Les textes candides mais positifs de Sea Girls…

Ce quatuor londonien –composé de Henry Camamile (chant, guitare), Rory Young (guitare), Andrew Dawson (basse) et Oli Khan (batterie)– s'impose par sa franchise rafraîchissante, ses mélodies accrocheuses et des paroles candides et positives. En outre, Sea…

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Le Yam 421 ou le 5 000 pour Bright Eyes ?

Bright Eyes sortira son nouvel elpee, « Five Dice, All Threes », ce 20 septembre. Ce sera son 10ème. Lors des sessions, Conor Oberst, Mike Mogis et Nate Walcott ont reçu le concours de plusieurs invités dont Cat Power, Matt Berninger de The National et Alex…

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Indigo Dream

Indigo dream (Ep)

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Fondée en 2024, Indigo Dream est une formation cosmopolite puisqu’elle réunit un Anglais, un Hongkongais et deux Finlandais. C’est d’ailleurs en Finlande, à Helsinki très exactement, qu’elle s’est établie.

Eponyme, son premier Ep se nourrit de shoegaze classique et contemporain, mais également de dreampop pour nous proposer une solution sonore alternative, nostalgique et rafraîchissante dominée par des sonorités de guitares rêveuses et chatoyantes entrelacées de fuzz et de distorsion.

Extrait de cet Ep, « Waterfall » est en écoute ici

Podcast # 48 émission Inaudible (cliquez sur le logo ci-dessous)

MILLY

Your own becoming

Si on ne tient pas compte de la compilation « Our First Four Songs + Wish Goes On », « Your own becoming » constitue le second elpee de MILLY, une formation californienne (NDR : issue de Los Angeles très exactement) drivée par le multi-instrumentiste et chanteur Brendan Dyer. A l’origine, il s’agissait d’ailleurs de son projet personnel.

En général, MILLY surfe sur la vague noisy-rock américaine des 90’s. Tour à tour on pense à Pavement, Swell, Weezer ou Guided By Voices. Les riffs de guitare aux accroches efficaces se révèlent même parfois fiévreux, sulfureux, quasiment grunge, mais toujours en prenant soin du sens mélodique.

Le travail sur cet album a commencé grâce à une révélation qui ne peut survenir que lors d'une période de crise personnelle.

Dyer a souffert d'anxiété pendant la majeure partie de sa vie. Face à la peur et au doute, il a donc décidé d’effectuer de longues promenades tous les matins afin de maîtriser ses émotions, se vider l'esprit et… sortir de chez lui.

Au cours de ses balades quotidiennes, Dyer prenait des notes qui ont inspiré l’écriture des chansons de ce nouvel opus.

Seconde thérapie : exercer une activité artistique et se réunir avec ses amis les plus proches.

En gravant ce long playing, Dyer est parvenu à canaliser ses pensées les plus sombres pour les convertir en énergie galvanisante et créatrice…

Issu de « Los Angeles Filte » est en écoute ici

Si on ne tient pas compte de la compilation « Our First Four Songs + Wish Goes On », « Your own becoming » constitue le second elpee de MILLY, une formation californienne (NDR : issue de Los Angeles très exactement) drivée par le multi-instrumentiste et chanteur Brendan Dyer. A l’origine, il s’agissait d’ailleurs de son projet personnel.

En général, MILLY surfe sur la vague noisy-rock américaine des 90’s. Tour à tour on pense à Pavement, Swell, Weezer ou Guided By Voices. Les riffs de guitare aux accroches efficaces se révèlent même parfois fiévreux, sulfureux, quasiment grunge, mais toujours en prenant soin du sens mélodique.

Le travail sur cet album a commencé grâce à une révélation qui ne peut survenir que lors d'une période de crise personnelle.

Dyer a souffert d'anxiété pendant la majeure partie de sa vie. Face à la peur et au doute, il a donc décidé d’effectuer de longues promenades tous les matins afin de maîtriser ses émotions, se vider l'esprit et… sortir de chez lui.

Au cours de ses balades quotidiennes, Dyer prenait des notes qui ont inspiré l’écriture des chansons de ce nouvel opus.

Seconde thérapie : exercer une activité artistique et se réunir avec ses amis les plus proches.

En gravant ce long playing, Dyer est parvenu à canaliser ses pensées les plus sombres pour les convertir en énergie galvanisante et créatrice…

Issu de « Los Angeles Filte » est en écoute ici

Podcast # 48 émission Inaudible (cliquez sur le logo ci-dessous)

Swiss Portrait

Photobooth (single)

Écrit par

Swiss Portrait, c’est le projet de Michael Kay Terence. Etabli à Édimbourg, il adopte une approche DIY pour enregistrer, filmer et produire ses créations musicales et visuelles.

Imprimée sur un tempo jangle pop, son expression sonore embrasse la nostalgie de la dream pop. Empreinte de douceur, l’atmosphère est chaleureuse. Un dialogue s’établit entre la voix éthérée et la guitare contemplative mais lumineuse, alors que la basse et les percussions sont rythmées comme deux battements de cœur. Enfin, simples mais poétiques, les paroles reflètent l’inquiétude profonde de Michael.

Il s’explique :

‘J'étais un artiste contemporain en activité.

Quelques grandes expositions ont été annulées à cause de la pandémie.

En fait, je m'ennuyais à la maison et je cherchais à m’occuper.

J’aspirais à composer de la musique, mais je n'avais tout simplement pas le temps, ce qui explique pourquoi, lorsque la pandémie a éclaté, j'ai décidé d'essayer…’

La vidéo du single » Photobooth » est disponible ici

Podcast # 48 émission Inaudible (cliquez sur le logo ci-dessous)

A Forest Mighty Black (Italy)

The Gambler (single)

Écrit par

Il existe deux groupes qui répondent au patronyme A Forest Mighty Black. Une situation qui est quand même étonnante, vu la complexité du nom. Le plus ancien est allemand et a été fondé à Fribourg, début des nineties. Sa musique baigne dans une forme de musique électronique aux accents trip hop, funk soul, jazz et world.

Le second est italien, et nous vient de Vincence, dans le nord de l’Italie. Il est né 2013. Un quintet dont l’expression sonore lorgne plutôt vers le stoner rock et le grunge, tout en véhiculant des accents psychédéliques.

Et pourtant, le single, « The gambler », qui annonce la sortie d’un second elpee, intitulé « The hedonist », prévue pour ce 6 septembre, ne manque pas de charme, dans un style qui marche allègrement sur les traces d’un Pearl Jam voire d’un Screaming Trees. D’ailleurs, la voix du chanteur, Costin Emilian Bursuc, est très susceptible de rappeler celle feu de Mark Lanegan.

La ‘lyric’ vidéo de « The gambler » est disponible ici.

Podcast # 48 émission Inaudible (cliquez sur le logo ci-dessous)

Isobel Campbell

J’ai encore parfois du mal à croire que Mark Lanegan ne soit plus de ce monde…

Écrit par

Ex-chanteuse de Belle and Sebastian, Isobel Campbell poursuit une carrière en solitaire et a sorti un nouvel opus. Intitulé "Bow To Love", elle y exprime des considérations autant intimes qu'universelles sur la domination masculine. Notamment !

La native de Glasgow, plus connue pour sa voix éthérée que ses talents indéniables de violoncelliste (NDR : son instrument de référence), revient quatre ans après avoir gravé "There Is No Another", paru en pleine pandémie, qui faisait suite à une décennie de silence forcé consécutif à des litiges avec son ancien label. 

Ce "Bow To Love" se révèle toujours aussi intimiste, aérien, porté par sa voix d'ange, laquelle adopte cependant une attitude de révolte face à la domination du patriarcat, les agressions sexuelles ou la phallocratie toujours bien vivante.

L’Ecossaise s'insurge d'une voix suave, sans éclats, mais pas sans éclat, s'en explique et évoque également la disparition de Mark Lanegan, en compagnie duquel elle a publié trois magnifiques long playings au cours de ce millénaire.

Touchée par la grâce et la spontanéité, Isobel Campbell l'est aussi par l'humour...

Pourquoi ne pas avoir intitulé “Everything Falls apart”, le morceau d’ouverture, "Son of a Bitch", insulte que vous proférez sans arrêt ?

Dans mon esprit, il s'est toujours appelé "Everything Falls Apart". Cette phrase s'est imposée, sans que je sache pourquoi. Un peu comme si tout s'effondrait dans mon cerveau également... (elle rit).

J'ai trouvé cette situation plutôt drôle… et qu’elle correspondait à ma vision des choses…

Cette invective n’est donc destinée à personne ?

En fait, si... mais elle pourrait s'adresser à beaucoup d'hommes et à quelques-uns en particulier (elle rit). Mais, rétrospectivement, et plus sérieusement, je me suis rendu compte à quel point dans la langue anglaise, conçue par le patriarcat, il existait énormément de mots et d'expressions afin d'exprimer des propos désobligeants à l'égard des femmes. Si vous cherchez l'équivalent en insultes concernant les hommes, une telle ‘diversité’ n'existe pas. J’estimais cette disproportion injuste, d'où cette répétition... (elle sourit)

Vous évoquiez le patriarcat. Cet elpee se veut-il féministe ?

Il y a de cela ; même si la société progresse, parfois il m'arrive encore de me retrouver face à un véritable dinosaure misogyne (rires). Je suis quelqu’un de très patiente, mais parfois je pète un câble et je me dis : ‘Waouh, on en est encore là !’ Mais pour le moment, grâce au mouvement #MeToo, la situation est très polarisante. C'est un véritable champ de mines ! Entamer une conversation à ce sujet au travers d'une chanson, me semble une bonne façon de procéder pour aborder le sujet...

Vous évoquez la perversité narcissique dans "Spider To The Fly". Correspond-t-elle également à certains types d'hommes ?

Je ne m'en suis rendu compte qu'après l'avoir enregistrée et écoutée ; mais j'ai fait l'expérience de ce genre de personnes dans ma vie.

Ma musique se veut personnelle. Il serait donc étonnant que ce qui constitue ma passion, mon travail et mon domaine de créativité, ne se révèle pas intime.

En fait, c'est comme si j'avais fait un doctorat sur le narcissisme (elle rit) ! Mais tout est un traumatisme... même si ce mot est parfois un peu galvaudé. Cependant, à ce stade, je pourrais en effet probablement donner une conférence sur le sujet (rires).

D'ailleurs, je connais pas mal de choses dans le domaine de la psychiatrie comme le DSM 5 (NDR : manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, et des troubles psychiatriques de l'Association américaine de psychiatrie).

Désormais, j'essaie de faire preuve de sagesse en étant consciente de ce qui arrive… J'aime à penser que je suis née existentialiste (elle rit).

Quelle est l'importance du violoncelle dans vos compositions au moment de l'écriture ?

Parce que je suis violoncelliste, certaines lignes mélodiques peuvent fonctionner ou attirer mon attention. Lorsque j'écrivais pour Mark Lanegan, je l’adaptais pour un baryton, en tenant compte de la fréquence de sa voix et celle de mon violoncelle. Car lorsque je joue d'un instrument à cordes, il existe certains types d'arrangements et de lignes auxquels je me réfère. Mais je suis avant tout une auteure-compositrice qui compose d'ailleurs aussi au piano. L'influence du violoncelle se limite à environ 20% au sein de ce processus.

Avez-vous pensé à Mark Lanegan, disparu l'an dernier, lorsque vous avez enregistré et composé ces chansons pour cet opus ?

J'étais occupée d'écrire “You”, le jour où Mark est disparu. Une journée très étrange. J'avais passé toute la journée à bosser sur cette compo et à écouter “Anthem” de Leonard Cohen. Les paroles racontent : ‘There is a crack in everything’ (Trad : Il y a une fissure dans tout...)

J'ai appris qu'il était décédé vers 19 h 30 ce soir-là, alors que j'avais passé ce morceau toute la journée. J’avais la chair de poule. Il était probablement à l’article de la mort au moment où je l'écoutais.

Certains jours, j'ai encore du mal à croire qu'il ne soit plus de ce monde. C'est comme si c'était un chapitre de ma vie s'était clos ce soir-là. Mais, de temps en temps, je reçois de petits signes de sa part, et je souris…

Isobel Campbell : Bow to Love (V2) 14/06/2024

 

Pelagic Fest 2024 : samedi 24 et dimanche 25 août

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La première édition du Pelagic Fest s'est déroulée ces 24 et 25 août à Maastricht. Réunissant une grande partie des groupes du label, elle s’est déroulée au Muziekgieterij.

Une première manifestation couronnée de succès

La salle, très accessible, située à 10 minutes à pied du centre-ville et à l'acoustique impeccable, semble avoir été construite pour ce type d’événement. Le festival respire la bonne humeur et une cohésion s'installe instantanément au sein du public, constitué pour la plupart de fervents amateurs de post-rock et post-metal. Plus qu'un événement musical, il devient le point de rassemblement d'une véritable communauté.

On y retrouve un grand espace à l'entrée accueillant tout le ‘merch’ du label et des différents groupes, mais aussi et surtout deux scènes réunies par un grand hall où sont, en outre, diffusés les concerts en cours. Ceux qui n'ont pu se rendre sur place ou qui souhaitent simplement revivre l’événement seront ravis d'en retrouver le livestream sur YouTube (Day 1 ici et Day 2 )

La première journée s’ouvre par la prestation de Thot sur la main stage. Elle est rapidement suivie par celles de Lost in Kiev, Oh Hiroshima, Hippotraktor, Glassing et LLNN. Le point d'orgue de cette journée sera définitivement atteint lors du premier set de The Ocean, venu défendre « Pelagial », son opus paru en 2013, dans son intégralité.

La seconde journée est rapidement marquée par les prestations chargées d'émotion de Spurv et de EF. Mention spéciale pour les concerts de Briqueville et Year of No Light. The Ocean revient pour un second set en lieu de place de celui de Psychonaut, contraint de renoncer. Ihsahn a malheureusement aussi déclaré forfait, mais il a été remplacé au pied levé par Cobra The Impaler, dont le concert a clôturé en beauté le festival.

Bonne nouvelle, Ihsahn et Psychonaut ont été reprogrammés l'année prochaine, aux côtés de A Burial At Sea et Bear.

Rendez-vous les 23 et 24 août prochains pour la seconde édition du festival. Les tickets sont déjà en vente ici

Photos Romain Ballez

(Organisation : Pelagic Fest)

 

Motocultor 2024 : du 15 au 18 août

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Pour la première fois, Musiczine participe au Motocultor. Niché à Carhaix-Plouguer, en Bretagne, l'événement s'est installé sur les mêmes terres que Les Vieilles Charrues, pendant 4 jours.

Une période au cours de laquelle la vie de la ville est rythmée par le flux de festivaliers friands de metal, de crêpes et bien évidemment de beurre demi-sel.

S'il affiche de très grands noms et une programmation particulièrement pointue, il n'en garde pas moins une taille humaine.

Très loin du gigantisme d'un Hellfest, le Motocultor reste accessible en toutes circonstances. Un confort qui est le bienvenu, particulièrement en cette fin de saison. Le déplacement d'une scène à l'autre ne nécessite que quelques minutes et l'on n'y fait rarement la file.

L'espace merchandising est recommandable. Une tente est consacrée à celui des groupes et du festival ; et la seconde au ‘merch’, au sens large du terme. Elle est surtout réservée aux disquaires (dont Frozen Records) ainsi qu’aux labels, et notamment ‘Les Acteurs de l'Ombre’.

On apprécie également la présence d'un food court à l'écart des podiums, permettant de s'isoler et se sustenter au calme entre deux concerts.

Nouveauté cette année, le site a été réaménagé et tout particulièrement en ce qui concerne l’implantation des scènes. Habituellement alignées, les deux paires sont maintenant disposées de part et d'autre du site.

On notera aussi la création d'un espace VIP. Encore à ses balbutiements, il gagnerait à se développer davantage, mais offre une vue imprenable sur les grandes scènes.

Cette édition sera malheureusement marquée par la pluie. Celles et ceux qui ne sont pas habitués à la région, comme votre serviteur, y ont essuyé les joies du crachin breton. Une pluie très fine mais incessante. Mais celle-ci n'a pas pour autant compromis le plaisir des concerts, d'autant que deux des quatre podiums étaient couverts.

C'est Shy, Low, groupe de post-rock signé chez Pelagic Records, qui ouvre le bal sur la Bruce Dickinscène. Endroit que nous quitterons rarement lors de cette première journée, vu la qualité des formations programmées. Emma Ruth Rundle nous y accorde l'un des plus mémorables sets de la journée, aux côtés de Crippled Black Phoenix, en guise de clôture.

Les amateurs de combos plus énergiques seront également comblés par le show de Kvelertak qui couronne la journée sur la scène voisine. Mention spéciale également pour Uada et Havok qui se sont produits plus tôt sur la Supositor Stage.

La seconde journée se signale évidemment par le concert d’Opeth, en pleine tournée avant d'attaquer une nouvelle série de dates l'année prochaine, puis d’enregistrer un nouvel album.

On épinglera également le concert de Hippotraktor. Le public, plutôt matinal (à l'échelle d'un festival, l'ouverture est fixée à 13h30), s'est déplacé en nombre pour écouter les titres de son nouvel elpee, "Stasis".

Bien que le festival se situe à près de 800km de nos contrées, il ne s’agissait pas du seul combo belge, puisque la troisième journée s‘est ouverte par le set de Pothamus.

Originaire de Malines, le trio est parvenu à séduire la foule grâce à son sludge/post-metal tribal. Une prestation intense qui a marqué les esprits et donner le ton pour le reste de la journée.

Dans la foulée, LLNN, accompagné par le chanteur de Hexis, a fait forte impression. Enfin, Jinjer et Architects ont conclu cette troisième journée par des prestations exemplaires.

La quatrième journée s’est davantage focalisée sur un metal plus progressif illustré par les sets de Dvne, Night Verses et Monkey3.

Pour votre serviteur, le festival s’est achevé par le set de Baroness, indubitablement l'un des points d’orgue de cette édition alors que la Dave Mustage a été copieusement matraquée par les riffs déstructurés de Meshuggah.

Grâce à son accueil et sa programmation, le Motocultor rejoint déjà notre liste des événements de la scène metal les plus attendus de l'année.

Rendez-vous les 14, 15, 16 et 17 août prochains pour l'édition 2025.

Les premiers noms sont d'ores et déjà connus : Machine Head, Dimmu Borgir, Landmark, Between the Buried and Me et Galax. Et la liste va encore s’allonger…

L'occasion rêvée pour accomplir une escapade dans le Finistère, agrémentée de concerts de haute voltige.

Tickets ici

Photos Romain Ballez

(Organisation : Motocultor)

 

 

 

 

 

Les Solidarités 2024 : dimanche 25 août

Écrit par

Les conditions météorologiques des deux jours précédents ne sont plus qu’un mauvais souvenir ! Le temps est bien plus clément ! Le soleil est au rendez-vous et les températures tournent autour des 22 degrés, ce qui est tout à fait acceptable en cette saison.

Il y a du monde sur le site ! Faut dire que l’affiche a de quoi susciter l’intérêt !

A commencer par Talisco qui se présente sur le podium PV. Il est accompagné d’un préposé à la batterie et d’un autre qui alterne claviers et basse.

Son nom de scène aux consonnances latines se réfère à ses origines espagnoles. Jérôme Amandi découvre la musique et la guitare à l'âge des premières révoltes. Le conservatoire le saoule, il compose ses chansons dans sa chambre et monte un groupe de rock, en cherchant à marcher sur les traces de Slash, Rod Stewart et Stevie Wonder. Mais la vie l'embarque vers d'autres horizons. Il met sa carrière musicale entre parenthèses, et bosse dans l’univers du marketing. Cependant, en 2010, il décide d’en revenir à la musique et se lance dans l’aventure. Une voie qu’il ne quittera plus…

Il y a 10 ans, Talisco créait la surprise en gravant des singles comme « Your Wish » et « The Keys », des hymnes électro rock enrichi de productions orchestrales, de chœurs, de refrains fédérateurs et découpés dans des riffs de Telecaster.

L’artiste n’a pas, à proprement parler, de nouveautés à proposer, si ce n’est un elpee paru l’année dernière déjà. Il s’étonne même de figurer en exclusivité. La seule, la vraie, c’est l’auditoire et l’amour qu’il lui donne ! Il le clame haut et fort : les Belges constituent le meilleur public !

Si le chanteur interprétait ses compos dans la langue de Shakespeare, avant 2023, il a opté pour celle de Voltaire sur son quatrième elpee, « Cinematic ».

Considérer Talisco comme une machine à tubes serait réducteur. Il est plus que ça. Sa musique, en multipliant les décors, est une invitation aux fantasmes. Une perspective volontairement lumineuse et subtile. Sans oublier son caractère complexe, l’artiste tirant parti des superpositions tant des sons que de la voix.

Instinctive, la musique de Talisco est franche, directe et immédiate. Son univers ressemble à une fresque électro pop. Ses textes parlent de prises d'élan pour un saut dans le vide, de plongées intérieures pour fuir la surface, de vivre l'instant présent dans l'urgence, à l’instar du vivifiant « C’est ici ».

Influencées par Ennio Morricone, ses chansons baignent tour à tour dans le rock, la pop ou encore l’électro. Une chose est sûre, il s’impose en artisan bricoleur, humble face au résultat de sa création.

Talisco prend une dimension toute particulière en live. Généreux, il permet à son public de prendre du plaisir.

Il faut cependant attendre des titres incontournables comme « The Keys », 2ème single extrait de l'album « Run », pour que le public s’enflamme. Une compo restée dans la mémoire collective puisqu’elle a été choisie pour illustrer, en son temps, la nouvelle campagne 4G de Bouygues Telecom.

Et pendant « Your wish », la foule exulte évidemment. Les sonorités atmosphériques de la gratte de Jérôme vampirisent l’esprit. Une sensation d’onirisme s’empare de votre cerveau. Putain, que ça fait du bien !

Alors que l’ambiance est à son paroxysme, « Sun » (NDR : le générique de la série ‘Un si grand soleil’ sur France2) rayonne sur la foule. On s’imagine alors contempler un coucher de soleil au Pays basque où l’artiste a récemment posé ses valises ou celui brûlant de la Californie, là où le groupe a accompli une longue tournée en 2018.

Bref, Talisco et son team ont brillamment assuré un show empreint d’humilité et d’amour.

Retour à la main stage pour y voir et écouter Jain. Si au début de sa carrière, elle se produisait seule sur les planches en se servant d’un tas de boucles, aujourd’hui elle a complètement changé de cap, puisqu’une équipe complète l’accompagne désormais.

La demoiselle travaille particulièrement son image, que ce soit à travers son apparence ou la mise en scène. Le décor est constitué d’un plateau métallique qui accueille synthés et percus en tout genre. Elle est habillée d’un petit short et d’un top multi coloré, rappelant que nous sommes encore en été (si, si, c’est vrai…)

Son arrivée dans l’univers musical s’apparente à un raz-de-marée. Auteure, compositrice et interprète, elle rencontre le succès dès la sortie de son premier long playing, « Zanaka » ; et des titres tels que « Come » et « Makeba » (qui signifie enfant en malgache) tournent en boucle sur les ondes radiophoniques. Le suivant rencontrera un succès plus important encore. Paru 2018, il se vend à 1,2 million d'exemplaires dans le monde et atteint plus de 2 milliards de streams.

Après cette envolée qu’elle ne maîtrise pas, elle annule sa dernière tournée pour se ressourcer. Et au bout de quatre longues années, elle refait surface, plus positive que jamais et nous propose un nouvel essai baptisé « The Fool ». Certains n’ont pas hésité à établir un parallèle avec la carrière de Stromae qui lui aussi s’est vite laissé submerger par la réussite et les tournées fatigantes.

Jeanne Galice, à l’état civil, n’a pas, elle non plus, d’actualité à défendre, son dernier long playing datant de l’année dernière. Il paraît que c’est dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes. Mais à la condition qu’elle ne colle pas au cul !

Cinq longues années auront donc été nécessaires à la jeune femme pour remonter la pente après avoir publié l’elpee, « Souldier ».

L’artiste a, semble-t-il, décidé de faire table rase des affres du passé et propose des compos plus matures et sans doute aussi moins accessibles pour le mélomane lambda. Mais qu’à cela ne tienne, elle a décidé de brasser large aujourd’hui, le public des Solidarités réunissant toutes les pyramides d’âges et socio-culturelles.

Son set début par « Heads Up », à la rondeur absolue, très vite rejoint par les « Flash (Pointe Noire) » ou encore le radiophonique « Alright » et son refrain entêtant.

« The fool » et ses accents un brin électro ravit les plus sceptiques. Jain apparaît dès lors comme une Déesse parmi les Dieux et se taille un capital ‘sympathie’ auprès de la foule.

Caractérisé par ses lignes de basse primaires, « Come » met une ambiance de feu ! Un titre d’une simplicité musicale élémentaire, puisqu’il n’est composé que de trois accords, mais qui fait mouche. Le public y succombe. C’est léger, mais ça sent le soleil et le sable chaud. What else ?

Afin de remercier le public, l’artiste descend de l’estrade et sollicite les fans scotchés aux crashs pour s’essayer aux joies du looping en enregistrant leurs voix pour les intégrer finalement à sa performance. Si certains ont des dispositions au chant, force est de constater que ce n’est pas le cas de tout le monde. Mais, l’idée est sympa et mérite d’exister.

Après cette mise en bouc(h)(l)e, l’autre moitié du set est consacrée à des morceaux plus punchy, à l’instar de « Save The World » ou de « Star », tous deux issus de « Souldier ». Des titres qui montrent toute l’étude du talent de la Toulousaine et lui permettent littéralement de se défouler et d’entraîner le public dans une danse collective.

La prestation prend doucement fin. Evidemment, l’inévitable « Makeba » n’est pas oublié, un morceau qui a repris vie grâce à la plateforme Tik Tok. Dès les premiers ‘Ooh-ee’, les cris fusent et les bras s’agitent vers le ciel. Une communion s’annonce. Si les fans sont évidemment ravis, l’artiste n’est pas en reste non plus. Les bras balancent de gauche à droite et de droite à gauche imitant parfaitement le va-et-vient des essuie-glaces.

C’est à l’issue de la ballade « Maria » que Miss Jain prend congé de ses invités. Une chanson dans laquelle on se laisse surprendre par des vocalises d’une douceur exotique aux relents rocailleux. Un exercice de style qui lui va comme un gant !

Humaine et altruiste, Jain est parvenue à se réinventer après des années de doute et d’errance. Merci à elle !

Lisette Lombé et Cloé du Trèfle lui emboitent le pas au sein du féérique Magic Mirrors. L’endroit est couru puisque la salle est comble. Deux jeunes femmes apparaissent dans une pénombre maîtrisée.

Cloé est planquée derrière les ivoires, tandis que Lisette est à peine dissimulée derrière son micro. Elle est aussi à l’aise avec les textes puissants et incisifs que Lucky Luke avec son colt.

Artiste plurielle, passe-frontières, Lisette Lombé s’anime à travers des pratiques poétiques, scéniques, plastiques, militantes et pédagogiques. Ses espaces d’écriture et de luttes s’appuient sur sa propre chair métissée, son parcours de femme, de mère, d’enseignante. En dérivent des collages, des performances, des livres et des ateliers, passeurs de rage et d’éros.

Co-fondatrice du Collectif L-SLAM, elle a été faite, en 2017, Citoyenne d'Honneur de la Ville de Liège, pour sa démarche d'artiviste et d’ambassadrice du slam aux quatre coins de la Francophonie.

En 2020, elle a reçu un Golden Afro Artistic Awards pour son roman ‘Vénus Poética’ (éd. L'Arbre à Paroles) et le Prix Grenades/RTBF pour son recueil ‘Brûler brûler brûler’ (éd. L’Iconoclaste). Elle sera la prochaine Poétesse nationale de Belgique en 2024 et 2025.

Elle s’impose naturellement mais respectueusement.

Cloé du Trèfle est auteur-compositeur-interprète belge. Multi-instrumentiste, elle utilise piano, bruitages, voix, guitare électrique, claviers analogiques, samples pour des compositions qui oscillent entre électro-pop et motifs symphoniques en échappant à toute classification.

Dès lors, il n’est pas étonnant que le partage de leurs deux univers intrigue. Elles sont venues défendre ‘Brûler Danser’, un spectacle tiré d’un album-concept qui navigue quelque part entre slam et spoken word (littéralement ‘mot parlé’), façon particulière d'oraliser un texte, qu'il soit poétique ou autre. Il entraîne souvent une synergie (ou expérimentation) avec d'autres formes d'art comme la musique, le théâtre ou la danse. Cependant, le spoken word se concentre essentiellement sur les mots eux-mêmes, la dynamique et le ton de la voix, les gestes et les expressions.

Doucement, les notes de synthés résonnent. L’ambiance est religieuse. Le public, bouche bée, observe tranquillement le duo qui s’acquitte de sa prestation de manière militaire.

A travers « Puisqu’il faut bien », on comprend que la narration tourne autour d’un personnage fictif qui s’appelle Remontada. L’héroïne va s’immiscer au cœur de 9 scénettes durant près d’une heure.

C’est osé, mais magistralement conçu ! Lisette s’exprime brutalement, notamment pendant « Les injustices » qui dénoncent, comme son nom l’indique, tous les travers sociétaux qu’un Homme (avec un grand H) peut rencontrer, de la naissance à la mort.

Remontada chemine ensuite doucement vers le moment où, n’y tenant plus, son corps est pris de soubresauts comme « Pour aller danser », une chanson invitant les spectateurs à venir se trémousser au gré des notes machiavéliques de Cloé et de la voix onirique de Lisette. Une tranche de vie qui surfe entre rêve et réalité. Une compo étrange vers laquelle on se sent irrésistiblement attiré et dont le gimmick devient addictif.

Très objectivement, ce set est conçu par et pour des femmes ! Les propos de Lombé sont parfois à la limite de la provocation, notamment lorsqu’elle affirme une posture féministe à l’instar de « Les miettes du sexe » où elle expose le personnage central en désir et l’homme en objet.

Le show s’achève par « La reconquête », Remontada ayant pris conscience de « La puissance du ventre ».

Quelque part entre préceptes philosophiques et musiques australes, ‘Brûler Danser’ est une invitation à redécouvrir le jour après les tumultes de la nuit.

Une bien belle découverte.

Le peuple s’est dressé en franc-tireur pour Puggy qui se produit sur la main stage. Faut dire que parallèlement à la musique, le leader s’est illustré comme membre du jury dans une célèbre émission de télécrochet devenant ainsi, auprès de nombreux téléspectateurs, la nouvelle icône de la télé-réalité.

Fondée en 2005 à Bruxelles, la formation propose une forme de pop/rock aux mélodies contagieuses.

Un calicot surplombe l’estrade, sur lequel est indiqué en grandes lettres ‘Puggy’. Irons s’avance d’un pas décidé. Il est accompagné du bassiste Romain Descampe et du batteur charismatique Egil ‘Ziggy’ Franzén.

La basse de Ziggy a déjà bien bourlingué ; elle porte sur elle les traces du temps et surtout de son utilisation.

« Never Give Up » ouvre les hostilités. Un titre de son nouvel Ep. De quoi mettre l’eau à la bouche. Alors que Matt cisèle les riffs, Romain frappe ses cordes avec acharnement, tandis que le troisième larron, manifeste une intensité rare pour marteler fûts et cymbales.

Furieuse, l’expression sonore gronde alors que l’auditoire jubile. Un climat grandiloquent envahit « To Wind The World », atmosphère amplifiée par les ivoires largement syncopées.

Irons troque sa gratte électrique pour une semi-acoustique. C’est alors que « Lonely Town » prend son envol. Une compo aigre-douce qui permet au chanteur de monter allègrement dans les aigus, tandis que le batteur s’amuse à imprimer un tempo à contre-temps.

Matthew tente de convaincre l’auditoire que le nouvel opus est cool. Et il insiste. Pour le démontrer, le trio nous livre « Lost Child », une bien belle ballade aux accents nostalgiques. Et puisque Yseult manquait à l’appel, les deux musicos accompagnent le vocaliste dans un slow à l’unisson. Un moment suspendu, hors du temps.

Afin de garder le cap et l’attention des festivaliers « Last Day On Earth » permet aux percus de décoller, alors que les cordes de la basse sont mises à rude épreuve. Un morceau percutant, aux riffs singuliers et au solo tonitruant parfaitement maîtrisé par Irons lors du bridge.

Matt reprend ensuite son rôle de préposé à la gratte semi-acoustique et entame, une seconde ballade dans une configuration atmosphérique. On se sent alors bercé par ce « How I Needed You » très construit, vite rejoint par « Change The Colors », un morceau qui libère des sonorités pop/rock dansantes dignes de l’identité primaire du band. L’essai est convaincant dans son ensemble.

Le set est proche de sa conclusion. « When You Know » constitue la pierre angulaire d’un show de très bonne facture, pugnace et solide comme un bloc de béton. Un titre qui permet de belles progressions au clavier, un solo de batterie étourdissant et une belle complicité entre un public réceptif et un groupe fédérateur.

Puggy a, de nouveau, été convainquant. Il a dispensé un set frisant la perfection qui risque de résonner encore longtemps dans la tête des aficionados, la période des festivals passée !

Grandgorge se produit à la Magic Mirrors. L’endroit est plein à craquer et, comme la veille, impossible de s’y faufiler. Dommage !

Votre serviteur en profite donc pour faire le pied de grue devant la main stage. Shaka Ponk va s’y produire. Mais des festivaliers l’avertissent ! Pas trop près, car les concerts sont souvent le théâtre de pogos turbulents. En véritable guerrier, il défie ces paroles et se plante à une encablure de la scène.

Shaka Ponk est un groupe français d’alt électro/rock qui puise son inspiration au sein de différents courants musicaux tels que le rock alternatif, le grunge, le heavy metal, l'électro, le hard rock, le punk rock, le hip-hop et le funk. Les morceaux son chantés, en général, en anglais ou en français et occasionnellement en espagnol.

Le line up implique sept membres : Goz, un singe en images de synthèse, Frah (François Charon) et Sam (Sofia Samaha Achoun) au chant, Mandris (Mandris Da Cruz) à la basse, CC (Cyril Roger) à la guitare, Ion (Yohann Meunier) à la batterie, Steve (Steve Desgarceaux) aux claviers et aux samples. Bien que le groupe ait signé son premier contrat à Berlin (Allemagne), c'est à son retour en France que sa notoriété se développe.

A l'origine, il s’agissait d’un collectif d’amis qui organisait des soirées où chacun devait apporter un petit projet vidéo ou musical. Après la rencontre d’un hacker qui donne à Frah, alors webdesigner, et CC, guitariste, une mascotte, le singe virtuel Goz, le band est fondé officiellement en août 2002. Thias (Matthias Pothier), bassiste, Bobee O.D. (Jean Philippe Dumont), batteur, Mesn-X (Gael Mesny), guitariste, et Steve (Steve Desgarceaux), claviériste et préposé aux samples, les rejoignent ensuite. Sam n'intègre réellement le combo, qu'à partir de 2010.

Lors de sa création, à Paris, les musicos ont pour premier objectif la création d’un groupe zen, bouddhiste, mais à l’esprit punk et de ne pas se cantonner à un style de musique précis. Cet aspect ressort dans le patronyme. Shaka (Shākyamuni), c’est le nom du premier bouddha, choisi par référence au terme anglais shaker qui signifier le mélange entre styles ; et Ponk, c’est l’appellation d'une tribu amérindienne qui reflète le côté punk du band…

Des milliers d’aficionados se sont massés devant le podium. Normal, la formation se sépare et le concert de ce soir sera l’un des derniers. La tournée n’a d’ailleurs pas été baptisée ‘The Final F#*cked Up Tour’ pour rien !

L’estrade est bigrement bien achalandée. On y a dispersé des piles de vieux livres, des cageots en bois ainsi que des fauteuils poussiéreux. Un visuel soigné donc ! Rien de très étonnant, Frah et Sam, les deux leaders, exercent la profession de designers.

Un grand écran sert également de toile de fond. Et puis, une chorale gospel constituée de filles vêtues de longues robes blanches est installée sur une estrade, donnant l’impression qu’elles flottent dans les airs. Sincèrement, c’est très impressionnant !

Shaka Ponk mélange les genres depuis près de vingt ans au cœur d’une ‘fusion’ qui met en exergue de grosses guitares saturées et des sonorités futuristes, à l’instar de « Twisted Mind » et « Wanna Get Free ».

Des projections d’images défilent. On y voit des géants apparaître et disparaître comme par enchantement. C’est tellement bien fichu qu’on a parfois du mal à faire la distinction entre le virtuel et le réel. Sans oublier, les messages en faveur de Paul Watson, un militant écologiste qui, depuis des décennies, lutte contre la chasse aux baleines et a néanmoins été emprisonné pour avoir défendu cette cause noble et juste.

Et ces choristes ne se contentent pas seulement d’émerger du paysage puisqu’elles intègrent également des éléments de performance scénique et de danse.

Shaka Ponk fait honneur à son statut de groupe de scène. C’est riche en riffs électriques tranchants ! Que l’on aime ou pas son univers musical, le spectacle est unique en son genre.

Entre colère sociale et propos frondeurs, on épinglera ces images où l’on distingue un Macron qui, sous les traits d’un marionnettiste, précipite des gens dans le vide. Horrible !

Dans ce décor, Shaka Ponk applique une fois encore de vieilles recettes. Le band est là avant tout pour faire le show et très objectivement, c’est parfaitement réussi.

Il embraie alors par l'incontournable « Picky ». C’est le moment choisi pour inviter un garçon ainsi qu’une jeune fille sur les planches. Cette dernière semble effarouchée et se demande bien ce qu’on lui veut. Le gars, fier comme un pan, s’amuse à prendre des selfies, avant de se jeter dans la foule qui, bras tendus, l’emporte comme la vague…

« Circle Pit » constitue le moment épique du concert. Frah s’avance vers le podium central afin d'y lancer un circle pit géant. Votre serviteur se laisse entraîner dans ce cercle dangereux, au cours duquel de nombreux téméraires perdent l’équilibre et se font piétiner. Frah avait pourtant prévenu les femmes enceintes et les jeunes enfants de na pas s’y mêler. Mais pas les trouillards !

Alors que la tension est à son comble, une reprise downtempo du « Smells Like Teen Spirit » de Nirvana vient calmer l’ambiance. D’autant plus que la fin du set approche. Une chose est sûre, le public semble ravi du spectacle auquel il vient d’assister.

De mémoire, votre serviteur a rarement vécu un concert d’une telle intensité ! Seul bémol, les trop nombreux messages idéologiques et politiques. Ce militantisme et ce combat contre les inégalités sociales sont certainement justifiées, mais le festivalier ne vient-il pas à ce type d’événement pour se délasser et oublier les contraintes du quotidien ?

Il est temps de contempler une dernière fois le site des Solidarités. La majeure partie de la foule vide les lieux. Quelques-uns ont décidé d’attendre encore un peu que la circulation se fluidifie. Pas votre serviteur qui a encore une longue route à effectuer.

Une dixième édition marquée par des prestations d’une grande qualité, d’une part, et une gestion des risques parfaitement maitrisée, d’autre part. A l’avenir, il restera encore le problème des flux de spectateurs qui arrivent à l’entrée du site à régler. Mais c’est un souci que rencontre la plupart des festivals.

(Organisation : Solidarités)

Les Solidarités 2024 : samedi 24 août

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Dix années maintenant que les Solidarités sont programmées à Namur, le dernier week-end d’août. Et un tel anniversaire se fête dignement ! Comment ? A coup de grosses têtes d’affiche évidemment !

Alors que la Citadelle accueillait jusqu’alors le festival, il a déménagé vers le site d’Ecolys qui s’est refait un lifting à quelques millions d’euros.

Le festival des Solidarités est singulier car il est fédérateur d’un bien vivre ensemble, de justice sociale et de lutte contre les inégalités.

Durant trois jours, il offre une programmation musicale particulièrement qualitative. Mais pas que puisqu’une kyrielle d’activités sont organisées autour des thématiques précitées, telles que conférences, spectacles pour enfants, activités ludiques, découverte de la culture hip-hop, programmation off des associations, etc. L’offre est telle qu’elle en donne le tournis !

Si en 2023, de nombreuses critiques avaient été formulées, notamment en ce qui concerne la mobilité, il faut reconnaître que, cette année, les organisateurs ont remédié au problème. Ainsi, notamment, de nombreuses navettes effectuent des trajets de et vers la gare ferroviaire et l’aérodrome. De même, l’espace sur le site a été agrandi permettant une meilleure fluidité de déplacement.

Deux scènes de taille quasi-identiques se côtoient, ‘La place des Arts’ et la ‘Scène PV’. Cette dernière est installée à proximité d’une grande roue, elle aussi, sponsorisée par le même groupe. Une troisième, plus iconoclaste, est baptisée ‘Magic Mirrors’ et se situe plus en retrait. Et comme son nom l’indique, elle est empreinte de magie et de mystère. 

Le festival est sold out. Autrement dit, il y aura du peuple !

Ce samedi, les prévisions météorologiques ne sont pas des plus optimistes ; une alerte jaune a été lancée par les autorités. Pourtant, on a peine à le croire, vers 15 heures, le ciel est d’un bleu azur éclatant, les températures affichent 30 degrés et un vent souffle, certes, en rafales, mais il fait un bien fou.

Après avoir emprunté l’une des nombreuses navettes du TEC et retiré son bracelet auprès du service spécifique, votre serviteur arrive enfin au pied de la main stage. NEJ se prépare à livrer son set.

D'origine marocaine, Najoua Laamiri est une auteure-compositrice-interprète de musique pop française.

Elle se fait connaître en 2016 par sa reprise du single « Aime moi demain » initialement interprété par The Shin Sekaï. Mais elle gagne en popularité à la suite de collaborations avec différents artistes de la chanson française. Parmi ses singles les plus connus figurent « I Miss U », « Paro », « Ma colombe » ou encore « Indomptable ».

Cette jeune trentenaire déconcerte sur les planches. A cause de ses compos. Inspirantes parfois, enivrantes souvent. Pas de doute, elle se sert de la musique comme un véritable exutoire.

Elle alterne sans complexe le français ou l’anglais. Pas étonnant dès lors que le public soit majoritairement composé de jeunes demoiselles influencées par les sonorités orientales et urbaines de l’artiste.

Très franchement, si la curiosité s’est vite imposée, elle s’est tout aussi vite dissipée, les chansons de l’artistes embrassant des contours faciles et gnangnan. Quelques accords de base et des thématiques mille fois revisitées, nuisent à sa crédibilité.

Autant de raisons pour filer tout droit voir et écouter Doria D. Une artiste qui n’est pas inconnue aux yeux de votre serviteur pour avoir assisté à son concert, il y a quelques semaines, dans le cadre du Les Gens d’Ere.

Elle est accompagnée d'un drummer, d'une jolie dame brune au clavier, et d’un bassiste un peu grassouillet.

Sa carrière musicale ressemble à un conte de fées. Alors qu’elle vient juste de souffler ses 16 printemps, la jeune fille, armée de sa gratte électrique, écume les bars. Elle signe dans la foulée chez le label G-major ; et puis, en 2021, grave un premier Ep réussi, intitulé « Dépendance ». Depuis, son succès est en progression constante.

Elle est venue présenter son dernier format intitulé « Je cherche encore… ». Mais que le public se rassure, son set livrera une panoplie de titres anciens et nouveaux, à l’instar de « Hors tempo », un titre bien groovy.

Entre amour-passion et amour-raison, elle distribue, à qui veut l’entendre, des « Coups et bisous », afin d’évacuer la « Colère » qui sommeille en elle, préférant cette solution à la frustration dont elle a manifestement gardé des séquelles. Elle souhaite désormais vivre plus sereinement. Grand bien lui fasse donc !

Manifestement, Doria D est l’une de ces artistes torturées qui, grâce l’écriture de chansons aigres-douces, capture l’instant pour en faire surgir une matière subtile. Mais c'est encore sa reprise de l’emblématique « Jeune et con » de Damien Saez qui la hisse comme véritable porte-drapeau de toute une génération. Sa gratte électrique en bandoulière, elle frappe les cordes avec une sensibilité à fleur de peau. Une chanson qui trouve sa raison d’exister dans sa bouche.

Inspirée par Billie Eilish, Lana Del Rey, mais aussi des rappeurs francophones tels que Nekfeu et Lomepal, Miss Dupont propage des sonorités french pop modernes qui s’inscrivent dans l'air du temps, le tout dans un style décontracté. Grâce à un sens mélodique et des textes percutants, elle marque les esprits.

La demoiselle s’épanche sur sa « Dépendance », un texte qui traite d’une relation toxique. En fait, elle s’émancipe et touche le public à l’aide de textes simples véhiculés par une expression sonore fraîche, dansante et contemporaine. Et si sa popularité monte en flèche, c’est largement mérité.

Retour à la main stage pour y découvrir Pierre De Maere, un artiste qui fait beaucoup parler de lui depuis quelques années. Et de surcroit, c’est un Belge, pardi !

Soutenu par un backing group, il est tout de noir vêtu, et sans préambule, il entame « Enfant de », une composition positive qui met tout le monde d’accord. Que l’on apprécie ou pas son côté dandy, il faut admettre que ce jeune gars d’à peine 23 piges, compose de belles chansons. Pertinentes, savamment orchestrées, elles véhiculent des textes ciselés et des mots qui font mouche à l’instar de « Menteur » ou encore de « Roméo », un morceau au cours duquel sa voix grimpe dans les aigus. Et il s’y sent d’ailleurs très à l’aise.

De Maere est un artiste à part, loin de tout stéréotype. Autodidacte, il compose ses premiers morceaux sur le logiciel ‘Garage Band’, dès l’âge de 9 ans, avant de s’intéresser à la photographie de mode. C’est lors de ses études à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers qu’il publie son premier morceau, sous statut indépendant, « Potins absurdes ». Le succès est immédiat.

Repéré par le label Cinq (Dominique A, Kalika, Jean-Louis Murat), il publie son premier Ep dans la foulée, « Un jour, je », en janvier 2022. Le disque est propulsé par les médias au-delà de ses espoirs. Pierre de Maere enchaîne alors les plateaux télévisés et les interviews dans la presse.

Après avoir décroché le prix de la Révélation belge de l'année aux NRJ Music Awards en 2022, il reçoit une ‘Victoire de la Musique’ en 2023, dans la catégorie ‘Révélation masculine’ de l'année.

Lorsqu’il ouvre la bouche, son phrasé à la bourge peut surprendre et en énerver plus d’un. Arrogant et pédant ? Est-ce un rôle qu’il aime se donner ? En tout cas, une chose est sûre, son attitude baigne dans la sophistication la plus totale.

L’auditoire ne semble pas prêter d’attention particulière à sa contenance. D’ailleurs, les applaudissements fusent. Pierrot attire la sympathie, notamment lorsqu’il s’épanche sur sa « Lolita », une chanson inspirée par… sa chatte (l’animal, pas une métaphore à connotation sexuelle) et qui ne manque ni d’audace ni de fantaisie…

Sa manière de rouler les ‘r’ à la Stromae, ses envolées vocales et son univers un brin rétro, mais stylé, secouent la scène francophone.

Il devient émouvant lorsqu’il évoque l’indifférence à laquelle il a dû faire face plus jeune, à l’instar de Lady Gaga dont il voue d’ailleurs une admiration sans faille. Il raconte ainsi qu’elle a dû se dévêtir pour attirer l’attention des clients, quand elle chantait dans les bars.

Le set touche doucement à sa fin. Evidemment, il nous réserve « Un jour je marierai un ange », une manière de remercier celles et ceux qui ont bravé la pluie et le vent lors du concert.

Enfin, le nostalgique « Mercredi » invite à retourner dans l’enfance fantaisiste et clôt un set de bonne facture placé sous le signe du kitsch et de la bonne humeur.

Pierre remercie le public et son équipe. Sans oublier son frère Xavier, son ingé-son, qui l’accompagne forcément partout.

Le vent forcit. Les organisateurs sécurisent les barrières entourant le site en enfonçant des pieux dans le sol. Et à une vingtaine de mètres devant le podium PV, plus personne n’a le droit de traîner, afin d’éviter de se prendre quelque chose dans la tronche. Principe de précaution oblige !

Les températures ont baissé de plus de 10 degrés en quelques minutes. Alors que les festivaliers se promenaient en t-shirts, les parkas font maintenant leur apparition. Le temps se gâte ! Votre serviteur fonce vers la Magic Mirrors, la seule scène couverte. Sa taille est réduite ; de quoi parfois susciter un sentiment de frustration.

Conçu à la manière des salles de bal des années folles, ce chapiteau de bois révèle tout son charme, à peine les portes franchies. On y découvre un abri chaleureux, un univers feutré, ambiance art nouveau. Dès son arrivée, le spectateur est enveloppé dans l’atmosphère chaude des velours carmin, des boiseries, vitraux et miroirs.

Au centre de cet espace circulaire, une piste de danse en parquet de bois a été posée et conforte le sentiment de convivialité propre à cette salle.

L’endroit se prête bien à l’univers doux et feutré de Zoé Joséphine, une auteure-compositrice-interprète de vingt-et-un printemps. Un patronyme choisi afin de rendre hommage à un arrière-grand-mère qu’elle a eu la chance de connaître.

La petite est une artiste au sens noble du terme. Elle apprend le solfège dès ses 5 ans, et quelques années plus tard, le piano. À un peu plus de 10 ans, elle écrit ses premiers textes. Et à13, elle prête sa voix à un projet de sensibilisation sur l’autisme lors de l’enregistrement de la première chanson de ‘Artiste Émoi’, un groupe composé à 90% d’enfants atteints de ce trouble du neurodéveloppement, avant de créer sa propre chaîne YouTube en 2016 qui lui permettra d’être repérée par l'équipe de ‘The Voice Kids France’. Elle y passe les auditions à l’aveugle interprétant une version personnelle du « Marchand de cailloux » de Renaud. Sa carrière est lancée.

Après avoir grimpé sur l’estrade, elle s’avance timidement les cheveux tirés en arrière ; ce qui sublime son visage angélique, mais en même temps, lui confère un air sérieux. Elle se plante alors derrière son synthé. Elle est soutenue par un batteur. Dès les premiers instants, une évidence s’impose : cette femme est belle. A voir, oui, mais aussi à entendre. Son timbre de voix caresse les conduits auditifs. Et provoque une sensation de douceur indicible. Elle incarne tantôt l’irréel, tantôt un prisme d’introspection.

Sans doute l’une des belles surprises de la journée. L’inattendu dans toute sa splendeur ! Comme quoi, il ne faut surtout pas hésiter à se laisser bercer par des artistes dont on ne connaît finalement pas grand-chose. C’est aussi ça la magie des festivals !

Grâce à des textes qui viennent du cœur et au sein d’une ambiance solennelle, les titres de Zoé Joséphine envoûtent, à l’instar de « A quoi tu penses », une bien jolie ballade aux couleurs australes.

Tantôt seule au piano/voix, tantôt épaulée par la rythmique du drummer, la demoiselle s’exécute avec une aisance digne des plus grandes. Ses chansons s’inspirent de ses ressentis, ses expériences et donnent aussi la parole à ceux que l’on ne regarde plus, notamment à travers « Paris ». Une chanson qui aurait pu s’intituler « Bruxelles », « Madrid » ou « Barcelone », toutes ces grandes métropoles où quiconque devient quelconque.

Lorsqu’elle entame « Quand le soleil entre », une compo aux sonorités pop exaltantes, l’artiste et l’auditoire entrent en communion, ce dernier scandant haut et fort le refrain entêtant qui retentit encore aujourd’hui dans les têtes. Oui, Zoé, « Regarde dehors », comme le ciel est beau, comme la vie est belle.

Sincères et émouvants, ses messages font du bien, touchent le cœur et l’esprit.

Amusante aussi lorsqu’elle se remémore, aidée d’un ami, de vieux mots du passé comme ce « Wheeling », sur des accords de piano dont la puissance rythmique syncopée est incroyable.

Fan d’Eddy Mitchell et de Laddy Gaga, c’est finalement de cette artiste qu’elle entamera une bien jolie reprise d’un de ses titres incontournables.

En interprétant seulement une poignée de chansons, elle est parvenue à explorer l’universalité des sens et des âmes. Un futur grand talent de la chanson française ! Nul doute que Zoé aura encore mille histoires à raconter dans le futur. Dans son futur.

Etienne Daho débarque comme un conquérant sur la main stage. Il est 20 heures 30 précises. Si le light show est alors tamisé, on distingue nettement les lettres ‘DAHO’ sur néons rouges qui semblent embraser la scène. Les musicos arrivent un à un sur le plateau. Le chanteur entonne, micro à la main, « l’Invitation ». Un morceau de circonstance. Le ton est donné.

Il enchaîne rapidement par « Le grand sommeil » et « Sortir ce soir », deux grands classiques issus de « La Note la Notte », album sorti en 1984.

Pourtant âgé de 68 ans, le Français tient la grande forme. Veste noire pailletée sur le paletot, Daho livre un set bien plus rock que ceux dispensés ces derniers temps.

Alors que la pluie s’est à nouveau invitée pendant quelques minutes, l’artiste en profite pour contempler au loin « Le Phare » qui lui indique la direction à prendre. Un temps qui lui rappelle celui de la Bretagne profonde, comme il aime à le préciser. Et, il n’a pas tout à fait tort.

Pas avare en anecdotes, Daho n’oublie pas d’évoquer ceux qui ont compté pour lui comme Jane Birkin, Françoise Hardy ou encore Jacques Dutronc. Et bien sûr, Serge Gainsbourg et ses légendaires 102 (entendez par là des double 51), rue de Verneuil, où il n’en est jamais sorti, raconte-t-il, avant d’interpréter son « Comme un boomerang », qu’il a ressuscité en 2001 avec la regrettée Dani. L’ombre de Gainsbarre, l’alter ego de Gainsbourg, plane tout à coup en région namuroise.

C’est alors que l’artiste se livre à une déferlante de tubes, synthétisant ainsi au mieux quarante ans d’une carrière bien remplie, tels que « Mon manège à moi », « Saulade » et son refrain atmosphérique, « Duel au soleil » ou encore l’incomparable « Tombé pour le France » et ses roulements de tambour électronique. Bref, des hits magiques et intemporels.

La scénographie est remarquable, la scène est auréolée de couleurs le plus souvent à dominante rouge.

Tandis que le show bat son plein, le public a la surprise de découvrir la belle Vanessa Paradis lors d’un duo virtuel sur l’écran géant installé en arrière-plan, pour « Tirer la nuit sur les étoiles ».

Le concert tire doucement vers la fin. Et si nous partions un « Week-end à Rome » pour un « Épaule tattoo » ?

Enfin, « Ouverture » parachève un spectacle particulièrement dynamique.

Daho a sans doute livré l’une des meilleures prestations de sa carrière. Tout était parfait : le son, la scénographie, le choix des chansons, l’ambiance. Et l’amour qu’il porte au public. Qui le lui rend bien ! Un Daho dans une forme olympique (NDLR : c’est de circonstance) !

Grâce à des chansons intemporelles, rétrospectives de sa carrière, un show millimétré, une maîtrise vocale imparable et un charisme singulier, ce grand bourlingueur n’a pas besoin d’en faire des tonnes pour combler le public.

Direction maintenant la Magic Mirrors. Le grand Saule s’y produit (au sens propre comme au figuré). Alors que votre serviteur s’est empressé de rejoindre cet espace tel un marathonien, impossible d’y mettre le pied. La salle est bondée. Deux gardes veillent au grain. Quelques deux cents festivaliers attendent patiemment, à l’extérieur, en désespoir de cause. Il faut se rendre à l’évidence, la mission est impossible.

Résultat des courses, votre serviteur, habitué des foules et des festivals, bat en retraire. Il est peut-être temps de regagner ses pénates. La route est encore longue pour y parvenir. Et demain, on annonce du beau monde sur les planches...

(Organisation : Les Solidarités)

Soot Sprite

I went swimming / Home Among Your Bones (single/7 inches)

Originaire d’Exeter au Royaume-Uni, Elise Cook avait entamé l’aventure Soot Sprite, en 2018, sous la forme d’un projet solo.

Après avoir sorti un premier Ep 4 titres, « Comfort In Concrete », elle décide de passer à la formule ‘groupe’. De quoi développer une énergie sensible au shoegaze et à la dreampop…

Puissante et centrale, la section rythmique sert de gouvernail au cœur des tourbillons électriques de la musique et des remous provoqués par la voix passionnée d’Elise.

« I went swimming / Home Among Your Bones » constitue son dernier single/7 inches (un nouvel Ep est prévu pour ce 6 septembre).

Morceau chatoyant, « Home Among Your Bones » nous replonge dans les 80’s, nonobstant ses accents glam. Au sujet de cette chanson, Elise se confie :

‘C’est une chanson sur le fait de se sentir heureux et en sécurité dans une relation. Je voulais capturer la joie de ressentir l’amour avec quelqu’un sans me sentir en insécurité et triste, ce qui est quelque chose de très nouveau pour moi. Je l’ai écrit peu de temps après avoir emménagé avec mon partenaire, c’était et c’est toujours une période tellement heureuse, et c’était bizarre de mettre cela en mots pour être écouté par le monde. En fin de compte, c’est ce que je ressens, et c’est comme ça que j’ai toujours écrit. C’est bien d’être grincheux parfois !’

« I Went Swimming » nage dans la musique indie des 90’s. A cause de son charme rock hymnique, juvénile.

Cook décrit cette compo comme suit :

‘Une chanson sur le fait de reconnaître un drapeau rouge dans votre relation et de se fermer émotionnellement à cette personne et de couper les choses. Certaines personnes décrivent cela comme étant ‘maladroit’, mais cela semble être un terme trivial. Parfois, nous devons apprendre de nos erreurs et nous protéger et c’est exactement de cela qu’il s’agit.’

Les deux titres sont en écoute sur Bandcamp, réseau social que vous retrouverez aisément en cliquant sur le nom en rouge dans le cadre ‘Informations complémentaires’, ci-dessous.

Podcast # 47 émission Inaudible (cliquez sur le logo ci-dessous)

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