Deeper chez Sub Pop

Deeper est issu de Chicago, un quatuor dont le premier album (NDR : un éponyme) rappelait le Deerhunter originel. Dans l'ensemble, Deeper maîtrise parfaitement un son spécifique : un rock indépendant centré sur les guitares, sans fioritures ni gestes…

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Le score de Grian Chatten

Grian Chatten, le chanteur du groupe dublinois Fontaines D.C, vient de graver un premier single solo. Il s’intitule "The Score". Commentant le morceau, Chatten explique : ‘The Score est un souffle retenu, lourd de luxure. Je l'ai écrit à Madrid entre un…

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Dernier concert - festival

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Warhaus - 20/03/2023
Didier Deroissart

Didier Deroissart

Agnes Caroline Thaarup Obel est née le 28 octobre 1980, à Gentofte, au Danemark. Après avoir milité au sein du groupe Sohio, elle se lance dans une carrière solo, à partir de 2009. Agnes Obel écrit, compose et interprète l'intégralité des titres de son premier album « Philharmonics », sorti en 2010, à l'exception de « Close Watch », une compo issue de la plume et arrangée par John Cale. Travaillant principalement en solitaire, elle produit elle-même ses travaux afin de limiter le plus possible les interventions extérieures. Son dernier elpee, « Myopa » est paru en février 2020. C’est son quatrième.

Ce spectacle devait se dérouler le 23 mars 2020. Il avait été reporté suite à la pandémie. Ce soir, le Cirque Royal est archicomble. Votre serviteur la suit depuis ses débuts. C’est peut-être la raison pour laquelle, ce soir, il occupe la loge royale…

Le supporting act est assuré par Boris Groneberger. Il avait accordé un concert, la semaine dernière, en compagnie de son groupe, River Into The Lake, dans le cadre de la fête de la musique, au Bois de la Houssière, à Braine-le-Comte.

Avant de monter son nouveau projet, River Into Lake, en 2019, ce multi-instrumentiste a sévi au sein d’une multitude de groupes, dont Castus, Blondie Brownie, Grinberg, Venus, Zop Hopop, The Grandpiano… Girls in Hawaii, pendant quatre ans aux drums ainsi qu’auprès de Françoiz Breut, comme choriste et percussionniste. Depuis qu’il est adolescent, il écrit des chansons. Dès qu’il trouve le temps, entre ses multiples activités et ses nombreux intérims, il prend la plume. Sous le patronyme R.I.L., Boris a gravé un Ep 4 titres, baptisé « The Crossing », en 2020. Un disque qui fait suite à un premier LP, intitulé « Tel The Beast Out », en 2019, une œuvre de pop orchestrale combinant malicieusement mélodies acérées, harmonies complexes et sonorités héritées des 70’s.

Ce soir, il se produit en mode guitare/voix, flanqué d’un multi-instrumentiste qui se charge notamment des synthés, des percus et de la basse. Hormis « Bounced », issu de son premier Ep, son répertoire est essentiellement extrait de son dernier opus. Il désaccorde volontairement sa gratte pour attaquer « Far From Knowing », un morceau qui nous entraîne au sein d’un univers sonore intimiste et feutré, aux mélodies raffinées, qui rappelle tour à tour Grizzly Bears, Girls In Hawaii (« Everest » ?) ou alors carrément Yes, surtout lorsque l’expression sonore se frotte à la prog. Et c’est encore plus flagrant sur « When You See Red », une nouvelle compo particulièrement élaborée….

Setlist : « Bounced », « Fibreglass », « Far From Knowing », « When You See Red », « Let The Beast Out », « Misunderstanding », « Devil’s Hand »

Vêtue d’un pantalon et d’un body noir, de longs cheveux dénoués tombant sur les épaules, Agnes Obel est resplendissante. Elle grimpe sur l’estrade suivie par trois musiciennes habillées de blanc. En l’occurrence une percussionniste (batterie électronique, glockenspiel et caisse claire), également commise au mellotron, et deux violoncellistes. Le trio assure également les chœurs. Quant à Agnes, outre le micro, elle se consacre aux ivoires et au synthé.

Le light-show privilégie trois teintes : le rouge, le bleu et l’orange ! Au rythme des morceaux, un show de lumière simple et puissant alterne ces couleurs. En parallèle, les musiciennes floutées ou des figurations abstraites apparaissent sur la toile tendue à l’arrière du podium.

A partir de « Red Virgin Soil », une plage issue de l’album « Cityzen Of Glass », on est plongé au sein de l’univers sonore sophistiqué de l’artiste. Un instrumental cinématographique au cours duquel les violoncellistes ont recours à la technique du ‘col legno’, une pratique qui consiste à frapper les cordes à l’aide du bois de l’archet.

« Dorian » et « Trojan Horses » s’enchaînent sur une même rythmique électronique. Cette batterie électronique est cependant parfois un peu trop envahissante et gomme alors le reste les subtilités des autres instruments. Heureusement, après le magnifique single « Familiar », au cours duquel Agnes chante en duo avec elle-même, par la grâce de la technologie moderne, ce déséquilibre va disparaître. Si sa musique navigue quelque part entre folk, pop, néo-classique et jazz, la Scandinave excelle en mode piano/voix surtout dans les chansons intimistes. Comme tout au long de la ballade délicate et mélancolique « Philharmonics », sublimée par sa voix angélique. Rien que le titre nous rappelle qu’elle voue un culte à Debussy et Satie. Les silences incitent à fermer les yeux et à s’enfoncer dans univers féérique, creusé de fjords à la beauté cristalline…

Elle nous réserve son premier single, « Riverside », dont on ne se lasse décidément pas.

Agnes Obel dispose de plusieurs claviers, mais elle les délaisse parfois, alors avec bonheur, pour le celesta, un instrument plus authentique, sorte d’hybride entre le glockenspiel et le piano.

Mais ce qui provoque une forme d’éblouissement et même d’exaltation, ce sont ces montées en puissance qui subliment la fin de ses morceaux, à l’instar de « The Curse », désespérément intense.

En rappel, « Won’t You Call Me » est interprété en piano/voix, mais la compo prend une forme magique lorsque les chœurs se joignent à Agnes. Et en finale, « On Powdered Ground » achève le concert dans la plus pure tradition obelienne…

Setlist : « Red Virgin Soil », « Dorian », « Camera’s Rolling », « Run Cried   The Crawling », « Trojan Horses », « Island Of Doom » », « Stretch Your Eyes », « Familiar », « Riverside », « Philarmonies », The Curse ».

Rappel : « Won’t You Call Me », « On Powdered Ground »

(Organisation : Live Nation)

samedi, 25 juin 2022 18:47

Et de 6 pour Epsylon…

Après avoir gravé cinq albums studio, Epsylon nous propose son sixième, sobrement baptisé « 6 ».

Fidèle à son identité rock celtique, le groupe s’est laissé tenter par une touche plus contemporaine en accordant une place plus importante au clavier et aux sonorités électroniques.

« Norma » est le premier single extrait de « 6 ». Et il est disponible

 

Edouard van Praet a gravé un premier Ep en juin 2021. Bien qu’autoproduit il lui a notamment valu d'être encadré pour le Music Program de Court-Circuit, ainsi qu'artiste résident VOLTA 2022. De plus, son clip « Lovely Day » a été sélectionné au festival du clip VKRS 2022 !

Son nouveau single, « Bigstar » sort ce 16 juin 2022. Il est accompagné d'une vidéo et figurera sur son second Ep qui sortira en 2022. Enregistré au King's Field studio à Bruxelles, ce nouveau titre aborde pour sujets, la mégalomanie, l'abandon et la dépression, la quête du divin d’un artiste en pleine perdition. Voulant se sauver en touchant l'immaculée conception, il choisit finalement de s'abandonner à la foule, en martyr, sacrifiant son corps pour son public...

Dérision, dandysme, kitsch et psychose, ses compositions sont influencées par Bowie, les Doors, Jung, Szondi, Hubert Lenoir, MGMT, Leonard Cohen et Kanye West.

En concert :

17.07.22 @ Dour Festival, Dour

22.07.22 @ Bluebird Festival, Ohey (TBA)

12.08.22 @ Festival Le Parc, Namur (TBA)

16.12.22 @ Le Botanique, Bruxelles

15.03.23 @ Cultuurhuis, Izegem (TBA)

Pour découvrir la vidéo de « Bigstar », c’est ici

 

dimanche, 12 juin 2022 11:08

Selon la volonté du peuple…

Après avoir publié deux premiers singles, « Compliance » et « Won’t Stand Down », Muse nous en propose son troisième, toujours extrait de son album « Will Of The People », qui paraîtra le 26 août prochain. Il s’agit du titre maître dont le clip impressionne par son aspect apocalyptique.

Pour découvrir la vidéo, c’est ici

 

dimanche, 12 juin 2022 11:08

Les esquisses de Marie Daulne…

Outre ses activités musicales, Zap Mama travaille avec des organisations militantes et humanitaires. Médecins Sans Frontières, Amnesty International et Care.org (USA) ont utilisé sa musique pour sensibiliser le public. Zap Mama agira également en tant qu'ambassadrice des survivantes et contribuera aux séances de musicothérapie pour le Réseau mondial des victimes et des survivants de la violence sexuelle, en temps de guerre, via La Fondation Mukwege qui organise une retraite mondiale pour plaider contre la violence sexuelle liée aux conflits (CRSV,) au niveau mondial.

« Dessiné » est un poème mis en chanson. Des mots empreints de surréalisme qui décrivent parfaitement l'euphorie liée à la situation amoureuse.

Le titre « Desiné » décline les mots d'une personne amoureuse qui esquisse les traits de sa (son) bien-aimé(e). La guitare rythmique balance un tempo enjoué, sur lequel se pose la voix suave et ensoleillée de Zap Mama, alors que timide, la flûte cherche à s'installer parmi les claviers et percussions légères. Un cocktail énergisant qui se métisse dans une douce aventure afropéenne.

« Dessiné » est le dernier single de son projet « Odyssée » qui sortira cet automne.

Cet été, on pourra voir Zap Mama à Half Oogst à Louvain (12/08) et au CC De Ververij à Ronse (10/09). Le son de Zap Mama attire les mélomanes qui apprécient la musique oscille de l’afro au latino, en passant par le hip-hop, le jazz, l’urban, la nu-soul et la world. Projet de Marie Daulne, Zap Mama constitue un pilier du circuit des musiques du monde depuis plus de 25 ans.

A ce jour, elle a gravé 9 albums !

Sa dernière sortie « Eclectic Breath », est parue en 2018. Elle a collaboré avec de nombreux artistes tels que Erykah Badu, Common, The Roots, Will.I.Am, Sergio Mendez, Al Jareau, Bobby Mc Ferrin, Arno, Hans Zimmer et Tom Cruise.

Pour voir et écouter la vidéo de « Dessiné », c’est là

https://youtu.be/fx1q9Z5UQw4

 

Las Vengeance », il fera suite à « Pray For The Wicked », paru en 2018.

La formation pop rock originaire de Las Vegas séduit un public toujours plus large en surfant sur les vagues rock et pop punk, mais également en comblant le fossé entre les différentes générations et les styles musicaux.

Brendon Urie décrit le projet comme son plus personnel et ambitieux à ce jour. L'opus est un véritable voyage cinématographique et musical dont est extrait un premier single consacré au titre maître. Et le clip de « Viva Las Vengeance » est disponible

Panic! At The Disco se produira au Sportpaleis d’Anvers le 28/02/2023.

 

Manifestement, les restrictions imposées dans l’univers des spectacles, par la pandémie, provoque aujourd’hui, chez le mélomane, une envie de retourner vivre des concerts en ‘live’. Après celui de Fletcher, on assiste, de nouveau, à la formation de files interminables, devant l’AB et ses rues adjacentes, pour celui de Dodie. Différence quand même, l’âge des spectateurs oscille entre 20 et 50 ans.

Dorothy Miranda Clark, aka Dodie, est née le 11 avril 1995. Originaire d'Epping, dans l’Essex, cette autrice-compositrice-interprète, autrice et vidéaste web s'est d'abord fait connaître grâce à ses vidéos de reprises de titres musicaux au piano et au ukulélé, avant de composer ses propres chansons.

Son dernier elpee, « Build a problem », est paru en 2021. C’est d’ailleurs dans le cadre d’une tournée destinée à promouvoir cet album, qu’elle se produit à Bruxelles, ce soir.

Sophie Dyson aka Sody assure le supporting act. C’est également une chanteuse et autrice-compositrice-interprète anglaise. Elle est née le 27 septembre 2000, à Londres Sur les réseaux sociaux, elle se présente comme suit : 'Being really honest is my thing' (Trad : Être vraiment honnête, c'est mon truc'). Un engagement qui se ressent dans l'écriture et l'interprétation de ses chansons, à la fois personnelles et empreintes d’une grande sensibilité.

Elle chante depuis l’âge de ses 10 ans, et après avoir participé à plusieurs concours, elle décroche un contrat chez Universal, en 2016. Pas d’albums à son actif, mais une trentaine de singles et/ou Eps.

Les cheveux blond platine, Sody est vêtue de noir. Une couleur qui lui va très bien, d’autant qu’elle est jolie. Sur les planches, elle est soutenue par un guitariste et un claviériste. Une TV led a été plantée au milieu du podium, et sur l’écran, on peut lire son nom en lettres capitales.  

Elle entame son set par « Scary Part Of Me ». D’abord paisibles les ivoires finissent par s’emballer, dynamisés par l’intervention généreuse de beats électro. Surprenante, tantôt douce et chaleureuse ou alors mystérieuse, sa voix campe un hybride entre celles de Robyn, Gabrielle Aplin et Anne-Marie. Elle interprète une nouvelle compo, « Bedroom Ceiling » ; et elle est vraiment superbe. Dodie va d’ailleurs nous réserver l’un ou l’autre morceau en primeur, à l’instar de « Charlotte ». Elle se dirige vers les claviers avant d’attaquer « Hold It All Together », mais rencontre un petit problème de pied de micro qui se barre. Elle en rigole. D’ailleurs le souci technique est rapidement résolu. Elle semble ravie d’être sur scène. Classieuse, sa pop fait mouche. Et quand elle se limite au piano/voix, ses chansons deviennent magiques. « Maybe It Was Me » est légèrement teinté électro.

D’une durée de 40’, ce set s’achève par « Bitch (I Said It) », un morceau caractérisé par une intervention à la guitare particulièrement élégante. Une star en devenir ! Amazing show !!!

Setlist : « Scary Part Of Me », « Bedroom Ceiling », « Hold It All Together », « Charlotte », « Maybe It Was Me », « Butterfly », « Star Potential » (unreleased song), « What We Had », « Bitch (I Said It) ».

A 21h00 pétantes, les baffles crachent une musique préenregistrée. Le rideau s’ouvre, et on découvre, sur le podium, une estrade qui s’étale sur toute la longueur de la scène et sur laquelle ont pris place un drummer et deux claviéristes, une féminine qui se consacre également à la guitare (parfois les pecus, sur une caisse claire) et un masculin, à la basse. Sans oublier la violoncelliste et la violoniste.

Habillée d’une robe blanche à froufrous et d’un body blanc un peu trop court, Dodie joue d’une multitude d’instruments : guitare semi-acoustique, clarinette, claviers, percussions, ukulélé ou mandoline. Mais c’est surtout le duo violoncelle/violon qui apporte une dimension majestueuse aux compos, même si le falsetto mélodieux de Dorothy est susceptible de vous flanquer des frissons partout. Quant aux deux claviéristes, ils n’hésitent pas à s’affronter, à l’aide de leurs grattes, en duel, en front de scène.  

Très présente sur les planches, la Britannique se révèle également particulièrement interactive. Deux spectateurs fêtent leur anniversaire, ce soir. Aussi elle leur souhaite joyeux, en s’accompagnant aux ivoires. Et elle a la gentillesse de dédicacer un ukulélé que l’un d’entre eux lui présente. En outre, entre chaque chanson, l’artiste discute et plaisante avec son public. Elle est vraiment sympa. Autant que Lisa Hannigham, que votre serviteur a toujours portée haut dans son cœur.

Si la setlist réunit de nombreuses chansons romantiques, la fin de parcours est nettement plus engagée. Ainsi, dans « Rainbow », elle évoque les luttes auxquelles sont confrontées les personnes qui tout comme elle, s'identifient à la communauté LGBTQ+. Cette chanson représente pour Dodie une redéfinition de sa bisexualité par rapport à l'époque où elle l’a déclaré publiquement, en 2017, à travers la vidéo « I'm bisexual - a coming out song ».

Et dans le même esprit, elle clôt son set par « She », une chanson qui explore le thème de la bisexualité.

Généreuse, Dodie va encore nous accorder six titres lors du rappel.

Un concert empreint d’émotion et chargé de sensibilité…  

Setlist : « Air So Sweet », « Cool Girl », « I Kissed Someone (It Wasn’t You) », « Guilltless », « Human », « Special Girl », « Bad Song Mashup », « Sick of Losing Soulmates », « Non identifié », « Four Tequilas Down », « Non identifié », « Sorry », « When », « Before The Line », « Rainbow », « She ».

Rappel : « If I'm Being Honest », « Boys Like You », « Monster », « In The Middle », « Hate Myself », « Would You Be So Kind ? ».

(Organisation : Greenhouse Talent)

Le festival Inc’ Rock se déroule au cœur d’un lieu champêtre, situé juste derrière le magnifique site des carrières d’Opprebais, dans le Brabant Wallon. Les deux premières journées sont consacrées à la musique urbaine et la troisième, à laquelle votre serviteur assiste, s’adresse surtout au grand public. Elle attire d’ailleurs les familles ; depuis les enfants en bas âge jusqu’aux grand parents…

Deux podiums sont séparés chacun de 100 mètres de distance. Le timing est scrupuleusement respecté. Le soleil tape dur et il fait déjà très chaud lorsque Juicy grimpe sur l’estrade. Soit à 13h30. En fait, les filles auraient dû se produire bien plus tard…

Habituées du festival, Julie Rens et Sasha Vonk sont un peu considérées comme les geishas du r&b. Elles vont nous livrer de larges extraits de leur dernier opus, « Mobile », paru en mars dernier.

Le set d’ouvre par le r&b déjanté « Call Me » Les filles sont plantées derrière leurs claviers et Julie dispose de percussions au pied et de cymbales. Elles ont revêtu les mêmes costumes que lors de la présentation du dernier elpee, à l’AB, soit une combinaison en latex de couleur noire constituée d’un pantalon et d’une veste aux larges épaules, bardée probablement de crin de cheval (NDR : ces ensembles ont été confectionnés par Catherine Somers). Il n’y a pas grand monde dans la plaine, mais au fil de show, le public va devenir de plus en plus nombreux. « Late Night » se distingue par les superbes harmonies vocales conjuguées par les deux artistes. Les bonobos du clip n’ont pas été invités pour « Treffles ». Contemporaine, dynamique et plaisante, la musique de Juicy est dominée par les ivoires. Ce qui n’empêche pas la setlist de receler des morceaux plus rock et même rap. Baignant au sein d’une fusion entre jazz et lounge, « Youth » clôt le show…

Setlist : « Call Me », « Late Night », « Treffles », « Seed And Ride », « Bug In », « Truth », « Haunter », « Count Our Fingers Twice », « Common Future », « Youth ».

Un grand espace est réservé aux enfants. Y sont implantés des châteaux et des structures gonflables. Et puis, sur la petite scène, des spectacles sont proposés dans l’esprit des Déménageurs de Perry Rose. Monsieur Nicolas est à l’affiche. Le chanteur/guitariste en a créé un spécialement pour les petites têtes blondes, lors du confinement. Sur les planches, il est accompagné d’un bassiste/percussionniste. Rien de tel que ce type de concert pour éveiller ce jeune public à la musique, et tout particulièrement au rock, folk, et autres musiques contemporaines…  

Saule est de retour. Il se produira sur la grande scène. Le géant montois est soutenu par le claviériste Xavier ‘O’ (Grandgeorge, Mister Cover, etc.), son fidèle bassiste et un batteur, barbu, casquette vissée sur le crâne. Baptiste assure le chant et la guitare semi-acoustique. Il va nous proposer des extraits de « Dare-Dare », son dernier elpee paru en 2021, un album consacré à la chanson française ; mais également des titres plus rock, comme une cover très électrique de « Dusty Men », et puis, en finale, une version instrumentale de deux morceaux enchaînés : le « Smells Like Teen Spirit » de Nirvana et « Insomnia » de Faithless. Il va même opérer un détour par le reggae et le folk.

Interactif, il s’autorise inévitablement un bain de foule, lors d’un concert qu’on pourrait qualifier de bordel organisé. Car, si sur les planches, il aime amuser la galerie, dans la langue de Voltaire, ses textes véhiculent des messages qui touchent les gens, qui leur parlent… Et à l’issue du spectacle, on pouvait voir le bonheur se lire sur les visages et dans les yeux des spectateurs…

Place ensuite à Coline et Toitoine. Ils se consacrent aux claviers. Elle se réserve le chant, les guitares et l’ukulélé ; et lui l’Ipad et autres machines.

Le falsetto de Coline est parfois très haut perché. Elle pourrait d’ailleurs postuler au Théâtre de La Monnaie. Lors des morceaux le plus dansants, Antoine injecte des beats vitaminés dans l’expression sonore. Le répertoire est interprété tour à tour dans la langue de Shakespeare ou de Molière. Le frère de Coline grimpe sur l’estrade afin de rapper et de slammer en compagnie du duo.

La paire nous réserve plusieurs morceaux issus de l’Ep « Soma », dont un punchy « OAEOA ». Des morceaux électro bien dans l’air du temps, rafraîchissants mais au sens mélodique préservé. Le duo n’en oublie pas son dernier single, « La Salle Aux lumières », une chanson intimiste, au cours de laquelle Coline dévoile l’histoire de sa première relation amoureuse avec une fille et décrit les différents états d’âme par lesquels elle est passée…

Ykons est une formation liégeoise considérée comme les Imagine Dragons belges. Outre cette source d’inspiration majeure, le band est également influencé par Coldplay et Snow Patrol. Pas étonnant que sa musique navigue dans la britpop. Les mélodies sont accrocheuses et l’instrumentation est impeccable. « Red Lights », « Time » et « Sequoia Tree » se révèlent particulièrement entraînants. A propose de Sequoia, c’est également une bière spéciale, conçue par des brasseurs et des musiciens d’Ykons. Une petite question, quand même : où la déguste-t-on cette Sequoia ?

Skarbone 14 est un collectif tournaisien qui pratique une forme de ska teinté de reggae et de punk. Le line up implique deux cuivres (trompette, trombone à coulisses). Ils sont 8 sur le podium, dont un vocaliste qui s’exprime dans la langue de Voltaire. La section rythmique est à la fois solide et efficace. Et la guitare s’enflamme circonstanciellement.  

Le band nous entraîne vers les plages de Kingston où le sable est brûlant ; d’ailleurs les musicos se produisent, pour la plupart, pieds nus. « Pierre Richard » est du voyage. « Le Souffle D’un Sifflet » réchauffe l’ambiance festive. Les textes de « Le bagne des Nuisettes » et « Anonymousse » sont des morceaux à prendre au second degré, mais ils incitent la foule à danser, sans aucune prise de tête. « Moscow » égratigne Poutine. Le soleil tape, la bière coule à flots et les Tournaisiens transforment la fosse en immense dancefloor. Kiff assuré !

Wejdene, c’est la nouvelle icône du r’n’b français. Crinière au vent, sexy, habillée d’un short ainsi que d’un body noir moulant et chaussée de hautes bottes noires, elle attire un public d’ados. Et elle va en ramener des aficionados de cette tranche d’âge. Faut dire qu’elle n’a que 18 ans printemps.

Sa notoriété, elle l’a acquise grâce à ses mixtapes postées sur les réseaux sociaux. Sur les planches, elle est accompagnée par deux danseuses légèrement vêtues, mais également un drummer et un claviériste, alors qu’un molosse veille au grain à droite. De grande taille, musclé, il ressemble à Michael Jordan. Et il scrute l’horizon afin que personne n’essaie d’enlever les donzelles. Les jeunes filles pré-pubères sont à la fête ainsi que les petites têtes blondes, souvent perchées sur les épaules des parents voire des grands-parents. Pas trop la tasse de thé de votre serviteur ; il est donc préférable de s’éclipser…

Il y a du peuple devant le petit podium pour accueillir Dj Daddy K.. Si, si, souvenez-vous, c’est lui qui était associé à Benny B. pour interpréter le mégatube « Mais vous êtes fous ». Et Dj Daddy K. va rapidement mettre le feu dans la foule en diffusant une sélection de titres issus des 80’s et des 90’s… Heureusement, les pompiers ne sont pas loin. La police également. Tout le monde danse à l’écoute son mix entre hip hop et r’n’b. Connu à travers le monde, le Dj connaît son job et est reconnu mondialement. Particulièrement interactif, n’hésitant pas à reprendre les paroles de certaines chansons, au micro, le mec a littéralement retourné la plaine…

Kendji Girac clôt la dernière journée du festival. D’origine manouche, il est né à Périgueux, dans le Périgord. Bien qu’âgé de 25 ans, il est déjà considéré comme une star. Tout de blanc vêtu, il est armé d’une guitare de la même couleur. Il chante, tour à tour en français ou en catalan, ses nombreux tubes. Il est épaulé par un second guitariste, dont les interventions sentent bon Django, les Gipsy King et les Saintes-Maries-De-La-Mer. Il a également eu une petite pensée pour les mamans dont c’est la fête aujourd’hui…

A l’année prochaine !

Juicy + Monsieur Nicolas + Saule + Coline et Toitoine + Ykons + Skarbone 14 + Wejdene + Dj Daddy K. + Kendji Girac

(Organisation : Inc’ Rock)

mercredi, 18 mai 2022 09:52

Prêt pour les festivals d’été…

Après plus de 20 ans de carrière, Arsenal est devenu l’archétype du groupe festif et dansant. Ce qui explique, sans doute, pourquoi il est capable de remplir l’AB, six soirées sur une courte période, et pourquoi il est régulièrement invité lors de festivals majeurs (Werchter, Pukkelpop, Couleur Café, Rock Ternat, Lokerse feesten…), en Belgique.

Chaque album nous plonge au sein d’un univers différent et nous invite à traverser, tantôt le Brésil, le Japon, le Mali ou l’Afrique de l’Ouest, suivant les voyages opérés par les deux têtes pensantes, –en l’occurrence Hendrik Willemyns et John Roan– pour y puiser l’inspiration. Mêlant pop, hip hop et world music, et suivant les circonstances, électro, sa musique incite naturellement à la danse. Arsenal vient de publier un ‘best of’ sous la forme d’un double vinyle, mais son tirage est limité. Les supporting acts sont assurés par Tin Fingers et High Hi

Tin Fingers c’est le band de Felix Machtelinckx. Une formation anversoise dont les musicos se connaissent depuis les bancs de l’école. Elle pratique une dream pop vintage, catchy, mélancolique et terriblement efficace. Son premier elpee, « Groovebox Memories », est paru en juin 2021. Un nouvel opus devrait bientôt sortir… Après avoir gravé l’Ep « No Hero », en 2017, elle avait pris une pause et son leader s’était mis au service d’Arsenal pour écrire quelques chansons.

Le set s’ouvre à 19 heures, par « Adrenaline » (NDR : probablement une nouvelle compo) et à ce moment de la soirée, il n’y a pas grand-monde dans la salle. Outre Felix (NDR : il est vêtu d’une longue gabardine de couleur noire), préposé à la guitare et aux vocaux, le line up implique le guitariste Quinten De Cuyper, le drummer Marnix Van Soom et le bassiste Simen Wouters, ce dernier se chargeant également des backing vocaux. La voix de Machtelinckx est vraiment superbe. Son amplitude navigue à la croisée des chemins de celles d’Antony Hegarty, de Klaus Nomi, Blaudzun ou encore Thom Yorke. Elle peut se faire douce, mélodieuse ou grimper dans les aigus…

Setlist : « Adrenaline », « I’m Lost With Move », « Islandheade », « Boy Boy » », « Happy Family », « I Love The Countryside »

Etabli à Louvain, High Hi réunit la guitariste/chanteuse Anne-Sophie Ooghe, le batteur/chanteur Dieter Beerten et le bassiste Koen Weverbergh. Son dernier LP, « Return to dust » est paru en avril dernier, et le trio va nous en proposer de larges extraits.

Les harmonies vocales échangées entre Anne-Sophie et Dieter sont épatantes. La frappe du batteur est métronomique ; en outre, sa technique est impressionnante. Il dispose également d’un iPad, à sa droite. Vu le matos d’Arsenal, il n’y a guère d’espace pour déambuler sur le podium. Anne-Sophie tente quelques timides pas sur la scène qui s’avance dans la foule.

Oscillant entre shoegaze, new et cold wave, la musique du quatuor est manifestement influencée par les 80’s. Et tout particulièrement par U2 et Cure. Le concert s’achève par le single, Daggers » …

Setlist : « Due Date », « 94A9 », « Return To Dust », « Alligot », « Nu Nu », « All Cool All Fine », « Daggers ».

La salle est bondée lorsque le rideau se lève et le public découvre une forêt exotique luxuriante, tant en arrière-plan que sur les flancs. Un décor magique où on pourrait espérer que des oiseaux s’échappent. Ce ne sera pas le cas. Le line up du band accueille un nouveau venu, en l’occurrence le claviériste/ guitariste Lesley Troquet. Ce qui porte, circonstanciellement le nombre de guitaristes, à quatre ! Ils sont neuf musiciens sur les planches ! Léonie Ghysels se consacre toujours au chant et aux chœurs, épaulant ainsi les deux autres choristes, Judith Okon et Pauliene Mattheus. Installé à la droite du drummer, Dada Ravalison de Suarez se consacre aux djembés et percussions diverses.

Le set d’ouvre par l’excellent « Mr Doorman ». Le band entame ensuite un périple qui va nous conduire en Amazonie et tout particulièrement au Brésil ; un voyage dynamisé par une profusion de percus et de samples. Le public est de plus en plus chaud et sautille sur place. John et Léonie se trémoussent. A l’AB, Arsenal se sent comme à la maison. Il n’en oublie pas ses singles, « Amplify » mais également « In The Rush Of Shaking Shoulders ». John est partout à la fois : il danse, chante et se mêle aux chœurs. Et tout comme Léonie, il vient se mêler aux percus. Le groupe dépoussière son répertoire à l’aide de sonorités électro et de nombreuses percussions, à l’instar d’« Amelaka Motiga » ainsi que du magistral « Oyebo Soul ». « Temul (Lie Low) » est superbement interprété par une des deux choristes qui pour la circonstance, s’est postée sur l’avancée de scène. Le groupe s’autorise des morceaux moins connus comme « Rise & Fall », « Whale » ou l’atmosphérique « One Day At A Time ». Et « Saudade pt. 2 » nous rappelle que Hendrik et John ont également exploré l’Afrique de l’Ouest. Un titre parcouru de sonorités de guitares lancinantes. Felix monte sur l’estrade et interprète « Animal ». Léonie se dandine langoureusement pendant « Longee ». Et le concert de s’achever par Estupendo ». Avant qu’Arsenal n’accorde un rappel de quatre morceaux. Après avoir assisté à ce show, il ne fait aucun doute que le collectif est prêt à affronter les festivals d’été…

Setlist : « Mr. Doorman », « Amplify », « Amelaka Motinga », « Black Mountain (Beautiful Love) », « The Rise & Fall », « One Day at a Time », « Whale », « Either », « Temul (Lie Low) », « Saudade, Pt. 1 », « Saudade, Pt. 2 », « Eling Park », « Animal », « Sometimes », « Longee », « High Venus », « Estupendo ».

Rappel : « Fear of Heights », « The Coming », « Melvin », « Lotuk »

(Organisation : Live Nation)             

Le concert de Larkin Poe a été reporté à 4 reprises, à cause de la pandémie. Mais il se déroule enfin ce 7 mai, au Cirque Royal de Bruxelles.

Larkin Poe est une formation drivée par les sœurs Rebecca et Megan Lovell. Originaires de Georgie, elles se sont établies à Nashville, au Texas. Le patronyme du band est inspiré du nom de leur arrière-arrière-arrière-grand-père, un lointain cousin de l’écrivain Edgar Allan Poe. Le combo s’est formé après la séparation du groupe de bluegrass familial, The Lovell Sisters. Pratiquant du folk à l’origine, le band s’est ensuite tourné vers le blues/rock. Votre serviteur avait pu assister au concert de Larkin Poe, à la Madeleine, en avril 2019.

C’est Ryan McMullan qui assure la première partie, un auteur-compositeur-interprète issu d'Irlande du Nord. Bien que talentueux pianiste et guitariste, son principal atout, c’est sa voix.

Sur scène, il est épaulé par un préposé aux ivoires. Ryan dispose de 3 guitares semi-acoustiques. Très interactif, il n’hésite pas à discuter avec le public… d’un accent irlandais à faire frémir n’importe quel interprète.

Le set d’ouvre par « Ghost ». Chargée d’émotion, sa voix est chaude et mélodieuse. Sincères et profondes, ses chansons sont parfois désenchantées. A l’instar de « Belfast City ». Sa version du « Jealous Guy » de John Lennon est absolument superbe. Cependant, il ne reprend pas « I am on fire » de Springsteen, comme on aurait pu l’espérer. Néanmoins, le public acclame la prestation de cet artiste dont la cote de popularité ne cesse de grimper en flèche…

Setlist : « Ghost », « If This Is The End », Jealous Guy » (cover John Lennon), « Static », « Belfast City », « Oh Susannah »

Chez Larkin Poe, Rebecca (NDR : la brune !) se consacre au chant et à la guitare électrique, et sa sœur, Megan (NDR : la blonde !) à la seconde voix et à une dobro trafiquée, dont elle se sert en position debout, comme une lap steel. Ben Harper y est d’ailleurs accro.

Sept énormes phares leds ronds posés sur pieds métalliques et fixés à une hauteur de 2m50, derrière les artistes, vont inonder la foule de leurs rayons lumineux. Les frangines sont soutenues par Robby Handley aux drums, planté sur une estrade, et Chad Melton à la basse.

Dès le morceau d’ouverture, « She's a Self Made Man », Megan traite subtilement sa gratte singulière à la slide ; et tout en jouant de son instrument, elle déambule sur les planches. Pas étonnant qu’elle soit surnommée ‘The Slide Queen’ par sa sœur. Quant à Rebecca, c’est sa voix qui est vraiment superbe. Elle donne quand même l’impression de mener la barque. Pourtant, elles sont très complémentaires. Les filles peuvent aussi compter sur de solides lignes de basse, susceptibles de vous remuer les tripes. A l’instar du bluesy « Keep Diggin’ ». Et également de « Trouble In Mind », point d’orgue du show, mais également pièce maîtresse du répertoire de la fratrie Lovell. Dont la combinaison des grattes fait merveille. Un répertoire qui oscille du blues au roots en passant par le rock’n’roll sudiste.

Pendant la reprise du « Preachin' Blues » de Son House, la foule reprend le refrain en chœur. Tout comme au cours de « Holy Ghost Fire », alors que les musicos se balancent. Cool, la cover du traditionnel « John the Revelator » nous entraîne dans le Delta. N’y cherchez cependant pas la présence d’alligators… Une nouvelle compo quand même, le single « Bad Spell » qui figurera sur le prochain elpee, dont la sortie est prévue pour 2023. Mais dans l’ensemble, au cours du set, Larkin Poe s’est concentré sur ses morceaux de roots rock, tels que « Mad As A Hatter », « Blue Ridge Mountions » ou encore « Wanted Women-AC/DC » qui a clôturé le concert.

Enfin, en rappel, on a eu droit à une chouette adaptation du « Come On In My Kitchen » de Robert Johnson.  

Setlist : « She's a Self Made Man », « Keep Diggin' », « Trouble In Mind », « Bleach Blonde Bottle Blues », « Preachin' Blues » (Son House cover), « Holy Ghost Fire », « John the Revelator » [traditional] cover), « Back Down South », « Summertime Sunset », « Mad as a Hatter », « Bad Spell » (nouveau single), « Black Echo », « Blue Ridge Mountains », « Wanted Woman-AC/DC »

Rappel : « Come On in My Kitchen » (Robert Johnson cover)

(Organisation : Gracia Live)

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