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« This House », c’est le titre du nouvel LP de Pale Blue Eyes. La maison en question figure sur la pochette. Il s'agit de la maison d'enfance du chanteur et guitariste du trio, Matt Board. ‘Quand maman est morte, cinq ans après papa, il y avait cette charge…

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Le nœud marin de Timber Timbre…

Au fil des années, Timber Timbre est parvenu à s’imposer comme une figure incontournable de la scène indé folk. Drivé par le chanteur et guitariste canadien Taylor Kirk, le groupe incarne une esthétique folk qui ne ressemble à aucune autre. Depuis son premier…

Puggy is Back !!!

Depuis 2016 et l’album « Colours », Puggy s'était fait discret (7 ans de silence). Mais…

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The Vaccines - 08/07/2023
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Salamirecorder

The goods of conversation

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Salamirecorder & The Hi-Fi Phonos

Viennois, les musiciens de Salamirecorder & The Hi-Fi Phonos militent au sein d’une dizaine de formations différentes. Mais celle qui nous concerne nous réserve, sur « The goods of conversation », une musique qui puise généreusement dans le surf-punk-garage-trash des fifties. Les morceaux sont chargés de reverb’. Surtout dans la voix. Seul « Eyeliner » est chanté d’une voix plus claire, ce qui permet à la mélodie d’être plus perceptible. « Loosin’ my head » nous réserve un larsen en fin de parcours. « No sorry » est tapissé de chœurs. « Hide » libère un max de fuzz, dans l’esprit des Fuzztones et la basse se met à bourdonner sur le tire final, « Can’t you see ».

C’est sympa, mais un peu trop revivaliste au goût de votre serviteur…

Bush Tetras

They live in my head

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Fondé en 1979, Bush Tetras a connu plusieurs interruptions au cours de son existence. Il a ainsi été actif depuis sa naissance à 1983, de 1995 à 1998, et à partir de 2005. Principalement féminin, le combo a changé de bassiste à plusieurs reprises ; Laura Kennedy, membre originelle, qui avait quitté le band en 1998, est décédée le 14 novembre 2011, des suites d'une longue maladie. Et en 2021, alors que le groupe bossait sur son nouvel elpee, c’est le batteur Dee Pop qui tombe subitement mort. L’ex-Sonic Youth, Steve Shelley, a pris le relais depuis l’an dernier (NDR : il s’est également chargé de la production de l’album) et après plusieurs remaniements, Cait O'Riordan (NDR : elle a milité chez les Pogues et a été mariée à Elvis Costello !) a finalement repris la basse…

Bush Tetras est considéré comme un groupe de no wave américain. Engagé politiquement à gauche, il est d’ailleurs issu de New York. « They live in my head » constitue son sixième elpee, et son esprit contestataire semble ne pas avoir fléchi, les textes traitant de la pandémie, du besoin de protester et de contester les injustices ainsi que des inégalités qui gangrènent notre société. Et lorsque Cynthia Sley adopte des intonations vocales proches de Patti Smith, le message semble encore plus percutant, à l’instar du titre maître. Ou alors de Grace Slick (Jefferson Airplane). Comme sur « Another room », une compo à la jolie mélodie, malgré les cordes effilées et grinçantes dispensées par La sixcordiste Pat Place. Elles le sont régulièrement, parfois acides, tranchantes comme du funk blanc labellisé Gang of Four (« I am not a number », « So strange »), cosmiques (« Walking out the door ») ou même psychédéliques (« The end »). On épinglera quand même le drumming de Pete Shelley, jamais envahissant, mais toujours aussi efficace. Même que parfois, on a l’impression qu’il imprime, sur certaines plages, un tempo new wave.

The Laundromat Chicks

Lightning Trails

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Laundromat Chicks est un quatuor issu de Vienne et « Lightning Trails constitue son deuxième elpee. Il fait suite à « Trouble », paru en juin 2022. Agé de 19 printemps, Tobias Hammermüller en est le chanteur/guitariste, mais également le leader. Sept plages figurent sur ce mini elpee, dont la musique indé évoque, tour à tour, The Reds Pinks & Purples, Belle & Sebastian, les Pastels, Kings of Convenience ou Feist, alors que lorsque la section rythmique devient offensive, on ne peut s’empêcher de penser à Wilco.

Des guitares ‘jangly’ ondoyantes, parfois traitées en slide, à l’instar du titre qui ouvre le disque, « Sunday mystery », de la mélancolie douce, une section rythmique feutrée mais efficace et circonstanciellement un filet de clavier vintage alimentent de jolies mélodies interprétées d’une voix détachée, douce et indolente par Tobias…

Rafraîchissant !

 

The Jesus & Mary Chain

Sunset 666

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En 1990, J&MC avait choisi Nine Inch Nails pour assurer le supporting act de sa tournée aux States. En 2018, Trent Reznor, qui a acquis depuis, une notoriété inversement proportionnelle, lui a renvoyé l’ascenseur en l’invitant à se produire en première partie, d’une tournée aux Etats-Unis, dont une série de concerts au Hollywood Palladium.

Le 15 décembre 2018, la bande aux frères Reid s’y produit pour la dernière fois.  Le band n’a pas l’intention d’enregistrer l’événement, mais Michael Brennan, l’ingé-son, avait remarqué qu’il était possible de connecter son ordinateur portable sur la console et il n’a donc pas hésité à le brancher.

Les trois premières faces de ce double vinyle immortalisent l’intégralité de ce concert, au cours duquel, invitée, Isobel Campbell vient poser la voix sur « Sometimes always ».

Interprétés cinq jours plus tôt, au même endroit, les cinq morceaux qui figurent en face D constituent un hommage à l’album « Automatic », avant de s’achever par « In a hole », issu de l’elpee « Psychocandy ». Quant aux trois premières faces, elles ne recèlent aucun titre de « Darklands ». Et pas davantage de trace du single « Sidewalking ». Doit-on s’attendre à une suite ? C’est toujours dans le domaine du possible. En attendant, les aficionados vont probablement se ruer sur cet objet de collection, Jesus & Mary Chain n’ayant plus rien sorti de neuf depuis 2017 ! Ça fait un bail !

Night Beats

Rajan

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Night Beats, c’est le projet de Danny Lee Blackwell, un Texan établi à Los Angeles. « Rajan » constitue son sixième elpee. Un disque dont les compos semblent nées de la rencontre improbable entre psychédélisme et soul vintage. Légèrement reverb et en retrait, le falsetto de Danny rappelle celui de Moby. Encore que sur « Dusty jungle », sa voix devient aussi versatile que celle de Finn Andrews (The Veils). Il règne un climat particulièrement cool tout au long de cet opus à l’instrumentation complexe. Et le spectral « Osaka » en est certainement le plus bel exemple, une plage au cours de laquelle Ambrose Kenny-Smith (King Gizzard & The Lizard Wizard) se réserve le micro et l’harmo. La guitare traverse de nombreuses pistes. Ses sonorités tentaculaires épousent parfois celles de Carlos Santana, mais sur le blues Cautionary tale », elles se révèlent à la fois grinçantes et sinistres. « Thank you » laisse transparaitre, dans le refrain, le célèbre « Sunny » de Bobby Hebb, repris par une multitude d’artistes, dont Ella Fitzgerald, Marvin Gaye, Shirley Bassey, Boney M, etc.

Petit coup de cœur pour « Morocco blues », dont l’atmosphère psychédélique filtrée insidieusement par un sitar, est hantée à la fois par Marc Bolan, Syd Barrett et Brian Jones…

The Clientele

I’m not there anymore

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Malgré ses quatre intermèdes plutôt brefs (« Radial »), le neuvième elpee du groupe londonien est plutôt copieux. Dix-neuf titres en tout pour un total de 63 minutes. Première constatation, la formation, qui compte 32 années d’existence, a incorporé des éléments de jazz, d’électronique, de psychédélisme et surtout de musique classique, dans son expression sonore, et tout particulièrement des cordes (violons, violoncelle, alto), mais aussi des cuivres (trompette, cor). Et ces arrangements ‘dits’ classiques rappellent inévitablement ceux qu’Arthur Lee réservait à son Love. Le grinçant « My childhood » émarge même à la musique classique contemporaine, alors qu’invitée, Jessica Griffin y récite des poèmes sordides.

Tout au long de « I’m not there anymore », les textes parlent de la mémoire de l’enfance et en même temps de l’impossibilité de se souvenir réellement de cette période. Mais également de sa propre mort, à travers celle de la mère du chanteur/compositeur/multi-instrumentiste Alasdair MacLean. Et comme l’opus est structuré comme un opéra rock, on pourrait presque le qualifier de conceptuel, vu sa thématique. 

S’étalant sur une durée de 8’30, le titre qui ouvre le long playing, « Fables of the Silverlink », est régulièrement chamarré de cordes à la « Eleanor Rigby ». Violoncelle, mellotron et polyrythmes presque tribaux alimentent « Dying in May ». On retrouve le spoken word de Jessica Griffin sur « Conjuring summer in ». « Claire’s not real » flirte avec la bossa nova. La voix de MacLean devient incantatoire sur « Garden eye mantra ». Enfin, certaines compos, et tout particulièrement « Chalk flowers », véhiculent des accents médiévaux réminiscents de l’lncredible String Band.

Magon

Did you hear the kids ?

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Depuis 2019, Magon a enregistré la bagatelle de 6 albums. Difficile d’être plus prolifique. Après avoir vécu tout un temps à Paris, l’Israélien s’est installé au Costa Rica en compagnie de toute sa famille. C’est là qu’il a enregistré son sixième elpee. Alon Magen (NDR : c’est son vrai nom) se réserve la quasi-intégralité de l’instrumentation et du chant. Sur « Onie Was A Kid », Louise Bou, aka SOS Citizen, assure les backing vocals et Alan Borg se consacre à la guitare ; et tout au long de « Havana Bay », Cary Morin se réserve la pedal steel. Et puis, c’est tout.

« Did you hear the kids ? » baigne au sein d’un cocktail particulièrement soigné de psych folk, de soft rock et de garage. Mais pas seulement ! Ainsi, Magon parvient à propulser une section rythmique de manière offensive comme chez Wilco, sur « Right here », « Back in the day » et même « Havana Bay » ou dans l’esprit groovy de Mink Deville, sur « Johnny was a son of a bitch », une compo au cours de laquelle il emprunte les intonations vocales semi-déclamatoires chaleureuses et nonchalantes de Lou Reed, tout comme sur « Back in the day ».

Upper Wilds

Jupiter

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Après « Mars » (2018) et « Venus » (2021 »), Upper Wilds met le cap sur « Jupiter », une nouvelle destination dans son exploration du système solaire. Le guitariste, chanteur et leader, Dan Friel, est un passionné de l’espace et il reflète cette passion dans ses compos. Dans sa musique aussi ? Oui, mais d’une manière subtile. Surtout dans ses lyrics.

Parce que l’expression sonore et quand même pêchue, frôlant régulièrement l’univers du métal.

« Greetings », bref morceau d’ouverture, mêle 55 langues, dans un chœur en cascade. La repise du « Books about UFOs » de Hüsker Dü se distingue par son riff de guitare à la Thin Lizzy et l’intervention du saxophone hurlant de Jeff Tobias (Sunwatchers). Ce dernier ainsi que Katie Eastburn (KATIE) assurent les backing vocals sur « Short centuries », un morceau qui rend hommage à Julia Mora et Waldramina Quinteros, le couple marié le plus âgé de la planète terre, mettant ainsi en exergue le pouvoir de l’amour et son pouvoir sur la durée de l’existence. Plusieurs plages sont imprimées sur des tempos bien enlevés. A l’instar des bien punks et frénétiques « Drifters » et « Radio to forever ». D’« Infinity drama » et d’un « Voyager » lancé au galop. Faut dire que la section rythmique du bassiste Jason Binnick et du drummer Jeff Ottenbacher impose régulièrement un rythme impitoyable voire tonitruant. Si « 10’9’’ » ne dure que « 6’56’’ », il est profilé sur deux lignes de guitares. L’une groovy et l’autre crépitante, stridulante, un peu dans l’esprit du hard rock des seventies, alors que sinistre, la voix de Dan emprunte les inflexions de Peter Murphy (Bauhaus). Des inflexions et même un timbre qui réapparaissent circonstanciellement sur cet opus, car, en général, le chant de Friel se décline plutôt en falsetto… 

Enfin, le long playing a été enregistré sous la houlette de Travis Harrison, dans son studio ‘Serious business’ à Brooklyn (Guided By Voices, Built To Spill, The Men) …

Claud

Supermodels

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Originaire de Chicago, Claud Mintz s’est établi depuis quelque temps à New York. Il a choisi son nom de famille comme patronyme pour son trio. Il se charge de la guitare et du chant et est soutenu par une section rythmique réunissant un drummer et un bassiste.

« Supermodels » constitue son second elpee. Mis en forme par Ethan Gruska (Phoebe Bridgers, Ryan Beatty), ce disque est plutôt éclectique, alternant morceaux plus acoustiques et titres bien rythmés.

Valse, « Glass wall » est parcourue de sonorités de guitares stridentes. Elles se révèlent élégantes sur le mid temo « Dirt », une chanson mélodieuse qui libère un bon groove. Courte plage acoustique, la dépouillée et mélancolique « Crumbs » baigne au sein d’un climat proche du « Double blanc » des Beatles, nonobstant quelques incursions subtiles d’électronique. Une sèche qu’on retrouve sur « Spare tire » et « Every fucking time », une compo qui rappelle parfois le « Wonderwall d’Oasis. « Wet » aurait pu figurer au répertoire de Mylène Farmer », mais dans la langue de Molière. « A good thing » et « All over » émargent à l’indie rock. Enfin, entraînant, « The moving on » est une compo dense, enrobée de chœurs, interprétée dans l’esprit de Weezer…

Bref, un album qui souffle le chaud et le froid…

Blankass

Si possible heureux

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Originaire d’Issoudun, dans le Berry, Blankass est un duo réunissant les frangins Ledoux. Guillaume, c’est l’auteur/chanteur, et Johan, le guitariste/compositeur. La fratrie nous propose son septième opus, « Si Possible Heureux ». Onze titres qui se jouent des modes en oscillant entre rock, pop, folk et électro, et où l’on retrouve intact le talent musical du groupe, champion des hymnes à reprendre en chœur.

Une auberge espagnole musicale qui témoigne d'une envie (d'un besoin ?) d'évolution du groupe.

« Comment sèchent les fleurs » évoque le suicide alors que « Cet Incident » nous entraîne sur les plages de Kingston. Les guitares acoustiques sont bien mises en exergue sur ces deux morceaux et permettent de savourer cette alchimie viscérale qui règne entre les instruments et la voix mélancolique de Guillaume Ledoux. Le piano, la basse ronde et les instruments à cordes frottées libèrent une douceur tendre qui transpire l'identité Blankass. « Manqué » a reçu la collaboration de Vianney.

Le tire maître est interprété en duo avec Gauvain Sers ? Une ballade folk empreinte de nostalgie positive, portée par une mélodie séduisante, et notamment un refrain délicieux, enrobé d'un violon délicat, qui renforce la chaleur de la voix de Guillaume Ledoux. Une petite perle radiophonique. En mode électro doux, « Je Sais Que Tu Sais » se distingue par son refrain imparable et cette mélodie dansante irrésistible.

Alors qu’« Enfants » aborde le sujet des victimes innocentes de la guerre, Blankass s’autorise une belle et étonnante reprise du « Message Personnel » de Françoise Hardy et Michel Berger.

Ballade ample et majestueuse, « Un Million » et interprétée en compagnie de Stephan Eicher. Etoffée par des accords de piano intenses et caractérisée par une mélodie pleine de grâce, elle ne déparerait pas dans le répertoire du Bernois. Le délicat et très sensible « Du Papier, Des Crayons » rend hommage à leur ami Tignous, tombé sous les balles, dans les locaux de ‘Charlie-Hebdo’. Tout en retenue, d'une grande sobriété et à la sensibilité à fleur de peau, ce morceau achève ce long playing… Il n’est jamais trop tard pour se souvenir.

« Si possible Heureux » constitue, pour les anciens aficionados, la meilleure occasion de renouer avec Blankass et, pour les nouveaux, une belle opportunité de découvrir un groupe aguerri et sincère, qui trace sa voie avec savoir-faire et talent. Un renouveau pour les frérots Ledoux qui nous avaient bien manqués.

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