La substitution d’Edouard van Praet

Edouard van Praet a publié son nouveau single, « Remplaçable », ce 2 mai 2024, une chanson délicate et rêveuse à la basse hypnotique, aux synthés mignons et aux guitares discrètes. Entre pop et punk doux, les paroles en français à la reverb’ profonde évoquent…

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La douce fantaisie de Spell Trouble…

Maximilan Seifert, aka Spell Trouble, est un musicien établi à Berlin. Son nouveau titre, « Soft Fantasy », constitue le deuxième d'une série de morceaux qui seront publiés cette année sur le label suisse Irascible Music. Sur « Soft Fantasy », il ne s'agit…

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mardi, 17 août 2010 02:00

The Bottom Line

En l’an 2000, Klas Henrik Lindblad (AKA Sasse ou encore Freestyle Man) publiait son premier album solo, « Going South ». Pourtant, il a fondé son propre label, Moodmusic, en 1996. « The Bottom Line » brise un silence de trois longues années. Période au cours de laquelle, l’artiste avait pris une sorte de pause-carrière. Le producteur finlandais s’est donc établi définitivement à Berlin. Il possède d’ailleurs on propre studio : le BlackHead.

Lors de l’enregistrement de « The Bottom line », Sasse a décidé d’injecter un teinte chaude et analogique à sa house. En utilisant du matériel vintage, dont des synthés ‘old school’ ; et puis en utilisant des vieux vinyles. Saupoudrant ensuite le tout de touches jazzyfiantes (NDR : surtout sur « Boogaloo » et « Janne »). Son électro emprunte ainsi le nouveau courant revival de la Chi-House ou de la techno made in Detroit. Les plages ne manquent pas de charme (« Century », « Old Fashioned Love »). Le groove est hypnotique. Si « Vibin » lorgne manifestement vers les classiques de la house made in Detroit, « Gigo Groove » et « Seriously » adoptent des beats davantage downtempo ; une manière plutôt judicieuse d’aérer le tracklisting. Un retour réussi ! On comprend mieux pourquoi Freestyle Man est devenu résident au célèbre club techno du Berghain à Berlin…

mardi, 17 août 2010 02:00

Heretofore (Ep)

Au sein de la grande famille néo-folk américaine, Megafaun est considéré comme un des ensembles les plus doués de la nouvelle génération. Un an (NDR : plus ou moins) après avoir publié « Gather, Form and Fly », un opus qui leur avait valu d’excellentes critiques, le trio a décidé de nous rappeler à leur bon souvenir. En concoctant un nouvel Ep. Faut croire que les trois barbus en avaient un peu marre de toujours se farcir les mêmes morceaux. D’ailleurs le disque s’étale sur un peu plus de 34 minutes, démontrant que les musicos débordaient d’imagination…

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nos doux bucherons pètent la forme. Car cet « Heretofore » constitue bien plus qu’une simple parenthèse dans la discographie du combo, même si les compos ont été écrites en à peine une semaine. Le groupe continue d’alterner répertoire trempé dans la tradition et expérimentations soniques (voire psychédéliques). Et le presque pop « Carolina Days », le countryfiant « Volunteers » ainsi que le superbe instrumental « Comprovisation for Connor Pass », morceau qui atteint presque les 13 minutes, en sont les plus belles illustrations.

Les natifs d’Eau Claire sont de grands amis de Bon Iver. Et pour cause, ils ont milité ensemble, au sein de DeYarmond Edison. Megafaun est en pleine forme et devrait sortir un nouvel elpee, au cours de cet automne. De quoi nous permettre de passer l’hiver (NDR : qui a dit Iver ?) bien au chaud. Si vous appréciez Akron/Family, vous devriez également flasher à l’écoute de la musique de ces autres doux rêveurs, en compagnie desquels, ils ont souvent partagé l’affiche. A ne pas manquer ce 19 août, au Pukkelpop, où ils se produiront !

vendredi, 13 août 2010 13:36

Happy Birthday to Kütu !

Depuis le mardi 2 août, afin de fêter la création du site kutufolk.com, le 1er sampler du label Kütu Folk Records sera en téléchargement libre pour une durée limitée. Vous y trouverez des raretés, des inédits et des enregistrements ‘live’ des groupes fondateurs de Kütu Folk Records (The Delano Orchestra, St Augustine, Leopold Skin, Pastry Case) ainsi que des nouvelles signatures du label (Evening Hymns, Soso, Hospital Ships).

Tracklisting :
http://www.kutufolk.com/sampler1.html

La version physique sera elle très prochainement disponible via :
http://www.kutufolk.com/shopcds.html

L’Ep live de Kütu Folk Records (The Band) est toujours disponible en téléchargement gratuit ici:
http://www.kutufolk.com/downloads.html

 

vendredi, 13 août 2010 13:36

Plus que quelques miles to go…

La rumeur était donc vraie… Three Mile Pilot publiera un nouvel album le 27 septembre prochain ! 13 longues années que le trio de San Diego n’avait plus rien enregistré. Pinback et The Black Heart Procession leur doivent tout… « The Inevitable Past Is The Future Forgotten » devrait être leur œuvre la plus accessible, à ce jour. …

Track Listing

1. Battle
2. Still Alive
3. Grey Clouds
4. Same Mistake
5. What I Lose
6. Left In Vain
7. The Threshold
8. One Falls Away
9. Days Of Wrath (mp3 on http://www.myspace.com/threemilepilot)
10. Planets
11. What's In The Air (mp3)
12. The Premonition

http://www.myspace.com/threemilepilot

 

mardi, 10 août 2010 02:00

Pink Elephant

On va encore me taxer de mauvais coucheur ; cependant, je me demande bien qui peut encore avoir envie d’écouter ce genre de musique en 2010. Pas que les compos de Sunset At Five soient de mauvaise facture (NDR : les riffs et les rythmes appartiennent bien au rock n’ roll), mais le timbre vocal de Stéphanie Wijns, très, trop eighties, exaspère rapidement (NDR : 2’ chrono !)

Fondé en 2006 à Heist Op Den Berg, ce groupe vient donc de publier son premier opus. Intitulé « Pink Elephant » (NDR : un titre psyché, mais un immonde artwork), il est découpé en 10 plages. L’énergie n’est pourtant pas absente. Et les sonorités jumelées des guitares passent également bien la rampe. Mais réussir un parfait mélange entre Bow Wow Wow, The GoGo’s et Elastica, est plutôt d’un goût douteux. Sunset At Five se produira en concert ce 25 août, dans le cadre du Slagenbergrock. Pour les amateurs du genre.

mardi, 10 août 2010 02:00

Here Dead We Lie

Vous l’ignorez peut-être, mais la Wallonie possède un des groupes de Post-Rock les plus doués de sa génération. Cecilia::Eyes puise l’essentiel de son inspiration chez les Japonais de Mono. Depuis sa formation en 2004, le combo propose des morceaux instrumentaux originaux, souvent d’une incroyable puissance mélodique. Christophe Thys (Guitares), Xavier Waerenburgh (Batterie et claviers), Pascal Thys (Basse), Michaël Colart (Guitares) viennent d’enregistrer l’arrivée d’un nouveau membre : Gauthier Vilain. Préposé aux samples, il se réserve également la troisième guitare. « Here Dead We Lie » constitue le second elpee. Il fait suite à « Moutain Tops Are Sometimes Closer to the Moon », publié en 2007. L’album se veut le reflet des grands conflits mondiaux. Manifestement, vu le programme peu réjouissant, on n’est pas là pour se fendre la gueule. Mais du post-rock joyeux et festif aurait-il un quelconque intérêt ?

Dès « Like Wolves », le ton est donné. Une intro au cours de laquelle, on se rend compte que Cecilia::Eyes est parvenu à passer à la vitesse (?!?!) supérieure, dans la maîtrise d’un art souvent trop codifié et sans surprise. Le morceau est magnifique et constitue d’emblée le sommet d’un album parfaitement réalisé de bout en bout. Judicieux, les samples permettent à l’ensemble de respirer, à l’instar du menaçant « Anthem For Doomed Youth ». Comme le préconise le cahier des charges post-rock, les morceaux sont longs, sombres, atmosphériques et souvent construits en crescendo. Si le feeling mélancolique évoque Explosions In The Sky, l’intensité noisy graduelle nous plonge davantage dans un univers proche de Mogwai. Mais au cœur de cette solution sonore ténébreuse, éclot une plage empreinte d’une immense douceur. Interprété au piano, « The Departure » pourrait parfaitement illustrer un film de Miyazaki. Magnifique ! L’œuvre s’achève en beauté par « No Prayers, No Bell, No Homeland », une compo crépusculaire, caractérisée par un final apocalyptique. Impressionnant !

Bien sûr, vous allez certainement me reprocher de répéter le même discours. De vous seriner les mêmes références. Ce qui ne m’empêchera pas de taper inlassablement sur le même clou. Car la formation belge possède tous les atouts pour entrer dans le gotha du Post Rock. Et « Here Dead We Lie » démontre mon point de vue. Il ne vous reste plus qu’à fermer les yeux et à vous laisser emporter par cette lame de fond à la fois dévastatrice et tellement envoûtante. Paraît que le packaging est de toute beauté ; je n’ai malheureusement pas eu la chance de le découvrir…

mardi, 10 août 2010 02:00

Happy Birthday

Mais qu’est-ce qu’il leur a pris de choisir un tel patronyme ? Happy Birthday ! Un vrai cauchemar pour dénicher des infos. Non mais vous imaginez le nombre de réponses affichées par les moteurs de recherche. Des jours (!!!) de recherches ont été nécessaires pour enfin recueillir quelques renseignements utiles. Bref, aujourd’hui on sait que l’histoire du groupe a commencé en 2008. Kyle Thomas s’ennuyait ferme dans son Vermont natal. Il avait bien composé quelques morceaux ; cependant, il était bien trop timide pour les interpréter en solitaire. Aussi, il cherchait des partenaires pour former un groupe. C’est la raison pour laquelle il a fondé ces Happy Birthday, en compagnie du bassiste Chris Weisman et de la drummeuse Ruth Garbus (NDR : c’est la sœur de Merill Garbus, impliquée chez tUnE-yArDs). Après avoir accordé quelques shows, le trio est repéré par Sub Pop qui les signe très rapidement.

Les compos de Kyle accrochent instantanément. Imaginez Pavement reprenant du T-Rex, et vous aurez une bonne idée de la musique proposée par le trio américain. Du glam-grunge si vous préférez. Mélodique mais bordélique, enragé mais doux. Chez Happy Birthday les climats sont chargés de nuances, même si les parties de guitare sont presque systématiquement calées sur la pédale buzz. La rage de « Zit » répond à l’évidence mélodique de « Girl FM ». Les voix de Kyle et Ruth se font également écho à merveille. Et, comme très souvent, c’est lorsqu’ils étalent leur sensibilité mélancolique, que le combo se révèle le plus inspiré. A l’instar de « 2 Shy » et surtout « Fun », les deux pépites de « Happy Birthday ».

Et votre serviteur qui imaginait que les Texans d’Harlem allaient sortir vainqueurs de la catégorie ‘slackers’, cette année. La course est donc relancée ! Bonne nouvelle, je ne suis pas encore assez vieux pour détester ce genre de musique bruyante et inutile mais tellement jouissive. Le groupe se produira ce 28 octobre au Botanique le 28 octobre. A quelques jours de mon anniversaire… ‘Happy Birthday to me’, donc…

 

mardi, 10 août 2010 02:00

Dear Companion

Lorsqu’on est chroniqueur, rien de tel d’apprendre qu’une prévision se concrétise. Surtout quand elle est favorable. Suivant ce que j’avais présagé, il y a quelques mois, tout particulièrement en consacrant quelques lignes à son dernier elpee solo, (« Learning to Bend »), le violoncelliste folk Ben Sollee jouit enfin d’une certaine reconnaissance…

Quel plaisir donc de le retrouver sur un nouvel opus, édité pour la circonstance chez Sub Pop, dont il assure la paternité en compagnie de Daniel Martin Moore, un guitariste folk tout aussi doué.  

« Dear Companion » propose des compos trempées dans l’americana et le bluegrass. Des morceaux dont l’authenticité et la profondeur transpirent le Kentucky sudiste. Pourtant, les deux acolytes prennent bien soin de ne pas s’enfermer dans la tradition. Si les mélodies sont agréablement surannées, elles ne virent jamais au revivalisme. Ce qui explique sans doute pourquoi leur musique est considérée comme néo folk. Dan et Ben se partagent l’écriture des chansons de ce « Dear Companion ». Leurs voix souvent alternées sont pourtant très complémentaires. Le climat ambiant est doux, raffiné, parfois jazzyfiant. Cher à Andrew Bird, le picking se taille la part du ‘bison’ ; mais les banjos ont également leur mot à dire. Les arrangements sont sophistiqués. Faut dire que la production a été confiée à Jim James, un autre natif de Kentucky, et surtout le célèbre leader de My Morning Jacket ; à mon humble avis, la mise en forme est néanmoins parfois un peu trop lisse. Au sein du tracklisting, j’épinglerai cependant le bouleversant et intimiste « Only a Song », caractérisé par de superbes lyrics, « This is only a song, it can’t change the world » également, ainsi que les plus allègres « Dear Companion » et « Something, Somewhere, Sometimes », qui lorgnent vers le Ben Harper des débuts.

Tout en manifestant une pointe de conscience politique bienvenue, Ben Sollee et Daniel Martin Moore sont des artistes dignes de leur maître, Andrew Bird. A cause de leur musique, tout d’abord. Et puis de leur engagement écologique. La vente de cet opus est destinée à récolter des fonds pour aider les associations qui s’opposent à l’implantation des compagnies charbonnières, dont le seul but est d’exploiter –honteusement– les montagnes des Appalaches… Digne de Guthrie ! Cet album ne changera pas le monde, mais il est très susceptible d’apporter sa pierre (NDLR : de houille ?) à l’histoire de la musique américaine. Et ce n’est déjà pas si mal…

mardi, 03 août 2010 02:00

Champ

Pas sûr que les forces de l’ordre apprécient les missiles pop assénés par les Canadiens de Tokyo Police Club ! En effet, ils risquent de mettre à mal la quiétude de n’importe quelle bourgade endormie par les chaleurs estivales… « Champ », le 2ème LP de cette jeune formation, est en effet un parfait condensé de rock mélodique, confirmant enfin leur très réussi 1er Ep, « Lesson in Crime », paru en 2006. Un groupe est à nouveau au top de sa forme après avoir publié un premier opus quelconque, en 2008 (« Elephant Shell »). La pression semblait d’ailleurs avoir desservi la formation, à l’issue du concert de louanges démesuré, accordé à « Lesson in Crime ».

Pour concocter ce long playing, les musiciens ont pris le temps (2 ans !) afin de composer des hits portés par des guitares acérées et raffinés par la voix tellement sexy de Dave Monks. Hormis les plus sourds d’entre nous, peu de monde devrait résister aux tubes de la trempe d’« End of a Spark », de « Gone », caractérisé par ses synthés sautillants, et surtout de l’imparable « Breakness Speed ». A peine âgés de 20 ans, les Canadiens ont pris de la bouteille tout en n’abandonnant pas leur art à torcher des refrains pop et entêtants dignes des Strokes ou autres Buzzcocks. Dommage qu’au deux-tiers de l’album, l’inspiration commence à s’essouffler. Mais pour le reste, à l’écoute des compos de ces ex-rois de la blogosphère, on est en droit de se demander : mais que fait la police ?

 

mercredi, 04 août 2010 02:00

Tropics and Meridians (Ep)

Encore un disque de post rock ! Eponyme, il est l’œuvre d’une formation française : Tropics and Meridians. Mais dans le style, c’est l’embouteillage. Faut dire que les figures de proue du mouvement, telles Mogwaï, Explosion In The Sky, 65daysofstatic, Red Sparowes ou encore Mono ont mis la barre très haut.

Néanmoins, ces fans de la géographie ont décidé d’apporter une touche toute personnelle à leur expression sonore. En se servant de samples ; et puis en y ajoutant des accents métal et noise. Parfois, la formule est gagnante. Comme sur le très réussi « Patriotic Schizo ». Mais parfois aussi, le groupe passe complètement à travers. A l’instar de l’horrible « Crascole ».

Fondé à Blois (dans le Loir et Cher), en 2008, Tropics and Meridians avance quand même quelques bonnes idées, tout au long des 7 titres de son 1er Ep ; mais malheureusement l’ensemble trahit une impression de déjà entendu et de bien trop prévisible. Sans grand relief, cet album est en outre habillé d’une (ignoble) pochette moyenâgeuse. Dommage, car on a l’impression que la formation hexagonale possède suffisamment de maîtrise pour faire la différence. En fait, il lui manque simplement de l’audace. Afin de s’aventurer en terres inconnues et d’embrasser ainsi une certaine originalité. Et si le post-rock était-il simplement en train de se mordre la queue… des tropiques aux méridiens ?