies filles locales. Certaines le font même frissonner. Il l’avoue sur "Southern french woman blues", un excellent slow blues au cours duquel il laisse libre cours à ses fantasmes pendant plus de 8'. Musicalement, il respecte un schéma classique, plus proche du quartier sud de Chicago. L'ami Pascal Martin est venu souffler dans son harmonica. Tantôt voluptueusement, tantôt pudiquement. La démo s’achève par une nouvelle version du "Cut you loose" de Mel London, une compo reprise en son temps par Buddy Guy et Junior Wells, ainsi que Luther Allison. Du tout bon blues!    

 

Les Nuits Botanique 2008 : mercredi 7 mai

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La chaleur du jour imprègne encore les allées du Botanique ce mercredi soir. Les mélomanes y flânent dans une ambiance moite et nonchalante.

A l’intérieur d’une Orangerie déjà bien remplie, les Bruxellois de Cafeneon entament un de leurs premiers concerts. Les plages lancinantes, teintées de guitares et de claviers new-wave évoquent Cure ou New Order. Frisant par moment la léthargie, le set du quintet parvient tout de même à conquérir une bonne partie du public, servi notamment par une section rythmique inventive.

Les six musiciens de Tunng s’installent ensuite, bien en ligne. Durant plus d’une heure, ils vont parcourir leurs trois albums, en privilégiant toutefois le petit dernier, « Good Arrows ». Les harmonies subtiles illuminent des chansons qui n’oublient jamais d’être intelligemment construites, entre folk apaisée et électro minimaliste. Si quelques baisses de régime peuvent mollir le propos à mi-parcours, Tunng nous surprend par une attitude généreuse et quelques décalages judicieusement placés (le nerveux « Soup », en forme d’hommage à… Metallica !) L’univers des Anglais peut tour à tour se montrer enjoué, voire dansant (l’irrésistible « Bullets »), puis déchirant (le magnifique doublé « Jenny Again » et « Sweet Williams » tiré du second album, « Comments of the Inner Chorus »). C’est peut- être dans cette dualité que réside la part la plus captivante du groupe : toujours bienveillante, la petite musique de Tunng n’en possède pas moins un caractère nuancé qui la rend tellement humaine. Et après nous avoir bercés, chacun peut rentrer chez soi le nez dans les étoiles, en attendant de nouvelles nuits qu’on espère aussi belles.

Tunng + Cafeneon

Organisation Botanique

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