Joe BeL est lyonnaise. A son actif, deux Eps, « In the city », gravé en 2012 et « Hit the roads », en 2015. Au départ, son premier elpee devait paraître le jour du concert. Mais perfectionniste, elle a retardé sa sortie. Bonne nouvelle quand même, pour ce qui devait être ‘sa release party’, l’ABClub est sold out.
Sonnfjord est programmé en supporting act. Issu de Braine-l'Alleud, le groupe est drivé par la vocaliste Maria-Laetitia Mattern. Elle est soutenue par son frère Aurelio (Paon, Lucy Lucy) aux claviers, François de Moffarts (Lucy Lucy) à la basse et au chant, Jérome Van den Bril à la guitare ainsi que Fabio Zamagni (Noa Moon) aux drums. Le quintet a publié un Ep six titres, « Up The Woden Hills », en février 2015, au sein duquel il va notamment puiser afin d’établir sa set list. Pour 30 bonnes minutes de show. Sur une estrade réduite à son strict minimum.
Et pourtant, le public est chaud boulette pour applaudir la musique de cet ensemble brabançon. Une musique dont la trame est tissée dans le folk. Maria-Laetitia possède une jolie voix (NDR : son timbre est susceptible d’évoquer tour à tour Gabrielle Aplin, Noa Moon, Claire Louise, et lorsqu’il devient un peu plus graveleux, Ann Arbor). Le set va s'ouvrir par « The Tree », une nouvelle compo. Maria se dandine sur place tout en agitant les bras. Le combo embraie par le « Seagull ». Les éclats dispensés en intro, par la gratte acoustique de Mrs Mattern sont réverbérés, alors que la touche électro du synthé dynamise une compo pourtant… country. Empreint de délicatesse, « Alpinist » est davantage folk. Un morceau atmosphérique, lumineux et sucré qui finit par s’emballer. Les premiers rangs commencent à réagir.
Titre électro/pop dansant à la mélodie irrésistible et au refrain contagieux, « Soldiers Boots » raconte une histoire de godasses. Cocasse ! Les harmonies vocales sont masculines. La mélodie est irrésistible. Armé de sa six cordes, Maria interprète en solitaire le paisible et tendre « Irish Boy». Et le set de s’achever par « City Lights » et « Carry On ». Une belle prestation, bien plus dynamique que celle accordée au BSF, l’an dernier. Sonnfjord assurera le supporting act de Caravan Palace au Cirque Royal, le 25 février prochain. (Pour les photos, c'est ici)
Ce soit, Joe BeL se produit en format trio. Qui implique un drummer. Y figure bien sûr le guitariste Benoît Richou, qui l’accompagne depuis ses débuts. Ils sont tous les trois issus de Lyon. Tiercé gagnant ?
Joe est vraiment mignonne. Une rousse aux yeux noisette. Ce soir elle est vêtue de jais : jupe, collant et body. Elle a chaussé des bottes de cow-girl. Mais pas de monture à l’horizon (NDR : et pas davantage de queue de cheval !)…
Timide, Joe est rongée par le trac. Mais elle le cache bien. Sa voix est chaude, et campe un hybride entre Nneka, Selah Sue, Nina Simone, Norah Jones et BJ Scott, le grain soul de Sarah Carlier, en plus.
La première fois, on ne l’oublie pas ; et Joe nous le rappelle à travers « First Time », morceau qui ouvre le concert. Elle est déjà bien en selle. « Ten » recueille une première belle salve d’applaudissements. Sur « All The Boys », elle sautille avant de faire mine d'applaudir. Le public lui emboîte le pas. Elle en profite donc pour placer ses écouteurs dans les oreilles. Petit problème technique, il n’y a pas de retour. Elle n'a pas remarqué qu’une fiche de son boîtier, placé dans son dos, est déconnectée. Sensible, elle signale qu'elle à le trac. Et attaque une toute nouvelle compo, « Nothing In The World », un blues qui nous plonge dans le bayou (NDR : j’ignore pourquoi, mais cette chanson me fait penser aux Black Keys).
« No No » raconte l'histoire d'une personne qui ne tient jamais parole. Une compo progressivement pop, avoinée par des tas de cordes, acoustiques et électriques.
La setlist épingle quelques ballades empreintes de douceur : « Ivory », « Lonely », « In The City » et « Before ». Joe va même parfois demander le concours du public pour assurer les chœurs.
Le trio est parfaitement soudé. Les trois artistes semblent complices et se regardent souvent. Un bel attelage !
Pour « That Belongs To Me », Joe abandonne sa gratte et part siéger derrière le piano. « Hit The Roads » sert également de bande sonore à la campagne publicitaire de Longchamp. Son étalon l’attendrait-il devant l’AB ? Et set de s’achever par « You Old » et « In Chains ».
Lors du rappel elle va faire fort, à travers un « Stronger », au cours duquel elle se sert des cordes, mais également de la caisse de résonance pour les percus. Et le trio achève le spectacle par « In The Morning ». Elle salue la foule, mais signale qu’elle revient aussi vite, pour signer les pochettes de ses disques. (Pour les photos, c'est là)
(Organisation : Ancienne Belgique)