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L’oubli de Divine Shade…

Groupe à géométrie variable, Divine Shade puise ses influences dans la cold wave, la musique industrielle et électronique, à des degrés divers. En 2022, la formation avait assuré le supporting act de la tournée britannique de Gary Numan. Et c’est son…

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Didier Deroissart

Didier Deroissart

vendredi, 19 septembre 2014 19:36

Exercice One (Ep)

Pink Velvet Paradox nous vient de la région namuroise. Manifestement, les musicos ont été biberonnés aux 80’s. Et tout particulièrement à Depeche Mode, Gary Numan circa « Tubeway Army », Kraftwerk, Front 242 et The Cure. La formation pratique ainsi une sorte d’électro-pop-rock-new-wave à coloration contemporaine. Elle décrit sa musique comme de l'électronique hypnotique aux ambiances variées mais toujours mélancoliques, naviguant entre romantisme synthétique des eighties et fougue électrique des années 90. Le line up réunit Raphaël Monin (drums, programmation, backing vocals), Gaëtan Favresse (chant, guitare) et Xavier Giot (basse), trois amis d’enfance.

A ce jour, ils ne se sont produits qu’à trois reprises en concert. Comme supporting act de Vegas. Découpé en 5 pistes, leur premier Ep s’intitule « Exercice One ». Et le trio est prêt à enregistrer son premier album. 10 chansons sont prêtes à être mises en boîte. Il ne leur manque plus qu’un producteur ou un manager pour parvenir à leurs fins.

« The Dragon » ouvre le bal. La voix est en retrait. Les machines nous replongent dans les eighties. Parue en single, cette chouette compo est caractérisée par un refrain contagieux ; et si elle bénéficie du petit coup de pouce nécessaire, elle pourrait squatter les dancefloors. Plus proche de DM, « 88 » possède de semblables aptitudes.

« Kill Yourself » nécessite plusieurs écoutes avant de pénétrer dans l’oreille. Mais cette composition finit par vous hanter. « Dark » lorgne vers la bande à Robert Smith. A cause de la voix, mais aussi de la ligne de basse obsédante et des riffs de gratte incisifs. Dans le souci de la recherche d’un parfait équilibre entre machines et guitares, « Get Out », « You Came Like Rain » et « Memories » empruntent un profil très contemporain, une plage au cours de laquelle la voix de Raphaël semble avoir abandonné toute velléité agressive. Enfin, « Liar », « Come On » et « No Way Back Home » complètement élégamment un tableau sonore que vous pouvez aisément retrouver sur leur site internet, ici

 

dimanche, 14 septembre 2014 01:00

Une (avant)-soirée avec Joan Baez…

Le Cirque Royal accueille, ce dimanche 14 septembre, Joan Baez, une grande dame dont l’engagement sociopolitique a marqué les 60’s et les 70’s. Une contestataire devant l’Eternel, à la carrière particulièrement longue, puisqu’elle l’a débutée, il y a plus de 55 ans. Radicaux, ses textes ont toujours été véhiculés par une musique folk teintée de country, blues, roots, gospel et rock.

Pour votre serviteur, c’est un peu la rentrée, puisqu’il assiste à son premier concert dans une grande salle, après les festivals estivaux. L'amphithéâtre est à la limite du sold out pour ce spectacle proposé dans le cadre de la tournée baptisée ‘An Evening With Joan Baez’. Pas de supporting act, l’artiste entame son set vers 20h15, en n’accusant que 15 minutes de retard sur le timing.

Et elle l’ouvre par le « God Is God » de Steve Earle, seule à la six cordes électro-acoustique. Steve est responsable de la mise en forme du dernier opus de Joan, « Day Afer Tomorrow », paru en 2008. Une belle manière de lui renvoyer l’ascenseur. La setlist est essentiellement constituée de reprises qui mettent en valeur la voix de La New-yorkaise –intacte, il faut le souligner– bien soutenue par deux remarquables musiciens. Soit le percussionniste Gabriel Harris, qui se charge des cymbales, congas, djembe et cajon, mais pas des drums. Et d’un multi-instrumentiste qu’on pourrait qualifier d’homme orchestre : Dirk Powell. Il est préposé à la sèche, au piano, à la mandoline, au banjo, au ukulélé, au violon, à l'accordéon et aux claviers. Un talent à l’état pur ! Le tandem est, en outre, capable de s’adapter à l’ensemble du répertoire de Joan. Le « Daddy, You Been On My Mind » de Dylan nous rappelle que c’est bien elle qui a ouvert la voie au Zim. Elle présente la plupart de ses chansons dans la langue de Molière, et nous signale ne plus avoir interprété cette compo depuis au moins 30 ans, sauf dans sa salle de bains. A chaque morceau, elle change de gratte. Elle attaque « Lily On The West », une chanson traditionnelle irlandaise, désormais passée dans le patrimoine de la musique traditionnelle américaine. Dylan l’avait également adaptée. Et Mrs Baez nous en propose sa propre version. Tout comme la superbe ballade « It's All Over Now, Baby Blues », une autre plage signée par le citoyen de Duluth. Le voyage à travers les States s’étend à toute l’Amérique. Elle dispense ainsi « Mi Venganza Personal », une cover de Luis Enrique Meja Godoy et « Lla Lorona », dans la langue de Cervantès, deux compositions activistes. Elle s’exprime alors dans celle de Shakespeare, et nous parle du Chili, de l'Argentine, du Nicaragua. Dirk siège derrière son piano à queue pour le majestueux « Just The Way You Are », une chanson au cours de laquelle les backing vocals de Grace Stumberg sont absolument superbes. Avant qu’elle n’embraie par « Farewell Angelina », une chanson à nouveau hantée par son vieux compagnon de route, Dylan…

Empreinte d’une grande délicatesse, la voix de Joan est divine tout au long du « Swing Low, Sweet Chariot » de Fisk Jubilee Singers. Un véritable tonnerre d'applaudissements ponctue son interprétation. « Le Temps Des Cerises » est un morceau dont les paroles ont été écrites en 1866 par Jean Baptiste Clément et la musique composée par Antoine Renard, en 1868. L’auteur de la chanson était également un communard qui a combattu pendant la 'Semaine Sanglante' à Paris, en 1871. Elle l’interprète en français. Mais elle en connaît parfaitement le message révolutionnaire… La cover du « Joe Hill » Earl Robinson opère un retour en douceur. Celle du « Give Me Cournbread When I'm Hungry» de John Faney permet à Gabriel de démontrer son brio au djembé. « The House Of The Rising Sun » est un titre qui a été repris à de multiples reprises. Sa paternité n’et pas clairement établie, même si on l’attribue à Ashley et Foster, et que les Animals en ont commis la version la plus solide. Pourtant, celle dispensée par Joan est épatante. Le set s’achève par « Diamonds And Rust ». 50 minutes, c’est un peu court. Vu son répertoire, elle devrait pouvoir tenir plus de 120 minutes.

M’enfin, Joan Baez revient une première fois pour deux autre covers. Tout d’abord « Le déserteur », chanson antimilitariste issue de la plume de Boris Vian, dans son idiome original. Puis « Imagine » de John Lennon, moment chargé d’une grande intensité émotionnelle.

Et une seconde fois pour nous réserver « Here's To You », « The Night They Drove Old Dixie Down », caractérisé par excellente intervention vocale de Grace Stumberg, et le « Gracias A La Vida » de Violeta Parra qui clôt cet excellent concert, auquel on reprochera surtout sa brièveté… Serait-ce une forme de minimum syndical ?

(Organisation : Greenhouse Talent)

 

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