La substitution d’Edouard van Praet

Edouard van Praet a publié son nouveau single, « Remplaçable », ce 2 mai 2024, une chanson délicate et rêveuse à la basse hypnotique, aux synthés mignons et aux guitares discrètes. Entre pop et punk doux, les paroles en français à la reverb’ profonde évoquent…

L’aventure de YMNK…

« Aventure », le nouveau single de YMNK fusionne l’extravagance du ‘stadium rock’ et le…

logo_musiczine

L’ostréiculture de Quivers…

La formation australienne Quivers sortira son troisième long playing, « Oyster cuts », ce 9 août 2024. Ses deux premier elpees ont été salués par les musicos de R.E.M. ! Faut dire que sa jangle pop rêveuse et délavée par le soleil est parfois susceptible de…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

opeth_motocultor_2024_11
opeth_motocultor_2024_13
Philippe Blackmarquis

Philippe Blackmarquis

 

 

Le W-Festival, qui se déroule à Amougies en août, a dorénavant un petit frère: Winterfest! Ce festival hivernal 'dark' aura lieu le 20 janvier au Kompass à Gand. Le line-up est très intéressant: on y retrouve des formations 'classiques' des années 80 et une nouvelle génération de groupes qui reprennent le flambeau pour faire évoluer le genre musical "new-wave/wave".

Parmi les formations classiques, citons tout d'abord les deux têtes d'affiche, à savoir The Alarm et Wolfgang Flür (ex-Kraftwerk). TB Frank & Baustein peut également être considéré comme «classique» (TB Frank est, en effet, le chanteur / guitariste du regretté Neon Judgement). Enzo Kreft, Simi Nah et The Breath of Life sont également actifs depuis les années 80. Parmi les groupes plus récents, nous épinglerons Luminance, le projet prometteur de synth-pop de DA, un artiste français basé à Bruxelles. A ses côtés, H ø R D, le fantastique projet synthwave originaire de Bordeaux et les Portugais de She Pleasures Herself.

Un festival ambitieux, grâce auquel le W-Festival veut clairement atteindre le niveau des grands festivals 'dark' européens.

Tickets: 35 euros en pré-vente et 40 euros à la caisse.

Infos www.w-festival.com.

Winterfest Line up :

Stage 1

Herrnia, The Hermetic Electric, Doganov, Zool., Your Life On Hold, Luminance, The Breath of Life, TB Frank & Baustein et The Alarm.

Stage 2

Mildreda, She Pleasures Herself, Echo West, H ø r d, Ground Nero, Enzo Kreft, Simi Nah et Wolfgang Flur.

Nolika est l'avatar artistique de Lolita, une jeune chanteuse et musicienne originaire du sud de la France et basée à Bruxelles. Elle décrit sa musique comme de la 'bedroom pop'. Le terme est bien choisi car cette indie-pop un peu 'lo-fi' est une invitation au rêve. Des arrangements minimalistes et des bruitages mystérieux créent une atmosphère onirique, au-dessus de laquelle vient se poser une voix douce et fraîche, presque enfantine. On pense immédiatement à CocoRosie, un duo que nolika admire au plus haut point, mais aussi à Bat For Lashes, Alice On The Roof, Emily Reo et Grimes.

Après avoir publié ses démos sur Youtube et Soundcloud, Nolika vient de sortir un premier EP sur cassette via le label slovaque ztapes. En toute logique, il s'intitule « Bedroom Songs ». « La composition, l'écriture, l'enregistrement et les arrangements ont été faits dans mon salon », explique Nolika. « J'ai documenté le processus créatif sur ma chaîne YouTube. Le mixage et le mastering ont été réalisés par Antoine Van Lierde en home studio pour conserver l'aspect DIY. »

On est impressionné par le charme innocent qui se dégage des quatre compositions. « Flower Water » s'impose comme la plage la plus accrocheuse avec son rythme lancinant, sa mélodie hypnotique et ses jolies volutes de mellotron. Une artiste locale à découvrir d'urgence ! Et ce conseil d'adresse aussi aux labels à la recherche de nouveaux talents prometteurs...

Update: Nolika est maintenant basée dans la région de Béziers (France).  

Pour commander la cassette de Nolika, "Bedroom Songs": c'est ici

Bandcamp : voir ici
Facebook : voir ici
Soundcloud : voir ici
Youtube: voir ici

Twitter : voir ici

Fishbach, la chanteuse française qui monte, monte, monte..., vient de publier un nouveau clip sur Youtube : « Mortel » et il est... à mourir. Ce superbe titre, extrait de son premier album, « A Ta Merci » (un des meilleurs albums de 2017), parle, entre autres, des attentats terroristes et est joliment illustré dans le clip par des images des concerts de la chanteuse aux Eurockéennes de Belfort, à Fnac Live, au Cabaret Vert et, surtout, au Bataclan.
 
Pour regarder le clip, c'est ici
 
Pour lire l'interview de Fishbach dans Musiczine, c'est ici. Pour l'écouter (audio), c'est ici.
 
Pour acheter l'album « A Ta Merci », c'est sur le site du label Les Disques Entreprise: ici.
 
Photo: capture d'écran issue du clip "Mortel".
Le musicien parisien Geoffroy D. jouit d'un statut culte dans le milieu de la musique alternative 'dark'. Il poursuit avec succès deux projets : Dernière Volonté, d'inspiration darkwave avec une touche de dark folk et Position Parallèle, plus orienté French electropop. L'univers de Geoffroy repose sur une voix douce et sensuelle, assez comparable à celle d'Etienne Daho, qui chante de manière un peu naïve sur des mélodies hypnotiques et des atmosphères mystérieuses. Le style est unique mais évoque par moments Suicide, Taxi Girl, Death In June, Fad Gadget ou Dead Can Dance.
 
Lors d'un concert accordé à Cologne, le musicien nous a confié qu'il met la dernière main à un nouvel album, le 8e, de Dernière Volonté. Conformément à ce qu'il nous avait dit lors de son précédent interview, il entame un nouveau cycle, marqué par des compositions plus expérimentales, davantage instrumentales, très puissantes et très 'dark'. Les thèmes de l'album seront articulés autour de l'obscurité, l'eau et la mort... On est impatient de découvrir cela !
 
Du côté de Position Parallèle, Geoffroy a recruté un nouveau musicien pour l'accompagner lors de ses concerts. Exit Andy Julia, très occupé par son groupe Soror Dolorosa, qui est remplacé par DA, surtout connu au travers de son projet Luminance. Un apport considérable quand on considère les multiples talents de compositeur, claviériste, chanteur, guitariste et producteur du jeune Parisien basé à Bruxelles. Dans les prochains mois, Position Parallèle va publier un maxi 5 titres intitulé "Escalier de Service" et, plus tard, un 4e album. A suivre...
 
Pour relire l'interview de Dernière Volonté dans Musiczine (octobre 2015), c'est ici.

Pour écouter l'interview réalisé par votre serviteur dans l'émission de radio WAVES (mars 2016), c'est ici.

Pour regarder des extraits du concert de Position Parallèle à Cologne (janvier 2018), c'est ici.

Photo: Phil Blackmarquis

Lana Del Rey a annoncé sur son compte Twitter que Radiohead avait entamé une action judiciaire l'accusant de plagiat. Le litige porte sur « Get Free », une chanson de son dernier album « Lust For Life », qui serait copiée sur « Creep », le hit du groupe anglais.
 
Elle précise : « Je sais que ma chanson n'a pas été copiée sur Creep. Radiohead pense que c'est le cas et veut 100% des droits. J'ai offert jusqu'à 40% au cours des derniers mois mais ils veulent 100%. Leurs avocats ont été implacables, donc ça se réglera au tribunal. »
 
Cet acharnement de Radiohead est étonnant vu qu'eux-mêmes, ils ont été accusés de plagiat en raison de la trop grande ressemblance entre « Creep » et « The Air That I Breathe », un hit des Hollies datant des années 70. Et ils avaient été contraints d'accorder un pourcentage des droits aux auteurs du hit des Hollies : Albert Hammond et le regretté Mike Hazlewood.
 
Décidément : c'est l'hôpital qui se moque de la charité !
 
Après analyse musicologique, il est clair que les ressemblances sont frappantes. On parle dans les trois cas d'une progression d'accord de type C-E-F-Fm-C et de mélodies qui sont quasiment identiques. Nous pencherons donc pour une solution en faveur de Hammond-Hazlewood. Qu'en pensez-vous ? N'hésitez pas à réagir sur notre page Facebook.

TB Frank, surtout connu comme étant le chanteur et guitariste du groupe belge légendaire (malheureusement disparu) Neon Judgement, vient d'annoncer le lancement des pré-ventes de son tout nouvel album : « Tock ! ».

Réalisé en collaboration avec Baustein, un musicien et producteur allemand maintenant basé dans le Limbourg, il contient 10 titres qui couvrent un spectre musical très large. On est loin de la new-wave électronique des années 80! Ici, on oscille entre country-folk, rock, reggae et electro. On pense, tout à tour, à Johnny Cash (son artiste préféré), P.I.L., King Dude, Talking Heads et The Prodigy. Un mélange étonnant et.... détonnant.

« Tock ! » est disponible en format digital et vinyle. Le nouveau duo "TB Frank & Baustein" fera ses débuts sur scène lors du Winterfest, à Gand, le 20 janvier prochain.

Pour écouter et pré-commander l'album : https://tbfrankbaustein.bandcamp.com/

Tock

dimanche, 31 décembre 2017 02:00

Fischbach, c'est le côté sombre de Flora...

Au moment de clôturer cette année 2017, un bilan s'impose : Fishbach est 'la' révélation de ces derniers mois dans l’univers de la chanson française !

De son véritable nom Flora Fischbach, cette chanteuse est originaire de Normandie mais a surtout vécu à Charleville-Mézières. A seulement 26 ans, elle fait déjà l'unanimité auprès de la critique et du public.

Sa musique est étrange et mêle des influences qui oscillent de Rita Mitsuko à Niagara, en passant par Patti Smith, Daniel Balavoine et... Mylène Farmer. Un cocktail étonnant, voire détonnant ! Le premier album de l'artiste, « A Ta Merci », publié par le petit label Entreprise et distribué par Sony Music, révèle une flopée de titres jouissifs, au son très orienté années 80 et traversés par une obsession : la mort. Fishbach danse sur les tombes...

Après avoir accordé deux concerts à Bruxelles (au Nuits Botanique et au BSF) et trois en Wallonie (Namur, Liège et Arlon), Fishbach se produisait il y a peu à La Louvière, dans un théâtre communal fraîchement rénové. Nous avons pu rencontrer l'artiste dans les loges, avant le concert... 

Penchons nous, tout d'abord, sur l'influence exercée par la musique des années 80. D’où vient-elle ? De tes parents ?

Fishbach : Je crois que c'est surtout l'influence involontaire de la radio. Je suis née au début des années 90 et on y diffusait pas mal de musique des eighties, parce que ce style était encore assez récent. Mes parents n'écoutaient pas un artiste en particulier mais j'ai dû baigner là-dedans. Il y avait aussi les jeux vidéo et les génériques à la télévision, comme 'Les Mystérieuses Cités d'Or'. Ou 'L'inspecteur Gadget', par exemple. C'est un peu comme une madeleine de Proust pour moi, à cause des accords un peu funky, des synthés et de la production audacieuse. Quand j’ai commencé à créer de la musique à l’aide de mon ordinateur, ma tablette ou en me servant des synthés, elle parlait à mon coeur. Et lorsque je compose, ces sonorités résonnent et me font vibrer. Je n'ai pas cherché à singer quoi que ce soit, à m'inspirer des années 80 ou d'un artiste en particulier.

Si on devait citer quelques noms de cette époque-là, qui mentionnerais-tu ?

Là, en ce moment, j'écoute de tout, Toto Coelo, Queen –je suis une grande fan de Freddie Mercury–, les Sparks, Vladimir Cosma, ce genre de trucs. J'aime les musiques aventureuses en général et je crois qu’à cette époque, il y avait une audace, une recherche. Je n'essaie pas de la copier mais j'aime bien bidouiller des sons et créer des atmosphères très denses, voire même parfois 'too much'...

Lors d’une interview, tu avais cité Kas Product. Là, on baigne en plein dans la musique 'new-wave' ou 'wave'...

Oui, c'est un duo issu de Nancy...

Je crois d'ailleurs qu'il existe encore : il est de retour depuis 2005.

C'est vrai : je l’ai vu en concert, il y a quelques années. Au début, je partageais également un duo, en compagnie d’un ami...

Oui, un projet au nom bizarre : Most Agadn’t ?

Exact ! Un nom impossible à prononcer et à retenir (rires). C'était très audacieux aussi comme musique, un peu synthé-punk-metal. Mais je me sentais proche de Kas Product aussi parce que les musiciens sont issus de l'est de la France. Je suis originaire de Charleville-Mézières. On partage une vision commune, assez froide, revendicatrice, pas nécessairement sous un angle politique, mais plutôt dans les sentiments. Quelque chose de dur...

Un côté un peu 'punk', d'une certaine façon ?

Clairement. Je ne me suis jamais excusée d'être à ma place, sur scène, derrière un micro. Avoir la liberté de pouvoir interpréter des chansons, pour soi d'abord, se libérer de plein d'histoires ou s'amuser, et puis après, les proposer en live et les partager, c’est génial...

Te souviens-tu de ton premier flash musical quand tu étais jeune ?

La première chanson dont je me rappelle, je la cite souvent, c'est « Il est libre, Max » d'Hervé Christiani. Le souvenir du lieu et du moment est précis. Certaines comptines pour enfants sont gravées en mon for intérieur depuis ma tendre enfance. Elles appartiennent à mon ADN. J'aime beaucoup les mélodies faciles à retenir, qui s'accrochent et finissent par faire partie de toi.

Et au moment où tu composes, y penses-tu ? Ou plus exactement, voudrais-tu, peut-être, que tes chansons ressemblent à des comptines, faciles à retenir ? Ou alors est-ce carrément un jaillissement, un phénomène d'incontrôlé...

J'y pense sans y penser. Cette nostalgie se réfère à des odeurs, des bruits, des sons, qui évoquent un sentiment confortable, peut-être. De rassurant. Ou alors, au contraire, de dramatique, de tragique… Le choix des sons s’opère à ce moment-là et je me laisse emporter par ce qui me traverse...

En général, tu travailles sur ordinateur ?

Oui, c'est l'outil parfait. Je peux, toute seule, réaliser des productions globales de mes chansons, et y ajouter des arrangements. Créer des maquettes dont la couleur est déjà bien définie. C'est ce qui m'amuse. En me limitant à la guitare et ma voix, je ne pourrais pas aller au bout de ce que j'ai dans la tête. Je ne suis pas une très bonne musicienne, mais plutôt quelqu'un qui perçoit la chanson dans son ensemble...

L'habillage est-il très important pour toi ? Est-il destiné à la création d'atmosphères ?

C'est même plus qu'un habillage, c'est carrément tout un décor qui se pose grâce aux arrangements et aux choix précis et particuliers, même s'ils sont parfois discutables. En tout cas, cette exploration, au-delà de la pure composition des mélodies, m’amuse...

Des musiciens de ta génération m’ont avoué, lors d'interviews, que c’est utilisant les plug-ins et les banques de sons des ordis qu’ils ont découvert, par hasard, les sons des années 80, comme les synthés Roland Jupiter, etc. ; et simplement ils leur ont plu. Bref, ce n’était pas pour plagier une époque ou un artiste bien précis.

Tout à fait d’accord ! Evidemment il doit exister une trace dans l'inconscient, là où on garde nos souvenirs d'enfance. Mais en même temps, c'est dangereux, parce que l'ordinateur, c'est l'infini, l'éternité. La musique est immatérielle. Ce sont des ondes. Mais en se servant de l’ordinateur, elle devient encore plus immatérielle, comme un nuage sans fin...

Disposer de ce nombre infini d’alternatives doit être parfois paralysant, non ?

Non, parce que les filtres te correspondent et tu construis un univers qui te rassure, des bases...

Te limites-tu, par exemple, à certains sons, à certains plug-ins ou bien t'autorises tu à partir dans toutes les directions ? Parce qu'il existe quand même une cohérence dans ta musique, un son...

Ah oui, bien sûr ! Au départ, je me limite à certains sons. Je dispose d’un panel que j'utilise chaque fois de manière un peu différente. Et puis, en parallèle, quand mon objectif est précis, j’entreprends des recherches. Je m'autorise à m’égarer et d'ailleurs il faut se perdre un peu. Et de manière fortuite, tu peux tomber sur des trucs que tu n'aurais pas imaginés au départ.

Il me semble que l’autre face de ta personnalité musicale, c'est ce côté 'dark', un peu obscur, sombre, voire mystique. Donc, même question : comment cette sensibilité est-elle apparue dans tes créations ?

Je crois qu'on a tous une part d'ombre en nous et cette ombre peut se faufiler à travers la musique. C'est un exutoire aussi, comme le sport. Composer des chansons est thérapeutique. Ce n'est pas plus compliqué que ça. On a tous nos soucis, nos drames et nos rêves... J'ai remarqué, par exemple, que ceux qui font du 'metal', une musique brutale et pleine de testostérone, sont en fait, dans la vie, extrêmement doux, bienveillants, galants, alors que ceux qui font de la pop gentille, endurent plein d'histoires à la Dallas ou rencontrent des problèmes avec leurs maisons de disque. Bref, ils accumulent les problèmes. David Lynch disait que son art, qui est assez 'deviant', assez 'chelou', lui permettait précisément d'être quelqu'un d'assez équilibré dans la vie réelle, justement parce qu'il déversait tout dans son art, que ce soit le cinéma, la musique, la photographie, etc. Perso, je déverse aussi dans mon art tout ce qui est sombre en moi. Fishbach, c'est le côté sombre de Flora.

Les aspects sombres que tu déverses, ils t’attirent également, non ?  

Mais bien, sûr, le côté obscur de la Force ! (rires) Non, je crois que cette vision se limite à ce que je viens de t'expliquer. Dans mon cas, ce n'est pas plus compliqué que ça.

Et si on parlait de tes projets ?

Là, c'est la fin de la tournée qui a traversé la France, la Belgique et la Suisse.

C'est la première fois que tu te produis dans cette région-ci ? (NDR : La Louvière)

Je suis déjà venue en Belgique à plusieurs reprises. Au Botanique et dans le cadre du BSF à Bruxelles, puis à Namur, Liège et aussi Arlon, dans une église...

Ah, dans une église ? J'ai raté l’événement !

J'aime beaucoup jouer dans les églises. Et plus, à Arlon, le prêtre nous a accueilli très chaleureusement, le son ainsi que les lumières étaient très chouettes et le public belge est très cool… Un très beau moment !

Mais donc, c'est la première fois que tu te produis dans cette partie de la Belgique. D'ailleurs, tu racontes dans tes interviews que, quand tu habitais près de la frontière, tu aimais bien sortir dans les boîtes en Belgique. On peut savoir où ?

Je ne m'en souviens plus vraiment. J'étais très jeune ! (rires) On allait parfois jusqu'à Anvers.

Pour terminer, pourrais-tu partager un coup de coeur avec nous ? Un groupe ou un artiste, actuel, que tu aimes vraiment ?

Un groupe français a développé un univers un peu fou. J’ai vu cette formation aux Transmusicales mais je la connaissais déjà auparavant. Elle s'appelle Le Groupe Obscur... Voilà, tu souhaitais un truc 'dark'... (rires) Les musiciens sont très jeunes. Ils sont issus de Rennes, portent des costumes complètement dingues et leur musique, c’est un peu du Kate Bush à la française...

Ouh là ! Très intéressant !

Leur univers est très années 80, très lyrique. Il y a des guitares et des batteries. Ils ont même inventé une langue qu’ils ont baptisé l'obscurien. Je te conseille leur titre « L'Oiseau de Feu ». Il faut les écouter, aller les voir en concert et les encourager parce que leur projet est très prometteur...

Merci, Flora !

Merci à toi !

Remerciements: Flora, ‘C'est Central – La Louvière’, Les Disques Entreprise, Sony Music Belgium, Valérie Dumont, Patrizia Merche et Laetitia Van Hove.

L'interview audio de Fishbach sera diffusée dans le cadre de l'émission WAVES. A suivre via Facebook ou Mixcloud.

Photo : Phil Blackmarquis

mardi, 12 décembre 2017 12:37

Lancement des D6bels Music Awards 2018

Le 26 janvier prochain, la troisième cérémonie des D6bels Music Awards mettra en évidence les artistes de la scène belge francophone. Le public est invité à voter du 2 au 12 janvier. Pour cette 3ème édition, place à de nouvelles catégories, désormais classifiées en fonction des genres musicaux: Chanson française, Pop, Rock & Alternatif, Dance & Électro et Hip-Hop. Elles viennent s’ajouter aux cinq autres catégories ouvertes au public: Album, Artiste solo féminin, Artiste solo masculin, Groupe et Hit.
 
Outre les catégories soumises au vote du public, 5 Awards seront remis par les votes du secteur musical, à savoir : Concert, Clip, Auteur/Compositeur, Musicien et Révélation.
 
Les nominés 'vote public' sont:
 
D6bels public
 
Les nominés 'vote professionnels' sont :
 
D6bels secteur
 
Pour assister à la cérémonie le 26 janvier à Liège, voir ici.
mercredi, 06 décembre 2017 02:00

Obligatoirement Magistral et Divin...

Ce 6 décembre, dans la hotte de Saint-Nicolas, il y a OMD (Orchestral Manoeuvres in the Dark) et Holygram, au sein de la salle De Roma, à Anvers. Un présent résolument 'dark', car les formations émargent à la 'new-wave', l'une comme pionnière et fondatrice (OMD) et l'autre, bien que jeune pousse, prête à reprendre le flambeau.

La jeune pousse, Holygram, est un quatuor colonais extrêmement prometteur. Il s’était illustré dans le cadre du festival Amphi, à Cologne. Au programme, un post-punk sophistiqué, aux frontières de la shoegaze et du krautrock. Lorsqu'il entame « Hideaway », impossible de ne pas penser à The Cure, The Chameleons mais aussi à The Jesus and The Mary Chain! Le chanteur, Patrick Blümel, ressemble quelque peu à Liam Gallagher ; mais ici s’arrête la comparaison. La setlist privilégie les plages du premier Ep (NDR : un éponyme) ; et tout particulièrement le superbe « Still There ». Mais les deux compos inédites, « She's Like The Sun » et « Signals », laissent entrevoir une évolution vers un style plus éclectique.(Pour les photos, c'est ici)

Après une pause de 30 minutes, OMD prend possession de la scène. Cette formation anglaise, issue de Liverpool, a marqué les années '80 en dispensant une new-wave électronique spécialement mélodique et très dansante. Formée en 1978, elle a connu une ascension fulgurante jusque dans les nineties, où elle a été balayée par les mouvements grunge et britpop. Mais en 2006, elle s'est reformée, surfant sur une vague nostalgique des eighties. A contrario d’une belle brochette de groupes 'rétros', OMD a préféré composer de nouveaux morceaux, enregistrant d’ailleurs trois long playings : « History of Modern », « English Electric » et, cette année, le petit dernier : « The Punishment of Luxury ».

Après une intro sur bande, constituée de « Art Eats » / « La Mitrailleuse », le show commence par deux titres récents, « Ghost Star » et « Isotype », tous deux extraits du nouvel opus. Sur l’estrade, on reconnaît le chanteur, Andy McCluskey. Derrière lui, aux claviers, on retrouve son compère, Paul Humphreys, la cinquantaine, les cheveux grisonnants et un visage de poupon souriant. Constat remarquable : les deux autres musiciens : Malcolm Holmes, à la batterie, et Martin Cooper, préposé aux synthés ainsi qu’au saxophone, sont les membres du line up ‘live’ emblématique, soit celui de 1980.

'Nous avons aussi des anciennes chansons', ironise McCluskey en introduisant « Messages », un morceau qui date de 1980. La réaction du public est enthousiaste. Il est clair que l'écrasante majorité des quadragénaires et quinquagénaires présents s’est déplacée pour entendre les hits de l'époque dorée '79-85!

« History of Modern (Part 1) » prouve néanmoins qu'OMD est encore capable encore d’écrire des hits, 30 ans plus tard. Le riff au synthé est simple mais d'une efficacité redoutable. Et Humphreys d'entamer un pas de danse. ‘I know why we play in Antwerp : it's because the people like my dancing', déclare-t-il, sur un ton humoristique… typiquement britannique.

Sur « (Forever) Live and Die », le claviériste abandonne son instrument pour venir chanter au devant du podium, alors que McCluskey le remplace derrière les claviers. Paul reste seul au micro pour « Souvenir », une compo qui nous rappelle de très beaux... souvenirs, avant que « Joan of Arc » et « Maid of Orleans » n'imposent leurs atmosphères hypnotiques et fascinantes. Le roulement de batterie de « Maid of Orleans » ainsi que la mélodie au mellotron nous transportent au cœur d’un univers médiéval, mystique et presque dark folk. Un grand moment, ponctué par une ovation de plusieurs minutes.

« Of All the Things We've Made » est interprété en formule quasi-acoustique. Les quatre musicos sont alors tous disposés au devant de la scène. Le batteur joue d'un simple tom sur pied ; ce qui nous permet d'apprécier la musique sans les interventions de batterie, qui, sur l'ensemble du concert, se sont révélées bien trop lourdes et bruyantes.

‘Is the sound loud enough ?’, s’enquiert McCluskey. ‘Because it's the end of the cultural part : now it's time for pop and kick-ass dance music !’ « So In Love » et « Locomotion » démontrent une fois de plus l'étonnante capacité de ce combo anglais à composer des chansons irrésistibles qui incitent furieusement à se remuer. Certaines parties vocales préenregistrées, sont circonstanciellement destinées à soutenir McCluskey. On ne lui en tiendra pas rigueur, vu ses incroyables performances, derrière le micro, accordées tout au long du set.

Les hits se succèdent à un rythme effréné : « Sailing On The Seven Seas », composé en trio avec Nick Kershaw, cède le relais au dernier titre du show, « Enola Gay ». Sans doute le plus grand hit décroché par la formation, en 1980. Un morceau 'explosif', qui emporte les fans au septième ciel ; et en fin de parcours, l’ensemble de l’auditoire tape dans les mains en criant 'Hey !' sur le tempo de la boîte à rythmes. Les musiciens se retirent, laissant la machine jouer 'ad libitum' avec le public : très fun !

Le combo revient sur le podium pour « Walking on the Milky Way », suivi du dispensable « If You Leave ». 

Enfin, « Electricity », son premier single gravé en 1979, parvient une dernière fois à faire grimper la tension devant une fosse... survoltée...

Une conclusion ? On a vécu un excellent concert, car ces vétérans ont donné une leçon cinglante aux formations contemporaines. Tout y était : génie musical, énergie, présence, humour et modestie. On regrettera juste la présence trop envahissante de la batterie (cette caisse claire assourdissante!) et l'utilisation par moments un peu trop systématique de 'gros' sons de synthé plus modernes. Une déception quand on apprécie davantage les sonorités vintage, voire même lo-fi des années '79-'85. OMD est un groupe de 'minimal synth', s'il vous plaît, pas de 'maximal synth' !

Mais ne boudons pas notre plaisir : ce soir, l’acronyme OMD aurait tout aussi bien pu se traduire par ‘Obligatoirement Magistral et Divin’... (Pour les photos, c'est )

Setlist :

Art Eats Art/La Mitrailleuse (Intro)
Ghost Star
Isotype
Messages
Tesla Girls
History of Modern (Part 1)
One More Time
Dreaming
(Forever) Live and Die
Souvenir
Joan of Arc
Joan of Arc (Maid of Orleans)
Time Zones 2016 (tape)
Of All the Things We've Made
What Have We Done
So in Love
Locomotion
The Punishment of Luxury
Sailing on the Seven Seas
Enola Gay

Encore:

Walking On The Milky Way
If You Leave

Electricity

Photo : Grégory Lécrivain

Org: De Roma, Anvers

 

samedi, 02 décembre 2017 02:00

Un fameux coup de poing… en plein Front…

Ce week-end, c'est la fête à Front 242. Et elle se déroule dans la grande salle de l'AB ! La formation belge culte, qui a créé l'Electronic Body Music au début des années '80, a exercé une influence majeure sur les courants techno, electro, industrial, etc.. Elle célèbre donc les 35 ans de la parution de son tout premier opus, « Geography ». Les deux concerts, accordés vendredi et samedi, sont archi-complets et ont attiré des fans issus des quatre coins du pays et même de l'étranger. Grâce à l'AB, Musiczine et Radio Vibration, votre serviteur a pu assister aux deux représentations et nombreux sont les aficionados qui ont opéré ce choix, curieux de découvrir deux shows qui, le groupe l'a promis, seront différents et complémentaires.

Un mot sur le premier spectacle, programmé le vendredi. C'est Metroland, qui a ouvert le feu, un combo de musique électronique, réduit à un duo depuis la mort du Passenger L, alias Louis Zachert. Le tandem malinois pratique toujours une musique très influencée par Kraftwerk, en plus punchy. A (re)découvrir ! Quant au set de Front 242, s’il s’est avéré intéressant, il a souffert de plusieurs passages à vide, surtout en milieu de parcours. De quoi laisser le mélomane quelque peu sur sa faim. 

On s’attardera donc davantage à la performance de samedi. Car on y a vécu un moment inoubliable, probablement un des meilleurs concerts jamais accordés à l'AB.

Reprenons la chronologie de cette soirée d'anthologie : c'est Cruise [Ctrl], le duo belge francophone réunissant John et Gore, qui se charge d'ouvrir les hostilités. La salle est déjà bien remplie quand Jean-Luc De Meyer, le chanteur principal de Front 242, monte sur les planches pour présenter les musicos. Un hommage touchant de sa part ! Mêlant electronica, minimal techno et ambient, la musique de Cruise [Ctrl] est unique en son genre. Debout derrière une table de DJ, les deux bidouilleurs triturent leurs synthés et leur 'drone commanders' pour générer une bande-son répétitive et hypnotique, aux atmosphères très ‘lynchéennes’. La setlist parcourt leurs 4 albums en date, soutenue par les superbes vidéos d'Ab Strakt (alias Valérie). Une prestation captivante. On attend donc impatiemment le cinquième elpee studio !

Ce qui va se produire ensuite, restera, à notre avis, dans l'histoire. Après 20 minutes de pause, le rideau, sur lequel est projeté le logo ‘242’, s'entrouvre sur une musique d'introduction très solennelle. Richard 23, portant un masque vénitien, apparaît immobile au-devant de la scène et petit à petit les sons de « Happiness » envahissent la salle. Le rideau s'ouvre complètement et le groupe entame une progression rythmique hallucinante, comme pour retarder l'explosion le plus longtemps possible. ‘You modern angels, You modern angels...’ Enfin, c'est l'orgasme et le rythme frénétique du hit des années '90 retentit. Richard arrache son masque et se met à danser comme un possédé. Immédiatement, c'est la folie totale au sein des premiers rangs. Un pogo monstre éclate et pour nombre d'entre nous, il est temps de se réfugier en dehors du 'circle pit'. A la fin du premier titre, qui se sera étendu sur plus 8 minutes, la messe est déjà dite et on sait qu'on est parti pour un concert de rêve.

Le groupe enchaîne par « Take One » et c'est au tour de Jean-Luc De Meyer de prendre possession de l'avant-scène. Derrière, à côté de Richard 23, Patrick Codenys trône en maître des claviers et Tim Kroker défonce ses fûts. Il faut bien sûr ajouter Daniel B., alias Daniel Bressanutti, un des 4 piliers originaux de la formation, qui officie toujours derrière la table de mixage. Les vidéos sont, comme à l'accoutumé, tout simplement époustouflantes. Tantôt fractales, tantôt réalistes, toujours passionnantes. « Tragedy For You » déçoit un peu par un manque, tout relatif bien sûr, de puissance dans les arrangements mais, cette baisse de régime est bien vite oubliée grâce à « Moldavia », une autre bombe EBM qui déclenche à nouveau l'hystérie.

Intelligemment, les musiciens se ménagent une séquence plus calme, constituée de « Together », « One With the Fire », un titre qui figure très rarement dans les setlists, et « 7rain ». La machine-tueuse se remet ensuite en marche pour « WYHIWYG », enchaîné à « Master Hit » mais c'est surtout pendant « No Shuffle » que l'ambiance redevient torride. A la fin du morceau, le public continue à hurler ‘Always Ahead’ et on perçoit un émerveillement sincère sur les visages de Richard 23 et Jean-Luc De Meyer. On a beau avoir joué sur toutes les scènes du monde en 35 ans, rien ne vaut le public belge !

L'intensité baisse ensuite à nouveau quelque peu pendant « Lovely day » et « Circling overland », mais c'est pour mieux préparer le galop final, qui commence par « Commando mix » et bien entendu, « Headhunter ». ‘Make some fucking noise !’, éructe Richard et c'est le classique des classiques, le plus grand hit de la formation, articulé autour de ce refrain devenu culte: ‘One you lock the target, Two you bait the line, Three you slowly spread the net and Four you catch the man’. Plus de 1 500 fans lèvent les bras et la clameur du public couvre même le son des enceintes : un moment inoubliable !

« Im Rhythmus bleiben » et enfin, « Funkahdafi » maintiennent la pression jusqu'à la fin du set officiel. En premier rappel, Jean-Luc De Meyer introduit « Operating Tracks » en ces termes laconiques: ‘First album, first track’. La vidéo projetée est celle réalisée à l'époque, en 1982. Délicieusement vintage ! Après « Welcome to Paradise » et son fameux ‘No sex until marriage !’, ponctué par un amusant ‘You bloody hypocrites’ de Richard, on en conclut que le concert est terminé mais, nouvelle surprise, le band revient pour un second rappel. Ce qui est très rare ! Et, en plus, c'est pour jouer l'hallucinant « Punish Your Machine », une tuerie hypnotique et technoïde à souhait, soutenue par les stroboscopes et les images en noir et blanc de la guerre au Vietnam. L'outro est enfin complètement dingue, les sons s'agglomérant dans un délire bruitiste inouï.

Pas de doute, on a assisté à un concert historique. Peu de groupes parviennent à offrir un spectacle aussi puissant, aussi énergique et en même temps, si sophistiqué, si élaboré, à l'exception, sans doute, des inégalables Nine Inch Nails... Jean-Luc, Patrick, Daniel et Richard ont prouvé que, même s'il ne proposent plus de titres nouveaux depuis les années 2000, ils n'en restent pas moins un des meilleurs groupes 'live' de ce côté-ci du Rio Grande (et de l'autre côté aussi, d'ailleurs). Ce soir, Front 242, c'était un coup de poing dans les yeux, dans les oreilles et... dans le Front ! C'était juste le bonheur... « Happiness !». Thank you, guys !

Pour regarder la vidéo de « Happiness », c’est ici et de « Headhunter », c’est

Et pour la section photos (crédit Patrice Hoerner), c'est encore ici

 

Setlist Front 242 (2 décembre) :

Happiness
Take one
Tragedy for you
Moldavia
Together
One with the fire
7rain
WYHIWYG/Masterhit
No shuffle
Lovely day
Circling overland
Commando mix
Until death (us do part)
Headhunter
Im Rhythmus bleiben
Funkahdafi.

Rappel 1 :

Operating tracks

Rappel 2 :

Punish your machine

Setlist Cruise [Ctrl] :

Letters under nails
In the heart of a circle of twelve sycamores
Pomona road
White Lodge
Two men getting sick

(Organisation : AB)

Page 12 sur 29