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A l’instar de l’univers, le monde de My Light, My Destroyer est en constante expansion. Le troisième elpee de Cassandra Jenkins, qui sort le 12 juillet chez Dead Oceans, promet d'atteindre les limites de la nouveauté, avec une palette sonore plus large que…

Yes SIHR !

Après quelques concerts / projections improvisés en duo, au Caire et à Beyrouth, pour les…

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Brazen tient la distance…

Après près de dix-huit ans de silence trompeur, Brazen (Genève), revient avec « Distance », une épopée indie-rock ambitieuse où s’entrelacent modulations mélancoliques et harmonies vocales sur un tapis instrumental planant. Les huit titres qui composent…

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Didier Deroissart

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Témé Tan c’est le pseudo du multi-instrumentiste et producteur bruxellois Tanguy Haesevoets. Il vient de publier un nouvel Ep qui propose différentes versions d’« Améthys », considéré comme un véritable hymne pour les fans de la première heure. Des remixes opérés par Compuphonic, Luke Top et Pacemaker qui pourraient devenir de véritables bandes-son lors de cet été. De quoi patienter avant la sortie de son premier album, prévu pour septembre prochain.

Et pour revoir le clip d’« Amethys »’, c’est ici

Il se produira en France au cours de cet été et tout particulièrement

01/07 - Europavox - Clermont-Ferrand
06/07 - Fnac live - Paris
11/07 - Ouverture Francofolies De La Rochelle
13/07 - Francofolies De La Rochelle -
Du 23/07 au 04/08 - Tournée Centre de Vacances

https://www.facebook.com/temetan.page/


 

El CaribeFunk réunit quatre musiciens talentueux issus de Cartagène, en Colombie. Baptisée afro-caribean funk, sa musique mêle la sensualité des musiques afro-caribéennes (cumbia, salsa, champeta) et l’énergie brute du funk. Alors, la magie opère ! 

Ses deux LPs, « Caribefunk » en 2013 et « Playaman » en 2015, on reçu un accueil plus que favorable en Amérique Latine. Ce qui lui a permis d’y tourner au sein des pays latino-américains, mais également aux States, accumulant plus de 300 spectacles entre 2014 et 2016. 

La musique d’El CaribeFunk reflète naturellement la mélancolie et le bonheur de ses terres, et provoque, lors de chaque concert, une véritable transe groovy. C'est l'âme d'une nation, partagée entre ses racines et son désir de s'envoler, qui s'exprime…

La tournée européenne passera donc par la France, mais également la Belgique, et notamment à la Tentation de Bruxelles, ce 16 juillet.

Pour plus d’infos http://tanguyyou.com/el-caribefunk/

http://caribefunk.com/
https://www.facebook.com/funkchoyelcaribefunker
https://twitter.com/caribefunk
https://soundcloud.com/funk-cho
https://youtu.be/S6LdTrGL6FM

Beautiful Badness a tourné une nouvelle version de « The Partisan » du regretté Léonard Cohen. Le clip (voir ici) a été filmé dans l’intimité de la Fondation Folon, en ‘live’, afin de faire la promo de l'édition 2017 du Festival ‘Unisound’, qui se déroulera le 30 juin et le 1er juillet, au cours duquel, d’ailleurs, la formation se produira.

http://beautifulbadness.wixsite.com/beautifulbadness
https://www.facebook.com/beautifulbadness
https://twitter.com/b_badness

 

jeudi, 29 juin 2017 11:16

Je rêve donc je suis

« Je rêve donc je suis » constitue le deuxième album de Damien Robert (NDR : intitulé "Je voudrais être star", son premier remonte à 2011), un Nancéen qui a choisi le patronyme de Roberdam. Avant de se lancer dans sa nouvelle aventure, il a notamment milité chez Ravid’ Vous Voir (7 ans et 3 elpees quand même !), Les Garçons Trottoirs (encore 3 opus), puis participé à différents projets. Ambitieux. Musicaux, bien sûr. Audacieux aussi. Car osant se frotter au polar, à la vidéo, au cinéma, à l’expo expo et aux contes pour enfants. Enfin, il partage la route avec Gérald de Palmas depuis novembre 2016.

Il lui a fallu 3 longues années pour accoucher de cet opus qu’il a écrit et composé dans son ‘home boat’, amarré au bassin de La Villette à Paris, en compagnie de son voisin de péniche, Quentin Bécognée.

Quatre chansons sont donc nées sur l’eau, le regard pointé ‘Vers l’avant’. C’est le titre de son premier single. Le texte évoque l’histoire d’une rupture amoureuse. La vidéo est un docu-fiction qui met en scène un sans-abri, Bruno, cireur de chaussures dans son propre rôle. C’est ce clip qui a tapé dans l’œil du producteur de Gérald de Palmas. Et du public. ‘La vie est une chienne. Il faut garder espoir, coûte que coûte. Etre plus fort que la douleur et la tristesse. Reprendre son envol. Rester vivant et surtout soi-même’. Tout est dit.

Entraînant, « Un été sous la pluie » réveille au fond de notre âme, les premiers émois.

« Je rêve donc je suis » est amorcé à la manière d’un Talisco, avant que le spectre des westerns tournés par Sergio Leone ne se mette à rôder…

« Tes dessous » conjugue délicatesse et sensualité. Et « Grandir n’est pas de mon âge » est tout aussi espiègle.

« Quel pied » quand on est au bord de l’eau et que l’on foule le sable chaud…

« Goodbye my love » et « J’ai la flemme » baignent dans la mélancolie…

« Tout va bien » se penche sur la situation des enfants au sein des familles recomposées… 

Damien soulève la question existentielle d’un être humain qui tombe amoureux tout au long de « Est-ce que tu m’aimes quand même ? ».

« Tout et n’importe quoi » est un titre pop entraînant, à la saveur sucrée/salée. « Paris », cette ville lumière qui enchante depuis des siècles. Elle sert même de baume pour soigner les douleurs qui brisent les cœurs. La poésie des interdits. Paname la belle.

A l’aide de vers et de rimes, Roberdam raconte la vie de tous les jours. Sa poésie mise en musique tente d’expliquer une démarche qui ne manque ni de sens, de sentiment ou de sensualité… et dont les 12 plages mériteraient un prolongement en vidéo… si ce n’est déjà fait.

jeudi, 29 juin 2017 11:14

Black Swan

« Black Swan » constitue le deuxième elpee de Pilod, un trio louvaniste réunissant le chanteur/guitariste Frédéric Baertvoets, le drummer Geert Luyts et le bassiste Christophe Vandewoude qui assure également les backing vocals. Ce dernier milite également chez Isbells et Boy Outside.

« Lion Ego » s’ouvre dans un climat atmosphérique indolent. Un filet de cordes s’immisce délicatement au cœur de cette plage de post rock, avant que le tempo ne s’emballe sous l’impulsion des percus et autres cymbales. Un post rock qui devient sauvage et viscéral sur « The Heart », une piste caractérisée par l’instrumentation stridulante…

« Victory At Hand » trempe dans le rock alternatif. La gratte trace le parcours, immédiatement talonnée par les percussions. Une gratte qui libère des accords torturés, saturés, jouissifs, traversés de larsens, tout au long du titre maître ; et pourtant, la compo reste accessible.

« Level 4 » et « Black Island » macèrent davantage dans l’underground. 

« Blind Date » est hanté à la fois par le U2 de la fin des 80’s (NDR : pensez à « Boy ») et les Pixies de la mi-eighties. Une voix lancinante ébranle l’indolent « Foundations ». Et cet par « Your Triumph » que l’opus s’achève…

En concert

30/06/17 : Kouter, Poperinge
23/09/17: den Hemel, Waregem
03/10/17 : Point Culture, ULB Bruxelles

07/10/17 : De Mutse, Wingene
27/10/17 : Taverne du Théâtre, La Louvière
28/10 /17 : Vizit, Wilrijk

 

 

 

 

 

jeudi, 29 juin 2017 11:12

Kin Sonic

Pour enregistrer son deuxième elpee, Jupiter & Okwess a de nouveau reçu le concours de Damon Albarn, le leader de Blur, mais également de Warren Ellis (impliqué chez Dirty Three, Nick Cave & The Bad Seeds et Grinderman), ainsi que de Robert Del Naja, le ‘3D’ de Massive Attack. Ce dernier est également responsable de l’artwork de la pochette.

Fruit de multiples rencontres et influences accumulées au coeur de centaines de voyages à travers le monde, Jupiter nous invite à goûter et savourer sa nouvelle recette : l’Okwess (‘la bouffe’ en langue kibunda). « Kin Sonic » cherche donc à transcender le patrimoine inexploré de la musique congolaise en la plongeant dans le grand bain de l’univers contemporain. Et l’alchimie est parfaite. En résulte de véritables transes musicales rythmées par la rumba, les percus ethniques et les vibrations électro urbaines.

Pour lancer sa tournée d’été, Jupiter & Okwess a consacré un clip pour « Ofakombolo », un hymne à la fête, tourné dans les rues de Paris sous les regards hallucinés des passants devant la tornade sonore congolaise (à voir ici).

 

vendredi, 16 juin 2017 03:00

Eblouissant !

Ce soir, le Zik Zak accueille l’ex-chanteur/guitariste d’Arid, Jasper Steverlinck. Il a entamé une carrière individuelle, il y a maintenant trois ans. Il s’agit d’une des plus belles voix issue du Nord de la Belgique. Le Gantois bosse actuellement sur un nouvel opus, qu’il viendra défendre, notamment, au Botanique et à l’Ancienne Belgique, dès l’automne prochain.

Julie Jeavons aka Folk Vagabond assure le supporting act. Elle est aussi grande que son talent. Son goût pour le folk issu des 70’s, elle le doit à ses parents. Et tout particulièrement son père, qui est anglais. Sa mère est française. Julie vit d’ailleurs aujourd’hui, à Lille… Elle milite également au sein de The Lonely Free, qui s’était d’ailleurs produit, en première partie de Bai Kamara Junior, dans la même salle, il y a quelques semaines. Ce soir, elle se produit en solitaire, avec sa voix, son harmonica, ses sifflements et sa gratte semi-acoustique, sur laquelle sont imprimés les mots ‘This Machine Travels’. Fin du mois de juin, elle publiera son troisième elpee, « Heart Of The Matter ».

Un tonnerre d’applaudissements accueille Julie sur les planches. Elle est armée de sa gratte semi-acoustique. Ses nombreux voyages inspirent ses lyrics. « Edge Of Your World » ouvre le set. Une compo hantée par Dylan, même si la voix évoque davantage Joan Baez. Le toucher de cordes est empreint de subtilité. On a l’impression de partir le cœur léger, à l’aventure, en emportant pour tout bagage, son sac à dos. Un doux sifflement traverse l’atmosphère... Les cordes sont toujours aussi délicates et tout en retenue, tout au long de « Child Of The Universe ». Elles s’agitent quelque peu pendant « Lifetime », une nouvelle compo, alors que la voix de Julie devient graveleuse. Un morceau dont l’écoute serait idéale, en bord de mer, devant un feu de camp. « Life Of A Vagabond » adresse un clin d’œil au « Like A Hobo » de Charlie Winston. « Tale Of The Fallen Princess » est un inédit. Autre composition récente, « I’ll Be Your Clown » figurera sur le prochain opus. Libérant des ondes positives, elle bénéficie d’un refrain contagieux et pourrait facilement squatter la bande FM. Retour des sifflements pour « Utopia », un morceau qui fait du bien au cœur et à l’âme. Bref, ce récital folk était vraiment judicieux pour oublier les tracas de la vie quotidienne…

Le concert de Jasper Steverlinck sera également acoustique ; mais l’artiste est accompagné par Valentijn Elsen, aux claviers. Il fait de plus en plus chaud. Quelques ventilateurs au plafond seraient les bienvenus… Si jasper est très apprécié en Wallifornie, en Flandre, il est considéré comme une star. Pas étonnant que de nombreux aficionados issus du Nord du pays aient fait le déplacement. En s’accompagnant à la gratte semi-acoustique, Steverlinck attaque immédiatement plusieurs titres de son prochain long playing, dont « Our Love Got Lost » et « So Far Away From Me ». Sa voix est atmosphérique, céleste même. Jasper avait annoncé sur son compte Facebook, qu’il y avait longtemps qu’il s’était produit en live, et que ses doigts étaient impatients de toucher un manche de guitare. Nouveau single, « That’s Not How Dreams Are Made » enthousiasme l’auditoire. L’artiste n’en oublie pas pour autant son répertoire plus ancien, à l’instar de « Things That I Should Have Done ». De quoi vous flanquer des frissons partout. Et puis de reprendre magistralement le « Life On Mars » de Bowie, en prenant soin de descendre dans la fosse. Bref d’une durée de 120 minutes, ce concert réunissant nouvelles et anciennes compos a ébloui l’auditoire, malgré la fournaise…

Photo : focale2.8

(Organisation : Zik Zak)

Ce soir, l’Ancienne Belgique est configurée en mode Box pour accueillir God Mother, Warsawwasraw et surtout, en tête d’affiche, The Dillinger Escape Plan. C’est la tournée d’adieu du combo américain. Fondé en 1997, il est responsable de 5 elpees, dont le dernier, « Dissociation », est paru en octobre 2016. Bien yankee, contemporaine, violente, sa musique est considérée comme le fruit de la rencontre entre heavy metal et mathcore, tout en intégrant des éléments de jazz et de prog. Les structures rythmiques sont souvent complexes et les tempos rapides. Si DEP a influencé de nombreux groupes, il s’est lui-même inspiré –et notamment– de Refused, Mahavishnu Orchestra, King Crimson, Black Flag et Cynic. Le New York Times a défini le groupe comme suit : ‘Si vous voulez vraiment connaître ces chansons, ce métal passe par le filtre jazz-rock d’Allan Holdsworth et Mahavishnu Orchestra’.

L’ouverture des portes est prévue à 18h30. Il ne sera décrété qu’une heure plus tard. En fait, le bus de DEP est tombé en panne sur la route. Les musicos seront donc contraints à se produire sur scène sans avoir réalisé leur soundcheck. A l’entrée le climat est lourd. Les gens parlent de l’attentat manqué, qui a secoué, la veille, la gare centrale…

A 20 heures, God Mother ouvre le bal. Un quatuor suédois. Issu de Stockholm, très exactement. Peu de monde dans la fosse. Si le drummer, le guitariste et le bassiste restent bien plantés sur les planches, le chanteur est vraiment déchaîné et rejoint l’auditoire, en emportant son micro relié à un fil (NDR : il aurait tout intérêt à s’en procurer un sans, pour ne plus s’entortiller dedans). Le band pratique un metalcore percutant et manifeste une énergie débordante. Hurlé le chant et particulièrement efficace. Convainquant !

Warsawwasraw embraie. Un duo parisien réunissant le chanteur/guitariste John Anthony Huss et le batteur Mathieu Luckas Betard. Ce dernier va se servir des fûts de son prédécesseur. Le chant est hurlé. Les sonorités sont lourdes et expérimentales. Pas trop ma tasse de thé. La salle commence à se remplir ; et elle sera comble pour la tête d’affiche.

Place ensuite à The Dillinger Escape Plan. Le drummer est installé sur une estrade surélevée juste devant une tenture noire sur laquelle est imprimé le nom du band. Le light show se distingue par quatre rangées de trois stroboscopes qui vont mitrailler la fosse, chauffée à blanc. Aux premiers rangs, l’atmosphère est suffocante. Votre serviteur migre vers le fond de la salle. Hurleur de service, Greg Puciato est épaulé par le bassiste Liam Wilson, installé en retrait devant le batteur, ainsi que Ben Weinman et Kevin Antreassian, qui se démènent comme des diables en boîte.

Après un élégant ‘Welcome Motherfuckers’, le show démarre sur les chapeaux de roues, par « Panasonic Youth ». Greg Puciato est omniprésent sur les planches. Il est partout et grimpe sur les baffles placés en front de scène. Son chant hurlé est assez mélodique, mais ‘testonérisé’. Endiablé, le set conjugue intensité et brutalité. Débordante, l’énergie libérée est terriblement électrique. Puciato incite à créer un circle pit et le rejoint. Les musiciens embraient par « Milk Lizard », comme si de rien de n’était, alors que Puciato remonte sur les planches. Pas sûr que la set list ait été respectée. Et l’intensité du show a atteint son paroxysme, lors du rappel, un encore de 3 morceaux.

Etonnant, mais la formation n’a pas abordé le sujet de la fin de son aventure. Et vu la réaction de la foule, on ne peut pas dire que l’ambiance était à la nostalgie, mais plutôt chargée de sueur, d’énergie et de chaleur animale. L’Ancienne Belgique a encore servi de temple du metal…

(Organisation : Ancienne Belgique)

 

samedi, 10 juin 2017 03:00

Acoustique, mais pas trop…

Le Salon de Silly en mode club, c’est quoi ? Le bistrot qui sert de salle de concert. Ce soir, il va se dérouler devant 70 personnes. Calé sur un tabouret haut, on sirote son verre et on déguste la musique. Mais si on souhaite avoir une vue d’ensemble, il faut monter sur ce tabouret. En tête d’affiche Abel Caine. Soit la bande aux frangins Chainis. Qui vient de sortir son premier album, « Miracles », un opus autoproduit.

Les supporting act est assuré par Ladylo. L’ingé-son du Salon jouit d’une excellente notoriété. En bref, quand il est derrière les manettes, le son est nickel. Certains groupes ou artistes optent pour leur mixeur personnel. Comme cette formation bruxelloise qui assure la première partie. Pas vraiment à la hauteur. On n’entend presque pas la voix du chanteur. Un peu plus lorsque l’instrumentation fléchit. A revoir dans d’autres conditions…

Changement de matos pour Abel Caine. Les frères Chainis sont d’excellents musicos. Greg se charge de la basse, Micka, de la guitare. Quand ils ne se consacrent pas aux claviers. Le line up est complété par le chanteur/gratteur Milann Lafontaine (NDR : c’est le fiston du compositeur de « Cœur de Loup) et Gorgo. Généreusement tatoué, ce dernier est préposé aux synthés, à la batterie électronique et à l’human beatbox. Milann prévient que le concert sera acoustique. Pas de drummer ce soir. Pourtant, sorte d’électro/funk/soul, la musique est particulièrement dynamique et irrésistiblement dansante…

Dès le morceau d’entrée, « Mash Up », Gorgo étale tout son talent de human beatbox. Le son est excellent. Pas comme au festival de Seneffe, où il était bien trop puissant. Si « Teardrop  Eyes » est flamboyant, « Lights On » est taillé pour le dancefloor. Et vu le manque de peuple présent, il y a de la place pour s’exprimer. Le band attaque « Diamonds », la cover de Rihanna. La version met le feu à la salle. Viscéral, « East West » baigne carrément dans l’électro. Gorgo y excelle de nouveau dans son exercice de human beat box. Sculpté dans le funk, « Cut Lines » est un morceau balisé par la basse et dynamisé par des percus grisantes. Inévitablement on ne peut s’empêcher de penser à Nile Rodgers et Bernard Edwards. La basse claque et la guitare est rythmique.

Electro/pop, « Electric  Purple » est contaminé par le funk et la soul. Epatant ! Le titre figurait déjà sur l’Ep. Il a été remis au goût du jour. Quelques boubourses éméchés invitent Milann à se dévêtir. Il les remet en place, non sans une pointe d’humour. De quoi calmer ces imbibés. « Busy P » et « One Night Stand » clôturent les 60 minutes du show. Et en rappel, Abel Caine va nous réserver « Radiation », un funk incendiaire…

(Organisation : Silly Concerts ASBL)

lundi, 19 juin 2017 03:00

Manque de consistance…

On approche les quarante degrés à l’extérieur. Des bouchons consécutifs à un accident de la circulation. 1h35 de trajet auquel il faudra ajouter deux heures à patienter dans les embouteillages. En débarquant à Anvers, il ne reste que plus ou moins 50 emplacements de parking. Ouf, il ne faudra pas se taper 5 km de marche avant d’atteindre la Lotto Arena. Qui accueille ce soir, Eddie Vedder, le chanteur du mythique Pearl Jam. Et, bien entendu, c’est sold out !

Le supporting act est assuré par Glen Hansard. Ce chanteur/compositeur/guitariste/acteur irlandais était le leader de The Frames, un groupe rock fondé en 1990. C’est en 2006 qu’il a embrassé une carrière individuelle. A son actif en solo, trois elpees : « A Season On The Line » (2016), « Didn’t He Romble » (2015) et « Rhythm And Repose » (2012).

La scène est réduite à sa plus simple expression. Le Dublinois s’installe tout devant. Il s’assied sur un siège haut et entame son concert armé de son unique gratte semi-acoustique. Le son est bon. L’artiste signale qu’il reviendra se produire dans la salle Roma, sise dans la métropole, en automne prochain. Pendant quarante bonnes minutes, il va essayer de mettre de l’ambiance. Parfois on a l’impression qu’il s’arrache les cordes vocales, pour essayer d’y parvenir…

Il entame le set par « Her Mercy », son dernier single. La version ‘live’ est autrement dépouillée que celle diffusée par les radios. En général, les morceaux s’ébrouent paisiblement et s’emballent en fin de parcours. La foule apprécie son récital. Votre serviteur, un peu moins. Sa prestation est trop fébrile. Ce qui lui fait perdre de son charme. A épingler quand même, une excellente reprise de « Vigilante man », un titre bien country, signé par le légendaire Woody Guthrie…

Eddie Vedder grimpe sur le podium à 21h30. Il y rejoint ses différentes grattes, électriques, acoustiques, semi-acoustiques et son ukulélé. Pas de grunge, ce soir, mais un concert qui sera largement ‘unplugged’. D’ailleurs, le natif de l’Illinois est seul sur les planches.

En début de show, les compos sont aussi dépouillées que le décor. L’image d’une rue est projetée en arrière plan. Eddie parle longuement avec l’auditoire entre chaque chanson. Quand un spectateur l’interpelle, il lui répond immédiatement. Et franchement, l’artiste ne manque pas d’humour. Qu’on pourrait même qualifier de décapant. Dans la salle, le service de sécurité fait la chasse aux smartphones et appareils photos. C’est moins marrant…

Une bande préenregistrée diffusant la B.O. de Batman précède l’entrée en scène de l’artiste. Qui entame son show par le « Brain damage » du Floyd, après avoir accordé sa gratte. Il enchaîne par deux compos issues du répertoire de Pearl Jam, « Sometimes » et « Wishlist ». Sa six cordes est offensive, vrombit. Sa voix décolle. Excellent ! L’auditoire apprécie.  

Le panorama a changé. Place à l’illustration d’un cirque, pendant la cover étonnante et légère du « The Needle And The Damage Done » de Neil Young. Tout au long de « I’Am Mine », « Off He Goes » et « Can’T Keep » de Pearl Jam, le public se lève, chante et applaudit l’artiste. La voix si caractéristique d’Eddie est superbe. Mais privées de la sauvagerie et de l’électricité du grunge, les nouvelles versions manque de consistance. Issu de « Ukulele songs », « Sleeping By Myself » est interprété à l’aide de cet instrument à cordes. Dont il se sert encore pour deux morceaux, « Satellite » et l’adaptation du « Again Today » de Brandi Carlile, mais soutenu par un quatuor à cordes constitué de 3 violonistes et d’un violoncelliste. Ce Red Lima String Quartet vide alors les lieux et est remplacé par un insert à l’alcool vendu dans tout bon ‘Brico’. Tout au long du « Better Man » de Pearl Jam, le public est invité à un exercice de karaoké. Nouveau changement de décor. Une toile tendue, censée représenter un ciel étoilé, laisse transparaître de petites lumières. La set list ne néglige pas la B.O. du film « Into the wild », et nous en réserve « For Behind », « Setting Forth », « Guaranteed » et « Rise ». Mais à l’issue des versions folk d’« Immortality » et de « Lukin » de Pearl Jam, votre serviteur commence à se lasser. Sans doute à cause de la chaleur, de la fatigue, du parcours pour arriver à destination et de celui qui lui reste à accomplir pour regagner ses pénates. Et il s’éclipse, sur la pointe des pieds…

(Organisation : Live Nation)

 

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