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Philippe Blackmarquis

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lundi, 11 août 2014 12:04

Un espace pour rêver…

Quel bonheur de voir des artistes issus de la nouvelle génération puiser leurs inspiration dans les 70’s et les 80’s afin de remettre cette époque au goût du jour, tout en créant un concept totalement neuf. A l'instar de Gesaffelstein, Led Er Est et autres KVB, David-Alexandre Parquier (aka DA), celui qui se cache derrière le projet bruxellois Luminance, propose une musique rappelant clairement la new wave. Pensez à Depeche Mode, John Foxx ou OMD. Après avoir publié un premier Ep intitulé ‘The Light Is Ours’, distribué sous forme de cassette en 2013 et diffusé via Internet, DA a mis le turbo cette année en présentant pas moins de 3 sorties : un nouvel Ep (‘Icons & Dead Fears’), un 7” (‘Obsession/Viper Smile’), que votre serviteur considère pour l’instant comme le  single de l'année, et un split Ep que partage Acapulco City Hunters (‘The Cold Rush’). L'occasion était donc idéale de rencontrer ce musicien très prometteur… en sirotant une bonne bière à la terrasse du Plattesteen...

Les premiers souvenirs musicaux de DA remontent à son enfance vécue à Paris. Il était alors fasciné par le ‘Carmina Burana’ de Carl Orff. « J'étais très réceptif à cette œuvre ; mais aussi emporté par sa puissance, un véritable mastodonte pour un gamin de 5-6 ans ».

Et il n’en a que six lorsqu’il entre au Conservatoire, pour y apprendre à jouer de la contrebasse, formation qu'il honorera jusqu'à son terme. Huit années plus tard, il découvre des musiques plus obscures, et notamment Marilyn Manson. Il s’intéresse d’abord à la basse, puis se tourne vers la guitare et les synthés.

A 18 printemps, il découvre Soror Dolorosa, un groupe français de rock gothique ; et à travers lui, un nouveau pan de la musique 'dark' : le postpunk, la new wave et l'EBM. Son premier projet, très orienté 'black metal', il le baptise Taliesin. Une allusion au ‘Book of Taliesyn’ de Deep Purple ? « Non, le mot 'Taliesin' se réfère à un dieu barde dans la mythologie celte. Je n’ai découvert l'album de Deep Purple que plus tard, et je le considère aujourd’hui comme un de mes préférés... » Après avoir réalisé quelques démos, le combo se sépare (NDR : en octobre prochain, il renaîtra de ses cendres, afin d’accorder un concert unique à la Flèche d'Or de Paris...)

En 2009, DA débarque à Bruxelles et approfondit son intérêt pour la musique des années 80. Il est alors âgé de 20 ans. Les grosses productions 'mainstream', il les connaît déjà depuis pas mal de temps : Sandra, Kim Wilde, Dead Or Alive et l'italo-disco en général. Mais il s'intéresse surtout et de plus en plus à la new wave 'synthétique', que ce soit OMD, Human League, Depeche Mode, etc. Il apprécie moins la Minimal Synth (aussi appelée Minimal Wave, en référence au label new-yorkais). « Je déteste les bidouillages électroniques sans âme. J'apprécie lorsqu’il il y a du relief, de l'émotion, et des moments où tout explose. J'aime emprunter les codes de cette musique mais pour les transformer en quelque chose de dynamique, de foisonnant. »

De même, DA avoue ne pas être un fétichiste des synthés 'vintage'. « Ce qui m'intéresse, c'est le son, peu importe qu'il ait été produit par un clavier vintage ou par un 'plug-in' sur ordi. Je joue pas mal sur mes claviers pour rechercher des idées, mais lorsque je passe à la production, c'est principalement sur l'ordinateur. Encore une fois, je ne suis pas fan du bidouillage. Je préfère les sonorités simples ; mais le plus important, c'est la composition : il faut qu'elle puisse se suffire à elle-même. Comme dans les premiers albums d'OMD... »

Mais venons-en aux productions de Luminance. Le premier Ep, ‘The Light Is Ours’, a tout d'abord été mis en ligne sur Soundcloud et distribué sur une cassette autoproduite. Ensuite, le label texan d’Austin, Young Cubs, en a gravé 300 exemplaires. Enfin, DA vient de le publier sur un vinyle limité à 200 spécimens, à nouveau en autoproduction... Le contenu de cet essai, on le connaît bien maintenant : ce sont 6 perles de musique Synth-Pop éthérée, des plages très accessibles, mais en même temps extrêmement riches en textures sonores. Dans la chanson ‘Les Loups’, DA enrichit même le cadre électronique de sa musique en intégrant des éléments plus organiques, comme la guitare.

Le second Extended Play, ‘Icons & Dead Fears’ est paru il y a quelques mois, mais il est déjà épuisé. Il s’inscrit dans la même lignée mais marque aussi une évolution vers des sons plus bruts, intégrant de légères touches d’EBM voire de Krautrock. « 'Walk' constitue, pour l’instant, le titre le plus représentatif de Luminance », précise DA. On perçoit également l’influence d'Agent Side Grinder, dans ‘R / W / M’, une formation suédoise que DA apprécie au plus haut point.

Mais la 'bombe' incontestable de cet Ep est née de sa rencontre avec Nathalia Bruno, l'ex-chanteuse de Phosphor (aujourd'hui chez Leave The Planet et M!R!M). Pour la plage ‘Obsession’. Elle marie à la perfection l'univers sonore de DA et l'émotion sombre et gothique suscitée par la voix de Nathalia Bruno. Une pure merveille... qui a d'ailleurs éveillé l’intérêt de Weyrd Son Records, le perspicace label bruxellois. Il a ainsi décidé de publier ‘Obsession’, sous la forme d'un superbe vinyle 7 pouces.

On épinglera également la sortie d’une cassette 'split' partagée entre Luminance et Acapulco City Hunters, intitulée ‘The Cold Rush’, éditée sur le label gantois Wool-E Tapes Records. Les cinq titres de Luminance y figurent, « Plus EBM, plus 'rentre dedans' », indique DA. 

Quand on demande à DA quels sont les thèmes abordés dans ses compos, il distingue deux périodes. Tout au long du premier Ep, il a clairement privilégié la nostalgie et la glorification du passé. « J'ai toujours été passionné par les grandes mythologies et les civilisations anciennes ; et, plus récemment, par les années 50, 60, 70 et 80. L’histoire, comme les rêves d'ailleurs, constituent un refuge par rapport à l’indifférence manifestée par la société contemporaine ; mais aussi un terrain de découverte de mes origines, des fondements de l'existence. »

Sur le second Ep, DA a décidé de poser un pied dans le présent. « J'ai dû apprendre à vivre dans le monde actuel, par instinct de survie. Sur ce disque, je me montre donc un peu plus critique par rapport à la civilisation moderne en la confrontant au passé et en essayant de panser mes blessures grâce à la matière onirique.»

Et quid des projets pour l'avenir ? « Je travaille déjà sur un nouvel enregistrement de Luminance, qui sera sans doute un elpee. Il devrait sortir, d’ici la fin de l'année. Ce sera un retour aux sonorités plus organiques. Donc moins brutes et moins squelettiques. Plus proches du premier Ep. Revenir aux paysages sonores brumeux, aux atmosphères profondes, marécageuses, épiques... Je n'y peux rien : mon coeur reste irrésistiblement attaché aux musiques éthérées, qui offrent un espace pour rêver... »

Pour écouter et acheter les albums de Luminance :

         EP « The Light Is Ours » : http://luminannce.bandcamp.com/album/the-light-is-ours

         EP « Icons And Dead Fears » : http://luminannce.bandcamp.com/album/icons-dead-fears

         7'' « Obsession / Viper Smile » : http://weyrdsonrecords.bandcamp.com/album/obsession-viper-smile-7

         Split EP « The Cold Rush » avec Acapulco City Hunters : http://luminannce.bandcamp.com/album/the-cold-rush-luminance-acapulco-city-hunters-split

Luminance logo by Anaïs Mims

La 13ème édition du Brussels Summer Festival a démarré en force ce vendredi 8 août. Plus de 11 000 spectateurs avaient rallié la Place des Palais pour participer un festival qui rythmera pendant 10 jours l'été bruxellois. Eclectique et riche, l’affiche bénéficie d’un cadre historique unique –c’est-à-dire le coeur de la capitale européenne– et surtout d’un prix extrêmement démocratique (50 € pour le pass de 10 jours).

La volonté du 'BSF' de proposer un patchwork inédit de genres est démontrée par la programmation de la première soirée. C'est The Feather, le projet belge de Thomas Medard, le chanteur de Dan San (NDR : dont la chevelure argentée est très abondante), qui a l'honneur d'ouvrir les hostilités dès 18h. La foule n'est pas encore compacte mais la formation se taille un beau succès d'estime en proposant un rock indie aux accents folk. Derrière Thomas Medard, un groupe complet se charge des guitares, batterie, claviers, vibraphone et percussions. On pense à Midlake, Fleet Foxes ou encore Crosby, Stills & Nash. C'est beau, sensible, joliment ciselé. Après les Ardentes, les Francos, Dour et le BSF, The Feather s'embarquera pour le Canada : un groupe belge à suivre!

Dès 19h, la toute grosse foule attend la sensation lilloise : Skip The Use. Soyons clairs : la Place des Palais offre vraiment ses avantages et ses inconvénients. Le cadre est superbe pour un concert ; mais lorsque l'on entasse 11 000 personnes dans un long couloir, que la sonorisation est d'une qualité moyenne et les écrans cruellement petits, on ne peut pas parler de confort. En outre, les files sont interminables aux ‘ticket shops’ et aux bars à bière. Enfin, ne nous plaignons pas, car l'ambiance et la bonne humeur sont au rendez-vous ; et les gars de Skip The Use ont décidé de casser la baraque! Leur patronyme se traduit par ‘Changer les habitudes’ et c'est vrai qu'ils ont quelque chose de nouveau, de rafraîchissant, ces voisins du Nord de la France. Mat Bastard, le 'frontman' du groupe et ses acolytes, Yann Stefani à la guitare, Jay Jimenez à la basse, Lio aux claviers et Manamax à la batterie, libèrent une superbe énergie sur les planches.

Musicalement, ils mélangent funk, rock, metal, disco, reggae, ska et brit-pop. Notamment. Une sorte de fourre-tout ou d'hydre à 10 têtes, si vous préférez, évoquant tout à tour Rage Against The Machine (auxquels ils rendent hommage en reprenant “Killing In The Name Of...” en plein milieu de leur titre “You Are”), Bloc Party, Madness voire encore Blur. Le concert file à 100 à l'heure grâce à des titres puissants comme “30 Years”, “Nameless World” et “Give Me Your Life”. Mat Bastard se fend même d'une imitation de Brian Johnson, d'AC/DC. En général, on a quand même l’impression qu’il en fait parfois un peu trop. Plus tard, leur hit “Ghost” récolte évidemment un énorme succès. L'ombre de Gorillaz plane sur l’estrade... A la fin, la compo vire complètement électro et c'est la folie chez les fans. “The Bastard Song”, devenu un classique, clôture tout naturellement leur prestation, et Mat Bastard adresse au beau milieu du morceau, un clin d'oeil à “Quand La Musique Est Bonne”, de JJ Goldman... En conclusion : un concert qui, malgré un côté un peu foutraque et très démagogue, aura quand même méchamment réussi à faire bouger la foule.

Setlist : 30 Years, Nameless World, Give Me Your Life, The Story of Gods and Men, Gone Away, People In The Shadow, Birds Are Born To Fly, You Are, Ghost, Être Heureux, Bullet, Bastard Song.

Changement radical d'ambiance et d'époque et place à Patti Smith, une des légendes vivantes du rock. En 1975, son album “Horses” avait provoqué une petite révolution, grâce à un rock poétique, exécuté dans la tradition des Doors et de Joni Mitchell, mais doté d'une énergie et d'une philosophie 100% punk. Elle en a publié 10 autres depuis. Aujourd'hui, à 67 ans, elle peut se targuer d'avoir inspiré plusieurs générations de musiciens. Après avoir assisté à son set, accordé dans le cadre du Sinners Day, en 2011, je me réjouissais de la revoir en ‘live’ ; et je n’ai pas été déçu. Quelle grande dame ! Tour à tour illuminée, rageuse, sensuelle mais toujours touchante.  

‘I'm glad to be back in Brussels!’: Patti Smith fait d'emblée référence au concert qu'elle avait accordé en 1976, au Cirque Royal. Coiffée d'un bonnet et portant un jean trop large, elle nous hypnotise à nouveau de sa voix grave. Que ce soit “Dancing Barefoot” ou le titre reggae “Redondo Beach”, les chansons sont ralenties comme pour en sublimer la beauté. En intro de “In My Blakean Year”, elle improvise des paroles qui se réfèrent à ce fameux show de 1976, accompli à Bruxelles. Très sympa !

Elle n’oublie évidemment pas “Because The Night”, son plus grand hit, co-composé par Bruce Springsteen, qui déclenche le plus de réactions et marque le passage à la partie la plus musclée du concert. La maîtresse de cérémonie a tombé le manteau, mais également le bonnet ; et maintenant, ça va déchirer! Même les jeunes, qui sont là juste pour boire un coup, tendent l'oreille et confessent : ‘Ouais, je connais cette chanson : Because The Night Belongs To Lovers...!’ “Banga”, extrait de son dernier elpee, maintient la pression. Patti Smith y hurle comme un loup et après une déclamation poétique (‘spoken word’ en anglais), elle enchaîne directement par un “People Have The Power” intense et bouleversant.

‘Jesus Died For Somebody's Sins But Not Mine...’: ces paroles, qui figurent sur sa fabuleuse reprise de “Gloria” (des Them), avaient marqué mon âme d'adolescent, il y a, disons, un certain nombre d'années... Des frissons me parcourent l'échine en écoutant à nouveau cette compo, qui n'a pas pris une seule ride. On est au septième ciel et après un nouveau 'spoken word' étourdissant, Patti Smith entame le tour de force final de tous ses concerts: “Rock'n’Roll Nigger”. Toute la rage de cette activiste se déverse sur scène. Elle éructe ‘Outside of society, that’s where I want to be!’ et ne manque pas de faire une allusion à Edward Snowden. La fin de la chanson est violente et la chanteuse pète une corde de sa guitare. En 2011, elle avait cassé sa corde avec ses dents lors d’un rituel impressionnant. Ici, la finale et plus courte mais tout aussi puissante. La grande prêtresse se retire en criant ‘Bruxelles, je t'aime!’. Nous aussi, on t'aime...

Setlist: Dancing Barefoot, Redondo Beach, April Fool, My Blakean Year, Beneath the Southern Cross, Ain't It Strange, Pissing in a River, Because the Night (Dedicated to Fred "Sonic" Smith), Banga, People Have the Power, Gloria (Them cover), Rock N Roll Nigger

Lourde tâche pour Mathieu Chedid, alias -M-, que de se produire après une prestation aussi consistante. Conformément à nos craintes, le contraste sera malheureusement très cruel pour le chanteur et guitariste français. Ses gros riffs de guitare sonnent trop 'cliché'. Son look faussement 'glam' fait pacotille et nous sommes restés assez insensibles à sa voix et à ses compos. Mais l'homme est une bête de scène et son énergie est très communicative. De plus, il manie très bien les changements de dynamique qui font rebondir un concert en permanence. Le set part un peu dans tous les sens, au risque de virer au n'importe quoi, par moments.

Après quelques titres, dont “Mon Ego”, “Onde Sensuelle”, “Océan” et “A Tes Souhaits”, -M- annonce une énorme surprise... et voilà-t-y pas que Saule déboule sur le podium... Les musicos attaquent alors des extraits de “Little Wing” de Jimi Hendrix et d’“Immigrant Song” de Led Zeppelin, avant de se lancer dans une reprise de “Lucille” assez catastrophique. La séquence karaoké se poursuit par des extraits de MC Hammer, Van Halen, White Stripes et Rage Against The Machine (encore!)...

Mathieu Chedid parvient heureusement à enrayer l'overdose et le final du concert est beaucoup plus intéressant. “Je Dis Aime”, et surtout le très funky “Machistador”, font mouche et le public est aux anges. Après une courte interruption, -M- revient pour interpréter le japonisant “Machine” et le tropical “Bahia”.

En conclusion, une prestation M...itigée de Mathieu Chédid, épinglant quelques très bons moments, libérant parfois une très bonne énergie mais affichant un côté 'gimmick' vraiment horripilant...

Une partie du public s'est ensuite déplacée vers le Mont des Arts pour continuer la fête sur de la musique électro (NDR : Rodriguez Jr devait être aux manettes à ce moment-là) ; mais la pluie m'a vite découragé de rester plus longtemps. C'est donc la tête encore baignée dans la musique sensuelle et poétique de Patti Smith que je suis rentré... Car le festival ne fait que commencer!!  

Les tickets pour le BSF sont en vente sur www.bsf.be , www.yetix.be , www.ticketnet.be ou en exclusivité dans les magasins FNAC.

(Voir aussi notre section photos ici)

«Hante.» est un projet solo féminin plutôt mystérieux. Sur Soundcloud, la seule description disponible est «Haunted Wave from Paris». Jusqu'à maintenant, Hante a publié deux titres très prometteurs sur Internet: «Damages» et «Beyond The Waves». C'est de l'excellente Synth-Pop, dark et minimale, un peu dans le style de Phosphor, Linea Aspera, Minuit Machine, etc. Contrairement à ce que le nom du groupe aurait pu évoquer, la musique ne recèle pas d'accents 'witch-house' ou 'witch-wave'.

La première fois que j'ai écouté les deux titres, j'ai pensé à un groupe existant bien précis. J'ai contacté l'artiste via Facebook et il s'est avéré que j'avais deviné juste, vu qu'elle joue également dans ce groupe. J'ai demandé de plus amples informations et voici la réponse qu'elle m'a donnée: «Je suis de Paris et je travaille sur un premier EP qui sortira sur le label français Stellar Kinematics. J'ai été et je suis dans différents projets orientés dark wave / coldwave mais je n'ai pas révélé qui je suis pour l'instant parce que je veux vraiment savoir ce que les gens pensent de ma musique. Tout ce que je peux dire, c'est que je tombe très rarement amoureuse de groupes ou d'artistes, mais quand ça arrive, je suis assez obsessionnelle. Pour citer quelques noms: Xeno & Oaklander, Linea Aspera, The Frozen Autumn, CHVRCHES, M83, Depeche Mode, The Human League, Tears for Fears et bien d'autres ... Mes trois derniers coups de foudre sont "Love, French, Better" par Gold Zebra, "Losing Touch" par Empathy Test et "Deliverance" par h ø r d. Je ne me lasse pas de ces chansons! ».

On attend avec impatience ce mystérieux EP! Il devrait être publié à l'automne et comportera 4 titres.

Pour écouter Hante.:
- sur Soundcloud: ici
- sur Bandcamp: ici

Profil Facebook: ici .

jeudi, 29 novembre 2018 12:20

The City That Disappears (a)

Thot est un projet musical créé en 2005 par le musicien bruxellois Grégoire Fray. Il décrit sa musique comme ‘Vegetal Noise Music’ : what's in a word anyway... Je la dépeindrais comme un cross-over entre l'électro-rock industriel (Nine Inch Nails) et le prog/rock/pop (Muse, Radiohead  Porcupine Tree). "The City That Disappears" constitue le troisième elpee de Thot. Mixé par Magnus Lindberg (Cult of Luna), il a été enregistré par Grégoire Fray, qui se réserve la plupart des instruments et des machines.

"The City That Disappears" propose un mélange d'électro et de rock, sur lequel se pose la voix unique de Grégoire Fray, une voix qui rappelle celle de Matthew Bellamy (Muse). Les thèmes abordés sur cet album sont à nouveau consacrés à la dualité entre la nature et le développement humain, entre les réalités organiques et urbaines.

Ce qui frappe le plus sur cet opus, c'est son intensité, son sens de l'urgence. Tout y est tendu et on sent un besoin criant d'exprimer un ‘pathos’, que ce soit la colère, la peur ou la volupté. Le spectre musical est très large : il oscille d'un morceau calme au piano acoustique ("Keepers"), très NIN-esque, à des brûlots electro-indus bruitistes (« Rhythm.Hope.Answers », probablement leur composition la plus percutante).

"HTRZ", le premier single, commence par un chant syncopé et évolue vers un refrain puissant et une superbe partie progressive à la guitare avant l'explosion finale. Morceau instrumental « Dédale » montre la capacité de G. Fray à créer des atmosphères électro-ambient hypnotiques. "Blank Street" me fait penser à « Year Zero » de NIN. A cause des sonorités électro et des accents dystopiques. « Negative Buildings » est une autre composition ambitieuse, riche en éléments divers. "Traces" est probablement mon titre préféré, en raison de sa structure plus progressive. Il évoque clairement Anathema, surtout à la fin, quand Fray et Arielle Moens, la VJ de la bande, chantent à l'unisson. La progression est vraiment étonnante, conduisant à une déflagration finale. Le disque s’achève par "Citizen Pain", un autre single potentiel. Encore une fois, la partie instrumentale finale est impressionnante.

Dans l'ensemble, cet LP est très ambitieux et parfaitement accompli. Le seul aspect négatif vise la production. Elle manque un peu de clarté ; et en particulier dans les parties bruyantes. Si seulement G. Fray disposait d’un budget pour enregistrer dans un studio haut de gamme! Malgré cette réserve, ce disque s’avère d’excellente facture et je vous le conseille vivement. 

Album disponible en édition limitée (300 exemplaires) sur vinyle doré 12" (+ bonus track).

Version numérique sur Bandcamp ici , sur iTtunes & Spotify (entre autres services de streaming)

Video de "HTRZ" : http://vimeo.com/89105609

Video de "Keepers" : http://vimeo.com/98621949

Line up:

Sur scène Grégoire Fray est soutenu par Gil de Chevigné (batterie, electronics), Hugues Peeters (piano, claviers), Dimitri Iannello (basse, claviers) et Arielle Moens (VJ, voix).

 

Richard H. Kirk, le fondateur et leader du légendaire groupe britannique Cabaret Voltaire, publie "Never Lose Your Shadow", un EP de titres tirés de ses archives musicales, sur le label new-yorkais Minimal Wave. Richard H. Kirk s'est fait connaître dans les années '70 en tant que membre des pionniers de la musique industrielle : Cabaret Voltaire. Sa première production comme artiste solo, « Disposable Half-Truths », est sortie en 1980 sur le label Industrial Records de Throbbing Gristle et depuis lors, Kirk a poursuivi une carrière solo en parallèle jusqu'à la dissolution de Cabaret Voltaire en 1994.

Sur le vinyle, Minimal Wave a compilé des titres enregistrés à l'origine entre 1978 et 1987, des titres qui n'avaient jamais été sortis sur vinyle. La plage titulaire, «Never Lose Your Shadow » déchire complètement: c'est un époustouflant cross-over entre musique industrielle, dance music et 'no-wave'.

Les trois autres titres sont plus expérimentaux et reposent sur des idées que Kirk a explorées dans Cabaret Voltaire à l'époque. Selon Kirk, « ces titres ne sont en aucun cas des 'déchets' de Cabaret Voltaire ; ce sont des morceaux solo. Néanmoins, je pense que « Never Lose Your Shadow » a, à maints égard, servi de modèle pour la musique que Cabaret Voltaire a enregistrée pour Virgin / Some Bizarre entre 1983 et 1985. Surtout la combinaison séquenceur et boîte à rythmes. Au niveau des paroles, «Never Lose Your Shadow » s'inspire du 'road movie' "Vanishing Point", entre autres".

Le EP est limité à 999 exemplaires numérotés à la main, les 500 premiers étant pressés sur vinyle gris et le reste sur vinyle noir. Il sera publié le 26 août 2014. Les pré-commandes débutent le 1er août.

Richard H. Kirk jouera sur scène en tant que Cabaret Voltaire pour la première fois depuis 20 ans au 'Atonal Festival' de Berlin le 24 août.

Pour acheter l'EP: ici .

Pour écouter «Never Lose Your Shadow »: ici .

mercredi, 02 juillet 2014 12:44

Nouveau single pour Evi Vine

Evi Vine est une chanteuse / musicienne émergent de la scène musicale underground du Royaume-Uni. Elle possède l'une des plus belles voix que j'ai jamais entendue. Elle me rappelle Kate Bush, Chelsea Wolfe, Lisa Gerrard et Moya Brennan (Clannad). Sa musique s'inspire d'artistes aussi divers que Cocteau Twins, Arvo Part, Portishead ou Nine Inch Nails. Evi possède un style musical bien à elle, brut, émotif, puissant et minimaliste. Un peu comme si Leonard Cohen était une femme et chuchotait des histoires de solitude dans nos oreilles.

Après un travail remarquable sur le premier album de The Eden House et un premier opus en solo ("... and So The Morning Comes"), publié en 2011, elle revient avec un nouveau single, "My Hands Are Tied / Porcelaine", qui annonce un deuxième LP à paraître, intitulé "Give Your Heart To The Hawks".

Alors que "... and So The Morning Comes" avait été enregistré exclusivement à son domicile, dans le Kent, avec son partenaire Steven Hill, les nouvelles chansons d'Evi ont été co-produites par Richard Formby (Mogwai, Ghostpoet, Spacemen 3, Wild Beasts) et mixées par le légendaire Phil Brown (Portishead, John Martyn, Talk Talk).

Inspiré par un hiver passé dans les forêts de la région de Berlin, le duo explore ici la nature sombre de l'âme humaine, ainsi que des thèmes écologiques et post-apocalyptiques.

Figurant sur l'album sont des musiciens invités Martyn Barker (Goldfrapp / Shriekback), Tatia Starkey (My Vitriol / Lola Colt), Peter Yates (champs du Nephilim) et Billy Côte (Rose Madder).

Dans un entretien que j'avais eu avec elle, Evi avait confié que les nouvelles chansons seraient plus "percutantes", avec des éléments de trip-hop, principalement en raison de l'influence de Phil Brown. L'évolution est ici très subtile, car les deux chansons du nouveau single sonnent comme de belles ballades épurées et hypnotiques, assez proches de son travail précédent. Vivement le nouvel album!

« My Hands Are Tied / Porcelaine » 7" Date de sortie: 18 juillet

Pour écouter les chansons: My Hands Are Tied & Porcelaine

 

Pour regarder la nouvelle vidéo de Ly Hands Are Tied, c'est ici

www.evivine.com

Shazzula, une artiste belge pluridisciplinaire a lancé un projet original : « Spirit Trilogy », une trilogie comprenant trois films qui seront tournés avec des caméras embarquées sur des drones. Pour financer son projet, l'artiste bruxelloise a recours au site de crowdfunding indiegogo.com pour gérer les pré-commandes.

« Spirit Trilogy » est un projet artistique impliquant la vidéo, la musique, l'improvisation, la danse contemporaine et la scuplture. La bande originale sera réalisée en coopération avec la formation allemande DATASHOCK.

Pour contribuer au projet et faire une pré-commande, c'est ici .

Issu de Vancouver, Animal Bodies réunit Natasha (voix et guitares) et Sam (claviers, programmations). Ils sont influencés par les musique 'dark' (EBM, new-wave, batcave, punk, witch,...) mais leur approche, très ‘Lynchéenne’, est résolument novatrice. Après avoir publié une cassette éponyme et un Ep très remarqué, "The Kiss of The Fang" (Sweating Tapes), le duo annonce un nouvel opus, « The Killing Scene ».

Le premier single, « Deep Sleep » et la vidéo y afférente révèlent une évolution du son vers une atmosphère plus sexy, voire fétichiste. On pense à Die Form ou à DAF. Une impression renforcée par le second extrait de « The Killng Scene », « The Golden Triangle ». Les rythmes sont saccadés et obsessionnels, basés sur des basses EBM aux accents 'drone'. Quant à la voix de Natasha, elle est torturée, répétitive, chargée d'effets.

Le duo avait accordé un concert puissant et intense au Café Central il y a deux ans. Il sera de retour à Bruxelles le vendredi 27 juin prochain, au London Calling, avec l'excellente formation belge Charnier en première partie. A ne pas rater !

www.animalbodies.com

www.soundcloud.com/animalbodies

www.animalbodies.bandcamp.com

www.facebook.com/ANIMALBODIES

Page du concert : www.facebook.com/events/255866754601440/

 

vendredi, 06 juin 2014 01:00

La puissance d’un rite chamanique…

La première fois que votre serviteur a vu David Eugene Edwards, c’était lors d’un concert de  16 Horsepower, dans le cadre du festival de Dour, en 1998. Sa voix unique, habitée, incantatoire, quasi mystique m’a littéralement crucifié. Cette formation pratiquait un folk-rock tribal, teinté de sonorités amérindiennes. Pas étonnant, puisque du sang Cherokee coule dans les veines de David. Qui a monté un nouveau projet en 2001 : Wovenhand. Et dont il est également le chanteur et leader. Au fil du temps, le combo a considérablement durci son style ; devenu plus 'stoner', il est aujourd’hui dominé par les guitares électriques.

Dans une Ancienne Belgique quasi sold-out, Wovenhand a présenté son dernier opus  « Refractory Obdurate », au cours d’un concert intense, inspiré et chargé d'émotions. Le son s'est encore alourdi, par rapport au concert accordé à l'Eden de Charleroi, en 2012. Réunissant Ordy Garrison à la batterie et Gregory Garcia à la basse, la section rythmique impressionne par sa puissance. En outre, vrombissantes, les sonorités de basse dispensées par Garcia ont un long 'sustain'. A la guitare et aux 'backing vocals', Chuck French arbore son look amérindien habituel.

Mais tous les regards sont bien sûr tournés vers David Eugene Edwards. Il est coiffé de son indéboulonnable chapeau et arbore une croix païenne sur la poitrine. Il adopte une attitude de chaman. Quant il chante, il alterne entre un microphone classique Shure et un Neumann, de manière à obtenir un son plus compressé, comme issu d'un mégaphone. On le sait, ses concerts sont beaucoup plus que des concerts, ce sont des rituels. Sa voix vous emmène dans un monde pétri de spiritualité. Sa foi ouvertement déclarée en Dieu transcende sa musique. Il évoque Jim Morrison, mais aussi Neil Young et Nick Cave.

Au sein de la setlist figure des extraits de « Refractory Obdurate » et des morceaux plus anciens. La première partie est plus ‘stoner’ et dans certaines compositions, comme « Closer » ou « Maize », la musique devient même carrément ‘psyché’, voire même hypnotique. On pense parfois à Swans, tant l'atmosphère est intense. Au cours du show, Edwards va nous réserver une version quasi a capella et surtout bouleversante du « Horse Head Fiddle » de 16 Horsepower.

C’est la deuxième partie du concert qui va vraiment me plaire le plus. David Eugene troque alors sa Gretsch Tennessee rouge contre une très vieille mandoline en bois, une pièce vintage datant, paraît-il, de 1887. Le son est plus clair, moins bruyant. Tant « Corsicana Clip » et « Oburate Obscura », tous deux issus du dernier elpee, atteignent la perfection. Edwards chante de longues intros mêlant anglais et langues Lakota amérindiennes. Il captive totalement l’attention du public, qui semble ensorcelé par ses gestes et sa voix.

Le troisième volet du show sera, à mon humble avis, le moins intéressant. Les compos sont moins intenses et moins diversifiées. Le set se termine néanmoins par le puissant « Good Shepherd », rappelant quelque part The Black Angels.

Suivant la tradition, Wovenhand quitte la scène au son de chants amérindiens et le public crie dans le rythme pour rappeler le groupe. Et quand il revient sur les planches, c’est pour attaquer « Glistening Black » et surtout une version étonnamment musclée de "Kicking Bird" (issu de "Ten Stones").

Wovenhand confirme donc son évolution vers une musique plus puissante, plus 'stoner', aux accents ‘psyché’. Sans le vouloir, il bénéficie certainement de la vague 'revival' du psychédélisme qui s’est abattue sur la scène pop/rock depuis quelques années. Pourtant, il s’agit d’un des groupes les plus authentiques de la scène musicale. Leurs concerts constituent des cérémonies lumineuses, inoubliables et chargées d’une rare intensité... Tatanka!

En première partie, tout comme il y a deux ans, se produisait The Flying Horseman, le groupe du chanteur-compositeur anversois Bert Dockx. Leur musique est en parfait accord avec celle de Wovenhand. Certaines chansons évoquent également And Also The Trees, Joy Division, Nick Cave ou The Velvet Underground. Caractérisé par une profondeur émotionnelle touchante, leur style puise dans le post-folk et le blues. Outre Bert Dockx au chant et à la guitare, le line up du groupe implique deux chanteuses/claviéristes, un guitariste, un bassiste et un batteur.

(Organisation : AB)

 

Les Nuits Botaniques 2014 se sont refermées ce mardi soir lors d’un concert atypique, accordé dans le cadre solennel de la cathédrale des Saints Michel et Gudule. Une co-production Botanique / Manège.mons / Musiques Nouvelles qui traduit la volonté des initiateurs du projet, Paul-Henri Wauters (Botanique) et Jean-Paul Dessy (Musique Nouvelles), de permettre la rencontre entre artistes issus de traditions musicales extrêmement différentes, du baroque à l’électro.

Un imposant podium a été installé à l'avant de l'hôtel, en plein centre de la cathédrale ; et quand résonnent les premières voix du plain-chant de la Schola grégorienne du Sablon, on est plongé dans un univers magique. Le très sombre et majestueux « Andante » du ‘Deuxième quatuor, en do mineur’ (1896) de Sergei Rachmaninov, permet d'apprécier la remarquable finesse de l'Ensemble Musiques Nouvelles, que dirige avec maestria Jean-Paul Dessy.

Pour suivre, l’intermezzo ‘ambient’, bénéficie de la complicité de deux invités de marque issus d'Islande. Sygtriggur Baldursson, percussionniste multi-instrumentiste, fondateur des Sugarcubes en compagnie de Björk, joue à l’aide d’un archet sur des sortes de gongs bols ; et son complice Kippi Kaninus bidouille des sons étranges sur son laptop. Tout en douceur, l'orchestre entame ensuite « Mother of God, Here I stand », très belle pièce pour cordes du compositeur britannique Sir John Kenneth Tavener, malheureusement décédé l'an dernier.

On sursaute ensuite quand retentissent les premières notes de la Toccata en ré mineur pour orgue de Jean-Sébastien Bach, interprétée ici par Xavier Deprez. On lève la tête car, dans la cathédrale, l'orgue est accroché à la paroi de l'église, au-dessus de la nef. Après un nouvel a capella (« Victimae Paschali Laudes »), l'orgue se joint à l'orchestre pour le concerto op. 40 d'Henryk Görecki. La musique est ici tourmentée, répétitive et hypnotique, comme une valse virevoltante et dissonante.

Autre temps fort : la composition de Jean-Paul Dessy, « Vertiges pour orchestre à cordes » (2012), une oeuvre d'une finesse étonnante, qui se construit au travers de sonorités subtiles, riches en harmoniques et en harmonies. Dans un enchaînement parfait, la pièce se mue en écrin pour l'étrange chant diphonique de Tulegur Gangzi, nomade bluesman venu de la Mongolie intérieure.

La dernière partie du concert est illuminée par le charisme et la voix de Mélanie de Biasio, jazzwoman carolo-bruxelloise à la voix grave et sensuelle. Mystérieuse, vêtue d'une blouse blanche, elle campe sur un petit podium à l'arrière de l'orchestre et en accomplissant des gestes lents et majestueux de ses mains, elle interprète en douceur « No Deal », suivi de « The Flow », sur des arrangements superbes de Stéphane Collin. On a des frissons sur la peau et la gorge serrée devant tant de beauté. Après « Denis », une composition pour orgue, baryton et choeur de Stéphane Collin, Mélanie revient pour un dernier « All My Love » à vous couper le souffle. La douce mélopée bluesy se marie aux chants de Tulegur Gangzi et aux pulsations montantes des violons pour s’achever de façon surprenante sur trois sons de cloche. S'en suit un silence recueilli, jusqu'à ce que Jean-Paul Dessy laisse retomber les bras. Un final époustouflant, qui déclenche un tonnerre d'applaudissements. Les musiciens devront revenir saluer plus de cinq fois le public, vu la ferveur des acclamations. Regardez ce final en vidéo ici 

De retour sur terre, on a bien conscience d'avoir assisté à un spectacle exceptionnel, non seulement parce qu'il s'agit d'une création unique mais aussi parce qu'il transcende les frontières entre les musiques. Bien sûr, on est resté dans un environnement musical très ‘classique’ ; et on aurait apprécié un peu plus d'audace pour intégrer des musiques plus récentes, plus alternatives.

En tout cas, tous les musiciens ont ici tenté de rapprocher leurs répertoires au-delà de leur univers habituel. Entre contemplation et exubérance, ils ont entamé un dialogue pour créer une musique inédite. Concert liturgique, multiple et incantatoire, Sonic Cathedral nous a permis de vivre un superbe voyage sonore, doublé d’un florilège musical mystique…

Philippe Blackmarquis

Sonic Cathedral 2014

Programme :

• Répons des ténèbres « Velum templi »

• « Andante » du Deuxième quatuor, en do mineur (1896) de Sergei Rachmaninov (version pour orchestre à cordes)

• Mother of God, Here I stand, de John Tavener (2003)

• Toccata en ré mineur BWV 565 pour orgue (1703-1707), de Jean-Sébastien Bach

• Victimae Paschali Laudes

• Concerto pour clavecin, version pour orgue et orchestre à cordes, op.40 (1980) de Henryk Górecki

• Organum Gloria

• Vertiges pour orchestre à cordes (2012) de Jean-Paul Dessy

• Chants de Tulegur Gangzi

• No Deal & The Flow (arrangements de Stéphane Collin) par Mélanie de Biasio

• Denis, pour orgue, cor, baryton et chœur (2014) de Stéphane Collin en hommage à Denis Simándy (corniste dédicataire).

• With all my love de Mélanie de Biasio (arrangements de Stéphane Collin)

(Organisation : Botanique / Manège.mons / Musiques Nouvelles)

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