Deeper chez Sub Pop

Deeper est issu de Chicago, un quatuor dont le premier album (NDR : un éponyme) rappelait le Deerhunter originel. Dans l'ensemble, Deeper maîtrise parfaitement un son spécifique : un rock indépendant centré sur les guitares, sans fioritures ni gestes…

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Le café au lait salé des Sparks…

Les Sparks ont dévoilé « Veronica Lake », le deuxième titre de leur 26ème album studio très attendu, « The Girl Is Crying In Her Latte », qui sortira le vendredi 26 mai. Ce récit musical de l'actrice de cinéma américaine Veronica Lake et de sa coiffure…

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Morrissey

Orbel

Lur Hezea

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Issu de Bayonne, Orbel est responsable de deux albums à ce jour. Son premier, « Hegan », est paru en 2019. A l’époque, on lui attribuait des vertus doom metal et dark wave. Son second opus, « Lur hezea », évolue au sein d’un univers davantage crépusculaire et mélancolique, naviguant quelque part entre trip hop (Portishead ?), électro expérimentale (Thom Yorke ?) et world mystico-baroque (Dead Can Dance ?)

Les incantations vocales d’Annelise évoquent inévitablement celles de Lisa Gerrard, même si les paroles sont interprétées en… basque ! Les bourrasques de guitare rappellent le passé doom de la formation et tout particulièrement sur l’apocalyptique « Okerra ». Après la berceuse gothique et lancinante Hitzordua », l’elpee s’achève par le plus chaleureux « Gau Batez », un morceau enrichi par des interventions (probablement) d’harmonium.

Un regret quand même, ce manque de relief dans ces rythmes (?) électroniques. Au fil du temps, ils finissent par plomber des compos qui gagneraient à essuyer davantage de turbulences…

OK Panda

Perspectives (Ep)

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Formation bruxelloise, OK Panda vient de sortir son premier Ep. De trio, elle est passée à un quatuor depuis que le chanteur/compositeur/multi-instrumentiste du duo électro 4th Dimension, Alexis André, a rejoint le line up.

Cinq plages figurent sur cet Ep, dont la première, instrumentale, est introduite par des sonorités de moog réminiscentes de feu Keith Emerson, avant de laisser parler les guitares.

« Gone love » et « War on radio » abordent une électro/pop dans l’esprit de The 1975, alors que « Dorothy » concède des accents davantage funkysants.  

Le disque s’achève par « Enough », un morceau plus électrique qui confirme le goût des musicos pour la britpop.

La release party se déroulera le 8 avril 2023 au club du Cirque Royal de Bruxelles.

Detonics

Detonized

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Cette formation batave avait remporté le Dutch Blues Challenge en 2016 et l’année suivante, s’était hissée en demi-finale de l’international Blues Challenge à Memphis, dans le Tennessee.

« Detonized » constitue son troisième elpee, un disque dont la musique puise ses sources dans le West Coast blues traditionnel des fifties et le Mississippi blues. Et pour respecter le plus fidèlement possible ces styles, le quintet a enregistré cet opus en analogique, à l’aide de micros, d’instruments et d’amplis à lampes d’époque. Rien que le Hammond aux sonorités véritablement vintage donne le ton.

La plupart des plages de ce long playing oscillent entre rock’n’roll, boogie, shuffles et ballades nostalgiques. Et lorsque l’expression sonore vire au blues/rock, c’est aux Fabulous Thunderbirds qu’on se met à penser.

« Money train » trempe dans un americana inspiré par les Blasters. « Memphis » se déchaîne, à mi-parcours, dans l’esprit de Los Lobos, alors que l’intimiste « Love is gone » se frotte au jazz. Quant à « Life’s your best friend », il groove paresseusement sur un tempo funkysant.

On en oublierait presque le swing entretenu par la contrebasse et les accès d’harmonica, qui selon les circonstances se fondent dans l’ensemble ou déchirent littéralement l’atmosphère…

Odonata

Gravitational perturbation

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« Gravitational perturbation » constitue le premier elpee de cette formation limougeaude, au sein de laquelle figure Steff Tej, un personnage surtout connu pour avoir sévi chez les Ejectés, groupe de reggae/ska/rock responsable d’une quinzaine d’album entre 1989 et 2018. Cependant, pas question de musique jamaïcaine sur le premier opus d’Odanata, mais plutôt une forme de psyché-prog-kraut-doom au sein de laquelle on retrouve des réminiscences du Floyd circa « Interstellar overdrive », de Hawkwind, de Gong et d’Amon Düül II.

Apparemment, pas de bassiste au sein du line up, mais deux guitaristes, Steff et Fabienne Albiac, ainsi qu’une drummeuse répondant au doux nom de Betti Lou Dugnolle. Elle imprime un tempo hypnotique, pour ne pas dire métronomique, aux compos.

Il n’y en que six plages sur le long playing, mais deux d’entre elles dépassent les 9’. Propices à la transe, elles manquent quand même de variation, à tel point que parfois on se demande si elles ne sont pas toutes issues d’un même moule…

El Fatso

Bravado (Ep)

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Second Ep pour El Fatso, une formation batave (NDR : elle est issue de Rotterdam), dont la musique oscille entre metal, prog, stoner et pop.

Quatre plages qui alternent envolées frénétiques (le début de « Do or dread », l’intro et la conclusion de « As above, so below »), passages déchiquetés et moment plus complexes, entretenus par les guitares qui se permettent même, circonstanciellement, d’entrer en duel.

Haut-perchée, la voix est parfois soutenue de chœurs, et souvent en fin de parcours ; et sur le mystérieux « White noise », que dynamise une ligne de basse caoutchouteuse, ils achèvent même la piste, a cappella.

« As above, so below », dernier titre de cet Ep, est aussi le plus élaboré. Epique, il concède, à mi-parcours, un intermède atmosphérique importuné par du spoken word et traversé d’un vocal incantatoire...

Big Flo & Oli

La joute verbale de frangins inséparables…

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Votre serviteur avait assisté, pour la première fois, à un concert de Big Flo & Oli, en 2017, dans le cadre de l’édition 2017 des Francofolies de Spa, en ouverture, sur une scène annexe. Puis lors du festival Couleur Café, l’année suivante. Il existe une forme d’histoire d’amour entre les frérots et le public belge qui leur a permis, en quelque sorte, de décoller. Ils sont donc de retour, ce 24 janvier, à l’Ancienne Belgique de Bruxelles. Et le public a répondu en masse…

Leur dernier album, « Les autres, c’est nous », est paru en juin de l’année dernière. Les frangins ont un goût prononcé pour les jeux de mots et figures de style qui leur permettent de suggérer plus que de dire et de provoquer davantage d'émotions. Ils aiment raconter des histoires simples qui peuvent émouvoir et toucher le grand public, tout en faisant passer un message. Très observateurs, ils trouvent leur inspiration dans le quotidien. A l’instar de MC Solaar, leurs textes peignent la vraie vie sans filtre, des textes qui font vibrer, rire, s'énerver ou pleurer, en traitant de sujets aussi limpides que les liens qui les unissent, l’arrivée des 30 ans, la guerre ou encore le padre qui est leur idole.

Le supporting act est assuré par Youssef Swatt’s, un Tournaisien dont le rêve vient de se réaliser : fouler les planches de l’institution mémorable. Lorsqu’il y grimpe, on le sent particulièrement ému. Il est soutenu par un préposé aux ivoires et un autre aux scratches. Il est venu défendre son premier elpee, « Pour que les étoiles brillent », paru en 2022.

Son set s’ouvre par « Aleph », probablement une nouvelle compo. Son slam est excellent, son flow cohérent et ses textes tiennent la route. Trempés dans l’amertume, ils décrivent le quotidien de toute une génération. Bref, son rap old school semble plaire à l’auditoire. D’autant plus que Youssef a manifestement la niaque. A suivre de très près…

Setlist : « Aleph », « La Bagarre », « Miroir », « Fais-le », « Etoile Filante », « Sauvez le Monde », « Entre Nous », « Remonter Le Temps ».

Sur les planches, Big Flo et Oli sont soutenus par un drummer, un guitariste, un préposé aux scratches (NDR : derrière ses platines, of course), un violoncelliste et deux claviéristes qui se chargent également des parties de basse et de guitare. Oli souffle parfois dans sa trompette alors que Big Flo se charge épisodiquement de la batterie ou des ivoires. 

Une énorme estrade a été installée au fond de la scène. Elle est accessible par 6 larges escaliers tant depuis le front que par l’arrière. Juste au-dessus, 4 à 5 écrans vont laisser défiler des vidéos, mais également le logo du dernier elpee.

Le backing group entame le set par « La vie d'après ». Mais lorsque les frères prononcent les premiers mots de la chanson, les applaudissements fusent de toutes parts.  

Dans « J’étais pas là », Flo explique qu’Oli était parti sur une minuscule île malgache, pour participer à l’émission de télévision française, ‘Rendez-Vous en terre inconnue’, pendant trois semaines, sans pouvoir le contacter ni communiquer via les réseaux sociaux. Il a donc écrit cette chanson, expliquant le vide laissé par l’absence de son frère. C’est le moment choisi par l’équipe technique de projeter sur l’écran, le padre qui déclare alors : ‘On s’en bat les couilles !’. Mais on a aussi droit à une chanson qui déclare leur amour à l’égard de leur paternel, tout simplement intitulée « Papa ». L’ambiance est alors plutôt latino. Oli choisit même ce morceau pour intervenir à la trompette. Résultat, c’est le souk dans le public. Faut dire que l’interactivité est totale entre les Toulousains et la foule. Tout le monde connaît les paroles et les reprend régulièrement en chœur. Oli annonce que c’est l’anniversaire de Flo. Le public embraye par la formule consacrée. Le cadet des Ordonez avoue aussi son attachement à son pays, la France.

Le rap reste avant tout pour eux une joute verbale faisant appel au flux de paroles ; les mots retrouvent alors toute leur fraîcheur et leur authenticité. Les artistes essaient de prendre de la distance avec certains clichés du rap moderne, ce qui apparente souvent leur style à un retour aux sources du rap à l'ancienne.

Juste après le petit medley « Alors alors, Bienvenue chez moi, Comme d'hab, Gangsta », Flo signale qu’ils ont entamé une tournée des petits clubs et des salles de taille moyenne pour 28 dates, un périple qui suit une tournée des Zéniths ; et enfin qu’ils se produiront fin février, au Palais 12. Oli lui rappelle qu’il doit diminuer son égo et reconnaît qu’en Belgique il y a une ambiance de malade. Ce dialogue démontre qu’il existe une grande complicité entre les frangins. Après 10 bonnes minutes d’applaudissements, suivis du folklorique ‘Waar is da feestje, hier is da feestje !’, un plateau en bois est présenté à l’auditoire sur lequel une vingtaine de titres de chansons sont mentionnés. Elles sont présentées à une main innocente qui en tire deux au sort : « Les gens tristes » et « Tant Pis, Tant Mieux ».

« Sacré Bordel » est déclamé à cappella. Tout au long de « Coup de vieux », la foule se substitue à Julien Doré qui reprend la chanson en chœur.

Le Palais 12, c’est déjà pour bientôt…

Entre énergie et douceur, paroles engagées ou autodérision, ce spectacle a plu, aussi bien aux tout petits qu’aux plus grands…

Setlist : « La vie d'après », « J'étais pas là », « Papa », « Plus tard », « Alors alors, Bienvenue chez moi, Comme d'hab, Gangsta », « Demain », « Début d’empire », « Tant pis ou tant mieux », « Sacré Bordel » (a cappella), « Sur la lune », « Les gens tristes », « Insolent 4 », « Dommage », « Booba », « Coup de vieux », « Dernière », « Bons élèves ».

(Organisation : Backinthedayz)

Pour la section photos, c’est ici

 

Television

Le punk/rock américain vient de perdre un de ses pionniers : Tom Verlaine est décédé ce samedi 28 janvier 2023.

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De son véritable nom Thomas Miller, Tom Verlaine est décédé ce samedi 28 janvier, à l’âge de 73 ans, à l’issue d’une brève maladie. Après Jeff Beck et David Crosby, il vient s’ajouter à une longue liste de disparition de musiciens célèbres dans l’univers du rock, enregistrée en ce début de l’année 2023.

Considéré comme un des pionniers du punk américain, ce natif du New Jersey avait fondé Neon Boys en compagnie de Richard Hell (NDR : il quittera le navire dès 1975 pour rejoindre Johnny Thunders and The Heartbreakers avant de former les Voidoids), en 1972 avant d’opter pour le patronyme Television à partir de 1974, recrutant pour la circonstance Richard Lloyd. La formation s’illustre au sein du circuit underground new-yorkais en élisant résidence au CBGB’s, à l’instar des New York Dolls, des Ramones, des B-52’s, de Patti Smith, des Stilettos (futur Blondie), des Cramps et des Talking Heads. Entre autres.

Guitariste au toucher subtil et singulier, inspiré par le jazz de John Coltrane et le psychédélisme, responsable de textes poétiques (NDR : raison du choix de son pseudo Verlaine) qu’il interprète d’une voix étranglée, Tom va influencer une multitude de sixcordistes, et notamment The Edge (U2), Thurston Moore (Sonic Youth), Steve Wynn (Dream Syndicate), Will Sargeant (Echo & The Bunnymen), Edwyn Collins (Orange Juice), John McGeoch (Magazine) ainsi que Lloyd Cole. Et la liste est loin d’être exhaustive.

En 1976, Television signe chez le label major Elektra sur lequel il grave « Marquee Moon », un elpee dont le titre maître (en écoute ici)

deviendra un véritable hymne du punk/rock américain. Dans la foulée, le combo publie « Adventure », un second opus qui se solde par un échec commercial retentissant, alors qu’il recèle quelques perles. Television ne résiste pas à ce revers et se sépare. Tom se lance alors dans une carrière solo émaillée de quelques excellent long playings, mais sans pour autant récolter davantage de succès. En 1991, Television se reforme, sort un excellent LP éponyme. Depuis, il se produit sporadiquement en concert, situation qui va perdurer pendant deux bonnes décennies, même si Richard Lloyd quitte définitivement le band, en 1997, pour raisons de santé. En 1996, Tom avait participé à la tournée mondiale qui avait marqué le retour de la chanteuse et poétesse Patti Smith. Outre ses nombreuses collaborations, il avait encore publié un album solo en 2006, « Around ». Television avait enregistré une dizaine de morceaux destinés à un nouvel opus, dont la sortie était prévue pour cette année…  

RIP

 

 

Funky Rob

Il aurait même pu reprendre le célèbre « Get Up Sex Machine » de James Brown…

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Ce soir, ‘Funky’ Rob, aka Robert Roy Raindorf, se produit au club de l’Ancienne Belgique. Fin des seventies, le Ghanéen avait signé deux hits devenus des classiques, aujourd’hui quelque peu oubliés : « Funky Rob Way » (1977) et « Make It Fast, Make It Slow » (1978). Ce dernier morceau avait même été samplé par l’incontournable J Dilla. La salle est bien remplie, comme celle du rez-de-chaussée, qui accueille les rappeurs du 91. Pas de supporting act. Le concert est annoncé pour 20h30. Il débutera avec 20 minutes de retard.

ROB, c’est du funk ghanéen emprunté à des références du style, comme James Brown et Otis Redding.

En ‘live’, Funky ROB est soutenu par le Flammer Dance Band, un sextuor norvégien, responsable d’une musique afro-psychédélique. Soit un percussionniste (djembés, tambourins aux dimensions réduites), deux guitaristes, un bassiste, un drummer, un saxophoniste et un préposé aux synthés.

C’est ce collectif qui ouvre le set par deux morceaux instrumentaux, avant que Funky ‘ROB’ ne débarque. Hormis la chemise et la ceinture de couleur blanche, il est vêtu de rouge : costard, cravate et stetson enfoncé sur le crâne.

Particulièrement souriant, il communique instantanément sa bonne humeur à l’auditoire. Les synthés vintages, les effets planants, quelques grooves sympas, des breaks enlevés et des percus généreuses incitent tout le monde à danser. Que ce soit sur le podium ou dans la foule. Rob invite des filles à danser avec lui sur l’estrade. Une dizaine d’entre elles vont ainsi défiler lors du show. Et quoique particulièrement émoustillées, elles dansent plutôt bien, il faut le reconnaitre. Et dans le même esprit, les musicos vont également participer à ces mouvements collectifs. Si ses paroles sont plutôt simples et répétitives, ROB mouille sa chemise, à la manière d’un James Brown. Et alors que les riffs de guitares funkysants à la Nile Rodgers et les accords de basse en slap tapping sont légion, les interventions du saxophoniste enrichissent l’expression sonore.  

Funky Rob quitte la scène le temps de deux morceaux, mais lorsqu’il revient sur les planches, c’est pour attaquer ses deux hits, « Funky Rob Way » et « Make It Fast, Make It Slow ». Deux compos bissées, mais sous des formes différentes

Certains titres virent parfois à l’afro beat psychédélique à la manière de de Fema ou de son père Fela Kuti. Un périple à travers l’Afrique occidentale qui concède quelquefois des réminiscences au blues du désert.

Avant de vider les lieux, ROB salue longuement la foule, entraînant avec lui, derrière la scène, deux filles apparemment surexcitées. On ne connaît pas la suite de l’histoire. A vous de l’imaginer…

Il aurait même pu reprendre le célèbre « Get Up Sex Machine » de James Brown…

Setlist : « Intro - Gatta See You Again », « He Shall Live In You », « Make It Fast », « Funky Rob Way », « How Do You Think You Are », « Loose Up Your Self », « Just One more Time », « Boogie On », « Moor », « Make It Fast original », « Extra Lat », « Make It Fast Remix »

(Organisation : Ancienne Belgique)

 

The Inspector Cluzo

The Inspector Cluzo

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The Inspector Cluzo, c’est un duo gascon originaire de Mont-De-Marsan. Des rockers qui cultivent du bio, élèvent des canards ainsi que des oies. La moitié de l’année, ils la consacrent à la ferme et l’autre au rock’n’roll. Le guitariste Laurent Lacrouts et le batteur Mathieu Jourdain ont fondé ce projet en 2008.

‘Diriger une ferme familiale est plus rock que jouer de la musique rock'n'roll’ proclament les musicos lors du très métallique « Running a family farm is more rock than playing rock‘n’roll ». Pendant deux ans, ils ont développé des techniques agroécologiques aptes à faire face au changement climatique tout en composant ce neuvième opus studio, « Horizon », une œuvre inspirée par le quotidien difficile des agriculteurs. Les sessions se sont déroulées pendant trois semaines, à Nashville.

Ecolos dans l’âme, ils adressent, à travers leurs chansons, des messages forts destinés à protéger notre belle planète. Ils évoquent des évènements qui se sont produits dans leur vie quotidienne comme lorsqu’ils se sont opposés (en vain) à la construction d’un bâtiment industriel destiné à l’élevage de canards en pleine pandémie de grippe aviaire, désastre qui en a tué des millions, mais aussi des poulets, en France, deux ans d’affilée, sans toucher leur ferme. Et pourtant, ils ont dû affronter l’État français et l’agro-industrie locale qui voulaient abattre leurs animaux sains, juste par prévention ; ce qui les a amenés à faire de la désobéissance civile et rencontrer de sérieux problèmes auprès des autorités. Ils ont finalement gagné le combat et évité le sacrifice de leurs oies des landes grâce, notamment, au professeur Jean Luc Guérin qui étudie actuellement leur système agronomique unique en son genre. C’est ce qu’ils racontent dans « Saving The Geese ».

Le chant de Laurent passe allègrement des aigus aux graves tout au long de « Shenaningans », alors qu’une jolie voix féminine vient adoucir l’ensemble.

« The Outsider » rend hommage à leur ami américain Ivan Kolpakoff qui apporte sa collaboration aux textes, depuis plusieurs années déjà.

Ils ont pu observer les hirondelles dans leur grange deux années durant alors que ces oiseaux se font de plus en plus rares, à cause de l’utilisation abusive de pesticides dans le monde. C’est ce qu’ils racontent dans « Swallows » et « Swallows Back »

Même si l'agriculture fait aujourd'hui l'objet d'un ‘green washing’, ce qui signifie que les véritables initiatives dans ce domaine sont quelque peu mises en veilleuse, l'espoir demeure. On retrouve ce concept dans le titre maître. Cette plage aurait dû figurer sur leur premier LP, publié en 2008, mais il est resté dans les cartons. Il leur a fallu 15 ans pour terminer les paroles. Ils ont pris le temps de trouver les mots justes pour exprimer leur philosophie de vie. Ce morceau a été traduit en clip d’animation par Maxime Cazaux qui se sert, pour la circonstance, des peintures/dessins de Marc Large (Charlie Hebdo, Siné Mensuel, Fluide Glacial, Le Canard Enchainé). Et il est disponible .

Le duo nous invite également à sillonner les grandes plaines de l’Ouest américain, mais également à s’enfoncer dans les méandres du Delta du Mississipi parmi les alligators et les serpents venimeux (« Act Local Think Global ». A la manière de ZZ Top, la paire libère une énergie bien sudiste tout au long de « Wolf At The Door ».

Lors des sessions, The Inspector Cluzo a également reçu le concours de quelques ami(e)s dont l’organiste (NDR : également issu de Nashville) Charles Treadway, la violoniste Eléonore Denig et la violoncelliste Cara Fox. Cette dernière s’illustre sur « 9 Billion Solutions » alors qu’Eléonore enrichit de ses interventions « Rockophobia », un blues bien crasseux auquel participe également, comme invité… Iggy Pop. Et dans le même registre, « The Armchair Activist » campe un boogie bien graisseux et entrainant.

Voyou

L'hiver

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Quel plaisir de retrouver Voyou ! A cause de sa manière de scander les mots en chantant, sa musique pleine de soleil en hiver et son recours aux cuivres rutilants.

L’univers de cet artiste très apprécié est directement reconnaissable. Il a une patte, un style bien à lui. Une chanson française pop, odyssée d’aujourd’hui, enveloppante et délicate.

Ses chansons sont de véritables pépites. Bien construites, elles débordent de joie et de poésie.

Thibaud Vanhooland est donc de retour. Il nous propose sa nouvelle compo, « L’hiver », un single qui fait suite à « Chroniques terrestres (Vol.1 »), un elpee principalement instrumental, paru en 2021.

Plutôt sombre, le thème abordé sur le morceau évoque une dépression, un chagrin d’amour ; et pourtant, il semble amusant, dansant et plein d’espoir. En fait, il a l’art de rendre joyeuses des situations désespérées.

Un récit dont le décor, stable, est tramé par les percussions ainsi que les lignes de basses et de guitares, alors que si expressifs, cuivres, violons (dirigés par Grégoire Letouvet), flûtes et pianos semblent afficher chacun un visage.

De quoi faire trépigner d’impatience les aficionados, en attendant la sortie de son album, qu’il a entièrement composé, écrit et arrangé les chansons et dont la sortie est prévue pour le 24 février 2023. Et bien sûr, le single y est inclus. Un magnifique clip est consacré à « L’hiver »  (à découvrir )

. Très coloré, à l’allure d’une comédie musicale pour enfants, il a été réalisé par Valentin Pitarch. On y vit l’oppression aux côtés de Voyou quand, dans sa maison, tout se réduit petit à petit, dans l’esprit du titre de ce futur opus, « Les Royaumes Minuscules ».

Puis on assiste à la délivrance, suite à l’appel et au concours d’amis qui l’aident à sortir de son état léthargique pour lui donner l’espoir, représenté par la fleur.

Voyou se produira en concert à l’Epicerie Moderne à Lyon le 24 mars 2023 et au Trianon à Paris le 16 mai.

Méthode chanson

 

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